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The Boys tome 1 sur 19
EAN : 9782809405071
100 pages
Panini France (11/09/2008)
4.23/5   124 notes
Résumé :
Découvrez la série phare de Garth Ennis (Preacher, Punisher) et Darick Robertson (Transmetropolitan, Fury). Violent, insolent et ironique, The Boys n'hésite pas à briser l'image idéaliste que l'on peut avoir des super-héros. Dans un monde où ces derniers prolifèrent, une équipe de la CIA est chargée de les surveiller. Des agents qui règlent souvent les problèmes d'une façon radicale. Faites donc la connaissance de Billy Butcher, du P'tit Hughie, de la Crème, du Fran... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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♫Boys, boys, boys♪

Houlà, allez peut-être pas leur fredonner ça aux esgourdes, ils pourraient mal le prendre, les gars.
D'autant que leur potentiel de nuisance semble aussi colossal que leur motivation.

Marre des super-héros super gentils, super lisses, aux questionnements existentiels aussi poussés qu'un Trump, ascendant kékçakovid, sur twitter, alors The Boys, vous dévorerez illico.

Car ici, l'homo superior est faillible, à la limite du con fini.
Misogyne, pratiquant le droit de cuissage comme un bizutage incontournable, forniquant tout ce qui bouge (entrainez-vous à 1,2,3, soleil, on sait jamais), se foutant comme de leur premier collant en latex d'éventuels dommages collatéraux...bref, autant de tares contemporaines faisant désormais de ces demi-dieux des malades de première bourre.
Et les malades, faut les soigner.

Heureusement, la brigade anti-supergland veille au grain.
Menée par Butcher, leader charismatique d'une clique au garde-à-vous, elle se fait fort de châtier tout débordement, fût-il d'ordre extraordinaire.

Un premier opus jouissif qui massacre les codes à grands coups de lattes dans toutes les parties du corps humain susceptibles d'être brisées, éclatées, explosées sans anesthésie générale préalable sinon la fête est moins folle.

Graphisme chiadé, dialogues raccords.

L'on me susurre qu'une série serait dérivée de cette franchise ultra prometteuse.
Si quelqu'un avait des infos sur le niveau du bestiau, je suis preneur.

Magistral.
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Soyons honnête, si j'ai lu le premier volume du comics The Boys par Garth Ennis au scénario et Darick Robertson au dessin, c'est grâce à la série adaptée. Une série qui m'a vraiment donné envie de me plonger dans le comics original tellement j'ai adoré cette destruction de l'image du super-héros.

D'abord, n'hésitez pas à voir la série. Au vu de la lecture du premier tome de l'édition intégrale chez Panini Comics, il n'y a pas de soucis de comparaison. le comics est forcément plus étoffé avec plus de personnages, davantage d'intrigues et un ton encore plus trash et féroce que la série. Cette dernière adaptation n'est pas en reste et réussi à conserver cette image du super-héros trash et siphonné, notamment grâce à l'interprétation effrayante d' Anthony Starr, génial dans le rôle du Protecteur.

Mais parlons surtout de l'oeuvre de base. C'est tout simplement un régal. J'ai juste trouvé ce premier opus assez jubilatoire. Par contre, il faut aimer l'humour noir, il faut aimer le trash et les innombrables blagues mêlant scato, cervelles éclatées et autres vannes en dessous de la ceinture. le comics de Garth Ennis et de Darick Robertson, c'est d'abord un violent coup de pied irrévérencieux dans les valseuses de la moralité, un coup de pied qui défigure allègrement la face du super-héros. Déjà, parce que dans l'univers de The Boys, les super-héros sont de redoutables enfoirés pour la plupart. Ou alors, ce sont des pauvres jeunes vaniteux qui ne savent pas contrôler leurs libidos, des névrosés, des arrogants, ou pire de véritables sociopathes qui n'ont que faire du dommage collatéral que peuvent provoquer leur héroïsme.

