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sur 1428 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
//ANNIE ERNAUX, 3ème 🖋️//

🖋️Je continue mon exploration de l'oeuvre d'Annie Ernaux grâce à Aline @alc_aline qui m' a offert Mémoires de filles.

🖋️Pas de journal intime cette fois dans la forme mais une plongée vers le passé, vers la jeune fille qu'elle était en 1958, vers cet été où elle a quitté pour la première fois Yvetot, ses parents, son milieu social pour être monitrice dans une colonie de vacances.

🖋️1958 c'est la confrontation à un autre monde que celui qu'elle a connu jusqu'à présent (elle écrit que cette jeune fille est très "niaise" sur certains sujets).

🖋️Annie Ernaux alterne le "je" et le "elle" quand elle parle de celle qu'elle était en 1958, comme si c'était totalement quelqu'un d'autre et non elle plus jeune, comme si elle avait enfoui cette fille là dans une case de sa mémoire puis l'avait refermé à double tour pour se protéger. Dans ce récit, j'ai ressenti cette ambivalence : la volonté farouche d'oublier la fille de cet été là et ce qu'elle a vécu et la nécessité impérieuse d'écrire sur elle.

J'ai été frappée par les liens entre le corps et la nourriture (lien très marquant aussi dans le dernier livre de Christine Angot) et tant de phrases m'ont paru si percutantes, si exactes :

"Avoir reçu les clefs pour comprendre la honte ne donne pas le pouvoir de l'effacer."

Je suis loin d'avoir fini mon exploration....
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J'ai découvert cet auteur tardivement grâce à une conférence de l'université ouverte de Cergy et à son livre "regardes les lumières mon amour". En bonne dévoreuse de romans, j'ai avalé un certain nombre des textes d'Annie Ernaux. le dernier me touche autant que les autres. Elle revient sur la jeune fille qu'elle était de 1958 et les conséquences d'un acte qu'on juge, somme toute, anodin de nos jours : la première relation sexuelle. Mais en 1958, une vraie jeune fille ne "fait pas" ce genre de "chose" : vouloir être celle qui décide, être libre de sa sexualité, ne pas être celle qui attend le bon vouloir de l'homme et rester l'intouchable. Entre l'impossibilité de concilier ses attentes et le carcan d'une époque, les attentes de sa famille, celle de l'homme qu'elle désire, la "fille" va voir son corps, se bloquer. Un beau roman touchant comme le sont beaucoup des textes de l'auteur : bouleversant de mise à nu et d'impudeur toute en délicatesse.
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Dans Mémoire de fille, Annie Ernaux explore pour la première fois l'été “58” - jusqu'ici impossible à dire ou à écrire. Alors monitrice de colonie de vacances, elle connaît sa première nuit avec un homme. Cette expérience, intime, honteuse, brutale, dessinera une onde de choc sur son existence comme sur son parcours d'écrivain. de cet épisode, Annie Ernaux tire une oeuvre magistrale, troublante et juste. Pour toutes les filles, d'hier à aujourd'hui.
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Ecrire sur sa propre existence est sans doute l'un des exercices littéraires les plus périlleux qui soient.

Etre objectif ou ne serait-ce que juste quant aux faits que l'on décrit est impossible dès le départ.

Alors pourquoi écrire sur sa vie ?


Pourquoi écrire sur des souvenirs qui sont forcément incomplets, brouillés et influencés par le point de vue de la personne que l'on est devenue ? Pourquoi écrire sur des événements que l'on ne revivra jamais, pourquoi se rappeler ainsi à des mirages, à des fantômes du passé ?


Pourquoi Annie Ernaux se remémore-t-elle les deux années qui l'ont forgée en tant que jeune fille, jeune femme, depuis cet été 58 où elle est partie en tant que monitrice de colo jusqu'à l'année 1960, ces quelques mois qui l'ont vue enfin quitter le domicile parental, prendre des risques, toucher à tout, et surtout découvrir son corps, son pouvoir de séduction, le corps de l'autre, la sexualité ?


Ernaux donne sa réponse.

"A quoi bon écrire si ce n'est pour désenfouir des choses, même une seule, irréductibles à des explications de toutes sortes, psychologiques, sociologiques, une chose qui ne soit pas le résultat d'une idée préconçue ni d'une démonstration, mais du récit, une chose sortant des replis étales du récit et qui puisse aider à comprendre - à supporter - ce qui arrive et ce qu'on fait ?"


