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3,55

sur 463 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec son style élégant, ses intrigues haletantes, ses personnages forts, et, surtout, ses atmosphères à couper le souffle, Ellory est pour moi l'un des meilleurs écrivains de sa génération.

Savoir qu'il s'attaquait cette fois à l'histoire de JFK m'a donné quelques sueurs froides. Écrire sur un homme dont la vie est devenue légendaire me semblait risqué. Nombre de romans ont déjà traité le sujet.
Ellory allait-il réussir à renouveler cette fascinante histoire ?

La réponse est oui.

Je tiens à souligner, puisque la question a été posée, que ce roman est une uchronie, mais n'est absolument pas à comparer au mémorable 22/11/63 de S. King.
Ici pas de voyages dans le temps, pas de multiples façons de modifier le passé, et aucune notion de littérature fantastique.
Dans ce thriller, l'auteur part du postulat qu'il ne s'est rien passé ce jour-là à Dallas.
John F. et Jackie Kennedy s'y sont bien rendus, mais aucun coup de feu n'a jamais éclaté.

Nous voici donc en juillet 1964, JFK est toujours président et s'apprête à se représenter.
Mitch Newman, journaliste à la carrière inexistante et au passé délicat, apprend le suicide de Jean, son ex-fiancée. Mais ni lui ni la mère de la victime ne croient à cette version et il comprend rapidement que Jean enquêtait sur une mystérieuse affaire, liée à Dallas et à la visite présidentielle.

Décidé à connaître la vérité, il mène enquête, quitte à mettre à jour un incroyable secret d'État.
Ce roman suit donc d'un côté les investigations de Newman et de l'autre la famille Kennedy et ses proches, nous plongeant dans les arcanes de la politique et de ses nombreux travers.

Et une nouvelle fois, Ellory nous prouve sa facilité à nous immerger dans une époque en recréant toute une atmosphère, et à nous ferrer dans une intrigue extraordinairement réelle et addictive.
On reste estomaqué de la masse considérable de recherches et de connaissances que l'auteur a accumulées et par le talent dont il fait preuve en les remodelant pour servir son histoire.

À la fois sombre et brillant, ce thriller est une nouvelle pépite.
La sublime rencontre entre la magnifique plume de Ellory et le mythe des Kennedy.
Une lecture à savourer sans hésitation !
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C'est un gros coup de coeur pour moi.
Tout le monde a déjà vu les images de la fusillade de JFK en novembre 1963 à Dallas.
Et Jackie Kennedy avec son tailleur rose maculée de sang.
Et si le 35e président des Etats Unis n'était pas mort ce jour là ?
Déjà, est-il vraiment mort ? Car depuis ce jour, on entend beaucoup de choses, des rumeurs… et les dossiers officiels ne sont pas publics. Nous cacherait-t'on quelque chose ?
L'auteur nous raconte ici une version semi réelle et semi fictive du non assassinat de JFK.
L'enquête est menée par un photojournaliste, Mitch Newman, suite au suicide de son ex fiancée, Jean Boyd, ancienne journaliste. Il doute qu'elle se soit volontairement donnée la mort.
Et tout est mélangé : la fiction et la réalité, autant au niveau des personnages que du contexte politique de l'époque.
C'est bluffant.
Qu'est ce qui est vrai et qu'est ce qui ne l'est pas ?
Entre magouilles, vérités, mensonges, je me suis posée beaucoup de questions sur la véritable histoire.
La plume de l'auteur est immersive, j'étais plongée au Texas, à l'époque, j'ai adoré !!!
J'ai toujours été fascinée par ce drame et par l'Histoire américaine, j'ai trouvé mon bonheur avec ce livre.
Nous devons encore attendre le 1% de documents encore confidentiels pour découvrir ce qu'il s'est réellement passé (selon les sources gouvernementales américaines).