Hughie , un jeune écossais un peu innocent, va être l'une des victimes de ce dommage collatéral et c'est à partir de là que sa route va croiser celle de Billy bad-ass Butcher , une sorte de Franck Castle toujours affublé d'un sourire narquois qui voue une haine certaine aux porteurs de capes et qui est bien résolu à leur faire mordre la poussière si ces derniers ne se contrôlent pas. Ce qui arrive plutôt souvent , entre scènes de débauches intenses, véritables tortures pour les escorts-girls ou meurtres collatéraux vite achetés et vites passés sous silence par les grandes entreprises de super-héros, sans compter de dangereux complots, la tâche est plutôt ardue.

Garth Ennis ne prend pas de gants avec son scénario ultra-violent. Cette violence assortie d'un humour assez crue fait partie intégrante du style d'écriture de Garth Ennis qui est notamment connu pour avoir écrit le démoniaque Preacher. Avec The Boys, l'humour corrosif d'Ennis va aussi de pair avec une belle critique à l'égard de l'imagerie iconique que représente le super-héros et? au delà? toute l'hypocrisie qui se cache derrière la "bravoure " et la dorure de la médaille, une bravoure aisément manipulable et véhiculé par les médias et le marketing. Mais ne nous y trompons, même si ce premier volume de l'édition intégrale possède un solide côté pamphlet, c'est avant tout un joli ramassis d'humour dégueulasse et de personnages foncièrement allumés. Cela ne rend pas les protagonistes antipathiques. La camaraderie et le détermination dont font preuve les boys est assez attachante et cela est notamment accentué par le personnage de Hughie, l'un des rares protagonistes "innocent" de cette joyeuse bande qui apporte un contrepoids un peu plus humains à l'intrigue. Mais c'est aussi sa relation avec le dangereux Billy Butcher qui est juste excellente et renforce l'empathie de ce groupe. Billy Butcher , quand à lui, est un personnage féroce et rusé. Un vrai bad-ass qui cache sa tourmente et son désir de vengeance derrière un perpétuel sourire et un flegme sournois. Garth Ennis construit des personnages forts dont les origines ne sont pas toutes dévoilées dans ce premier tome forcément. L'auteur étoffe progressivement son propre univers " anti" marvel avec des histoires d'abord indépendantes qui vous marqueront par une audace assez crue.

Pour façonner cet univers, Garth Ennis travaille avec le dessinateur Darick Robertson avec la couleur Tony Avina. Robertson avait déjà fait ses armes chez DC et Marvel mais je pense que The Boys doit être l'une de ses oeuvres majeures. Son dessin est parfois un peu lisse , notamment sur les traits de certains protagonistes mais cela rend justement les expressions encore plus frappantes. Robertson parvient très à s'accaparer le scénario d'Ennis avec un trait de crayon suffisamment efficace pour rendre justice à la violence du sujet. Les combats sont juste jubilatoires dans ce déferlement de violence outrancière. le dessinateur délivre aussi de très bons passages en collaboration avec Avina, notamment pour les épisodes 11 et 12 qui se déroulent à Moscour et dans lesquelles les dessinateurs distillent une bonne ambiance enneigée. A noter que Robertson et Avina joue beaucoup avec le clair-obscur, la noirceur des tenues des Boys tout en contraste avec les tenues bigarrées que portent les super-héros, une opposition graphique symbolique qui montre bien que les dessinateurs et le scénariste ont réalisé un travail d'équipe de qualité.

Au niveau éditorial, par défaut, je me suis lancé dans la collection Select Fusion chez Panini Comics qui présente des séries indé en intégrale et en softcover. Couverture en rouge et noir, délicat vernissage et une typo sanguinolente qui impose de suite l'ambiance. C'est une édition intégrale ( le 1er volume réunit les 14 épisodes du format kiosque) disponible en six tomes. Il existe une édition de luxe un peu plus avec couverture rigide mais, honnêtement, je ne sais pas si elle est toujours disponible.