Et c'est ce qu'elle fait, le long de ces 180 pages que l'on dévore en deux heures à peine, plongé dans une époque que l'on ne connaîtra jamais, pas plus que l'on ne la comprendra, la fin des années cinquante, début des années soixante, époque de paradoxes s'il en est, où le changement est là, nécessaire, inéluctable, mais pas encore acté. On le sent, les femmes ne vont plus se confiner longtemps à la position qui leur a été assigné pendant des siècles et des siècles, elles vont enfin vivre, faire des choix conscients et autonomes, à commencer par celui de leur vie sexuelle. Mais voilà, la loi Neuwirth est encore loin, l'égalité économique est une fiction - et l'est encore aujourd'hui, oups - elles ont l'envie mais pas les moyens.


Et dans cette ère de troubles, de paradoxes et de transitions empêchées, se trouve Annie, Annie qui n'est pas encore Ernaux mais Duchesne, Annie qui est encore la fille de ses parents mais plus pour longtemps, Annie qui découvre une liberté à laquelle rien ne l'avait préparée.


Mais ce qu'elle découvre, c'est surtout sa naïveté et la violence avec laquelle elle peut être rejetée par le groupe, la violence de son inadéquation. Elle, elle ne sait pas, elle ne connaît pas le fonctionnement des garçons, elle ne sait pas ce qu'elle va faire de sa vie, elle ne sait pas analyser aussi bien que le font les autres les stratégies d'intégration. Alors elle tente, elle échoue, mais à la fin subsiste ce qu'elle a appris. Ce qu'elle a compris. Ce qui va la construire.


Mémoire de fille est donc un récit prenant, bien sûr, pur, sans la moindre fioriture, juste l'essentiel, la vérité crue et âpre d'une jeune fille un peu trop naïve pour s'en sortir. C'est un témoignage de féminité d'une justesse rare, dont certains aspects résonnent hélas encore avec ce que l'on sait de l'époque actuelle, mais aussi "a coming of age story" comme disent les anglophones, un roman d'apprentissage à plusieurs égards. C'est une plume experte, peu bavarde sans être sèche, une femme qui dissèque sa propre existence avec une lucidité qui n'a d'égale que sa cruauté, mais toujours en note de fond, une touche d'indulgence, d'attendrissement peut-être même d'amour.


Et c'est splendide.
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J'ai toujours été très sensible à l'écriture d'Annie Ernaux. Souvent décriée pour son style neutre et son écriture plate, je la trouve au contraire d'une extrême justesse.

Mémoire de fille revient sur les événements traumatiques de l'année 1958. Annie Ernaux n'avait encore jamais évoqué cette période tant elle souhaitait se dissocier de cette jeune fille, oublier cet épisode cruel.

Le récit commence alors que l'autrice est tout juste âgée de 18 ans. Celle qui n'a jusque-là connu que la petite vie tranquille du café-commerce d'Yvetot, quitte ses parents pour la première fois afin de devenir monitrice de colonie. Cet été-là est alors synonyme de liberté nouvelle ; et la jeune Annie, avide d'une histoire d'amour, se laisse emporter par l'ambiance débauchée des moniteurs. Sans réfléchir, elle se soumet alors au désir d'un homme, sans saisir la brutalité de cette première nuit, sans réaliser qu'elle aurait pu avoir le choix et résister.
« Ce n'est pas à lui qu'elle se soumet, c'est à une loi indiscutable, universelle, celle d'une sauvagerie masculine qu'un jour ou l'autre il lui aurait bien fallu subir. Que cette loi soit brutale et sale, c'est ainsi ».

Mais alors que la jeune fille est rejetée dès le lendemain par cet homme qu'elle pense aimer, elle refuse la situation sans comprendre qu'elle devient la risée du groupe. Prise pour une fille facile et sans amour propre, elle subit les moqueries incessantes de ses collègues. Cependant la joie d'appartenir enfin à un groupe se fait plus forte que l'humiliation.

Ce n'est que des mois plus tard que la honte arrive enfin, et qu'Annie réalise qu'elle a perdu toute dignité. Pendant deux ans, il lui faudra lutter pour se reconquérir, pour se laver de cette honte, pour se réapproprier son corps.

C'est un récit dur que nous livre l'autrice, la pièce manquante au reste de ses romans autobiographiques. Il m'a tant marqué que je pourrais encore en parler pendant des heures, mais je vous laisse découvrir la suite par vous-même sans vous révéler tout de cette histoire puissante.
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A une époque où il y a de plus en plus d'auteurs (gens qui écrivent) et trop peu d'écrivains, Annie Ernaux est pour moi l'Ecrivain, celle qui a crée une oeuvre qui fait sens.
Née en 1940, elle est élevée en Normandie (Yvetot), par ses parents ouvriers devenus petits commerçants, donc de milieu modeste.
La petite Annie Duchesne va devenir agrégée de lettres et écrivain.

