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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
De R.J. Ellory, j'avais déjà lu « Seul le silence » et « Les anonymes ». J'avais beaucoup aimé ces deux livres. J'ai ensuite continué à alimenter ma PAL avec les livres de cet auteur. Mais finalement, ce n'est que maintenant que je me suis décidé à relire un bouquin de monsieur Ellory. Pourquoi ? J'avoue qu'à part avoir des arguments en lien avec mon manque chronique de temps, je ne vois pas moi-même pourquoi j'ai tant tardé à relire un de ses livres.
En tout cas le plaisir de la lecture a été au rendez-vous et je ne peux finalement que me réjouir d'avoir encore dans ma PAL plusieurs de ses livres.
Le titre du livre ne laisse guère de place quant au sujet de cette histoire. Un titre glaçant, court, net et précis comme un coup de scalpel.
C'est à New-York que va se dérouler cette sombre aventure. le début ressemble plus à une sorte de documentaire policier, mettant en scène plusieurs policiers enquêtant sur des meurtres qui n'ont aucun point en commun. D'ailleurs ces policiers travaillent dans des commissariats et quartiers fort différents. Un inspecteur va se détacher peu à peu dans l'histoire : Ray Irving. Il n'échappe certes pas aux clichés du genre avec ses blessures et son vécu douloureux. Ce dernier va devoir se mettre en contact avec une journaliste, Karen Langley, qui semble connaitre beaucoup de détails concernant son enquête. Grace à elle, il va rencontrer l'enquêteur de cette dernière, John Costello. C'est la rencontre entre ces deux personnages qui va être déterminante pour que l'enquête avance. En effet, John Costello est un survivant. Il a échappé à un tueur en série et il est le premier à faire le lien entre les différents meurtres qui ont eu lieu ces derniers jours. C'est lui qui va comprendre qu'il y a un tueur en série qui reproduit aux dates anniversaires des meurtres d'autres tueurs en série.
Cette histoire se lit presque d'une seule traite, et le suspense est haletant. Ici, pas de rebondissement spectaculaire à presque chaque fin de chapitre. On avance au gré de l'enquête, qui piétine fort longtemps car le tueur ne semble laisser aucun indice.
L'évocation des meurtres et surtout de ces tueurs en série qui sont bien réels fait froid dans le dos, il faut le reconnaitre. Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de m'interroger sur le côté morbide et fascinant de ces meurtriers. En effet, ils ont leurs adeptes et leurs fans et beaucoup de littérature leur est consacrée (sans compter les séries télévisées)
Je n'en raconterai pas plus au sujet de cette histoire que j'ai trouvée fort bien écrite.
Une très très bonne lecture.

Challenge Pavés 2017 Lutte contre l'illettrisme
Challenge Pavés 2018
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R.J. Ellory s'est penché sur de nombreux mythes de l'histoire américaine récente. le voilà qui s'attaque à un phénomène de société qu'on associe immédiatement à ce pays (alors qu'il n'en n'a pas tout le monopole) : les tueurs en série.

Ellory qui se lance dans la thématique sans doute la plus rabâchée des romans noirs, ça pourrait presque inquiéter. Et pourtant… L'auteur sort de tous les clichés, utilise les règles du genre pour mieux les exploser et surtout fait du Ellory dans le texte.

Vous pensez avoir tout (trop) lu sur le sujet ? le génial écrivain britannique va vous faire reconsidérer votre avis. Moi qui suis féru de ce genre de lecture, je n'ai jamais vécu une expérience littéraire pareille. Les assassins est un livre rare, basé sur un concept fort et original, mélange de réalité et de fiction.

Un serial killer décide de mettre en scène les crimes des plus « célèbres » tueurs en série américains, à leur date anniversaire. On le surnomme vite « le Commémorateur » (The Anniversary Man, titre original).

R.J. Ellory utilise ce pitch ingénieux pour nous plonger (très profond) dans l'histoire américaine à travers ces tueurs particuliers, tout en déployant une intrigue fictionnelle incroyablement riche. L'idée de base est astucieuse, le traitement est stupéfiant.

Publié en 2009 juste après Les anonymes, et resté inédit en français jusqu'en 2015 (c'est d'ailleurs le même traducteur qui s'est brillamment occupé des deux, Clément Baude), ce roman sort enfin de l'ombre. Ce n'est que justice tant ce livre se place d'emblée comme l'une des plus belles réussites de l'auteur (ce qui place donc la barre très très haut).