Une bien agréable découverte comics après celle de l'adaptation live. Ce premier volume de l'intégrale de The Boys présente le début d'un univers anti superhéroique assez accrocheur grâce à son humour déjanté et sa galerie de personnages fêlés . The boys n'est cependant pas un récit à mettre entre toutes les mains en raison de son ultraviolence et de sa dégueulasserie assumée. Toutefois, pour qui cherche un comics indé autour du Super Héros assez original et très percutant, je conseille vivement ce premier volume.
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On m'a beaucoup parlé de la série qui est inspirée de cette BD et comme je préfère d'abord lire l'original et que mon homme veut voir la série, je me suis attelée à la lecture de The Boys.
Alors, le moins que l'on puisse dire, c'est que le petit logo 'Pour public averti' pourrait être bien plus grand car on peut dire que ça arrache pas mal. C'est violent, c'est cru, c'est grossier mais je me suis vraiment bien amusée.
Pour une fois, les super-héros sont vus d'une façon différente et ça décape un peu le genre.
Les personnages sont intéressants et, aussitôt introduits, ils présentent une part de mystère qui donne immédiatement envie d'en savoir plus.
Côté dessin, le trait est épais, le dessin assez irrégulier...ce n'est pas ma tasse de thé mais ça fait le job.
J'ai hâte de lire la suite.
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[Bon, j'ai pas trouvé l'omnibus 1 sur Babelio, donc je poste cette critique-là ; hésitez pas à m'indiquer si vous le trouvez avec son petit frère.]

