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Il y a (déjà !) plus d'un an que j'ai lu dans le cadre d'une "Masse Critique" le dernier volume de cette série, "Le fantôme d'Eymerich", qui m'a beaucoup plu.

J'ai donc décidé de revenir au début, avec le tout premier roman de ce cycle. J'ai été étonné d'y découvrir un procédé tout à fait similaire. La narration bascule en permanence entre XIV ° espagnol, présent uchronique et futur plus lointain.

Mais les qualités d'écriture de Valerio Evangelisti restent toujours aussi solides.

Évidemment l'inquisiteur n'est pas un enfant de choeur. Il intrigue et fait trucider bon nombre de gens. Mais il n'est pas tout à fait antipathique, ce qui est une gageure. le moins qu'on puisse dire c'est qu'il reste droit dans ses bottes : confronté à des phénomènes tout à fait inexplicables, il les range tous dans la catégorie unique "diableries".

J'y reviendrai avec plaisir, à l'occasion. S'ils sont tous bâtis sur le même modèle, il vaut mieux espacer les lectures pour ne pas saturer !
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Un roman de science-fiction qui se déroule sur trois époques.
1) 1352 en Espagne. Nicolas Eymerich est nommé inquisiteur général d'Aragon par son prédécesseur qui lui demande de poursuivre une enquête.
2) de nos jours, c'est une supposition car aucune date n'est mentionnée, un scientifique pense avoir découvert une nouvelle forme de déplacement dans l'espace, plus rapide que la lumière : l'énergie psytronique. Il aura du mal à être pris au sérieux.
3) 2194, nous suivons un membre d'équipage, embarquer dans un vaisseau qui s'apprête à décoller grâce à la fameuse énergie psytronique.
Pas tout compris, lorsqu'au début il parle de l'énergie psytronique. Enfin j'ai compris l'idée générale, mais fichtre que c'est embrouillé pour mon pauvre cerveau de poulet.
Beaucoup de mal à entrer dans cette histoire, ou plutôt ces histoires. le décrochage est fréquent, il n'y rien de passionnant, pourtant sur le papier cela avait l'air alléchant. Quand je l'ai choisi parmi ses compagnons d'infortune à la bouquinerie, la couverture m'évoquait déjà des idées d'évasion mais je ne suis allé guère plus loin que le bord des pages. La lassitude m'a gagné et a fini par l'emporter. Je ne lirai pas les suites.
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Valerio Evangelisti est un écrivain italien né en 1952. Diplômé de sciences politiques à l'Université de Bologne, sa ville natale, où il se spécialise en histoire moderne et contemporaine, il publie des livres et des essais historiques avant de se consacrer à la littérature fantastique. Son premier roman Nicolas Eymerich inquisiteur obtient le Prix Urania en Italie. Après une première édition française en 1998, le livre vient de ressortir chez La Volte. Neuf autres romans du cycle Eymerich ont suivi et ont été récompensés.
Nous sommes en 1352 à Saragosse en Espagne, le père dominicain Nicolas Eymerich âgé de trente-deux ans, est désigné Grand Inquisiteur par son prédécesseur mourant qui dans son dernier souffle le met en garde contre une mystérieuse découverte faite près de la citerne, lui enjoignant de poursuivre l'enquête. Peu après, le nouvel inquisiteur croît apercevoir dans le ciel une forme féminine faite de nuages et de lumière puis découvre, sur la margelle du puits de la citerne, le cadavre égorgé d'un tout petit enfant avec deux visages. Un autre ecclésiastique lui apprend que ce phénomène s'est déjà produit plusieurs fois.
Nicolas Eymerich va se lancer dans une traque sans merci contre une secte hérétique adepte du culte de Diane dont les ramifications s'étendent jusqu'à l'entourage du roi Pierre IV. le grand inquisiteur devra se mouvoir habilement entre le roi et le pape Clément VI dont les rapports sont très tendus, déjouer les ruses de ses ennemis qui sont plus proches de lui qu'il ne l'imagine et affronter des faits relevant de la sorcellerie.
Mais s'agit-il réellement de sorcellerie ? C'est là que Valerio Evangelisti introduit dans son roman des éléments narrativement très malins. En parallèle aux aventures d'Eymerich qui se situent en 1352, un vaisseau spatial, le Malpertuis, envoyé en 2194 en mission à la recherche d'une relique mystérieuse, s'égare dans le passé. Les chapitres alternent actions dans le passé et le futur et nous comprenons très vite que celles-ci vont fusionner en fin d'ouvrage pour nous révéler le fin mot de l'histoire. Ajoutez à ces deux ingrédients, une troisième épice, un livre écrit par un certain Marcus Frullifer, dont des extraits viennent ponctuer le récit, pour expliciter et prouver scientifiquement la réalité de ce que nous lisons.
Valerio Evangelisti a écrit un excellent roman car très astucieux. Une enquête avec un inquisiteur luttant contre une secte, un thème très porteur. Un voyage spatial mystérieux qui intrigue le lecteur car il n'en connaît pas le but. le tout échafaudé sur une théorie scientifique ( ?), la physique psytronique, basée sur la puissance mentale des foules qui pourrait expliquer les miracles et autres phénomènes paranormaux ainsi que les voyages dans le temps. J'avoue ne rien avoir compris à cette théorie, mais c'est justement tout son intérêt ! Tout en apportant une note de sérieux et de véracité, elle reste obscure et nous laisse dans le mystère le plus complet.
En entremêlant ces différents récits à l'intérieur d'un même roman, en entraînant le lecteur dans des mondes complètement opposés tout en réussissant à les réunir dans les dernières pages, l'écrivain nous passionne et nous oblige à le lire à une vitesse folle tant nous avons hâte d'en venir au dénouement.
Au-delà de l'intérêt narratif, on peut peut-être aussi y lire un message pro-féministe. Pour information, le personnage de Nicolas Eymerich (1320-1399) a réellement existé, il est l'auteur d'un manuel de référence de l'Inquisition. S'il est devenu un héros récurrent dans l'oeuvre de Valerio Evagelisti, dans ce premier volet du moins il n'apparaît pas comme vraiment fréquentable puisque représentant « de tout ce que l'Eglise combat (…), l'abandon à la nature, la stupide notion de liberté ».
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Bel exemple d'hybridation que ce roman :polar + fantastique + SF voilà qui donne un curieux résultat . On commence par ,à l'époque contemporaine, une histoire de chercheur marginal rejeté par les instances académiques effarouchées par ses théories sur le voyage temporel mâtiné de physique quantique et d'énergie imaginaire . Puis premier arc narratif : en 2914 un vaisseau « spatial » , le Malpertuis (Jean Ray , salut !) basé sur les susdites théories part pour une mystérieuse expédition .Enfin deuxième arc narratif au 14ème siècle , en Espagne , Nicolas Eymerich ,fraichement nommé grand Inquisiteur , est confronté à la résurgence du culte de Diane … Cette trame complexe m'avait assez séduit à la première lecture en 1998 mais, à la relecture, j'en vois plutôt les défauts : un personnage de fanatique religieux parfaitement antipathique (et l'actualité s'en mêle) . Des passages pseudo scientifiques parfaitement indigestes . L'intrigue médiévale est intéressante mais le côté SF est peu convaincant. En fait , c'est une resucée bancale du « Malpertuis » du grand Jean Ray (le cimetière des dieux morts, l'abbé Doucedame devenu Sweetlady, les Barbusquins …) . Bilan ce n'est pas très bon (à mon goût) et je suis étonné de la moisson de prix obtenus.