Le récit vous ferre d'entrée grâce à une introduction ahurissante de plus de 50 pages. le ton est donné, les émotions sont fortes.

Je pourrais en faire des tonnes et abuser de superlatifs concernant ce roman. C'est inutile, aucun mot ne pourra être au niveau de ce que j'ai pu ressentir durant cette lecture.

Les assassins est sans doute le roman le plus noir de R.J. Ellory, tant il décrit une violence qui nous dépasse. Mais une description à l'image de l'auteur, sans complaisance ni voyeurisme. Un roman qui, par ce mélange de réel et d'imaginaire, tente de cerner le phénomène lié à ces monstres. En un mot : comprendre. Et nous questionner également sur notre fascination pour ces tueurs atypiques.

Ellory pose le sujet sur la table, mais très vite nous fait comprendre qu'il est impossible de rationaliser l'irrationnel.

Mais on est loin (très loin) d'une simple étude sur un phénomène de masse. L'auteur nous conte une histoire avant tout. A aucun moment il ne perd de vue l'aspect fictionnel de son intrigue et met toujours l'humain en première ligne. le style d'R.J. Ellory est synonyme d'émotions et ce récit en déborde. A travers des personnages épatants (comme ce rescapé d'une tuerie qui est devenu expert ès tueurs en série, ou encore ce flic qui donne toutes ses tripes pour résoudre cette affaire), l'intrigue est incroyablement addictive tout au long de ces 570 pages denses.

Et puis l'écrivain n'oublie jamais de parler des victimes avec respect et sans jamais se délecter d'un quelconque sensationnalisme.

C'est un Ellory un peu différent de celui qu'on a pu connaître à travers d'autres de ses romans, et pourtant reconnaissable entre mille. Plus contemporain, il a su modeler son écriture, la rendant parfois analytique pour les besoins de sa chronique. Mais il revient très vite à cette sensibilité unique que lui seul sait faire transpirer à travers ses mots. Et puis ça lui permet également, au passage, de développer intelligemment la thématique du pouvoir de la presse.

Les assassins est une réussite remarquable, au point d'en perdre mes mots, au point d'y penser encore et encore une fois la dernière page tournée. Fascinant, intelligent, émouvant, captivant. A la fois un vrai thriller et un roman unique qui confirme R.J. Ellory comme l'un des plus grands auteurs actuels de romans noirs.

PS : quelle belle idée de la part de l'éditeur Sonatine d'avoir sorti ce roman en parallèle à Papillon de nuit (premier roman de l'auteur, paru en 2003 et resté inédit jusqu'en 2015 en français). Les deux romans sont très différents, complémentaires, et sont un condensé du talent immense de R.J. Ellory. Sans aucun doute pour moi, deux de ses plus grands livres.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Ce roman policier met en scène une ancienne victime ayant survécu à l'attaque d'un tueur en série. Devenu une sorte de spécialiste des tueurs en série, cet homme va aider la police dans une enquête très particulière, puisqu'un assassin s'inspire de tueurs en série célèbres pour tuer de nouvelles victimes.
L'auteur décrit très bien le traumatisme d'une victime, la peur constante, l'obsession mais aussi la culpabilité d'avoir survécu.
L'enquête policière est haletante, le style d'écriture est impeccable, rapide, sans temps mort, tout en étant travaillé et en faisant vivre les différents personnages, tous atypiques.
L'univers des tueurs en série captive autant le public que les écrivains, ce roman est de ce point de vue véritablement envoûtant.
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Ce que j'ai ressenti….Un frisson électrique…..

A l'heure où j'écris cette chronique, voilà un fait divers qui illustre parfaitement cette lecture. Les tueurs en série sont parmi nous, bien plus proche qu'on ne le croiraient…..Quand la fiction rencontre la réalité, la lecture prend beaucoup plus de poids….

