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3,81

sur 129 notes
Déjanté, anar' et joyeusement dingue, ce bouquin est une petite merveille iconoclaste.
Plein de charme, de drôlesse et de situations abracadabrantesques.

Warren Ellis est un des meilleurs scénaristes anglais de comics américains. Si vous ne deviez lire qu'une de ses séries, procurez-vous "Transmetropolitan", les aventures punk dans un futur post-moderne d'un journaliste nommé Spider Jérusalem (rien que le nom) venu sur terre pour y foutre le bordel.

C'est le même type d'univers que l'on retrouve ici, d'ailleurs, et dans la majorité de ses écrits qui pourraient ne former qu'un tout très cohérent. Une même vision et plusieurs histoires.

Warren Ellis ne vit pas dans le même monde que vous. le sien est plein de sperme, de testicules en forme de pastèques, de nymphomanes au lèvres en feu, d'enculeurs d'autruches, de politiciens véreux et hors limites et d'allumés des nouvelles technologies. Oui un monde vraiment différent. Encore que...
Mais surtout Warren Ellis chérit le droit de penser par soi-même et d'être différent. Un humaniste destroy.

Bref un bouquin où l'ennui n'existe pas, où les mots rebondissent sur le lecteurs tels des baffes éclairs, où les phrases enroulent de leurs tentacules sinueuses le conformisme et le puritanisme pour mieux les asphyxier. Car les héros d'Ellis se battent toujours contre un manichéisme castrateur. Avec ironie et second degré. Une autre de ses signatures.

De plus, ses personnages sont toujours réussis et terriblement humains. Ceux de ce bouquin n'y dérogent pas. le détective Michael McGill et son assistante Trix forment un duo d'allumés. 2 petites merveilles de personnages. L'évolution de leur relation est juste du pur jus de bonheur pour le lecteur. Des dialogues percutants, des vannes qui fusent et font mouche, un je t'aime moi non plus jouissif. Un poil à gratter sous un bonbon multicolore. du petit lait. 3,5/5
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Une lecture d'une irrévérence jubilatoire pour attaquer l'année, j'en souhaite d'autres des comme celle-ci.
Parait que Warren Ellis fait du scénar pour des comics mais comme je ne m'approche pas à moins de 5 mètres de ce type d'ouvrages, je me suis contenté de ce roman qui trainait depuis un bout de temps dans la PAL. J'ai bien fait car je l'ai sorti al dente. L'auteur lui par contre est complètement carbonisé.

Michael McGill est un privé pourrait bien faire penser au célèbre avocat du même nom. Mais si vous savez, celui du préquel de Breaking Bad : Saul Goodman AKA Jimmy McGill.
Ils se rejoignent en pas mal de points : ils sont un peu loosers, n'ont plus un sous en poche et la chance semble les avoir quittés depuis un moment car Ils survivent tous deux dans un cabinet ou n'oserait même pas faire ses besoins. Mais ils ont quelques tours dans leurs sacs et un peu de suite dans les idées. Tous deux seront accompagnés de femmes de caractère pour un duo des plus excitant à regarder évoluer.

Visez un peu ça :
Le chef de cabinet du président étasunien demande à notre gus de retrouver « un petit volume écrit à la main et soi-disant relié avec la peau d'une entité extra-terrestre qui aurait inspecté le cul de Benjamin Franklin pendant six nuits à Paris »

Bon bin la tu sens que la mayo est composée des champis hallucinogènes et aromatisée au gaz hilarant. Envie immédiate : que ca monte sans fausse note.

Et Warren Ellis délivre sans ciller.

Ça part dans tous les sens, je m'en suis inquiété au début, me demandant comment on allait réussir à raccrocher le fil de cette intrigue inouïe. Mais ce joyeux bordel est plutôt bien ficelé et cache un peu son jeu tant sur le fond que sur la forme. Les personnages sont plus farfelus les uns que les autres, les dialogues sont parfois d'une absurdité hilarante, les métaphores et comparaisons sont d'un goût certain, je me cogne d'ailleurs actuellement des courbatures des zygomatiques. Peut-être devrais-je m'injecter de la merde de singe diluée comme ce bon vieux chef de cabinet ?