Lien : https://www.instagram.com/al..
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Combien de livres ont été écrits sur la mort de JFK? Combien de théories? Ellory peut-il se démarquer et apporter un point de vue original sur cet assassinat? Eh bien oui en partant simplement de l'idée qu'il n'est pas mort ce jour fatidique de novembre 63 parce Oswald n'a pas tiré du cinquième étage du dépôt de livres scolaires sur Elm street. Que serait-il arrivé si c'avait été le cas? C'est l'idée originale que Ellory a eue.

Bien sûr le titre parle de Kennedy mais il n'est pas pour autant le personnage principal du roman. Mitch Newman et Jean Boyd le sont. Mitch essaie de comprendre ce qui est arrivé à Jean et ne peut pas croire à son suicide. Il sait qu'elle est allée à Dallas pour poursuivre une enquête qu'elle menait sur Kennedy et tout un tas de malversations de son administrations. Mais que s'est-il passé à Dallas? Qu'à-t'elle découvert? Il part donc sur les traces de Jean Boyd pour répondre à ces questions et par sens du devoir en la mémoire de la jeune femme.

Ellory est un conteur formidable, il ne fait pas dans les catastrophes spectaculaires ou les superhéros. Il travaille ses personnages, nous montre leur humanité, leur personnalité, leur caractère, leurs faiblesses, leurs forces, leurs doutes de sorte que la psychologie des personnages est au coeur de l'histoire. Il nous concocte une intrigue réaliste, nous donne des réponses au compte goutte, fait appel à notre intelligence et à notre capacité à tirer nos propres conclusions.

J'ai passé un bon moment de lecture en lisant ce roman tout en me posant des questions sur la possibilité que Kennedy ne soit pas réélu en 64 à cause de son addiction au sexe et de santé physique en plus de bien d'autres reproches qu'on aurait pu lui faire, Il y a dans ce roman un aspect de la politique qui fait peur.
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Depuis son médiatique assassinat à Dallas le 22 novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy n'a cessé d'alimenter l'imagination d'écrivains ou de scénaristes, transportant le plus jeune président élu des États-Unis d'Amérique dans une sorte de panthéon de la mémoire collective. Il faudrait en effet avoir aujourd'hui plus de soixante ans pour pouvoir prétendre avoir un quelconque souvenir de cet évènement et pourtant, pas une année ne passe sans que JFK, son ascension sulfureuse et sa fin tragique, ne se retrouvent au coeur d'une quelconque actualité, fut-elle littéraire.

Et il faut tout le talent d'un écrivain que j'adore sans aucune réserve, Roger John Ellory, pour revisiter l'histoire sans nous ennuyer en écrivant cette superbe et passionnante uchronie qui sortira dans quelques jours chez vos libraires, toujours chez Sonatine, dont le catalogue est incroyablement riche de romans parfaits.

Mitch Newman est un photo-reporter sans grand talent, assez solitaire, rongé par l'alcool, le traumatisme de quelques mois passés à couvrir la guerre de Corée et la solitude qu'un chagrin d'amour avec la flamboyante Jean Boyd aura laissé. C'est justement quand il apprend, après quinze ans sans avoir eu de ses nouvelles, qu'elle se serait suicidée dans son appartement, que sa vie bascule. Pour lui comme pour celles et ceux qui côtoyaient Jean, difficile de penser que cette jeune journaliste talentueuse, flamboyante et opiniâtre ait pu choisir de s'ôter la vie par elle-même.

Pour sa mère Alice autant que pour lui, il se lance sur les pas de sa dernière enquête, non sans mal car tout semble auréolé de secrets et Mitch ne tardera pas à comprendre que des enjeux bien supérieurs à ceux qu'il aurait pu imaginer sont probablement dans l'ombre de cette enquête. de Dallas à Washington, il poursuivra son enquête dans le sillage du président Kennedy et de son entourage, partira à la recherche de Lee Harvey Oswald, interrogera toutes celles et ceux qui pourraient l'aider à comprendre pourquoi, où pour qui, Jean était devenue trop gênante.