La vérité, c'est qu'il y a quelque chose comme 18000 meurtres commis chaque année aux Etats unis. Ce qui nous fait 1500 par mois, soit environ 400 par semaine, 57 par jour, 1 tous les 25 minutes et demi. Et seuls 200 par an sont l'oeuvre de tueurs en série…

Cette plongée dans un New York ensanglanté, était saisissante. On a un vivifiant aperçu du contexte dans lequel travaille la police, et ce n'est pas joli/joli, je vous le dis. Ils sont tributaires des jeux politiques et de la presse, pendant que le Mal prend plus de force.

Encore une fois, Ellory reste au plus proche de son thème, se servant de l'actualité ou des multiples faits divers réels, pour étayer son histoire. Tout comme dans Les Neufs Cercles, je trouve qu'il rend justice et hommage à ses victimes qu'on oublie trop vite. Inconnues ou malheureusement étalées dans la presse, sans ménagement, malgré l'horreur qui les a frappées dans leurs derniers moments de vie, ses personnes méritent qu'on se souviennent d'elles, et non des tueurs eux même. Seulement voilà, l'être humain est parfois trop bizarre, trop fasciné par la violence à l'état pur, que ce qu'il retient, c'est ces « hommes » perturbés, profondément marqués par une sauvagerie sans nom.

Si tu cherches le diable, tu trouveras tous les diables du monde dans un seul homme. p16

Dans ce livre, on approche de près la psychologie des tueurs, de leurs victimes et du travail de patience des inspecteurs. Ce triple point de vue permet de mieux se rendre compte d'une réalité qui fait froid dans le dos. On aimerait mieux comprendre l'Incompréhensible de ses mains meurtrières, tout en tendant la main à ses êtres partis trop vite et trop violemment, mais plus que tout, on aimerait donner un coup de main à ses inspecteurs débordés qui finissent par devenir blasés et démunis devant si peu d'aide. En cela, je trouve que la couverture est super bien choisie!

Ce tueur m'a tenue éveillée jusqu'au bout de la nuit, avec ses commémorations, et ce que j'ai apprécié encore plus, c'est que l'enquête ne perd pas de son souffle jusqu'aux dernières pages. On a que le fin mot sur les dernières lignes. Un thriller qui saura vous saisir, mais faites gaffe à ne pas tomber dans les griffes d'un Serial Killer.

La chronique complète sur mon blog ;)
Lien : https://fairystelphique.word..
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le petit avis de Kris
New York, quatre meurtres en quinze jours, quatre modes opératoires différents. Personne ne fait le rapprochement entre eux, sauf John Costello, documentaliste au City Herald. Ces meurtres ressemblent à d'anciens crimes commis par des tueurs célèbres. Karen et Ray l'aident à enquêter sur ce tueur en série.
Magistral !! le seul mot qui convient !! Comme à son habitude, R.J. a une façon bien à lui d'aborder le sujet ! On ressort de ce livre essoré et c'est tellement fort qu'on pense déjà au prochain !!! Une approche complètement originale, mi polar - mi thriller, une savante décortication des tueurs en série, et des personnages aux petits oignons !! Quelle maestria !!
Lien : https://collectifpolar.com/
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Les assassins a pour thème les tueurs en série, mais contrairement à beaucoup de livres, le traitement de ce sujet tellement connu est ici différent.
Tout commence avec l'histoire de John Costello et Nadia McGowan. Deux adolescent qui tombent amoureux, quoi de plus banal ? Malheureusement, leur histoire s'arrête brutalement lorsqu'ils sont pris pour cible par un tueur en série.
Des années plus tard, l'inspecteur Irving fait face à une série de meurtres. L'assassin copie des serial killers célèbres et se joue de la police.
Qui mieux que John Costello pourra l'aider à identifier le coupable ?
Tout d'abord, il faut préciser que l'auteur a effectué un énorme travail de recherche sur les tueurs en série américains.
Lorsque j'ai commencé ce roman, l'atmosphère m'a fait penser au film Zodiac et le côté psychologique au livre Les visages de Jesse Kellerman.
Car ici, il ne faut pas s'attendre à de l'action à toutes les pages. Ce sont avant tout les conséquences des crimes sur l'entourage qui sont mises en avant : le chagrin des proches, l'impuissance d'Irving face à un tueur insaisissable, la vie difficile des survivants comme John Costello... 
Des destins chamboulés et surtout des pourquoi ? auxquels nous n'avons pas souvent les réponses, ce roman est surtout là pour explorer la psychologie des protagonistes.
J'ai aimé les personnages, Irving est très bien décrit, avec ses failles mais aussi sa volonté. Déterminé à trouver qui est l'assassin, coûte que coûte.
John Costello est incontestablement le plus intéressant et le plus ambigu. Son histoire est tragique et il est tout à la fois très fragile et très perspicace.
Karen Langley, journaliste, est un personnage qui apporte de temps en temps une touche de légèreté dans une histoire très sombre.
Vous l'aurez compris, je recommande chaleureusement ce livre !
Lien : http://racontemoilalecture.o..
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Ah R.J.Ellory... Voilà un auteur dont j'attends toujours avec impatience la sortie du dernier livre. Il a en effet cette capacité de toujours renouveler le genre tout en restant dans le domaine des policiers et thrillers. Et, grand bonheur, l'écrivain est prolifique...
Après avoir abordé la mafia, la CIA, et ce, toujours aux Etats-Unis, le voici qui s'attaque aux tueurs en série. Au travers des crimes commis par le commémorateur, c'est un peu l'histoire des serial killers américains que nous relate là R.J. Ellory.