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Salut les Babelionautes
Comme j'ai reçus en Masse Critique le tome onze de cette Décalogie que je possède qui c'est transformé en hendécalogie, et qu'il est passé trop d'eau sous les ponts depuis ma découverte de cet auteur, j'ai entrepris sa relecture.
Valerio Evangelisti fait débuté son récit en 1357 + J. C., au temps de l'Inquisition, et nous allons suivre Nicolas Eymerich, personnages qui a vraiment existé mais qu'il s'est approprié.
La Grande peste a fait des ravages au sein de la région de l'Aragon en Espagne, et suite au décès du Frère Dominicain ayant la charge de grand Inquisiteur, il va être promu contre le souhait des puissants.
Mais ce roman est divisé en trois partis et il saute dans un flashback un peu désorientant d'une époque a l'autre.
Je ne me rappelais plus rien de ce premier tome et je l'ai redécouvert, en pestant contre ces retours et projections dans le futur intempestifs.
La deuxième époque évoqué n'est pas précisément datée, Marcus Frullifer a une théorie et a bien du mal a la faire acceptée par la communauté scientifique, il faut dire qu'elle parait un peu extravagante.
La troisième partie nous propulse au XXIIe siècle, et débute par le témoignage d'un spatiaux sur des évènements s'étant déroulés a bord du vaisseau psytronique Malpertuis.
Pour un premier tome je l'ai trouvé confus, j'espère que la suite saura me plaire, en attendant je remercie Serge Quadruppani qui a assuré la traduction des cinq premier tomes.
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Saragosse, 1352. Nicolas Eymerich devient Inquisiteur général alors que de mystérieux évènements troublent une époque déjà difficile. Université du Texas, à notre époque, Marcus Frullifer tente de faire accepter une de ses théories par ses pairs. Carthagène, 2194. Un anonyme témoigne des faits s'étant produits durant le voyage du vaisseau Malpertuis.