C'est ce parcours, la construction d'une femme, qu'Annie Ernaux dissèque en allant du personnel à l'universel, de l'intime au collectif. Une vie analysée et retranscrite manifiquement, ancrée dans son siècle, du privé au sociologique.
La meilleure définition est donnée par elle-même : «Ce qui m'importe, c'est de retrouver les mots avec lesquels je me pensais et pensais le monde autour»

Dans mémoire de fille, elle revient sur l'année de ses dix-huit ans, 1958,année éludée dans les seize livres précédents celui-ci, et qui aurait du être l'entrée d'Annie Duchesne dans sa vie de femme.
"Dans ces conditions, dois-je fondre la fille de 58 et la femme de 2014 en un « je » ? Ou, ce qui me paraît, non pas le plus juste – évaluation subjective – mais le plus aventureux, dissocier la première de la seconde par l'emploi de « elle » et de « je », pour aller le plus loin possible dans l'exposition des faits et des actes. Et le plus cruellement possible, à la manière de ceux qu'on entend derrière une porte parler de soi en disant « elle » ou « il » et à ce moment-là on a l'impression de mourir."

Ce paragraphe dit le pourquoi et le comment de cette quête, et nous montre que l'écriture d'Annie Ernaux est épurée et que cette épure n'est pas synonyme de platitude et n'est pas dénuée d'émotion.

L'été 58 est pour elle le moment de se défaire du carcan familial et social mais cette jeune fille n'a pas les codes lui facilitant l'entrée dans l'inconnu, pas, plus difficile à franchir que le geste de "libérer ses cheveux du chignon" hors du regard maternel.
Elle veut vivre une histoire d'amour, être femme.

Elle débarque comme monitrice dans la colonie de vacances comme une jeune fille qui n'a d'autre bagage que celui qu'elle s'est forgée à travers ses lectures et qui l'a éloignée de son milieu, bardée de l'orgueil d'être différente des siens.
Surprotégée par ses parents et éloignée des réalités de la vie, ils l'ont voulu différente d'eux.

Elle va la vivre cette grande aventure de la première fois avec quelqu'un de plus âgé, de plus gradé et surtout avec quelqu'un pour qui ce pas si important pour elle, n'est rien pour lui.
A partir de cet évènement "Je" déconstruit "Elle" dans ce contexte de 1958, dix ans avant la "chienlit" abhorrée par le Général. Epoque où la valeur d'une fille se résumait à "sa conduite".
Dans une sorte de candeur, impropre à la situation elle ne s'attend pas à l'opprobre qui lui tombe dessus.
En parallèle les études avec les facilités et les difficultés d'un monde où elle remarque davantage ce qu'elle ne sait pas, que de se prévaloir de ses capacités.
L'échec de ne pas être faite, dans la pratique, pour ce métier dont son père rêvait pour elle, après son succès à l'Ecole Normale, pour lui : le saint graal.
Quand on naît ou quand on est entre deux mondes? difficile d'appréhender l'impact des décisions que l'on prend.
Le chemin n'est pas tout tracé, la part d'inconnu est grande.
Trouver sa voie, donner sa voix pour une vie.
Sans cesse Annie Ernaux, avec pugnacité et maestria retrace le parcours de "Elle" en donnant du "Je".
C'est un rendez-vous, avec ses lecteurs qui aiment la retrouver et qui reconnaissent les portraits croisés du père et de la mère et de cette fille, figures familières.
Un texte qui a été en gestation tellement d'années qu'il a un écho implacable dans l'oeuvre d'Annie Ernaux.
La désobéissante Annie Duchesne est devenue Annie Ernaux l'insoumise.

@Chantal Lafon de Litteratum Amor 25 septembre 2016
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Redécouverte par le Nobel de littérature qu'elle a reçu en 2022, Annie Ernaux est une autrice d'auto-fiction qui utilise la matière de sa propre existence dans ses romans. Dans Mémoire de fille, elle revient sur l'été 1958, celui de toutes les premières fois. Premier job étudiant, premier flirt et première cuite. Elle se découvre une autre durant ces longues semaines et se perd à essayer de ressembler à la fille qu'il faut être.

Mémoire de fille est un récit interpellant et puissant, qui par le jugement et le recul de l'autrice sur sa propre histoire, nous donne une image de ce que les événements, les chutes et les envolées de l'adolescence laissent comme traumas. La réappropriation de son histoire par l'écriture du passé, doublée du jugement sur ses actes donnent au récit une force violente. La fille de l'été 58 écrite par la femme mûre est abrupte, sans phare. Elle nous donne à voir ce qui a été et ce qui est advenu...
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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Se souvenir… Se rappeler… Et ne pas forcément vouloir être identifiée à cette personne, celle que l'on était jadis… Raconter son passé en utilisant un regard extérieur, en parlant d'«elle», mais en connaissant chaque bride de l'histoire ainsi que les ressentis qui en découlent… C'est ce qu'arrive à faire Annie Ernaux, en nous présentant « la fille de 58 », et ceci à merveille avec simplicité et délicatesse !

