Broadway

La vacuité d'un type qui laisse toute la charge mentale à sa femme et qui ne comprend pas où est le problème, il y a bien un truc qui coince, mais quoi? Cette vue de l'intérieur, qu'on imagine donc de bonne foi, donne juste envie de lui botter le Q, pour qu'il se bouge ou qu'il dégage, au choix...
La gent masculine mais non masculiniste (il n'est même pas macho!) trouvera probablement très drôle la perpétuelle procrastination, les mères de famille beaucoup moins. Il y a encore du boulot de déconstruction à faire...

Axel et Anna vivent dans une jolie maison dans un lotissement où l'on partage des barbecues « sympas comme tout » entre voisins attentifs aux autres. Ils ont deux ravissants enfants en pleine adolescence et des amis enthousiasmés par leurs prochaines vacances ensemble.

Tout pour être heureux notre Axel, nostalgique de sa jeunesse toutefois, et au bord de la dépression lorsqu'il reçoit le courrier de l'Assurance maladie l'invitant à effectuer le test de dépistage du cancer colorectal – programme préventif destiné aux assurés de plus de cinquante ans. Mais voilà, Axel n'a que quarante-six ans ! Alors pourquoi lui ?

L'étonnement vire rapidement à l'angoisse, et tout devient vite hors de contrôle pour ce père de famille qui s'empêtre dans moults quiproquos et élucubrations diverses …

Comédie burlesque, autodérision, humour absurde teinté de mélancolie, une lecture évasion d'un jour, le temps d'aller faire un paddle et revenir au bureau.

J'ai souri de certaines situations tragi-comiques et attitudes décalées où l'on peut aussi se reconnaître.
Un bon moment sympathique et divertissant, même si j'ai préféré « Journal d'un scénario », je continuerai à lire cet auteur.

De Fabcaro, je connaissais l'auteur de bande-dessinées.
Je découvre à l'occasion de la lecture de "Broadway", l'auteur de roman.
Et j'avoue que je suis quelque peu déçu sans que cela soit nullement honteux, loin de là.
Le ton, comme dans ses nombreuses BD, reste ironique et sarcastique, rejoignant parfois l'Absudistant, propre à notre soiété actuelle.
J'ai parfois souri mais rarement ri et j'ai été un peu refroidi par la répétition des tournures.
J'ai l'impression que Fabcaro a pressé le jus jusqu'au bout et, bien que séduit par le début, j'ai eu la désagréable envie de terminer au plus vite.
Sans être déshonorant, j'en attendais certianement un peu trop !

Il y a un peu d'Axel, le héros de Broadway, en chacun de nous. Comme lui, nous n'osons parfois pas dire à nos amis ce que nous inspire réellement l'idée d'aller faire du paddle à Biarritz, ou à nos enfants d'arrêter de dessiner leurs profs en pleine levrette…

C'est probablement parce qu'il représente toutes nos lâchetés, nos velléités et nos renoncements qu'Axel m'a rendue triste plus qu'il ne m'a amusée.

Je reconnais un immense talent à Fabrice Caro dans l'observation de la nature humaine et la construction tendrement ironique d'un monologue intérieur jamais suivi d'effets.

Pour autant, cette lecture ne m'a pas apporté de plaisir ou de découverte, juste l'envie de mettre un coup de pied aux fesses d'Axel (et peut-être de moi aussi par la même occasion)

J'ai lu et adoré le Discours, découverte pour moi de Fabrice Caro. J'ai décidé de poursuivre l'aventure avec Broadway et j'ai été très déçu.

J'ai eu l'impression de lire le même livre, avec de nouveaux personnages et une nouvelle situation. La lecture n'était pas déplaisante, mais frustrante, car presque rébarbative par rapport au Discours. Alors que tout sonnait juste dans le Discours, ici tout me paraissait être une redite, faux, forcé, pas naturel.

Je n'ai pas accroché avec le point de départ, cette histoire sur la lettre, puis comment tout monte en épingle. Je n'ai pas vu l'intérêt de cette « relation » avec la prof de son fils… Bref, je ne le recommande clairement pas. Je pense qu'il vaut mieux s'arrêter au Discours.

C'est un livre que je peine à finir. Pourtant, les situations quotidiennes sont bien vues, c'est plutôt bien écrit et plein d'un humour léger et ironique. Mais j'ai du mal à percevoir l'enjeu et les chapitres se suivent comme des sketches, du stand-up... paddle :-)

Axel a 45 ans et fait sa crise, il se réveille grâce à une lettre de la CPAM et se rend compte que sa vie c'est pas le rêve. Un voisin de pavillon relou, un gosse qui dessine ses profs en plein états et du paddle à Biarritz. Et voilà, tout le bouquin y est passé.
C'était mon premier Fabcaro et je dois dire que j'aime bien son humour. Mais je crois que je suis trop jeune pour lire autant de pages sur l'angoisse de voir sa vie défiler. Et pour preuve, je n'ai pas encore reçu mon enveloppe de dépistage du cancer colo-rectal.