L'histoire est brillamment construite, je vous dirais sans surprise car c'est une habitude des romans d'Ellory, et j'ai autant aimé l'aspect polar, enquête et suspens que de me plonger dans une histoire que je ne connais que de très loin en découvrant la face cachée de ce jeune président qui, finalement, semblait destiné à devoir mourir.
Lien : http://www.hql.fr/le-jour-ou..
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Un président assassiné dans une période agitée dans un pays dominant, et non élucidé(sic), est un évènement majeur qui produit ses élucubrations complotistes et aussi.... quelques récits ou films plus réfléchis. Imaginons les récits que nous lirions si le général De Gaulle avait été tué au Petit-Clamart, existerait-il un roman intitulé 22-08-62 imaginant que l'attentat ait échoué et nous vivrions dans une...uchronie. de fait le bouquin d'Ellory rapproche du 22-11-63 de Stephen King et de la série éponyme tv que je viens de visionner. Chez le maître et la série tv le futur est post-apo, conséquence du fameux effet-papillon, JFK réélu en 1964 n'a pas modifié les "harmonies" qui réajustent la résistance à la modification du passé , et créé de nouvelles "cordes" univers parallèle. Alors qu'en est-il chez Ellory ? L'alternance des chapitres nous balade sur deux fronts du 4 juillet au 24 aout 1964. le premier axe nous fait vivre l'opiniâtreté de Mitch Newman , photo-journaliste , qui ne veut pas croire au suicide de Jean Boyd, son ex-fiancée, qu'il a abandonnée au début 50 pour partir en Corée , pour devenir un nouveau Robert Capa. Son échec, son parcours rongé de culpabilité pour savoir si l' enquête de Jean, jusqu'à Dallas, sur Jack Kennedy, qu'elle soupçonnait de corruption, n'a pas fait l'objet d'un meurtre initié par les services secrets. le second axe est consacré à Jack Kennedy, après avoir échappé au "jour où il n'est pas mort", un JFK sombre, rongé par ses maladies, les drogues et ses besoins sexuels ,président protégés par le curieux Walter Lambert (protection rapprochée) et le Dr Portman (pour les maîtresses) et surtout Bobby Kennedy qui régente en tant que procureur général des Etats-Unis la vie de son frère. le 4 juillet , la loi sur les "droits civiques" est votée, l'égalité blanc-noir prend le pas sur la guerre au Vietnam pour le Président, et la convention démocrate d'Atlantic doit le relancer vers une réélection .
La longue introspection de Mitch, ses coups de boutoir chez les flics de Dallas et au FBI, le raccolage des filles (Jean en est-elle une? qui disparaissent, autants d'élèments au réquisitoire d'Ellory sur les défauts, les manies, les erreurs de jugement, les amitiés mafieuses de la famille Kennedy, la santé chancelante, l'appétit sexuel d'un JFK loin des standards entretenus par sa légende. Election truquée...... Au fait Oswald et Ruby quid? Non, non ils sont là.... Une uchronie pour Ellory et une plume élégante, un peu de longueur avec Mitch mais pour les amateurs de l'histoire obscure...une version plausible.
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Et si JFK n'avait pas été assassiné à Dallas le 22 novembre 1963? Tout était pourtant en place mais le tireur a été dérangé au mauvais moment.
Sur la base de cette idée, R.J. Ellory nous raconte l'enquête de Mitch Newman, photographe et journaliste free lance, sur l'enquête d'une journaliste, Jean Boyd son amour de jeunesse, qui vient de se suicider.
Jean, curieuse et pugnace, s'est trop approchée des coulisses du pouvoir et de l'entourage du président des Etats-Unis.
L'auteur nous offre un thriller à la mécanique bien huilée sur une base historique incontestable. Il va loin, très loin dans sa dénonciations des dérives de la politique américaine.
Et, comme toujours chez Ellory, la psychologie des personnages est fouillée et complexe. Cela peut parfois engendrer quelques longueurs mais j'ai pris beaucoup de plaisir durant cette lecture.
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Le commentaire de Lynda : COUP DE COEUR!