Je vais encore une fois commencer en vous déconseillant de lire la quatrième de couverture, qui dévoile des éléments intervenant assez tardivement dans le récit. Avec ce genre de format, on se doute bien qu'à un moment ou un autre, les différentes lignes temporelles vont se lier, mais ce n'est pas une raison pour raconter la fin du livre dans le résumé :roll:

Heureusement pour moi, je n'avais pas relu le pitch et j'avais ce livre dans ma PAL depuis suffisamment longtemps pour en avoir tout oublié. Tout ce que je savais, c'est que j'y rencontrerais Nicolas Eymerich et que le personnage était un inquisiteur, puisque c'était dit dans le titre ^^ du coup j'ai été très surprise en lisant le prologue, qui s'ouvre sur des théories pseudo-scientifiques particulièrement longues et qui m'ont profondément ennuyée. Ceci d'autant plus qu'elles reviennent régulièrement au fil de l'avancée de l'histoire. Et, pour être honnête, la partie SF de l'intrigue, avec le voyage spatial, ne m'a pas spécialement emballée non plus.

Donc, au départ, ça s'engageait plutôt mal: seule la partie historique, avec sa légère dimension fantastique, m'intéressait réellement. Il m'a fallu attendre le dernier quart pour apprécier tous les pans de l'histoire à égalité, c'est-à-dire quand les choses commencent à s'emboiter pour de bon. Avant ça, j'avais eu le temps de comprendre comment ça allait se faire, du coup j'ai trouvé le temps long avant qu'on en arrive enfin là.

Et avant d'y parvenir, j'ai eu beaucoup d'occasions de m'énerver sur le sexisme ambiant. La partie située dans l'avenir est la seule à en être dénuée, pour la simple et bonne raison qu'on n'y rencontre pas de femmes… Alors l'auteur apporte un oeil critique à cet aspect, en soulignant par exemple l'intolérance religieuse, mais il a fallu attendre assez longtemps avant que ça soit clairement exprimé.

Ce roman est le premier tome d'une série de 11, mais il se suffit à lui-même. L'intrigue est bouclée en arrivant à la fin, même si celle-ci est suffisamment ouverte pour appeler une suite. En ce qui me concerne, elle m'a satisfaite et je n'ai pas aimé cette lecture au point d'avoir envie d'en lire plus sur le sujet. Je voulais découvrir ce qu'avait à proposer la SF non-anglophone/francophone et j'ai été contente de lire de la SF italienne, mais je ne suis pas assez intéressée par cette série-là pour m'aventurer dans la suite.

Le style est agréable, ça se lit facilement. L'auteur use de l'ironie pour dénoncer certaines choses ou met carrément les pieds dans le plat sur la fin. Si comme moi les explications scientifiques vous barbent, vous pouvez les lire en diagonale une fois que vous aurez compris la théorie exposée par Frullifer, les détails apportés sous forme de pavés indigestes ne sont pas indispensables à la compréhension des évènements.

Pour résumer: une découverte intéressante, mais qui ne m'a pas spécialement embarquée. Si le roman avait été plus long, je l'aurais probablement abandonné.

Si vous l'avez lu, ça m'intéresse de savoir ce que vous en avez pensé, parce que j'ai l'impression d'être passée à côté de cette lecture. Et si oui, avez-vous lu aussi les tomes suivants? Que valent-ils à votre avis?
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Cela fait un moment que je voulais m'attaquer à la série Nicolas Eymerich, Inquisiteur de l'Italien Valerio Evangelisti. N'étant pas un passionné d'Histoire, ne connaissant que très peu la période de l'Inquisition, je repoussais sans cesse ma lecture de peur de ne pas accrocher. Après moult hésitations, j'ai sauté le pas...