Le roman débute par le récit glaçant du meurtre de Nadia, victime du "Marteau de Dieu", alors que son petit ami John Costello réchappe de l'attaque mais non sans séquelles.
Plus de 30 ans plus tard, une série de meurtres se succèdent, dont se trouve chargé l'inspecteur Irving. Par l'intervention de la journaliste Karen Langley, du New York City Herald, aidée de son enquêteur spécialisé en affaires criminelles... John Costello, l'inspecteur va réaliser qu'il se trouve confronté à un des pires tueur en série connus. Ce dernier reproduit en effet les pires meurtres commis dans le passé et cherche à prouver qu'il sera le plus doué d'entre tous. le trio incongru devra s'armer d'intelligence et de courage pour mettre fin à cette folie destructrice.

Pour la première fois depuis que je lis R.J. Ellory, j'émets sur ce dernier livre quelques réserves. le début du livre est d'une rare intensité, mais l'intrigue s'essouffle petit à petit, desservie par des répétitions inhabituelles pour l'auteur, et des personnages sans réelle profondeur et au profil psychologique inabouti.
Quel dommage...


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R. J. Ellory était un nom que je connaissais mais je ne m'étais pas encore penchée sur un texte de l'auteur. Alors que Seul le silence dort dans ma Pile à Lire depuis quelques années, c'est finalement avec Les Assassins que je franchis le pas. Merci donc aux éditions Sonatine et à PriceMinister d'avoir forcé le destin car je ne regrette pas, la découverte fut quasi parfaite.
Je ne manquerai pas d'ouvrir le plus célèbre titre de Monsieur Ellory – celui précédemment cité – dans le courant de l'année 2016… et s'il est aussi addictif que ce dernier-né, cela promet de belles heures de lecture !

Le prologue, s'étalant sur une cinquantaine de pages, m'a bien vite convaincue. Utilisant une narration saccadée, ni linéaire ni chronologique, R. J. Ellory nous relate l'épisode traumatisant du jeune John Costello, 16 ans alors, victime réchappée d'un serial killer. J'ai aimé cette mise en bouche. Vraiment beaucoup.
Plusieurs années plus tard, dans les années 2000, la ville de New York subit plusieurs meurtres en l'espace de quelques semaines. A priori, rien ne relie les affaires entre elles, ni le mode opératoire, ni la victimologie, ni même le district dans lequel on les retrouve. Et pourtant, John Costello devenu un expert en serial killers, comprend qu'un copieur reprend les crimes d'anciens tueurs en série. Son hypothèse trouve rapidement une oreille attentive en la personne du détective Ray Irving, mandaté sur certains des meurtres. Malgré les difficultés politiques et bassement matérielles, les deux hommes vont devoir réussir à convaincre la police new-yorkaise qu'une seule et même personne se cache derrière tout ça… malheureusement, impossible de trouver des indices et des preuves qui mèneraient à son identité ! L'attente du prochain assassinat commémoratif commence…