J'ai dû chercher le mot uchronie, parce que je voulais savoir ce que ça voulait dire, et bien, tout s'explique : récit d'évènements fictifs à partir d'un point de départ historique et réel.
R. J. Ellory a fait de sa spécialité, ses romans, thrillers sur des événements historiques et réels, mais en changeant le cours des choses.
C'est ce qu'il fait encore une fois avec ce thriller. le 22 novembre 1963, est une date que bien des personnes connaissent, c'est la journée où on a tiré et tué le président des États-Unis, John F. Kennedy.
Mais R.J. Ellory change les choses, l'attentat contre le président est raté, celui-ci n'est pas mort, comme le veut la réalité.
Commençons au tout début, Mitch Newman et Jean sont en couple, et pourtant Mitch va tout gâcher en partant pour une mission en Corée, alors que Jean s'y oppose, s'en est donc terminé pour leur relation. Alors qu'elle travaille sur des choses importantes concernant la politique, étant maintenant une journaliste accomplie, Jean se donne la mort, du moins c'est la version officielle qui est donnée. La mère de celle-ci, ne veut pas y croire et demande à Mitch de découvrir ce qui s'est passé.
Mitch, mettra les pieds dans un engrenage où il devra affronter des obstacles de taille.
La sécurité pour tout ce qui concerne JFK, est très serrée, on ne peut ni fouiller dans sa vie et encore moins l'approcher. Et si JFK n'était pas mort ce 22 novembre, aurait-il pu être ré-élu pour un autre mandat. Est-ce que le père Joseph, aurait continué à tirer les ficelles, et Bobby, le frère de JFK, où en serait-il aujourd'hui ?
L'auteur nous offre un personnage bien différent de l'image public de cet homme célèbre, malgré qu'au fil des ans nous avons eu droit à toutes sortes d'histoires. R.J. Ellory pousse plus loin, il nous montre Kennedy avec ses problèmes matrimoniaux, ses problèmes majeurs de santé, son addiction à ses pilules, les femmes, ses liens avec la mafia, etc.
Est-ce que Jean aurait mis le doigt sur quelque chose qu'elle ne devait pas savoir ni dévoiler, est-ce que quelqu'un pour protéger le président et ses magouilles aurait donné un petit coup de pouce pour ce supposé suicide.
À plusieurs reprises, j'ai retenu mon souffle, Mitch effectue une superbe enquête qui parfois nous oblige à reprendre notre souffle, tout y passe, le sexe, la mafia, les magouilles.
On fera aussi la rencontre de Jack Ruby et plus tard dans la lecture de Lee Oswald.
Que puis-je vous dire, l'image de JFK n'est pas la même, et loin de là, de l'homme politique, sympathique, souriant, merveilleux père et mari. Un fond de vérité ? Oui peut-être.
Une chose est certaine, c'est une lecture que vous ne pouvez pas mettre de côté, vous êtes vous-mêmes pris dans l'engrenage paranoïaque de tout ce qui entoure la vie, la mort et la non-mort du président des États-Unis, John F. Kennedy.
Nul besoin de vous dire que cet auteur a un talent fou, sa réputation n'est plus à faire, et pour avoir lu quelques-uns de ses livres, je dois dire, que pour moi, c'est le meilleur de tous.
Coup de coeur, oui, c'est certain et je ne peux que vous le recommander !
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Et si... Et si KENNEDY n'était pas mort, ce 22 novembre 1963 à DALLAS? Il ne s'est rien passé ce jour-là. du coup, la journaliste Jean BOYD a pu continuer à enquêter sur le Président, et lorsqu'elle est retrouvée morte, dans des conditions qui veulent faire penser à tous qu'elle s'est suicidée, Mitch NEWMAN décide faire toute la lumière sur ce qui a réellement pu se passer. Jean est son amour de jeunesse, son seul amour en fait, et faute d'avoir réussi sa vie avec elle, il décide de réussir sa mort.