C'est une évidence de dire que depuis Watchmen, de nombreux autres comics critiquant l'idéal super-héroïque lui ont emboîté le pas. Ce qui l'est moins, c'est d'analyser ce qu'ils ont repris de cette oeuvre visionnaire : le plus visible consiste en des personnages plus humains et un ton plus pessimiste, afin de coller à un certain degré de réalisme ; mais il faudrait aussi y ajouter une forte tendance à l'uchronie, ce style permettant d'imaginer plus en profondeur comment pourrait changer le monde sous l'influence des super-héros, et une dose de violence toujours plus grandissante à mesure que notre société s'emmure dans son cynisme et que nous sombrons vers des temps de guerres interminables. (Tous ces éléments marchent si bien que même Alan Moore, déclarant qu'il en avait sa claque des superslips, a finalement remis le couvert avec exactement la même formule.) Et c'est carrément d'ultraviolence dont nous allons parler ici, puisque The Boys est sans doute le plus acerbe et le plus jusqu'au-boutiste de tous les héritiers de Moore.
Place donc à un monde où les super-héros sont fabriqués à la chaîne. Grâce au composé V, substance généreusement administrée par la très louche compagnie Vought-American, des millions de surhommes peuvent travailler pour répandre la bonne parole de l'impérialisme étasunien à travers le monde (et ce en toute légalité, sans que personne n'ait à mettre en pratique de théories du complot bidon comme celle des Supermen). Forts, brutaux et remplissant donc tous les idéaux de la virilité (avec quelques femmes pour la caution progressiste), ils peuvent combattre le crime et le terrorisme avec bien plus de liberté que la police et l'armée, ce qui leur permet de massacrer des civils, pardon, faire des dommages collatéraux, sans inquiéter personne. Grâce au soutien inconditionnel du peuple, du privé, et d'une bonne partie de l'État, ils peuvent également abuser de leur célébrité pour commettre des viols et des excès en tous genres. La pop-culture leur permet d'asseoir un puissant soft-power, puisqu'ils sont les héros de comics narrant leurs aventures, tenant bien plus de la propagande de guerre que de simple reportage. L'exemple le plus marquant est lorsque la plupart d'entre eux se rend à une partouze géante en prétendant aller combattre une menace extraterrestre à la Thanos… Ah oui, parce que je vous avais pas prévenus ? Il s'agit d'une BD d'humour !
Eh oui, vous l'aurez deviné, The Boys est une satire extrêmement acerbe des comic books mainstreams : leur manichéisme, leurs personnages sans grande psychologie, leurs séries et crossovers sans fin, leur progressisme en carton servant à montrer patte blanche auprès du lectorat Démocrate, et tous les autres effets de manche visant à faire vendre une production privilégiant la quantité à la qualité et cachant bien souvent une idéologie néolibérale prônant l'interventionnisme et l'absence d'esprit critique. L'humour noir déployé s'exprime aussi par des blagues trash en tout genre, un grand pouvoir impliquant de grandes catastrophes dès lors qu'on devient un connard arrogant (ce qui finit presque inévitablement par se produire). Ainsi, le point de divergence de cette uchronie est que le principal attentat du 11 septembre a eu lieu sur le pont de Brooklyn plutôt que les World Trade Center : les Sept (en gros la Justice League locale), en voulant stopper l'avion, n'ont réussi qu'à massacrer tous ses passagers et l'ont laissé se crasher en catastrophe sur le fleuve. Moins de victimes ? Peut-être. Mais symboliquement, cela veut dire surtout que la bourgeoisie étasunienne n'a pas eu à s'inquiéter de la menace terroriste, puisque ceux qui en ont fait les frais sont les prolos new-yorkais… Encore un effet de justice de classe.
Après ce malencontreux incident, les supers ont évité de se ré-impliquer dans les événements politiques majeurs, préférant en rester aux petits fours et au désormais sacro-saint cocktail coke / putes / gros mythos devant la foule en délire (bref, exactement comme pour les groupes de rap…). Or les choses pourraient bien changer à présent que Vought-American fait du lobbying pour les inclure dans l'armée… mais aussi qu'il se forme un groupe particulièrement coriace de superméchants.