Grande fan de la série Esprits criminels, les tueurs en série, ça me parle. Si une dimension horrifique est fatalement liée à ces meurtres répétés, c'est surtout le côté profondément « humain » que je retiens derrière. Parce que ces criminels ont généralement un passé bien particulier, une histoire qui les a construits et les a menés où ils sont. La série télé Esprits criminels s'attarde sur le profilage et la « compréhension » de ces hommes devenus monstres, souvent à cause de leur environnement.
J'ai retrouvé chez R. J. Ellory, un aspect psychologique qui m'a plu. Ses personnages sont complexes, souvent sombres, au passé assez tortueux… et le principal – ou en tout cas, celui autour duquel tout tourne – John Costello, incarne assez bien tous ces traits. Sa personnalité ambiguë nous fait douter pendant un très très long moment (jusqu'à la fin pour ma part) de sa culpabilité ou non dans ces commémorations. Après tout, l'expérience traumatisante vécue adolescent le prédestinait peut-être à se transformer en tueur en série ? Et puis, qui, mieux que lui (véritable encyclopédie), pourrait être au courant – et donc reproduire – chaque détail appartenant à d'anciennes affaires plus ou moins élucidées ? John Costello possède une part d'ombre en lui et des tocs qui amplifient sa « bizarrerie » et ne peuvent que nous amener à penser que oui, le Commémorateur, ça pourrait bien être lui !
Ray Irving, le détective et Karen Langley, la journaliste, sont eux aussi des personnages très bien campés, bien qu'un tout petit moins marquants que John, à mon goût. Irving est malgré tout une figure intéressante, lui aussi plein de zones d'ombre, avec beaucoup de relief et je ne serais pas mécontente de le retrouver dans une autre enquête.

Se basant sur des faits réels (l'identité des tueurs en série copiés et évidemment les meurtres qu'ils ont chacun commis), R. J. Ellory ancre encore un peu plus son récit dans notre monde. C'est assez effrayant quand on y pense. Les Etats-Unis semblent regorger de serial killer aux moeurs toutes plus dissolues les unes que les autres ! Et ce Zodiaque qui reste un mystère encore bien des années après… Et ces collectionneurs d'objets (des groupies !) ayant appartenu aux meurtriers (ou pris sur les scènes de crime)… Quelle folie ! Effrayant et en même temps fascinant. C'est bien le sentiment qui se dégage de ce petit pavé qui, malgré son nombre de pages et ce qu'il peut nous proposer d'horreur, se révèle être un page-turner qu'on ne peut pas lâcher avant le dénouement.
Le dénouement, c'est finalement le seul petit bémol que je pourrai apporter à cette découverte quasi parfaite. Je comprends tout à fait le choix de l'auteur mais, par goût personnel, j'aurais aimé qu'il soit autre. [ATTENTION SPOILER] Personnellement, j'aime me faire mener en bateau du début à la fin, ainsi, j'apprécie quand le coupable est sous mes yeux depuis le début alors que je n'ai rien vu venir – quand c'est bien mené et pas évident, évidemment ! – le fait que le Commémorateur soit un personnage totalement inconnu que l'on ne rencontre qu'au dernier moment, s'explique tout à fait et encore une fois je comprends ce choix, mais ça me déçoit un peu. [FIN DU SPOILER] En même temps, le cheminement jusque là est si passionnant que je pardonne bien volontiers.

J'ai dévoré ces quasi 600 pages en 3 jours. Dire alors que Les Assassins est un page-turner efficace ne me semble pas inapproprié. Un commémorateur qui copie les crimes d'anciens serial killer, des meurtres qui se multiplient selon un calendrier précis et pas un indice pour découvrir l'identité du coupable… de l'attente, de la tension… et des doutes concernant un des personnages principaux, John Costello l'ancienne victime. C'est rondement mené et sans temps mort. Et si je regrette un tout petit peu le dénouement, je suis tout de même ravie de cette découverte… et lirai d'autres titres de R. J. Ellory, c'est sûr !

Et parce que ma « mission » était d'en parler en vidéo… https://www.youtube.com/watch?v=X275bwJXCC8
Lien : http://bazardelalitterature...
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Quatre homicides ont été commis en 2006 à New York, avec des modes opératoires très différents.

Un homme y voit un lien entre eux, il s'appelle John Costello, il est documentaliste au New York City Herald, il a découvert que chacun des meurtres était perpétré à une date d'anniversaire et en plus, c'est toujours un célèbre crime exécuté par un serial-killer.