« J'ai voulu oublier cette fille. L'oublier vraiment, c'est-à-dire ne plus avoir envie d'écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n'y suis jamais parvenue. »

Mémoire de fille m'a transportée ! En une soirée, je me suis plongée dans ce court roman, et me suis focalisée sur cette plume qui m'était inconnue, sur ces mots puissants, sur ces phrases courtes et percutantes, emplies de convictions et de réalités !

En entrant dans cet antre de l'intimité qu'Annie Ernaux nous dévoile sur un plateau, le lecteur vie en même temps qu'elle ces brides de passés qu'elle nous donne sans discuter : notamment sa première relation sexuelle, cette première expérience, ainsi que d'autres événements plus ou moins liés qui vont s'en suivre.

« Je ne sais plus s'il lui vient déjà à la pensée que c'est « une nuit d'amour », sa première »

Mémoire de fille, c'est aussi une petite leçon qui nous montre que peu importe les fautes/ décisions que l'on a commises/ prises dans le passé, celles-ci restent en nous et nous forgent. Ceci, même si l'on préférerait les oublier, même si l'on aimerait ne plus se rappeler du regard des autres…

Un récit touchant, à sa manière.

Un roman envoûtant qui m'a donné envie de découvrir cette autrice !
Lien : https://lecturesgourmandeswe..
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Je n'avais jamais lu Annie Ernaux. Je la connaissais de nom – particulièrement après la sortie du premier roman d'Edouard Louis car il avait été un peu comparé à elle alors quand l'occasion s'est présentée de découvrir son dernier texte (parle-t-on de roman ou de récit ?) j'en étais ravie.

Je dois avouer que ce n'est pas simple de parler de ce titre à cause de son aspect autobiographique alors je vais commencer par me défiler un peu en copiant la quatrième de couverture :

«J'ai voulu l'oublier cette fille. L'oublier vraiment, c'est-à-dire ne plus avoir envie d'écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n'y suis jamais parvenue.»
Dans Mémoire de fille, Annie Ernaux replonge dans l'été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S dans l'Orne. Nuit dont l'onde de choc s'est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années.
S'appuyant sur des images indélébiles de sa mémoire, des photos et des lettres écrites à ses amies, elle interroge cette fille qu'elle a été dans un va-et-vient implacable entre hier et aujourd'hui. »

J'ai aimé le style de Annie Ernaux. J'ai aimé sa réflexion sur le passé, ce qu'elle a vécu, ce qu'elle interprété avec le recul, ce qu'elle a oublié.

J'ai aussi aimé le fait que l'histoire de « la fille de 1958 » soit assez universel. J'ai le sentiment que ce qu'elle a vécu et ressenti, ce qui l'a marquée, perturbée, façonnée pourrait appartenir à une jeune fille ayant 18 ans dans les années 90 ou aujourd'hui en 2016 car finalement, cette jeune fille/femme est une grande adolescente qui sort de l'enfance pour prendre le chemin de l'âge adulte… Un passage en force sans doute mais pas inhabituel à cet âge où l'on se cherche.

Je pense que je lirai à nouveau cette auteur.

La lectrice, Dominique Reymond est excellente. Elle a vraiment su donner vie à cette fille du souvenir et à la femme d'aujourd'hui qui se remémore et analyse. Nous étions en 1958 et nous étions aujourd'hui.
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Quelle plongée dans l'adolescence m'a offert l'auteure : l'âge pendant lequel on doit faire des choix pour son avenir ; ce moment pendant lequel on cherche absolument à appartenir à un groupe.

Mais Annie n'appartient à aucun monde : ni celui des monos de camp de vacances, ni celui des filles huppées du lycée. Qu'importe, elle se découvre peu à peu, s'émancipant de sa famille en douceur. Reviendront alors son « sang » et son appétit.

L'auteure explore également son rapport à l'écriture, ainsi que son rapport au passé. Retourner sur les lieux des événements ne lui apporte rien, et pourtant elle cherche souvent des traces des personnes qui ont croisé sa route à cette époque.

Tout au long de ma lecture, j'ai senti l'auteure apaisée.

L'image que je retiendrai :

Celle de l'adolescente calquant ses vêtements et ses études sur ceux de cette femme du camp de vacances, tentant de lui ressembler.
Lien : http://alexmotamots.fr/?p=2072
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