C'est drôle, déjanté et loufoque, souvent trop gros comme un peu à l'image de la démesure américaine décomplexée. du très bon divertissement en somme avec en filigrane une morale un peu diluée plutôt sage comparée aux péripéties rocambolesques de nos loustics.
Si vous souhaitez un petit thriller foutraque pour ricaner en bouquinant, vous pouvez alourdir votre PAL de ce feuillu iconoclaste.
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Après avoir lu le plutôt réjouissant Gun Machine, c'est avec curiosité que l'on a ouvert Artères souterraines, premier roman du scénariste de comics britannique Warren Ellis dont bien des gens semblaient s'accorder sur le fait qu'il était encore meilleur que le deuxième.

De fait, si Gun Machine propulsait le lecteur dans une New York de monde parallèle, l'Amérique d'Artères souterraines se révèle encore plus grotesque et absurde tandis que l'intrigue se trouve être elle aussi encore plus échevelée. L'on suit donc les pérégrinations du détective privé poissard Michael McGill embauché par le secrétaire général de la Maison Blanche pour retrouver un exemplaire de la seconde Constitution des États-Unis ; un document secret contenant « vingt-trois amendements qui ne peuvent être lus que par le président, le vice-président et le chef de cabinet. C'est un petit volume écrit à la main et soi-disant relié avec la peau d'une entité extra-terrestre qui aurait inspecté le cul de Benjamin Franklin pendant six nuits à Paris, au cours d'un de ses voyages en Europe. Mais Benjamin Franklin n'était pas qu'un auteur nunuche qui se contentait d'écrire des romans sentimentaux sur des aliens lui insérant des objets dans le rectum, tu sais. le septième soir, il s'est rebellé et a tué le petit enculé d'un seul coup de poing. »

Le décor est donc rapidement posé. Situé dans une Amérique dirigée par un gouvernement évoquant celui de George W. Bush et dont la société demeure obsédée par le sexe, la religion et la haine de l'étranger, il se révèle caricatural, tordu, pour tout dire très proche justement de l'univers des comics. On croisera donc personnages et situations outranciers : groupes d'hommes se réunissant pour se masturber devant des vidéos pornographiques mettant en scènes des lézards géants, cuistots texans forçant leurs clients à manger des demi-boeufs quasiment crus ou hôtels offrant à leur clientèle des sex toys à l'effigie de Jésus Christ.
Dans ce monde apparemment décadent, McGill, accompagnée de la très libérée Trix, se lance donc à la recherche du livre censé rendre à l'Amérique ses véritables valeurs morales selon le gouvernement en place. C'est là le fil du scénario d'Ellis qui, sous la caricature, entend poser la question de la liberté de pensée et d'agir, et des limites qu'il convient à chacun de se poser. Cela n'a rien de bien révolutionnaire et Warren Ellis prend surtout soin, grâce à ses deux personnages principaux, de ne pas prendre parti, révélant sous le vernis de la provocation une position finalement très consensuelle (en gros, chacun peut faire ce qu'il lui plaît mais doit faire attention à respecter les choix des autres).

En fin de compte, si l'on ne lira pas Artères souterraines pour y trouver une critique sociétale construite et réellement réfléchie et si la constante surenchère dans l'outrance peut finir par lasser, les trouvailles de l'auteur, bien qu'inégales, et son humour rendent le livre sympathique et indéniablement amusant. Une lecture à prendre pour ce qu'elle est, un divertissement échevelé, plus que pour ce qu'elle voudrait être ou que d'aucuns voudraient qu'elle soit, une sorte de caricature pamphlétaire sur l'Amérique.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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J'ai choisi ce roman car il me fallait, pour un challenge, un roman dont le nom de l'auteur commence par la lettre E.
Rien dans ma PAL, donc petit tour à la médiathèque où je trouve celui-ci dont le résumé m'inique que c'est le scénariste des films "Red" et "Red2", avec Bruce Willis, Morgan Freeman et l'excellent John Malkovich.
On retrouve, parfois, l'humour de ces films. Mais surtout le côté anti-gouvernemental américain.