Décidément, on est jamais déçu avec R. J. ELLORY. Il en faut du courage pour s'attaquer à un monstre sacré comme KENNEDY, et pour refaire l'histoire, quitte à égratigner sérieusement le mythe. A un moment où on a l'impression qu'il vaudrait mieux n'importe qui plutôt que TRUMP, imaginer que KENNEDY a continué a régner sur l'AMERIQUE est osé, surtout qu'ELLORY a fait le choix de confronter l'image fantasmée, idéalisée qu'il est si facile de se faire d'un mort à la dure réalité de l'exercice au long cours du pouvoir, et de la manière dont il peut abîmer chacun.

Rien n'est préservé, ELLORY a choisi de tout détruire. L'image du couple modèle, celle de l'homme sain, rien ne résiste au rouleau compresseur des arcanes du pouvoir.

Et finalement, KENNEDY est comme les autres : il ment, il trompe, il fait prévaloir son intérêt sur celui des autres, il est impliqué ou à tout le moins soupconné dans des magouilles, des manipulations, des gens sont payés pour réparer ses erreurs et faire disparaître ses traces, peu importe ce qu'il faut faire pour ça.

ELLORY démystifie l'enfant chéri de l'AMERIQUE et foule aux pieds nos illusions d'autant plus entretenues que KENNEDY n'a pas eu le temps d'être gâché par l'exercice du pouvoir.

Mais attention, le talent de R. J. ELLORY ne se limite pas à imaginer ce que serait devenu le mandat de KENNEDY. A l'intérieur de cette atmosphère qu'il a su créer de toutes pièces, l'auteur place une intrigue passionnante comme il en a le secret, avec Mitch, un homme brisé farouchement décidé à réparer ce qui peut l'être, à être à la hauteur de la mort de Jean BOYD puisqu'il n'a pas su l'être lorsqu'il en était encore temps. En poursuivant l'enquête de son amour de jeunesse, Mitch nous ouvre les yeux sur ce qu'est devenu, dans l'imaginaire d'ELLORY, le mandat présidentiel de KENNEDY et ce qui se trame en coulisses pour assurer sa réelection.

A son habitude, ELLORY sait parfaitement mêler intrigue et sentiments humains. Humain, avec tout ce que cela peut vouloir dire de faiblesses et de noirceurs, c'est bien comme ça que l'auteur a décidé de prolonger la vie de KENNEDY.

