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Les sables d'Arawiya tome 1 sur 2
EAN : 9782378761257
571 pages
De Saxus (03/03/2022)
3.82/5   292 notes
Résumé :
Zafira, une Chasseuse, a pour habitude de se déguiser en homme lorsqu'elle s'aventure dans la forêt maudite de l'Arz pour nourrir son peuple. Nasir, le Prince de la mort, tue en secret toute personne qui défie son père, le tyrannique sultan. Zafira et Nasir sont tous deux devenus des légendes dans le royaume d'Arawiya. Tandis qu'un conflit gronde, ils sont envoyés à la recherche d'un artefact.
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Critiques, Analyses et Avis (68) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 292 notes
L'histoire commençait pourtant bien et ça m'a happé au début, j'étais vraiment intriguée par ce récit dans une fantasy orientale, des personnages à la psychologie diverse et une plume agréable.
Abandonné à 42%. Je n'en pouvais plus.

L'HISTOIRE

Du surplace, de la contemplation et du mélodrame : l'histoire ne bouge qu'à partir de 33% ! C'est hyper long et ça se sent. Généralement un récit débute vraiment vers les 10% pour ne pas ennuyer le lecteur, là c'est 3 fois trop long et on subit avec peine cette lenteur.
C'est insupportable toutes ces longueurs pour faire traîner l'histoire et la remplir avec du vide.

LES PERSONNAGES & LEURS RÉPÉTITIONS

Zafira – l'héroïne – est trop dramatique : elle n'arrête pas de répéter qu'elle va mourir, que la mission est dangereuse, que son départ signifie la mort, que la mort la guette, qu'elle ne verra plus jamais sa soeur et sa meilleure amie, que son ami ne doit pas venir avec elle car ils font mourir, que c'est une mission suicide, qu'elle risque de ne jamais revenir, que sa mort est imminente, etc.
Pas les termes exacts mais un truc dans le genre qui se répète tout le long.
En gros l'auteur appuie sur le mélodramatique, rendez-vous compte : ohlala elle va peut-être mourir ! DRAMAAAAAA !
C'est bon on a compris.

Zafira n'a pas vu sa mère (Oumm) malade depuis 5 ans suite à une terrible tragédie.
Elles vivent sous le même toit.
La daronne est juste dans sa chambre.
La raison de ce dramaqueenage bizarre : la mère a tué le père qui étranglait Zafira car devenu fou.
Ça a rendu la mère malade/alitée/presque folle et c'est comme ça que l'autre la remercie ? En l'évitant pendant tout ce temps ?
Au début : elle se sentait coupable, après… Je ne sais pas moi : 5 ans d'indifférence + laisser sa petite soeur s'occuper de toutes les crises et besoins de cette pauvre femme (qui a tué l'amour de sa vie pour sauver son enfant) c'est inexplicable.
Et Oumm, elle ne se sent pas coupable d'avoir poignardé son mari pour te sauver duconne ?
Psychologie à 2 balles qui me l'a rendu hyper antipathique.

Je vous passe les répétitions autour de sa meilleure amie.

Nasir – le héros – est un hashashin (un assassin) dangereux. Très dangereux même : il est craint par tous et sa réputation le précède. Mais son père est le méchant sultan qui le méprise, son cousin Altaïr est un général qui le rabaisse sans cesse, sa mère qui est la vraie reine (car de sang royale contrairement à son mari) est morte et personne ne l'aime.
De toute façon, il ne veut pas être aimé et veut être fort, pourtant il est faible envers les faibles. Il hait son travail mais tue sans problème. Sa conscience le dérange mais il doit tuer alors ce n'est pas sa faute car il faut bien travailler. Patati patata. Etc.
Au début c'était intéressant, ensuite ça devient lassant. En fait, je ne comprends pas qu'il puisse accepter aussi facilement le manque de respect de son cousin, son inaction à subir sa vie misérable avec des brimades tout le long et que le but de sa vie c'est… rien. Ça m'a soûlé un personnage aussi mou du genou. Au bout de 40%, ça agace trop et ça me détache de ce genre d'individu car aucune évolution en vue.

L'ÉCRITURE

Imagée.
Sympa au début cette plume, puis agaçante à la longue. Trop de métaphore, tue la métaphore. Parfois c'est bien fait, mais parfois non.
Bon, j'ai lu pire. Mais il y a quand même un éditeur dans l'affaire qui n'a pas fait son boulot de lui dire de se calmer ou de retravailler tout ça.
« Less is more », comme le disent les amerloques.