Le héros, Michael McGill, un détective foireux qui picole dans son bureau (en compagnie d'un rat tout aussi déjanté) se voit confier, pour un demi-million de dollars, la mission de retrouver un livre qui serait "l'original de la Constitution des États-Unis : une version jusqu'alors tenue secrète et comportant des amendements écrits à l'encre alien invisible, qui ont le pouvoir d'insuffler au lecteur des idées proches de celles des puritains Pères fondateurs."
Lors de la première étape, il rencontre Trix, une nana à la sexualité très ouverte, dans un cinéma pour les fans de Godzilla qui aime se taper des lézards !
Ils vont plonger dans une Amérique des plus trashs pour retrouver ce livre qui circule des uns aux autres contre les plans culs des plus tordus.

Entre seins poilus, eau saline dans les testicules ou chirurgie esthétique au mastic, l'auteur m'a fait découvrir une version des plus glauque de l'Amérique.
L'humour est balayé par le reste.

Les chapitres sont très courts, là où les phrases sont parfois interminables. Moins de 300 pages mais c'est largement suffisant pour savoir que cette dope n'est pas du tout mon trip.

Sera-t-elle la vôtre ?
Si vous aimez les romans noirs, il est peut-être pour vous.
Bonne lecture.
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Si je devais définir Michael McGill en quelques mots, je dirais que c'est un aimant à merde ! Ce détective privé de Manhattan est un looser, qui se complait dans sa médiocrité. Cela fait des semaines que McGill traîne en sous-vêtements dans son bureau, où il vit d'ailleurs, et qu'il n'a pas résolu d'enquête. Sa femme l'a quitté pour une autre femme qui s'appelle Bob et qui fabrique des godemichés en forme de pénis de dauphin. Autant vous dire que notre héros a le moral dans les chaussettes.

Mais l'arrivée du chef de cabinet du président américain dans son petit bureau minable va changer sa vie. Il lui demande contre 500 000 dollars de remettre la main sur une version secrète de la Constitution des Etats-Unis, qui aurait disparu depuis les années 1950 et aurait d'étranges pouvoirs. Pour cela, il devra remonter la trace des différents propriétaires du livre et explorer ces artères souterraines, contenants ce que le continent américain a de plus sombre et de plus grotesque.

Michael McGill s'embarque alors dans un road trip à travers l'Amérique (New York, Colombus, San Antonio, Las Vegas et Los Angeles) accompagné de Trix, une jeune "étudiante en perversité" rencontré au cours d'une soirée des plus bizarre (je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher le suspense). Ils vont rencontrer des gens tous plus étranges les uns que les autres: du serial-killer septuagénaire aux dégénérés à la sexualité morbides , Warren Ellis nous réserve une collection de déjantés à faire pâlir Miss Ratched et toute sa bande !

Un bon livre rafraichissant et assez trash, sur les déviances de notre société !!! On en redemande...
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« Quelle petite artère tortueuse vous parcourez-là. »
Les fans du scénariste de comic book Warren Ellis attendaient l'adaptation française de Crooked Little Vein avec impatience. Ce sont les éditions Au Diable Vauvert qui ont publié l'histoire le 26 août dernier, sous le titre Artères Souterraines. Un roman traduit de l'anglais par Laura Derajinski. Chacun y trouvera son compte, que ce soit les fans de l'auteur ou les amateurs de hardboiled. Les premiers seront ravis de suivre les pérégrinations de Michael McGill. le personnage évolue de nos jours, dans un univers parfois loufoque, qui pourrait être les prémices de celui de Spider Jerusalem, le héros du comic book Transmetropolitan.
Les autres apprécieront le côté rafraîchissant de ce détective privé un peu à côté de ses pompes, à la manière des héros qui ont fait le succès de Donald Westlake. Un héros un peu équilibriste, qui se retrouve bonds après bonds dans des situations de plus en plus incongrues et qui ne devra compter que sur lui-même pour aller de l'avant.
McGill est un poissard qui accepte la mission du chef de cabinet du président américain : remettre la main sur une version secrète de la Constitution des États-Unis, aux vertus magiques. Pour cela, il devra remonter la trace des différents propriétaires de l'oeuvre et explorer ces artères souterraines, contenants ce que le continent américain a de plus sombre, de plus fou et de plus grotesque.
Warren Ellis a toujours était fasciné par la transhumanisme. C'est un thème récurrent dans ses comic books, où il aime confronter ses personnages à la possibilité d'améliorer leurs performances pour se transformer en surhomme, par tous les moyens mis à leur disposition.
Ici, c'est l'inverse qui se produit. Ellis confronte un personnage lambda à ce que le genre humain a de plus déviant et toxique pour finalement le sublimer et faire de lui un chevalier sans armure avec une quête. Derniers zestes d'humanité de ce héros mélancolique et pessimiste qui sauvera ses pairs. C'est dingue, jouissif, hilarant. C'est inconvenant, pervers, et terriblement rafraîchissant. Et ce petit doigt d'honneur qu'est la fin du livre est finalement la signature qui nous confirme que l'on a bien navigué pendant 57 chapitres dans l'univers de Warren Ellis.