Ce court roman se raconte en trois périodes. le passé, en l'an 1352 où l'on découvre comment Nicolas Eymerich s'auto-proclame Inquisiteur de la province d'Aragon et enquête sur de mystérieuses apparitions mises sur le compte de la sorcellerie. de nos jours, où un scientifique, Marcus Frullifer, démontre qu'il est possible de voyager plus vite que la lumière grâce à l'énergie psytronique. Et en 2194 où nous suivons le voyage du Malpertuis, vaisseau fonctionnant grâce cette nouvelle technologie.

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le roman, le passage d'une période à l'autre m'a paru décousu et un peu chaotique. Mais petit à petit on se laisse prendre dans l'histoire et, contre toute attente ce sont les chapitres consacrés à Nicolas Eymerich qui m'ont le plus enthousiasmé. Une plongée dans les obscures arcanes de l'Inquisition où on se prend de sympathie pour Nicolas Eymerich ; le terme est certes malvenu pour cet anti-héros violent, autoritaire et antipathique mais Valerio Evangelisti, avec habileté et maîtrise, dépeint avec détails cette période noire de la fin du Moyen-Age. Ma culture très limitée ne me permettra pas de juger de la solidité ou de la véracité des faits exposés mais au niveau romanesque cela reste très crédible et passionnant.

Par opposition, les quelques chapitres consacrés à l'explication de la théorie psytronique m'ont laissé perplexe, j'avoue ne pas trop avoir compris où l'auteur voulait en venir. de même les épisodes relatant le voyage du Malpertuis m'ont semblé un tantinet longuets et j'ai eu un peu de mal à visualiser les concepts mis en jeu.

Pour conclure, Nicolas Eymerich, Inquisiteur a été une vraie découverte pour moi. Il m'a fait découvrir une période de notre histoire qui m'est quasi inconnue. Et dans le même temps je suis beaucoup plus réticent sur les implications du futur dans le passé. Au final, je ne saurais dire si j'ai aimé ou pas. Toujours est-il que je lirai volontiers la suite pour me faire un avis plus précis sur la série.


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Nicolas Eymerich vient à peine d'être nommé Inquisiteur général de la province d'Aragon, qu'il y détecte un culte païen qu'il s'emploie à détruire… Nicolas Eymerich est un personnage historique du XIVème siècle espagnol. Il entre très jeune chez les Dominicains où il acquiert rapidement une réputation de théologien averti. Il est ensuite nommé Inquisiteur général d'Aragon, où il traque sans merci les hérétiques, ce qui lui suscite critiques et oppositions au sein même de son Ordre.
C'est ce personnage que Valerio EVANGELISTI met en scène dans Nicolas Eymerich, inquisiteur. Il en fait bien sûr un personnage intelligent, brutal et cruel, toujours au service de l'Église catholique ; de ce point de vue le récit semble parfaitement respectueux des faits historiques avérés. Il s'en écarte en revanche en faisant d'Eymerich un véritable détective, à l'instar d'un Sherlock Holmes, d'un Rocambole, ou d'un Arsène Lupin dont EVANGELISTI revendique l'influence.
Mais le plus intéressant dans Nicolas Eymerich, inquisiteur est la progression parallèle de deux autres récits. L'un semble se situer à peu près à notre époque et suit les avancées d'un chercheur dans sa découverte de l'énergie psytronique. L'autre se situe en 2194 dans le vaisseau spatial Malpertuis parti en mission dans le passé. Bien sûr les trois récits se rejoignent peu à peu et viennent s'apporter mutuellement des explications, démontrant ainsi que passé, présent et futur sont intimement liés.
L'approche de l'auteur est donc pour le moins originale. Il faut reconnaître aussi que l'intrigue est extrêmement bien menée. En fait, s'il n'y avait qu'une seule chose à regretter, ce serait certainement que tout cela va un peu trop vite, et que l'auteur ne s'intéresse pas suffisamment à la psychologie de ses personnages.
Mais c'est aussi lié au choix structurel de l'auteur, Nicolas Eymerich, inquisiteur n'étant que le premier tome d'un roman-feuilleton dans la lignée des illustres références citées plus haut. Et puis ne cachons pas notre plaisir puisqu'il s'agit là d'une lecture à la fois facile et intelligente, ce qui est suffisamment rare pour être souligné.
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Le roman se raconte en 3 époques : le passé : tout y est, le bucher, l'inquisiteur, les sacrifices, la peste...
Le présent : un scientifique qui cherche à démontrer son hypothèse sur fond de complot nationaliste.
Le futur : des bons et des méchants, et souvent les méchants perdent :-)

Mon truc, évidement, c'est le passé, particulièrement l'époque de l'inquisition.
Je m'attendais plus à un roman du genre de Romain Sardou, ou de V.Evangélisti, un roman approchant Nostradamus.