Axel a 46 ans… et Axel est en crise… il a reçu, avec quatre ans d'avance, un courrier, dans une enveloppe bleue, l'invitant à un dépistage pour le cancer colorectal. Dans le même temps, son adolescent de fils fait des siennes à l'école, pendant que sa fille pleure un premier amour perdu, son collègue rêve à l'amour, son voisin veut le saluer… et il semble subir les événements les uns après les autres…

J'ai découvert Fabcaro (Fabrice Caro, l'auteur) il y a déjà un certain nombre d'années par le biais de la bande dessinée, et j'ai toujours apprécié son côté loufoque. Lorsque j'ai découvert qu'il écrivait également des romans, j'ai voulu essayer de voir ce que donnait son humour en version littéraire… et cela aurait pu fonctionner… Ses descriptions très parlantes, les chapitres courts, les réflexions poussées à l'absurde… oui, cela aurait pu fonctionner… et j'ai souri, plusieurs fois, et ri, une fois…

Sauf que trop d'absurde tue l'absurde. Trop de répétition dans les thèmes tue ces thèmes. Trop d'enveloppe bleue tue l'enveloppe bleue. Pourtant, c'est bien écrit, mais cet Axel qui rumine sans arrêt les mêmes choses en nous étalant sa non-vie monocorde et répétitive, dans laquelle jamais il ne s'affirme, ou même n'affirme, que ce soit avec ses enfants, sa femme, son voisin ou ses collègues… cet Axel m'a lassée à tourner en rond tout le long de ces 190 pages. Je ne pense pas que je garderai ce livre en mémoire très longtemps.

Broadway de FabCaro est un livre de 190 pages, agréable, plutôt amusant, mais qui s'essouffle vite. C'est souvent le cas, l'humour tournant vite à la recette. Mais ne pinaillons pas, un peu de bonne humeur ne saurait nuire. le plus drôle c'est dès le début. Les gens d'un âge certain comprendront mieux en riant un peu jaune. Bleu colorectal? Bleu colorectal est la superbe couleur de l'enveloppe plastique envoyée aux Français d'un certain âge (ça c'est pour éviter le pléonasme) pour prévention. Cette couleur obsède notre héros qui est normalement trop jeune pour cette réception. Erreur prémonitoire?

Notre héros habite un pavillon de banlieue, lotissement des Acacias, les lotissements ont toujours des noms très verts. Il travaille dans un bureau de je sais pas trop quoi. Tristan, son fils de 14 ans, a un peu dévissé en caricaturant deux de ses profs en position intéressante mais un peu délicate. Jade, sa fille de 18 ans, lui demande de brûler des cierges afin de défigurer une rivale. Problèmes de haies et d'apéros avec le voisin. Et un projet auquel il n'adhère pas, mais pas du tout, une semaine de paddle à Biarritz avec un couple d'amis.

Les amis, si on veut les garder, plus ou moins, il ne faut jamais rien faire avec eux. Et surtout pas le barbecue, cette sinistre pantomime qui consiste à jouer l'homme des bois, boire du rosé et surveiller les enfants. L'horreur. Notre héros a 46 ans, pas l'âge des prélèvements, sauf fiscaux. Broadway, c'est la comédie musicale de fin d'année de sa fille en terminale, ratée. Ratée aussi, mais en douceur, la vie de notre héros. A la manière d'un film avec Dubosc ou Commandeur qui nous faire rire un quart d'heure, sourire dix minutes puis trouver le temps long. En général il reste encore une heure vingt.

Les bandes dessinées de Fabcaro me font toujours beaucoup rire, c'est donc pleine d'entrain que je me suis attelée à une version roman de l'humour décalé de cet auteur.
Broadway conte les états d'âmes d'un quadragénaire un peu paumé qui doit gérer ses voisins, ses enfants adolescents et sa constante impression d'être à côté de la place.
Et là pour moi la magie n'a pas opéré. Ce constant sentiment de décalage doublé d'une sorte de "je m'en foutisme" m'a vraiment dérangée. Et ce cynisme permanent m'a semblé désabusé. Ce n'est pas le type de lecture dont j'avais besoin, même si je peux comprendre que d'autres aient ri de bon coeur.