La vie commence par une Majuscule et continue après le point

C'est le second livre de N'zua que je lis et j'avais eu un coup de coeur pour « Maman va-t-en » qui est son second ouvrage. Ici il s'agit d'un recueil de nouvelles, le premier livre qu'elle a sorti en auto-édition. Je trouve la couverture très jolie et l'arbre me fait tout de suite penser à l'arbre de vie, ce sont ces vies que l'autrice nous raconte à travers les différents chapitres du recueil.

Certaines histoires sont très courtes et interrogent, d'autres sont un peu plus longues mais elles parlent toutes de la vie avec ses joies, ses peines, ses soucis. Il y a ceux qui espèrent, ceux qui ne croient plus, ceux qui vivent une merveilleuse histoire et comptent bien la continuer, il y a ceux qui s'accrochent et ne baissent pas les bras. Il y a des secrets, des souvenirs, des mensonges, des trahisons. Je pense que chacun d'entre nous peut se retrouver dans ces morceaux de vécus.

Il y a l'histoire d'Emma et Jade qui s'aiment et qui, pourtant, ont chacune un secret qu'elles se cachent. Il y a ce rituel étrange entre Agathe, malvoyante et Léo, serveur dans un bar. On se glisse dans une réunion de travail entre Marie, Cedric, Justine et Alba.

Il y a bien sûr des nouvelles qui m'interpellent plus que d'autres et sur lesquelles je m'attarde, je pense précisément « aux souvenirs de Mamie Jo » il me semble que l'autrice pourrait en faire un merveilleux roman, comme elle l'a fait avec « Maman va-t-en » que l'on retrouve d'ailleurs dans ce recueil. le chapitre concernant Mamie Jo est bien plus long et fourni que les autres, ce qui me laisse croire que cela ferait une merveilleuse trame pour un futur roman.

Le livre se lit très vite, parfois une nouvelle est très courte, c'est souvent une réflexion que se fait l'autrice à travers des personnages. C'est très bien fait. En général je ne suis pas adepte de ce genre de recueil parce que j'aime les histoires longues, détaillées, avec des rebondissements, du suspense et une fin digne de ce nom, mais j'avoue que ce recueil m'a bien plu, c'est presque comme un petit pont pour passer d'un livre à un autre. Je termine un pavé, je lis quelque chose de plus léger avant d'en attaquer un autre.

Une lecture bien sympathique qui pose de vrais questions et une écriture toujours aussi fluide et douce.
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Il est question de 15 nouvelles qui nous transportent chacune dans son univers particulier. C'est d'ailleurs cette particularité qui me fait tant aimer les nouvelles.

Il se lit super vite et l'enchaînement des nouvelles ne laisse aucune place à l'ennui (bien au contraire 😉).

Autant vous dire que je l'ai dévoré et je suis passée par pleins d'émotions et d'interrogations. L'auteure nous fait languir grâce au suspens qu'elle met. Tellement de thématiques que l'on côtoie tous les jours sans vraiment y prêter attention.

Pour revenir, j'ai quasiment aimé les 15 nouvelles. Bien sûr plus certaines que d'autres 😍😍.

Il y a eu 7 coups de coeur 😍 :
☀ Jusqu'à ce qu'un jour nous sépare
☀ Elle
☀ Ton corps, ce héros
☀ Maman va-t-en !
☀ L'étincelle de tes yeux
☀ Les souvenirs de Mamie Jo
☀ Il s'appelait Mathis

Les termes abordés sont divers: le handicap, l'homosexualité, les relations parents-enfants, l'accouchement, l'adoption, la maladie (Alzheimer), les relations amoureuses, la sexualité, l'infertilité, les violences conjugales...

Je recommande vivement. Elle ne tourne pas autour du pot, elle attaque directement le sujet et c'est un véritable plaisir de la lire.

Les recueils de nouvelles, moi j'aime ça : ça se lit tout seul, ça aborde plein de thèmes, ça cumule plusieurs genres, des choses drôles, des choses légères, des récits engagés, des récits tristes… Certaines nouvelles sont courtes, d'autres plus longues et au final, quand c'est bien ficelé, on y trouve son compte.

Et bien c'est le cas ici ! N'zua m'a embarquée dans ces petites histoires, avec sa jolie plume parfois douce, tendre, parfois piquante, et même parfois épicée 🔥 Une belle palette de personnages avec des voix bien à eux (et surtout à elles), dans des tranches d'âge différentes et tout un éventail d'émotions ressenties.

À l'exception d'une courte nouvelle qui m'a moins touchée que les autres, j'ai adhéré à l'ensemble du recueil, me laissant tantôt surprendre par des chutes inattendues ou totalement happée par la lecture (par Apolline et Mamie Jo par exemple 🥰). Forcément, certaines m'ont beaucoup plus plu que d'autres, mais dans l'ensemble chaque histoire m'a apporté une émotion différente.