C'est moins bon que Romain Sardou, à mon sens, il y a moins de suspens, c'est moins haletant.
Je suis un peu déçue, ça ne me détournera pas de l'auteur que j'apprécie, mais, néanmoins, je trouve l'histoire assez moyenne. Parfois ça traîne en longueur avec des descriptions qui n'en finissent pas. Sur certaines parties du livre, je ne me cache pas de dire que c'était même assez long et j'ai parfois eu du mal à rester accrochée à l'histoire.
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Depuis le temps… il fallait bien que l'on s'y mette. Après avoir lu et apprécié deux romans de Valerio Evangelisti (Anthracite et Tortuga) on s'est donc attaqué au premier volume du cycle se science-fiction qui a fait sa renommée : les aventures de Nicolas Eymerich.

Nicolas Eymerich est donc inquisiteur et, au début de ce volume, en 1352, devient inquisiteur d'Aragon après la mort de son prédécesseur. Immédiatement, il se trouve confronté à des phénomènes étranges qui ont l'allure d'un complot satanique qu'il entend bien déjouer en même temps qu'il cherche à assoir son autorité contestée.
Parallèlement, on suit les aventures de l'équipage du Malpertuis, vaisseau spatial qui, en 2194, en utilisant une énergie découverte à la fin du XXème siècle par un scientifique rejeté par ses pairs, voyage dans le temps à la recherche d'une mystérieuse cargaison à embarquer.

Autant, le dire tout de suite, la science-fiction, en général, n'est pas notre genre de prédilection. Mais le plaisir éprouvé lors de précédentes lectures d'Evangelisti nous obligeait en quelque sorte à essayer de connaitre mieux son oeuvre. Avec l'espoir d'y trouver matière à éprouver le même plaisir de lecture que précédemment.
Et, de fait, bien installé par l'auteur, le personnage de Nicolas Eymerich se révèle fascinant. Austère, mue par un net sentiment de supériorité sur ses semblables, avide de pouvoir, l'inquisiteur a tout de l'antihéros et Evangelisti réussit un petit tour de force en faisant en sorte que le lecteur soit malgré tout – au-delà de la fascination que peut exercer le personnage – attaché à le voir triompher tant il est entouré de personnages encore plus détestables. Ce faisant, Evangelisti crée une ambiance pesante où, à son érudition sur la période traitée (qui n'exclut pas qu'il prenne des libertés avec l'histoire, notamment celle d'Eymerich, qui est un personnage qui a réellement existé) il mêle le fantastique.
Si les chapitres consacrés à Eymerich se révèlent donc plutôt accrocheurs et agréables à lire, il n'en va pas forcément de même en ce qui concernent les passages sur le Malpertuis et les extraits insérés de l'ouvrage du professeur Frullifer sur les psytrons, cette énergie basée sur l'imaginaire propre à faire voyager les humains dans le temps et l'espace, qui se révèlent souvent abscons et assez laborieux.
D'une manière générale, les césures entre les différentes époques, brutales, donnent à la lecture un côté syncopé souvent désagréable. D'autant plus que le lecteur a tôt fait de faire le lien entre ce qui se passe en Aragon en 1352 et sur le Malpertuis en 2194. Cet aspect là de l'histoire, cousu de fil blanc, vient considérablement alourdir l'ensemble là où, sans doute, l'intrigue mettant en scène Eymerich se suffisait à elle-même.

Bref, voilà une lecture bien moins emballante que ce à quoi on s'attendait. Peut-être parce que ce n'est que le premier volume et qu'Evangelisti n'avait alors pas encore réussit à bien mettre son écriture en place ? Peut-être aussi parce que l'on n'est pas assez familiarisé avec la science-fiction. On est en tout cas resté un peu à côté.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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