Chapitres d'environ 7-8 pages, mais certains sont hyper courts : 2-3 pages.
J'aime quand ça va à l'essentiel, mais ce n'est pas souvent le cas et du coup ça rend le rythme est assez étrange, limite abrupte.

LES MOTS & LEURS RÉPÉTITIONS

L'auteure n'est pas de langue native arabe (elle a grandi aux USA et est d'origine égyptienne il me semble), du coup elle utilise certains mots un peu étrangement (manière de parler à l'américaine avec un dialecte égyptien ?).
Cela donne un sentiment que cette utilisation à profusion de mots étrangers est maladroite.

Je m'explique.

Pour les titres (sultan, émir, etc.) : pas de problème car ce monde est modelé sur la culture des pays arabes donc c'est logique.
Ou pour de la nourriture spécifique (emaa : une glace façon caramel mou), ça passe aussi et c'est intéressant car typique au monde orientale.

Par contre, le reste est superflu et alourdi le roman pour rien. J'ai buté sur des mots et du coup je ne comprenais plus le sens de la phrase. C'est parfois expliqué (mais ça alourdi le texte), voire pas du tout (va donc lire le lexique, péquenot de lecteur).
Exemples :
- « Choukrane » pour dire merci. Sérieux ??? Tellement cliché et inutile…
- « Daama » : maudit(e) – 44 fois. En anglais c'est l'équivalent de « damn » et l'utilisation de ce mot se comprend dans la culture/manière de parler américaine. Mais en arabe ça ne s'utilise pas comme ça. Et en français, ça fait chelou.
- « Jaban » = un lâche. Euh… Tout ça pour ça ?
- « Kharra » pour dire merde – 21 fois. Utilisation très américaine de « shit ». Ça ne s'utilise pas comme ça dans le monde arabe. Là c'est très dialogue américanisé et du coup l'univers perd toute sa saveur orientale. Un natif arabophone ne parle/narre pas comme ça.
- « Laa » à profusion pour dire non. Pourtant le mot oui reste en français – 42 fois
- « Yaa » = Ô. Très spécifique à la langue arabe ; placé dans une autre langue c'est tout bonnement une erreur car la manière de parler en français (et anglais) n'est pas la même.
- « Wahid » = un. « Ithnayn » = deux. « Thalatha » = trois. Ça apporte quoi ça ?
- Etc.

Bref, il y en a encore beaucoup d'autres qui n'apportent rien de concret : des mots simplissimes au possible ajoutés en arabe ne rendent pas l'histoire plus « orientale » et font trébucher sur le sens des phrases. J'en connais la plupart et pourtant je les trouve mal placés ou inutiles. Quant à certains, la prononciation n'est pas de l'arabe standard (dialecte égyptien ?).

Du coup, cela s'accompagne d'explications parfois lourdes pour expliquer ou traduire le mot.
C'est vraiment trop pénible et ça entrave la lecture.

INCOHÉRENCES

Une légende dit que les « 6 soeurs » (des êtres aux pouvoirs magiques) ont disparu sur une île pour combattre et emprisonner un démon appelé le Lion qui allait détruire le monde.
Mais, dans le pays de l'héroïne, on les accuse de tous les maux (dans les autres pays, aucun problème). Car ces femmes ont disparu avec leur magie qui régulait le monde et les ont tous mis dans la mouise.
Heu ? Elles se sont sacrifiées pour sauver les gens, mais il n'y a que le pays de Zafira qu'on a décidé que c'était tout bonnement un comportement de femmes égoïstes.
Clairement un prétexte pour l'auteure de créer un environnement misogyne afin de travestir son héroïne à la Mulan. Sauf que finalement celle-ci va faire sa révélation vers les 30% du livre, donc est-ce si important ? J'aime les combats pour la cause des femmes, mais la logique de celle-ci est mal fichue.

Nasir (le prince héritier) et Altaïr son cousin (le grand général de l'armée royale) vont dans un café pour parler d'une info top méga secrète, mais bien évidement c'est blindé de monde avec pleins d'oreilles indiscrètes qui traînent. Pourtant ils vont quand même y papoter… Et juste sur un truc qui sera simplement la mission que le roi va affecter le lendemain au prince.
Bof.