(Chronique publiée à l'origine dans le mag Scarce).
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Mon premier policier… ça tombe bien, Artères souterraines est aussi le premier roman de Warren Ellis, plus connu pour son boulot de scénariste de comics. Et pour le coup, on sent une inspiration venant d'ailleurs lorsqu'on lit Artères souterraines.

Dès qu'on lit le résumé ; le détective privé chargé par la Maison Blanche de retrouver la seconde Constitution des Etats-Unis, deux options sont imaginées : soit on aura affaire à un livre premier degré mi-Benjamin Gates mi-thriller politique soit on lira un petit bijou de second degré, d'humour cynico-trash complètement déluré et délirant. Dieu merci, Warren Ellis a choisi la seconde option.

Avec une légère inspiration Malaussiène, le personnage principal « aimant à merde » se lance donc dans une enquête dont le déroulement s'avère très banal ; je vais voir Machin qui m'envoie vers Truc qui me dirige vers Bidule qui etc. En soi, l'enquête n'a pas vraiment d'intérêt, et sans trop spoiler, la nature même du livre recherché est assez décevante (quoique la première chose m'étant venue à l'esprit est plutôt : WTF ?!).

Voilà, après avoir dit pourquoi l'aspect purement policier du livre policier ne cassait pas trois pattes à un canard, abordons maintenant les vrais points forts du livre : son univers décalé et son style enlevé.

Warren Ellis nous fait côtoyer, via son « aimant à merde » toute une galerie de personnages pour le moins colorés. le serial killer bavard, le privé et ses anecdotes dégueulasses (ou comment goûter un cadavre en 1 leçon), les policiers gays s'injectant de la solution saline dans les testicules, les pratiquants de la macroherpétophilie (« les gens qui veulent niquer avec Godzilla »), aux violeurs d'autruche, aux restaurants texans très spéciaux, etc. Bref que du beau monde. Il y a une certaine cohérence ceci dit vu que notre bon héros est accompagné d'une étudiante spécialisée en « expériences humaines extrêmes auto-infligées ». Et parce qu'on est dans Artères souterraines, le duo ne fonctionne évidemment pas comme un duo ordinaire et nous livre des discussions comme celle-ci :

" – Trix, je suis pas bigot, mais plutôt crever que d'éjaculer dans la tête de Jésus.
– On verra ça.
– Et je ne me collerai pas non plus le petit Jésus dans le cul.
– Rabat-joie."

Cette acolyte est d'ailleurs assez savoureuse, ne s'imposant aucun tabou, elle est le pendant libertin et libéré du duo quand lui se spécialise plutôt dans le cynisme désabusé.

"Acheter des vêtements, c'est un Truc de Petit Copain. Tu poireautes et tu regardes d'un oeil vide les morceaux de tissu pendus aux cintres, tu mates les étiquettes et tu te demandes comment un machin qui te couvrirait tout juste la couille droite peut coûter le prix d'un rein."

Si le livre est un road trip constitué de rencontres toutes aussi bizarres les unes que les autres, Warren Ellis arrive quand même à aborder la définition du mainstream ou de la circulation de l'information. Je ne dis pas ça pour essayer de trouver une justification pseudo-intellectuelle au bouquin mais il y a un fond et c'est important de le noter !

