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sur 250 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il était une fois Alice (non, pas celle du pays des merveilles) et Julius. Ils ne se connaissent pas, et pourtant ils sont tous deux internés à l’asile psychiatrique Saint-Charles (déjà là, on sent que ça va partir en vrille). Ils ne se connaissent pas, et même si c’était le cas, ils ne s’en souviendraient pas, puisqu’ils sont tous les deux amnésiques. Etrange coïncidence…
Le sort s’est acharné sur la pauvre Alice. Au moment même où on aurait pu dire d’elle « et elle se maria et eut beaucoup d’enfants », une explosion de gaz ravagea la noce et ses 262 invités. Seule Alice survécut. Quand je vous disais qu’on n’était pas au pays des merveilles… Un point positif au milieu de tout ce malheur, c’est qu’Alice ne se souvient de rien, et surtout, ne ressent plus rien, aucune émotion, ni joie, ni tristesse, ni peur. Et ça, c’est un sacré avantage pour postuler au titre d’héroïne dans l’aventure dans laquelle Julius va l’entraîner.
Parce qu’il faut que vous sachiez (mais surtout ne le répétez pas) que Tirésias, mystérieuse organisation secrète, manigance depuis la nuit des temps un Grand Complot visant à asservir l’Humanité à coup de subtiles manipulations médiatiques. Julius est évidemment le seul et unique Elu à avoir découvert le pot-aux-roses (et les épines qui vont avec), et il est donc le seul et unique Héros à même de démasquer ces malfaisants. Condition préalable : s’échapper de Saint-Charles, et tant qu’à faire, en emmenant Alice, dont Julius est tombé amoureux et qu’il espère conquérir grâce à sa bravoure (parce que, question aspect physique, faut bien avouer qu’il est plus proche du fétu de paille que de l’armoire normande).
La Quête de Julius ne sera pas de tout repos (mais c’est normal, c’est une Quête. Demandez donc à Ulysse, Lancelot, ou à votre percepteur des impôts). Aidé par Ours, son fidèle ami, et Alice, il devra en effet affronter de terribles et cruels opposants : des journalistes, des policiers, et d’inquiétants men in black à la solde de Tirésias. Un parcours explosif, au propre comme au figuré…

Parodique jusqu’à la moelle, ce roman pastiche les thrillers parano-ésotérico-épico-mythologico-policiers. Les rebondissements sont incessants, le rythme enlevé. J’ai ri dans les premiers chapitres, épatée par l’accumulation de gags, de situations déjantées, et par les dialogues et personnages frappadingues. Mais le problème de cette caricature est qu’elle est trop caricaturale. Et l’auteur utilise le même humour du début à la fin, si bien qu’au bout d’un moment, on se lasse, ça devient balourd et monotone.
Je ne sais pas très bien quel est l’objectif (s’il y en a un) : se moquer des adeptes farfelus des non moins farfelues théories du Grand Complot, ou nous avertir « qu’il ne faut pas croire tout ce qu’on nous raconte dans les médias ». Ou les deux à la fois ?
Tout cela manque de finesse et peine à captiver jusqu’au bout, mais maintenir un tel rythme au niveau du nombre de vannes par page constitue un réel morceau de bravoure.

Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel pour cette découverte.

Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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Jean-Marcel Erre qui publie sous la signature J.M. Erre, est un écrivain français né en 1971 à Perpignan. Son premier roman Prenez soin du chien, date de 2006 et en 2012 il avait beaucoup fait parler de lui avec le Mystère de Sherlock. Son tout nouveau roman, La Fin du monde a du retard vient de paraître en librairies.
Julius et Alice se sont évadés de la clinique psychiatrique Saint-Charles où ils étaient soignés pour amnésie. Julius est persuadé qu'un complot mondial se trame dans l'ombre et que c'est un nommé Tirésias qui en tire les ficelles. Alice est amnésique depuis que le jour de son mariage une explosion a anéanti toute la noce, sauf elle. Quand deux personnages étranges investissent la clinique, Julius comprend immédiatement que la menace est sérieuse, Tirésias l'a découvert et veux le faire taire. Désormais il faut fuir et comme il en pince pour Alice, Julius l'entraîne dans une trépidante et folle aventure. de péripéties en rebondissements inimaginables, nous ferons connaissance avec l'Ours, l'ami geek de Julius ou King Chewbacco le hacker, d'un groupe planqué dans les égouts attendant la fin du monde de décembre 2012 qui n'a pas eu lieu et côté police avec le commissaire Gaboriau à quelques jours de la retraite épaulé par son second, Matozzi, et puis il y a aussi un pigeon bizarre, et puis encore… Au pays du grand n'importe quoi, les faits s'enchaînent avec aisance et l'écrivain trouvera le moyen de mettre un terme à son roman, grâce à une mise en abyme finale très maline.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que JM Erre ne manque pas d'imagination, elle déborde, elle cavale et je suis même certain qu'il a dû tailler et couper dans son manuscrit original pour le ramener à des proportions acceptables. Et non seulement il a de l'imagination, mais il possède un stock d'humour qui ferait le bonheur d'un escadron de jeunes comiques en devenir. Or là, je suis obligé d'émettre la même remarque que celle soulevée pour son précédent roman, chaque page, chaque phrase même vous arrache un sourire au point que parfois – c'est la seule et minime critique que je ferais à ce livre – on se fatigue de cet humour potache à répétition. le trop peut être l'ennemi du bien.
Tout y passe, les allusions permanentes, les clins d'oeil divers, les références cinématographiques en avalanche, les dialogues savoureux (« - En réalité on m'a volontairement effacé la mémoire. - C'est possible ça ? Comment on efface une mémoire ? - Je vous le dis dès que je la retrouve. »), les formules qui font mouche (« La pénurie du potin »), les gags de situation etc. Passés les premiers chapitres de franche rigolade, la mécanique humoristique s'essouffle un peu, non par la faute de l'écrivain qui lui maintient le niveau des gags et astuces, mais c'est le genre littéraire adopté qui peine à tenir la distance. On ne peut pas rire perpétuellement, le lecteur doit reprendre son souffle.
Enfin dernière critique, JM Erre force sur l'humour facile alors que j'aurais préféré qu'il creuse plus certaines voies entrouvertes et d'une drôlerie plus subtile : son analyse de la théorie du complot, ses réflexions sur la littérature, sa vision du monothéisme, ses développements sur le rôle des mythes à partir de son interprétation de la caverne de Platon. Car dans ce registre l'écrivain sait aussi y faire, laissant ses personnages prêcher le faux pour pouvoir dire le vrai.
Vous l'avez compris, je critique parce que j'aime beaucoup JM Erre et son bouquin m'a énormément amusé. Néanmoins, si à l'avenir il pouvait opter pour quelque chose de plus subtil…
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Quel talent ! L'histoire débute dans un hôpital psychiatrique et c'est vrai qu'on est chez les fous, des vrais ! habillés en alu, avec des casques de communication extra-terrestre. Julius, qui a l'air mûr pour un internement à vie, est, lui, à la recherche d'un codex : celui de Tiresias. le codex en main, il dévoilera la terrible vérité au monde : Tiresias est une organisation tentaculaire qui fomente un Grand Complot - mais (c'est toujours après le « mais » que cela devient intéressant) pour détourner l'attention du monde, elle fait courir des rumeurs de complots, faux ceux-là : Lady Di, 11 septembre etc.... Des tas de petits faux pour masquer un plus grand et plus terrible dessein. Vous suivez ! Ça c'est le premier compère. le second c'est Alice. Elle est amnésique, n'a plus aucune émotion (ni peur, ni joie, ni amour…) et, évidemment, ne sait pas pourquoi elle est là. Julius qui habite la chambre à côté aimerait bien en faire sa belle. La belle, ils vont se la faire à deux, à l'occasion de la fête du centenaire de leur asile de fous et d'un feu d'artifice un peu explosif. Objectif de la fuite : retrouver le fameux codex de Tiresias. Aidé par Ours un geek amateur de junk food, poursuivis par des policiers mais aussi des paparazzi à la recherche d'Alice, ils vont vivre des situations des plus loufoques et cocasses.

Dans le style Erre en fait un peu trop. Comme dans son précédent roman (et peut-être les autres ?) il tire un peu trop fort sur la corde de son talent humoristique. Cela rend la plaisanterie un peu lourde parfois et du coup le récit un peu moins digne d'intérêt. Sauf pour les fanas du genre. Ceci étant à partir d'une histoire rocambolesque Erre réussi le tour de force de faire un thriller rempli de références littéraires. Platon et son allégorie de la caverne étant la plus importante mais Homère n'est pas en reste pour l'aider à faire une critique de notre société. le dénouement est digne d'un polar même si l'épilogue est un peu moins bien réussi que le reste.
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Julius et Alice sont amnésiques. Ils s'évadent d'un hôpital psychiatrique au début du roman. Lui tient des propos millénaristes, la fin du monde arrive... Elle est la seule survivante de son propre mariage, tout ayant explosé, tuant l'ensemble des invités.

On va alors assister à une longue course-poursuite. La police recherche les fugitifs. Mais il semblerait qu'elle n'est pas la seule. Aidés par Ours, un geek fini, Alice et Julius arriveront-ils à faire éclater le complot mis en place par Tirésias, et destiné à provoquer la fin du monde?

Apprêtez-vous à de sacrées révélations et à de puissants rebondissements.