Ces superméchants, ce sont les P'tits Gars, une équipe officiellement chargée par Washington de prévenir les dégâts que pourraient causer des super-héros un peu trop zélés, mais dont le chef, Billy Butcher, a pour envie unique d'exterminer toute cette racaille. Nous découvrons son équipe de joyeux drilles par les yeux d'Hughie, nouveau dans la bande et le nez encore dans les théories complotistes : son caractère exagérément candide (le dessinateur Derrick Robertson a d'ailleurs créé son visage en reprenant celui de Simon Pegg, ce que l'acteur comique a très bien pris) instaure entre lui et Butcher un certain côté Rick & Morty, mais en moins fantasque et avec encore plus de bains de sang. Les autres membres sont un Français délicieusement cliché, une Fille mutique cachant visiblement de lourds traumatismes, et la Crème, bon père de famille mais lui aussi durement éprouvé par la vie. Derrière les potacheries grand-guignoles à base de torsions testiculaires et de visages arrachés avec les dents, se glissent donc peu à peu des éléments de drame. Hughie tombe sans le savoir amoureux de Stella, nouvelle recrue des Sept qui subit constamment des VSS de la part de ses coéquipiers, tandis que Butcher, empêtré dans ses désirs de vengeance, finit par reproduire le virilisme, l'autoritarisme, le sadisme, bref la plupart des vices des gens qu'il combat.
Tout cela donne un riche et cohérent mélange des genres : la tonalité cruelle et désespérée permet d'alterner entre comédie grinçante, drame, social, action et thriller. Chaque personnage est accablé de défauts, et ses qualités n'en ressortent que plus : dans un meurtre où hypocrisie et brutalité sont de mise, rien de plus agréable que de tomber sur un peu de franchise, d'amitié, et parfois même, de tendresse.
Seulement, pour en arriver là, j'aime autant vous prévenir : il vous faudra à côté de ça supporter à chaque aventure des pages entières de boucheries, tortures, mutilations, et autres sévices sexuels. Certaines personnes me lisant seront sans doute scandalisées que l'on puisse faire des blagues sur des sujets pareils. À cela, je réponds que ma boussole en humour noir est très simple : on peut aller aussi loin qu'on veut dans l'horreur et l'absurde du moment que ce sont les tortionnaires dont on se moque, pas les victimes. Quand le chef des Sept ordonne à Stella de le sucer avec un sourire niais qui ne dépareillerait pas chez un certain Ministre de l'Intérieur, je m'esclaffe. En revanche, quand on découvre que Butcher a dressé son pitbull à violer tous les animaux qu'il juge un peu trop agaçants, fatalement je souris beaucoup moins.
Et puis c'est bien joli toutes ces bonnes intentions de combattre le système, mais on va quand même pas laisser les femmes se vêtir comme elles veulent ! Quand on présente la Crème, Butcher explique à sa fille qu'elle a pas intérêt à s'habiller comme une pute si elle veut pas se faire ramoner par tout le quartier. Cette scène est catastrophique, car non seulement Butcher relaie une idée reçue le plus souvent destinée à excuser les violeurs, mais en plus elle sert à le présenter comme une figure vertueuse, non sans une certaine dose de paternalisme. Ah là là, heureusement qu'on est là nous les hommes, pour prévenir les femmes qu'elles risquent de se faire violenter par d'autres hommes…
Enfin, je ne pouvais pas faire l'impasse sur le cas Stella. Elle manque de se faire violer par Train-A, sans doute le plus immature des Sept, et ne manque pas de le rappeler. Mais la triple fellation qu'elle a dû subir, en rentrant chez les Sept ? Elle n'en reparlera jamais, comme si ce n'était pas un viol. Je me sens obligé de rappeler les bases : un viol, ce n'est pas nécessairement une pénétration anale ou vaginale sans consentement. Ça peut être aussi une pénétration orale, une éjaculation faciale, ou même un tripotage ou un frottement prolongé. Et ça ne se limite pas à un organe génital : on peut aussi en commettre un avec les doigts ou un sex-toy. Dire qu'il n'y a viol que lorsque la victime est une jeune femme court-vêtue dont le vagin s'est fait déchirer par le pénis d'un homme armé d'un couteau au coin d'une rue lors d'une nuit sans lune, c'est la meilleure façon de décrédibiliser l'immense majorité des victimes.
Malgré ces quelques problèmes de sexisme, The Boys est une BD plutôt recommandable, pour son portrait au vitriol de notre époque, ses personnages attachants et ses dilemmes moraux. J'ai lu avec plaisir ce premier omnibus et je n'hésiterai pas à lire le second, ainsi qu'à pirat… regarder sur Amazon Prime la série à succès qui en a été tirée. Car après tout, c'est pour ma culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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• « The Boys, tome 1 : La règle du jeu » de Garth Ennis et Darick Robertson, publié chez Panini France.