Nasir et Altaïr traquent l'héroïne qui voyage avec son ami/amoureux Deen. Mais attention : ils ne doivent surtout pas les tuer, ni les blesser car ont besoin d'eux vivants pour trouver un artefact important.
Donc que font-ils ? Ils visent le couple avec leurs flèches.


Altaïr (le grand général de l'armée royale) se rend dans cette mission hypra-supra-méga dangereuse avec le prince, mais décide d'y aller avec seulement son arc et un carquois vide.
Le mec, qui a le grade le plus élevé dans l'armée, va en mission périlleuse SANS prendre ses flèches = n'importe quoi.
C'est comme aller dans un combat – que l'on sait sanglant – avec une épée mais n'apporter que le manche, pas la lame.
La vraie raison de cet illogisme :
Pff… Franchement l'auteure ça se voit qu'elle était super jeune quand elle a écrit ça.

CONCLUSION

Le rythme lent, les personnages mal construits, les raccourcis faciles, les incohérences et les surplus de mots étrangers pour rendre le récit plus « exotiques » m'ont fait abandonner ce livre.
Quand un bouquin me prend 3 semaines et ne toujours pas être à la moitié de ma lecture, c'est qu'il faut lâcher l'affaire.
Dommage, bonnes idées et bon début.

Je mets ces lourdeurs sur le compte de la jeunesse de l'auteure et surtout sur le compte de l'éditeur qui aurait pu l'aider à améliorer ce livre. C'est son boulot de base.
Cela dit, je trouve que l'auteure a quand même du talent, surtout pour une débutante. Franchement, elle écrit mieux que certains auteur(e)s pro, dont une connue et qui a un niveau pire qu'à ses débuts.

Au bout du compte, c'est quand même une auteure qui a du talent et donc à suivre.
Je n'ai certes pas apprécié celui-ci, mais je pense lire son prochain livre « Un thé avant la tempête » qui me tente bien !



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Chasseurs de flamme.

Grandement inspirée des cultures du Moyen-Orient et du Maghreb, Chasseurs de flamme est un roman écrit par Hafsah Faizal qui fait voyager Zafira, chasseuse expérimentée de l'Arz, une forêt mystérieuse, afin de nourrir son village affamé, et Nasir, prince héritier du royaume d'Arawiya, réputé pour être un assassin aux ordres de son père cruel, le sultan d'Arawiya.
Moi qui sortait de plusieurs lectures décevantes de Young Adult qui ne m'avait pas convaincue, j'appréhendais beaucoup de lire à nouveau un livre de ce type. Je me suis lancée un peu par hasard, et quelle bonne surprise !

Je suis vraiment contente d'avoir pu lire un livre qui se prend au sérieux et qui ne considère pas ses lecteurs comme des imbéciles. Voici ici ma critique sur ce livre :

- le monde, ses décors : N'étant pas du tout familière avec les environnements décrits qui sont, comme indiqué, largement inspirés du Moyen-Orient, je suis surprise et sous le charme de ce qui a été écrit ici! Bien qu'il n'y ait pas non plus mille environnements aux ambiances bien définies, ce que l'on nous montre dans ce tome est bien exploité et il est facile de s'y repérer : les environnements savent se montrer différents et surtout uniques! J'aime beaucoup comment l'autrice a décidé d'utiliser tout un arsenal d'idée afin de qualifier ses personnages : bien que tous soient placé dans un Moyen Orient fictif, chaque califat possède ses distinctions : les Sarasins sont olives de peaux, les Demenhuriens (?) sont plus pâles (et l'histoire se targue même d'expliquer pourquoi!) tandis que les Pelusiens sont plus foncés. Il y a suffisamment d'enjeux et l'univers est assez bien expliqué pour que l'on soit familiarisé doucement avec l'univers et que l'on parvienne à se repérer facilement. Je pourrais même vous expliquer de souvenir les spécialités de chaque peuple et leurs relations les uns aux autres tout en résumant simplement. le livre a une simplicité qui est bienvenue et qui ne vient pas de la tendance à abrutir le lecteur, et je respecte l'autrice pour son travail. La magie, sans en être un point central, est également porteuse de mystères et la manière dont les personnages la considère m'a beaucoup plu.