Pour finir, au lieu d'un policier classique, je me suis retrouvé à lire un bouquin-patchwork trash, glauque, très porté sur le sexe, cynique, hilarant et outrancier avec des dialogues percutants et des descriptions pas piquées des hannetons. Bref, ce livre est cool, j'ai adoré.
Et un peu comme Malavita, je classerai Artères souterraines au rang des livres truffés de passages dont on a envie d'en faire des citations.

« Pas de cul tant qu'on crèche ici », elle a décrété. Je suis resté seul dans la rue étrangement silencieuse pour Las Vegas, et j'ai écouté mon pénis pleurer.



" le super-rat qui vit dans mon bureau. Un jour, j'ai mis de l'alu sur le sol devant son trou et je l'ai relié à une batterie de voiture. Quand il a posé la patte dessus, il aurait dû se dandiner comme un meurtrier sur la chaise électrique. Mais il est resté là, dressé sur ses pattes arrière comme Tony Montana dans Scarface, tu vois le genre, « je peux les encaisser, vos balles de merde. » Il a absorbé tous les volts de la batterie, a sauté sur mon bureau et il a baisé mon sandwich jusqu'à l'émiettement total. Je hais ce rat."



"« Voilà vos frites », a annoncé la serveuse. Une bassine métallique de frites immergés dans huit litres de fromage fondu.
« J'ai demandé une petite portion, a fait Trix.
– C'est la petite portion », a répliqué la serveuse.
Trix a affiché un petit sourire. « Je comprends maintenant comment ils justifient les frites au menu, dans un endroit réservé aux aliments issus de la vache.
– Il faut que vous finissiez vos assiettes, a marmonné Bob. Sinon, je vais être mal vu. »
Trix lui a adressé son plus gentil sourire. « Bob, je t'aime bien. Je fais de mon mieux pour te mettre à l'aise. Mais franchement, si tu crois que je vais avaler toute cette merde, tu peux venir aspirer mes pets, pigé ? »"
Lien : https://blogameni.wordpress...
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Le cynisme du héros ne s'émeut (presque) jamais des lieux et situations plus glauques et grotesques que son enquête lui fait découvrir. Nous, on jubile devant la décadence américaine à faire pâlir celle de l'Empire Romain. Et surtout, on ne voit plus, mais alors plus du tout Godzilla du même oeil !
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Voilà un livre délirant, décadent, plein d'humour noir, qui dépeint les pérégrinations de Mike McGill, détective privé, dans une Amérique dépravée et dégénérée, à la recherche d'un vieux bouquin pour lequel la Maison Blanche est prête à payer le prix fort. Mais, contre toute attente, on y trouve aussi beaucoup d'humanité et même une touche de tendresse ; je n'ai pu que m'attacher à Mike, car malgré ses défauts, il reste adorablement humain.
Je m'attendais à une lecture un peu ardue pour une ramollie du neurone comme moi, mais pas du tout : c'était comme si Warren Ellis, ou plutôt Mike, me racontait son histoire entre quat'zyeux, un verre de whisky dans une main et une clope dans l'autre, avec son humour décapant et son vocabulaire débraillé. Je pensais vraiment tomber sur un truc de bourrin, mais finalement, pas tant que ça. du peu que j'en ai lu, en porale de trash, de noirceur, de perversion, même. Alors oui, on trouve tout ça dans ce livre, mais je ne peux pas m'empêcher d'en garder un souvenir agréable et sympa, comme d'un road trip joyeux et rigolo. D'où la question : est-ce normal ou est-ce moi qui ai un problème ?
Ouais, c'est bon, tais-toi…
Lien : http://jaimeleslivresetjensu..
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J'en suis sorti déçu, de ce bouquin. Un faux polar (parce que l'intrigue, personne n'en a cure) qui est prétexte à une radiographie de l'Amérique de la fin des années Bush (il est sorti en 2007 aux Etats-Unis) et qui nous road movise aux quatre coins du pays, pour une balade qui n'est pas de tout repos. Certains passages sont effectivement bien dégueulasses, avec une variété pornographique étonnante, mais, après tout, on en a lu d'autres. Il y a des trucs drôles, aussi, qu'Ellis souligne, plutôt deux fois qu'une, au cas où on n'aurait pas compris. Je l'ai lu sans effort, mais ça m'a gonflé assez vite cette surenchère dans le glauque et le déviant. Trop de puanteur tue les odeurs.
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