• J'ai commencer cette lecture à la suite du défi lecture de BD de Babelio d'Avril, cherchant une BD avec un personnage principal barbu, dans le but d'étendre ma "culture" BD.

• J'ai découvert cette série grâce à son adaptation en série télévisé sortie en 2019, qui m'avait été recommandée par un ami proche. Après le visionnage assidue des trois saisons sorties sur Amazon Prime et la lecture de ce premier tome, je peux tout de suite vous conforter dans l'idée de commencer l'un ou l'autre de ces formats sans vous inquiétez du fait de revoir la même chose, car, bien que partant des mêmes bases, nous avons ici deux histoires très différentes.

• La bande dessinée est bien plus trash que sa version vidéo, par de nombreux aspects. Ceux qui connaisse Garth Ennis n'en seront pas surpris, car l'auteur est connu pour ses oeuvres sortant de l'ordinaire et pleine de débauches humaine. C'est cru, parfois dégoutant, nombres des personnages étant littéralement des porcs, dans leurs façon d'être, de traiter les autres.. C'est la face sombre de l'humain qui est dépeinte ici. Sexe, cassages de gueules, drogues, manipulations.. tout y est. Je pensais ne vraiment pas pouvoir apprécié un tel récit.. et pourtant..

• Et oui, surprenamment, je me suis laisser prendre au jeu. Plus j'avançais dans ma lecture, plus l'envie d'en découvrir plus sur ce monde outrancier me prenais, laissant de côté mes doutes du départ. Contrairement à "Happy", qui m'avait profondément ennuyer en comparaison de son adaptation (que je vous conseille fortement), The Boys m'a bluffée, et fascinée, d'une façon presque malsaine, et c'est ce qui fait des créations de Garth Ennis, des récits uniques en leur genre.