- La plume et l'ambiance : Ce que j'aime l'ambiance de ce livre ! La plume est onirique et rêveuse, elle se permet de bien décrire les personnages et leurs environnements tout en gardant une certaine poésie. Il n'y a pas de vulgarités dans le livre, et les dialogues font tout de même assez naturelle. Je suis amoureuse de la manière dont l'autrice qualifie son univers et ses personnages : on arrive à sentir sa passion, son respect et sa bienveillance pour ce qu'elle écrit, et je peux assurer à 100% que cette histoire est le fruit d'une passion qui a été cultivée et qui, plus que ça, montre aussi l'expérience de son autrice. Pour du Young Adult, j'arrive à rapprocher sa manière d'écrire un peu plus mature à celle de Christelle Dabos avec la Passe Miroir : les deux livres ne sont pas timides en ce qui concerne l'usage de termes plus soutenus, sans non plus en faire trop.

- Les personnages : mon dieu les personnages. Si vous souhaitez trouver des personnages aux enjeux et à l'histoire bien construites, qui font des erreurs et qui apprennent de celles-ci, qui montrent que le progrès n'est PAS qu'une ligne linéaire et qui parfois tombent en cours de route : allez-y. Je suis impressionnée par le nombre de fois où l'autrice mentionne les conflits intérieurs des personnages sans en faire trop et qui avance des arguments qui nous permettent de nous connecter aux personnages. Moi qui ne pensais pas apprécier Zafira ou Nasir, j'ai finalement été conquise par les deux.
Les personnages secondaires ne sont également pas en reste ! Pour éviter d'en révéler trop, je dirais juste qu'ils mériteraient tous une histoire à eux mais que leur présence dans «Chasseurs de Flamme» est satisfaisante et qu'il est difficile de ne pas s'attacher à eux. le petit groupe qui se forme dans les dernières parties du livre est d'ailleurs très impactante, et j'ai beaucoup aimé comment l'autrice a même utilisé l'usage de la langue arabe afin d'accorder de l'importance à certains termes ! Des mots comme Choukrane portent l'emphase sur les phrases de remerciements ou de félicitations, tandis que Khalass montre au final une coupure sèche avec le récit. le livre possède même un glossaire des mots utilisés, mais aussi une vague description des personnages et des lieux qui ne divulguent rien sur l'histoire.
Je suis très contente car je me suis attachée à tous les personnages de l'histoire et j'ai bien envie de les voir dans la suite tant ils m'ont paru intéressant et que j'ai aimé leur apparition, je pense qu'il s'agit aussi du fait que tous les personnages ne sont pas l'éternel groupe d'adolescents de 17 ans et que j'ai trouvé très matures et compréhensifs dans leurs actions.
J'en profite pour dire que la romance, contrairement à ce qui semble indiquer être un des points centraux du livre, n'en est pas un. En fait, la romance est même assez secondaire et ne se montre pas avant 300 pages? Et elle n'est pas un vecteur du scénario. Donc pour ceux qui ne souhaitent pas se confronter à une éternelle romance enemies to lovers : foncez! Bien que cela soit un argument marketing du livre, la romance est secondaire et est suffisamment bien écrite pour ne pas avoir envie de lever les yeux au ciel dès qu'elle est mentionnée.

J'ai eu un véritable plaisir également de lire un livre plus "féministe" dans son approche mais qui n'en fait pas trop (contrairement à d'autres...). Là encore, la justesse de l'autrice nous permet de croire en l'univers et comment les femmes sont considérées : l'entièreté de la société n'est pas patriarcale, et cette relation entre femmes et hommes, sans être un point central du récit, est très bien réalisée avec le personnage de Zafira. L'autrice a su traiter cette thématique sans passer par un extrême, et bien que ce ne soit pas un livre féministe, il est clair que ce livre est fait pour celles qui souhaitent se voir représenter par une héroïne forte qui apprend à s'assumer au fur et à mesure de l'histoire.