Soyez prêts à voir fondre l'image de cire dans laquelle vivait éternellement le fameux sourire de JFK... jusqu'à ce que ELLORY approche sa flamme.
Lien : http://cousineslectures.cana..
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R.J Ellory aime à nous faire découvrir l'Amérique des années 50 à 70, à gratter sous la surface pour nous montrer que les choses ne sont jamais aussi simples qu'elles le paraissent.
Ici, il s'attaque au mythique président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy.
Que de livres, de films et de séries ont eu pour sujet Kennedy et son entourage.
Les premières fois que j'ai entendu parler de lui c'était le héros de l'Amérique (seul Lincoln devait être devant lui dans le coeur des américains ) mais petit à petit la belle image s'est fissurée de partout.
Qui était vraiment cet homme charismatique, issu d'une famille au passé trouble, qui semble maudite sur au moins trois générations ? Serait-il aussi célèbre s'il n'était pas mort aussi jeune ?
Dans ce roman R. J. Ellory part du postulat selon lequel Kennedy n'aurait pas été tué à Dallas en novembre 63. L'occasion pour le lecteur de pénétrer dans les coulisses du pouvoir. Passionnant.
Parallèlement, un journaliste va se replonger dans son passé suite au "suicide" de son ancienne fiancée. Plongée douloureuse qui va l'obliger à se poser des questions sur elle, leur relation, ses regrets, qui l'ont hanté toute sa vie, jusqu'à la révélation finale qui fera tout exploser.
L'auteur mélange avec virtuosité les heures sombres de ce début des années 60 avec un président à la tête du plus puissant pays du monde mais de plus en plus controversé dans ses choix politiques comme dans sa vie privée , une enquête très prenante et un homme aux prises avec ses démons.
J'ai trouvé l'enquête passionnante et j'essayais de recoller des petits bouts de ce qu'il me restait de souvenirs sur Kennedy. Nous avons tous notre propre idée sur l'histoire des Kennedy, une image s'est forgée, celle d'un homme dont on ne connaitra jamais toutes les zones d'ombres et dont l'assassinat restera toujours entouré de mystères. Celle d'une Amérique économiquement puissante mais en pleine guerre froide.
Mais ce que met aussi en avant l'auteur c'est l'ambiguïté qui est en chacun de nous, Kennedy mais aussi les autres personnages. Il a toujours ce don pour nous montrer le côté sombre des choses et ici celui des hommes et des femmes.
Le jour où Kennedy n'est pas mort est un livre passionnant qui mêle grande histoire et démons personnels, qui vous en apprendra plus sur Kennedy et son entourage et qui se clôt par un final intense et très très perturbant.
Lien : https://www.facebook.com/per..
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Lorsqu'il apprend que son ex-fiancée Jean Boyd s'est suicidée chez elle, Mitchell Newman (Mitch) est anéanti. Ils ont rompu il y a près de 15 ans, suite à sa décision unilatérale de partir en Corée, peu après avoir demandé Jean en mariage. Toutefois, il sait que Jean est la seule femme qu'il a jamais aimé. Aussi profondément qu'il aime son métier de photojournaliste qui l'a poussé à partir en Corée 15 ans plus tôt et pour lequel il est resté très marqué.
Ce qu'il sait aussi c'est qu'il n'y a aucune chance pour qu'elle se soit suicidée. Il en est certain. Et il pense que c'est son rôle d'enquêter sur son suicide et les raisons qui l'ont poussé à en venir à ce prétendu geste. Nous sommes en 1964 ET Kennedy n'est pas mort. le 23 Novembre 1963 a bien eu lieu mais pas comme celui qu'on connaît. La fin n'a pas été tragique. Cette uchronie proposée par Ellory propose un nouvel aperçu de la politique de Jack Kennedy. Loin de faire l'éloge de la politique du président le plus connu du monde, l'auteur met plutôt en évidence les dysfonctionnements de l'administration Kennedy et des démocrates.
Les trucages de l'élection de 1960, les erreurs dans la gestion des conflits et la gestion de Kennedy lui-même. On est loin du long fleuve tranquille, et en tant que journaliste acharnée, c'était du pain béni pour Jean Boyd. A-t-elle enquêté sur les Kennedy et leurs secrets ? Cela sera l'affaire de Mitch Newman qui devra à la fois enquêter sur le suicide de son amie et surtout essayer de découvrir ce qui a pu causer sa mort. de la politique en voilà, du beau et du moins beau aussi. Ellory nous avait habitué à des thrillers durs et prenants. Ici, comme dans son précédent roman, le Chant de l'Assassin, le héros n'est pas un policier, ce qui donne encore plus de mordant à l'histoire. Un type ordinaire, au milieu d'un imbroglio politique troublant. Bref, le lecteur se projette et c'est réussi.
On est très loin de l'oeuvre de Stephen King sur ce même sujet. Là où King essayait de changer L Histoire, Ellory a pris le postulat de la changer. Kennedy est là et le lecteur verra ce qu'il trafique, manigance et propose à l'Amérique.
Le récit est prenant et l'histoire se veut simple sur ce sujet épineux et tellement raconté. Un très bon moment passé avec Mitch sur les chemins chaotiques de la politique américaine des années 60. Une fin très surprenante !
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