Serait-ce un copieur ? Un fou ? Un illuminé ? Ou quelqu'un qui sait parfaitement ce qu'il fait ?

Tout semble bien calculé, bien préparé, avec une procédure toujours identique, en somme un véritable casse-tête.

Pour arrêter ce serial killer, il sera épaulé par Ray Irving inspecteur au NYPD et Karen Langley journaliste City Herald.

Ils vont faire tout ce qui est en leur pouvoir pour traquer et comprendre les motivations de ce serial killer qui n'a visiblement pas froid aux yeux et qui n'a peur de rien.

Mais ici chaque personnage dans ce récit traîne ses lourdes casseroles de souvenir et de traumatisme face à la vie qui ne leur a pas fait de cadeaux.

Pourtant, il faudra faire très vite, car le temps défile et les meurtres s'enchaînent à la pelle.

Une claque ce roman , dès les premières pages, j'ai senti que j'allais en prendre plein la vue.

L'intrigue est subtile, la tension monte crescendo et tout un tas de questions fusent les unes après les autres, l'auteur a fait un travail remarquable au niveau de la construction de cette histoire, les émotions des personnages sont palpables, la description des rues de New York comme si on y était, les détails et les descriptions font froid dans le dos, mais ce n'est pas gratuit, il y a un véritable sens derrière qui nous pousse à comprendre la notion du bien et du mal.

Il nous dépeint aussi l'attrait qu'ont les gens pour les tueurs en série, souvenirs, lettres, marché noir, film, documentaire, une fascination morbide, et cela, pour l'argent.

Puis, il y a tous ses rebondissements au fil des pages, avec différents éléments et qui réorientent à chaque fois dans une nouvelle direction.

Sans compter que derrière ses crimes il y a des personnes qui souffrent réellement et qui doivent continuer de vivre leur vie en ayant perdu un proche et avancer en sachant qu'une partie d'eux-mêmes s'en est allée à tout jamais.

Les journalistes aussi, qui sont comme des vautours en quête du scoop qui fera vendre et qui les démarquera des autres journaux.

Il nous raconte une réalité assez tortueuse sur les serial killers, des personnes, qui aux yeux de la société semblent normales en apparence, mais qui derrière leur visage angélique se trament des plans machiavéliques, sanglants, abjects.

Je me suis totalement senti accaparé par ce récit, et malgré avoir eu le cerveau secoué comme un cocotier et le palpitant qui fessait des bonds dans ma poitrine.

Je suis tout de même de ceux qui aiment beaucoup les romans avec des serial killers, je l'avoue, je suis aussi de ceux qui regardent des documentaires, des séries qui traitent sur le sujet, mais je n'en ai pas une fascination morbide, c'est juste que je me pose tout un tas de questions sur eux. (bref lapsus)

J'ai admiré la qualité de travail de recherche de l'auteur sur ce roman et franchement, c'est bluffant.

Le mal est à son paroxysme ici et le narcissisme à un degré très élevé.

Sans mauvais jeu de mots, je me suis régalée et pour moi, c'est un énorme coup de coeur, le cinquième roman de l'auteur que je lis et je me suis fait la réflexion que chaque roman de l'auteur est complètement différent, mais reste dans la case inoubliable de mon petit cerveau de lectrice.

"Souvent, nous faisons le bien pour pouvoir faire le mal en toute impunité. "
François de La Rochefoucauld

"Il y a une vieille folie qui s'appelle bien et mal".
Friedrich Nietzsche

" Celui qui lutte contre les monstres doit veiller à ne pas le devenir lui-même. Or quand ton regard pénètre longtemps au fond d'un abîme, l'abîme lui aussi pénètre en toi."
Friedrich Nietzsche

"Si tu plonges longtemps ton regard dans l'abîme, l'abîme te regarde aussi".
Friedrich Nietzsche
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J'ai a-do-ré ce livre
Une intensité incroyable du début à la fin
La traque d'un serial killer très particulier
Des rebondissements incessants
J'étais fébrile , envoûtée par l'enquête , l'histoire
Je me faisais une idée du tueur sans être sûre de moi
J'étais sûre puis je doutais puis j'étais sûre à nouveau
Un yoyo émotionnel
J'aime beaucoup R.J. Ellory
Chaque livre m'entraîne dans ses méandres
5 étoiles c'est obligatoire


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