- L'histoire : Présentée comme une quête afin de trouver un objet, l'histoire de Chasseurs de Flamme et ces messages sont, bien que déjà vu dans d'autres livres, très bien portés ici aussi. Comme dans beaucoup d'histoire du genre, il s'agit ici avant tout d'une quête pour son identité, en voyageant à travers les thèmes de la culpabilité et de la responsabilité. L'histoire prend soin à établir ses thèmes et à les explorer, et celle-ci se fait porter par les personnages dans un sens qui, je trouve, est très intéressant pour la construction du récit. Les retournements de situation sont souvent prévisibles mais restent agréable à lire, et au final, bien que ce livre ne m'ait pas vu réagir de manière excessive, j'ai adoré la justesse dont l'autrice a su faire preuve pour montrer sa dévotion à l'histoire. Je comprends tout à fait pourquoi c'est un coup de coeur pour certains.


La note de 3.5 en fait donc un livre sympathique dans lequel j'ai pu me plonger et qui m'a fait découvrir tout un aspect d'une culture à laquelle je suis assez étrangère. Je vous recommande vraiment ce livre de Young Adult si vous cherchez une bonne lecture d'un univers qui a des bases solides et qui prend au sérieux son lecteur ainsi que son personnage, sans tomber dans le dramatique. L'histoire est onirique et envoûtante, et je lirais avec plaisir la suite!
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Admirateur des univers de l'est ainsi que des légendes et mythes orientaux, bien trop peu développés dans le monde fantastique, tels que Daevabad de S. A. Chakraborty, Rozenn de Laëtitia Danae mais aussi Sharakhaï de Bradley P. Beaulieu, j'ai de suite été intrigué et attiré par l'annonce de cette publication, signée De Saxus. C'est avec un intérêt certain que je me suis plongé dans cette lecture qui s'est révélée des plus dépaysante, captivante et passionnante et ce, grâce à la riche et formidable plume de Hafsah Faizal.

En effet et grâce à son style visuel et tout en simplicité mais néanmoins efficacité, cette dernière nous ouvre les portes d'un royaume dépaysant et enchanteur, baigné d'une magie et d'une ambiance saisissante et savoureuse à découvrir. Entre neige et sable ainsi qu'entre magie et folklore, je me suis laissé bercer par la délicieuse et prophétique plume de cette dernière. Sans surprise, les chapitres, offrant une alternance de points de vue, ont défilé à un rythme effréné et attestent parfaitement le dynamisme et le rythme soutenu de la trépidante intrigue de cette premier volet. Pour autant et malgré son haletante allure, l'auteure parvient à construire un véritable cadre et de solides fondations à son riche et envoûtant univers ainsi qu'à ses profonds et charismatiques protagonistes. Rien ne semble laissé au hasard et chaque détails compte dans cette alléchante quête et cette haletante aventure. Au préalable et pourtant, Chasseurs de flamme peut sembler, aux premiers abords, des plus usuel dans sa construction mais l'oeuvre se peaufine finement au gré des chapitres et le résultat se dévoile des plus captivant et ambitieux. Tout est donné au lecteur pour que ce dernier plonge sans filet dans cette incursion, riche d'évasion, au sein de cet étayé et dynamique ensemble. Ainsi, du vocabulaire oriental, au folklore dédié au Moyen-Orient en passant par d'autres légendes encore, chaque notion est traitée avec minutie et rigueur ce qui m'a particulièrement passionné et convaincu tout en me permettant une immersion totale et remarquable.

Mieux encore et comme je l'évoquais, l'aventure se dévoile également finement menée et malgré une finalité assez prévisible autour du légendaire et mystérieux artefact légendaire qui permettrait de restaurer la magie perdue de ce froid royaume, Hafsah Faizal est parvenue à me surprendre plus dune fois. Cette dernière se joue de son lectorat avec aisance et se veut bien souvent implacable et inflexible. Il faut dire que les différents et envoûtants paysages dévoilés ne manquent nullement de dangerosité et la guerre qui menace ne permet aucune transigeance. L'auteure l'a bien compris et offre alors de palpitants et vifs moments à son intrigue et même si mon coeur a bien souvent été piétiné, j'ai fortement apprécié cette prise de risques. C'est donc haletant que j'ai suivi nos deux héros dans cette quête bien plus ambitieuse qu'elle n'y parait et c'est avec entrain que j'ai fait la connaissance de ces derniers.

