Ce sixième tome de la collection "Punisher (Max)" regroupe quatre one-shots, situés en dehors de la série régulière.
La première histoire (The Cell – 07/05) signée
Garth Ennis et
Lewis Larosa est excellente. Cette histoire carcérale sombre et violente place le Punisher au milieu de criminels de la pire espèce et reprend tous les éléments classiques du genre, dont les différents clans et l'inévitable mutinerie. Mais, ce récit revient également sur les origines du Punisher et sur cette fatidique journée où des mafieux assassinèrent sa famille lors d'un pique-nique. L'heure de la vengeance à sonnée pour Frank, qui se laisse volontairement enfermer au sein d'un huis clos sans pitié, dont la noirceur est parfaitement mise en image par
Lewis Larosa.
Les deux histoires suivantes (Red Xmas – 02/05 et Bloody Valentine - 04/2006), scénarisées par
Justin Gray et Jerry Palmiotti, sont beaucoup plus faibles. Ces récits qui mettent en scène une terrible tueuse sicilienne nommée Suspiria dénaturent un peu le Punisher, à l'image de cette dernière scène ridicule sur fond de couché de soleil.
La dernière histoire (The Tyger – 02/2006), signée
Garth Ennis et
John Severin, est à nouveau d'un meilleur niveau. Ce récit à la particularité de revenir sur l'enfance de Frank Castle. On retrouve donc notre héros en compagnie de ses parents au sein d'un quartier de Brooklyn. Si le petit Frank amoureux et passionné de poésie a plus de mal à convaincre, l'environnement mafieux au sein duquel il évolue permet déjà de faire émerger quelques traits de caractère et prédispositions de justicier intéressantes. de plus, le dessin de ce vieux de la vieille est parfaitement adapté pour mettre en image cette Amérique d'antan.
Un recueil assez inégal, mais qui propose quand même deux excellentes histoires écrites par l'incontournable
Garth Ennis.