Le style est également dingue, débridé, bien plus loin que le second degré. Un peu façon Frédéric Dard... Et même si cela constitue souvent un point fort du livre, cela m'a souvent empêché de m'immerger pleinement dans le récit. Ce n'est pas évident de jouer la carte du style fou et déjanté tout en traçant dans le récit. Comme un Tom Sharpe arrive à le faire le plus souvent (mais en accumulant moins de calembours clichés). Ou un Paasilinna. Bref, un plaisir un peu tempéré.
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Pour la première fois j'ai été déçue par un roman de cet auteur totalement déjanté. Pas par l'écriture qui reste toujours originale, caustique, et ravagée. Pas vraiment pas l'intrigue elle-même qui tient la route (pour ceux qui arrivent par rentrer un petit moment dans la tête de l'auteur).
Ma déception réside dans la résolution du mystère qui entoure ces deux personnages amnésiques.
J'ai clairement l'impression d'avoir grimpé l'Everest en tongs et d'avoir dû refaire le même chemin à l'envers alors que dans mon imagination quelqu'un serait là pour venir me chercher en hélicoptère ou que je pourrais au moins redescendre par une autre face.
Je me sens frustrée et en colère, comme quand je dois faire demi-tout devant un panneau "passage interdit" ou devant un arbre qui bloque la route. J'aime aller d'un point A à un point B, pas de A à A.

Je vais attendre un petit moment avant de me lancer dans la lecture d'un autre roman de ce monsieur à l'imagination si fertile.
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Julius et Alice s'enfuient de l'hopital psychiatrique où ils sont soignés pour amnésie. Elle est l'unique rescapée d'un mariage qui a mal tourné, lui n'a plus d'identité...
Julius a préparé cette évasion avec soin car il a pour but de déjouer un complot tramé par un certain Tirésias et le révéler au monde entier. Ils sont poursuivis par des journalistes, la police et leur quête va tourner à l'épopée délirante jusque dans les égouts de Paris où ils croiseront des illuminés persuadés d'avoir échappé à la fin du monde.
Le tout sur fond de mythe de la caverne de Platon - version journalisme du XXIe siècle - de mythologie grecque - descente d'Orphée dans les enfers, voyage d'Ulysse...Quelques clins d'oeil à l'univers virtuel dans lequel pataugent beaucoup de nos contemporains, une parodie des thrillers ésotériques à la Da Vinci Code, quelques rasades de science-fiction version guerre des étoiles mais justement peut-être trop. Trop de références, trop de délire, deux personnages sans mémoire donc sans épaisseur...
Je ne peux pas dire que j'ai été emballée par ce roman bien que certaines problématiques soient très pertinentes - notre rapport à la réalité, l'engouement pour toutes ces théories de la fin du monde, du grand complot, de la main invisible...
Un premier sentiment mitigé mais réflexion faite on y trouve matière à méditer. Quelques bons passages plein d'humour sur la clinique psychiatrique high tech, le commissaire Gaboriau lecteur de Cioran aux prises avec son jeune collègue et beaucoup d'hallucinés de tous bords. Mais quand même un peu indigeste dans l'ensemble !
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Décevant ...

On y retrouve le style de JM Erre (que j'adore!). Les personnages sont cocasses et attachants. L'histoire est amusante et décalée.

Mais.

Mais on voit la fin arriver comme un poids lourd en plein phares au milieu de la nuit.

Et quand la fin est aussi décevante, ça laisse un arrière goût désagréable.

Dommage.
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Après avoir lu et apprécié "Le mystère Sherlock", j'espérais retrouver la même chose dans ce roman. Mais, je n'ai pas tout a fait autant accroché à ce roman.

Je l'ai lu jusqu'au bout, il y a des rebondissements, le récit est complétement loufoque, j'ai souri quelque fois...mais, voilà, je n'en garderai pas un grand souvenir...
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Deux pensionnaires d'un hôpital psychiatrique picard s'échappent. Julius et Alice sont amnésiques mais sont persuadés d'avoir une mission à accomplir. Ils doivent libérer l'humanité de l'emprise d'une société secrète qui manipule les humains.

Ce livre est un des très rares spécimens de livres comiques. Il est vrai que j'ai ri à de nombreuses reprises mais le récit manque d'une trame générale solide. J'ai beaucoup plus apprécié le mystère Sherlock du même auteur. La fin du monde a du retard manque d'un réel suspens et s'essouffle à plusieurs reprises.
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J'avais très envie de découvrir cet auteur entendu à une émission littéraire, on m'a prêté son dernier livre et je suis heureuse tout compte fait de ne pas l'avoir acheté. Globalement j'ai bien aimé les idées, et le style, mais pour moi c'était TROP ! A force à en devenir lassant. Mais quelques passages croustillants ne me font pas regretter cette récréation. Merci à Nicolle pour ce partage.
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