• Comme je le disais plus haut, la série télévisée est très différente du format originale. Moins trash, car diffusion vidéo oblige, la plateforme ne pouvant pas se permettre d'aller aussi loin ; adaptée pour un public plus large, la série papier étant destinée à un public plus averti. Les personnages, leurs situations et leurs personnalités sont également très différentes pour une majorité d'entre eux, quand d'autres n'existent tout simplement pas dans l'un ou l'autre des formats.

• le dessinateur est également très bon dans ce style. Il parvient à transmettre toute la vulgarité et l'obscénité de ce monde, la dépravation y étant omniprésente. le sang coule à flots, le sexe n'a aucun tabou.. Les émotions des personnages sont également très bien retranscris par ces dessins. Il joue parfaitement entre la douceur et la douleur des situations.

• Une véritable bonne surprise, tant je pensais le style de Garth Ennis inaccessible à ma personne. Je pensais ressortir frustré de cette lecture, ne lui offrir qu'une note en dessous de la moyenne, finalement j'en ressors avec une nouvelle leçon.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
P'tit Hughie : Et... vous travaillez pour qui ?
Butcher : CIA.
P'tit Hughie : La CIA ? Les américains ? Mais c'est des nazes !
Butcher : Ouais, je sais bien. Mais si on veut taper sur les supers, il faut de la ressource. Et ils l'ont. Qu'est-ce que je peux faire d'autre ? Attendre d'hériter d'un milliard de dollars et opérer à partir d'une cave ?
P'tit Hughie : Ouais... et vous connaissez, genre, des trucs secrets ? Vous savez, la zone 51, les Illuminati, tout ça ?
Butcher : T'aimes ça hein ?
P'tit Hughie : Mec, c'est totalement dément ! Les trucs que ces types font, genre les messages subliminaux dans la télé, transplanter de l'ADN extraterrestre dans le cerveau des gens, tout ça... Je veux dire... les mecs qui contrôlent vraiment le monde quoi !
Butcher : Oh, nom de dieu ! Hughie, même dans leurs rêves humides les plus fous, ces connards pourraient pas contrôler le monde. Ca n'a rien à voir avec les sociétés secrètes, les Illuminati, le Département X qui se réunit dans une pièce que personne sait qu'elle existe, ni rien.
C'est juste la bonne vieille compagnie. Des gros tas et des geeks, assis dans leurs bureaux, qui cherchent à surveiller des gens, juste histoire que le monde reste tel qu'il est. Que le pouvoir reste aux mains des puissants. Le statu quo.
P'tit Hughie : Et il n'y a rien de pire pour le statu quo que les super-héros.
Butcher : T'es plus malin que t'en as l'air fiston.
P'tit Hughie : Ouais, mais merde, bosser pour eux ?
Butcher : Je te l'ai dit, j'ai envie de latter la gueule à ces connards, pour qu'ils arrêtent de nous pourrir la vie à tous. Si tu connais un endroit où je pourrais avoir une meilleure offre qu'à Langley, je suis tout ouïe.
Alors voilà. Ouais, c'est un pacte avec le diable, mais ça te permettra de faire du bien. Peut-être même de sauver des vies. Et au moins, ça te permettra de faire un peu chier les super-slips. C'est déjà ça.
P'tit Hughie : Mais vous... vous voulez de moi pour ça ???
Butcher : Tu sais ce que je veux ? Quelqu'un qui l'ait ressenti. Cette arrogance. Ce putain de dédain qu'ils ont pour nous. Cette manière qu'ils ont de nous montrer que nos vies ne comptent pas. Nos morts, ce sont des dommages collatéraux. Et ils s'en lavent les mains.
P'tit Hughie : Ouais, mais... je sais pas comment... enfin, je veux dire... il vous faut des mecs capables de se battre, d'espionner les gens, tout ça...
Butcher : Ca, c'est des détails, Hughie. Ca s'apprend. J'ai lu le rapport de ces trois branleurs, à ton sujet. Je sais que tu n'as pas demandé d'argent. T'as pas voulu qu'on te paye pour te permettre de passer le reste de ta vie dans le déni. Pour te permettre de prétendre que cet enculé s'en est pas tiré après avoir tué ta copine. Tu ne voulais pas de ça.
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Le P'tit Hughie : Comment ça, vous savez qui je suis ? Pourquoi vous voulez me parler ? Qui êtes-vous putain ?
Butcher : Moi, c'est Butcher. Mais on m'appelle Billy.
Le P'tit Hughie : Ah. Euh...moi, c'est Hughie. Mais je crois que vous le saviez déjà. Des fois on m'appelle P'tit Hughie.
Butcher : Eh bien, enchanté Hughie.
Le P'tit Hughie : Donc ?
Butcher : Je suis vraiment désolé de ce qui est arrivé à ta copine. Je trouve ça franchement moche. Et je sais qu'ils sont venus te voir, qu'ils t'ont fait signer des tas de paperasses à un moment où tu n'étais pas en état de penser droit. T'étais hors-service.
Le P'tit Hughie : Ouais. Et c'était qui ? Et vous, comment vous savez tout ça ?
Butcher : J'ai dirigé une équipe dont le boulot était d'empêcher le genre de connerie qui est arrivé à Robin. Et si on ne pouvait pas l'empêcher, de faire en sorte que le coupable ne soit plus en état de recommencer. Tu sais les super-héros... On était chargés de les tenir à l'oeil.
Le P'tit Hughie : Les super-héros ?
Butcher : Ouais. Tu sais, les super-slips, ceux qui croient que le monde est leur cour de récré. Et j'ai l'impression qu'il est temps qu'on reprenne du service. Alors je reforme mon équipe.
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_ Tu sais que les supers ont un quota de pertes acceptables?
_ Hein?
_ Le quota de pertes acceptables, c'est la limite autorisée pour les commandos de la police lors des libérations d'otages. Si tu perds moins de 20% des civils, on dit que t'as fait au mieux. Et personne ne perd son boulot.
Sauf que pour les supers, c'est à 60%. Pourquoi à ton avis?
_ Je..Non..
_ Allez, essaie
_ Parce qu'ils sont pas doués?
_ Oui, aussi, ils ne sont pas entraînés. Ce sont des amateurs qui ont décidé de faire ça. Ils n'ont ni permis, ni autorisation. Pourquoi, à ton avis? Pourquoi est ce que la maison blanche et même l'armée osent rien dire et laissent courir ces nazes?
_ Parce qu'ils ont peur?
_ Et c'est là qu'on entre en jeu.
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Vassili Vorichkine : Être Josef Chemenko, le chef, vieille école. Veut revenir anciennes méthodes : collectivisation, coopération, citoyens travaillant ensemble à bien commun.
Hughie : Il a l’air d’y croire, en tout cas.
Vassili Vorichkine : Mais est-il homme bon, petit Hughie ? J’aime communisme. Je souhaite retour communisme. Mais avant de vendre âme à tel homme... D’abord je dois être sûr.
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Hughie : Alors voilà... J’ai un truc à demander... C’est peut-être pas mes oignons, alors si tu veux pas répondre, je comprends... T’as déjà tué quelqu’un ?
La Crème : Tu penses au Bonimenteur...
Hughie : Je peux pas m’empêcher de penser à ce connard, oui.
La Crème : Oui, j’ai déjà tué des gens. Non, je n’ai pas oublié. Non, ça ne s’en va jamais vraiment. Les types que j’ai descendus à l’armée, je savais pas qui c’était. Je me disais que c’était le boulot, ou les ordres... que c’était eux ou moi. Les enfoirés que j’ai butés depuis que je suis ici ? Je sais que le monde est un endroit meilleur sans ces salopards pour y foutre la merde. Je suis content de les avoir foutus au fond d’un trou. Tous et chacun d’eux. Mon seul regret, c’est de pas l’avoir fait deux fois à chaque coup.
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Vidéo de Garth Ennis
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