L'autrice a même tenté quelque chose d'audacieux : au milieu de toutes ces nouvelles, elle en a glissé une assez courte qui introduit son nouveau roman (Maman va-t'en !) et bien ça n'a loupé : j'ai envie de le lire maintenant !!! 🤗

Encore une belle plume en auto-édition découverte grâce à Booksta : merci N'zua de m'avoir proposé ce livre, j'espère qu'il tentera et séduira encore de nombreuses personnes 😊

Plonger dans l'univers des nouvelles de N'zua Enam est une tourbillonnante aventure de lecture que je vous conseille vivement. N'zua Enam porte sur l'humanité un regard tendre, sensible, espiègle parfois. Nous sommes tous matière de langage et l'être humain (avec son corps et ses humeurs, avec ses mystères et ses sourires, ses sentiments et ses opacités) devrait pouvoir se lire un peu comme un livre. Mais la vie des êtres humains est un peu plus compliquée que cela. Entre les mots et les êtres se tisse une relation complexe, faite de psychologie, de transparence et d'opacité, de sentiments et d'aveuglement, de passions et de raisons. Cet imperceptible qui se joue du sens des mots pourrait-il se nicher dans la ponctuation ? Ce titre : « La vie commence par une Majuscule et continue après le point » nous entraîne à nous poser cette question… Il nous entraîne aussi (et c'est heureux pour le plaisir de la lecture) à la rencontre de personnages attachants charnels et beaux que la plume de N'zua Enam dessine avec tact et délicatesse. Comme dans ces estampes orientales où l'on économise le trait pour trouver les lignes essentielles, les phrases du livre s'enchaînent et nous étreignent pour nous faire rencontrer de belles personnes, émouvantes et fragiles comme dans la vie. Elle est fugace cette existence et si les présences humaines illuminent le monde elles finissent toujours par s'éteindre fatalement. Mais avant l'extinction, il y a le miracle de cette vie aux détours et obstacles inattendus, aux labyrinthes compliqués, aux horizons limpides. On croisera des amoureuses, des amoureux déboussolés face à la passion, une grand-mère qui vieillit, mais qui trouve le temps de partager avec sa petite fille le récit d'un amour de jeunesse romanesque. Un père qui veut retrouver sa fille, une aveugle qui par coquetterie masque sa cécité, une femme et un homme aimantés l'un par l'autre et qui n'y comprennent rien… le regard porté sur le monde est ici dans ses nouvelles un regard féminin, sympathique, empathique. Ce livre est celui d'une femme libre au regard sensible, exigeant, attentif à autrui. L'écriture est libératrice et la lecture aussi. Pour toutes ces raisons, je vous conseille la lecture de ce livre.
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J'ai été particulièrement touchée par le titre de ce recueil. La symbolique de cette phrase est forte et je la trouve très juste. Il ne me restait plus qu'à vérifier si le contenu allait s'avérer être à la hauteur de mes attentes.
Dès les premières lignes, j'ai pris une claque monumentale. L'auteure nous livre des témoignages poignants, se glissant, avec une surprenante aisance, tour à tour dans la peau d'adultes, d'enfants et d'adolescents malmenés par la vie. L'écriture est d'un réalisme saisissant et rend palpable la violence des thèmes abordés. Depuis, le doute en ce qui concerne une éventuelle véracité de ces écrits me taraude. Mais là n'est pas le sujet.
Le handicap, la maladie, le deuil, les violences conjugales, sont quelques-uns des thèmes abordés sans filtre dans cet ouvrage. le vocabulaire est précis, les descriptions épurées, le langage franc, l'auteure va droit au but. Cette écriture sans fioritures est percutante et permet une immersion rapide et totale dans le récit. J'ai été profondément bouleversée par cette lecture.
Ne soyez pas effrayés par la rudesse des sujets, car dans chaque nouvelle, il y le fameux espoir promis par le titre. Il est plus ou moins caché entre les lignes selon les histoires, mais je l'ai toujours trouvé et il a eu sur moi un effet revigorant. J'ai totalement adhéré à l'idée que lorsque la vie nous fait plonger au fond du gouffre, le point positif c'est que l'on ne peut pas tomber plus bas et de ce fait, on ne peut que remonter la pente.
Les neuf nouvelles sont de tailles différentes, parfois très courtes, moins d'une dizaine de pages pour « Maman va t-en ! » ou a contrario, plusieurs dizaines pour « Les souvenirs de Mamie Jo ». C'est cette dernière qui m'a le plus émue. Je trouve même dommage que l'auteure n'ait pas tenté le pari d'en faire clairement un roman à part entière.
En ce qui me concerne, je pense qu'il vaut mieux réserver ce recueil à un public averti. Mais maintenant que vous l'êtes, n'hésitez pas à partager un peu du quotidien de ces personnes écorchées par la vie. Elles vous apprendront que même les nuages les plus menaçants ne peuvent cacher le soleil éternellement.
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