Dévoilés comme des ennemis par leurs différents rangs au sein de ce fief meurtri, Zafira et Nasir, chacun à leur tour, sont rapidement parvenus à m'attendrir et me charmer. Portés par divergentes ambitions, notre séduisant tandem devra s'allier face aux nombreuses menaces qui pèsent sur leur région et face aux dangers qui borderont la route de leur périple. J'ai adoré découvrir et suivre l'évolution de leur relation aussi fine que profonde et se dévoilant à l'image de leur riche et foisonnante construction. Alors que Hafsah Faizal aurait pu tomber dans le piège et le travers de la romance facile et ordinaire, cette dernière dévoile avec pudeur et parcimonie une histoire de sentiments passionnante, complexe et savoureuse à se mettre sous la dent. Ainsi, j'ai été sensible à la tendresse et la douceur de celle-ci qui m'a offert de touchants moments d'émotions et j'attends avec impatience de retrouver la route de ces héros en devenir qui, au fil de l'aventure, se voient grandir et gagner en maturité. D'autant plus et malgré l'axe majoritaire dédié à Zafira et Nasir, Chasseurs de flamme dévoile d'autres personnages forts intéressants et passionnants à découvrir eux aussi, tels qu'Altaïr et Benyamin. J'ai adoré découvrir qui se cachait derrière ce fidèle au prince ainsi que derrière cette créature mythologie et surtout j'attendais avec grande impatience que me soit dévoilés les véritables ambitions et autres secrets de chacun. C'est pourquoi, ces derniers ne tiennent nullement l'éternel rôle de protagoniste secondaire et seulement utiles à l'avancée de l'intrigue mais se dévoilent aussi importants et intéressants que le reste de cette intrépide et attachante bande de mercenaires.

Enfin, Chasseurs de flamme se dessine une véritable merveille et une savoureuse lecture. Peu représenté dans l'imaginaire, Hafsah Faizal ouvre les portes d'un univers oriental dépaysant et passionnant à aborder, mené par un style riche, visuel et étayé et rythmé d'une plume dynamique et endiablée. le tout porté par des protagonistes construits avec finesse et profondeur dont la richesse des sentiments n'a d'égal que leur courage et bravoure. Je suis ravi que cette communauté minoritaire trouve de plus en plus sa place au sein de la littérature tant celle-ci se démontre une nouvelle fois passionnante et émerveillante à découvrir.
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Cela doit faire des années que je lorgne sur ce titre en VO, si bien que l'annonce de sa traduction prochaine m'a comblée de joie. Je ne compte plus le nombre d'avis dithyrambiques que j'ai vu circuler sur les réseaux sociaux. J'ai eu l'occasion de le lire non seulement grâce à Netgalley et aux éditions De Saxus (que je remercie pour cette lecture), mais aussi en lecture commune, ce qui s'est révélée être une bonne expérience parce que connaître les avis d'autres lecteurs et lectrices au même moment s'est avéré judicieux … Je me sentais ainsi moins seule dans ma déception. Cela n'a pas été une mauvaise lecture mais malheureusement je dois dire qu'elle m'a laissée complètement indifférente. Cette absence d'implication et d'enthousiasme m'a énormément déçue parce que j'avais beaucoup d'attentes sur cette saga.

Le potentiel était énorme. Une héroïne chasseuse dont la renommée dépasse les frontières de son pays mais qui cache son identité parce que les droits des femmes ne sont pas respectés … Un prince héritier assassin traumatisé qui est obligé de tuer et n'éprouve pas de remord à ce sujet … Un univers riche, une mythologie intéressante, une intrigue qui repose sur un mystère autour de la disparition de la magie … Une romance ennemies-to-lovers … Hélas, le résultat s'est avéré nettement moins palpitant.

Le point fort du roman réside dans la richesse de l'univers. Pourtant, on en sait trop peu.

Il est vrai que les pages défilent toutes seules. Les chapitres sont courts, ce qui est bénéfique au rythme de l'histoire. On a l'impression d'avancer, alors même qu'il ne se passe pas toujours grand-chose. Si j'apprécie les rythmes lents en fantasy, je dois avouer que tout ce qui était raconté n'était pas forcément intéressant. Il y avait pas mal de répétitions sur les personnages et des phrases alambiquées qui ont fait que j'ai lu en diagonale certains passages. Les péripéties dans la deuxième partie de l'histoire m'ont semblée vide de sens. Comme si c'était des étapes obligées dans la quête, « aller une attaque par-ci », « hop une attaque par des hyènes mythiques » … Ce n'était pas ennuyant, mais ce n'était pas passionnant non plus. Néanmoins, j'ai apprécié le style d'écriture de l'autrice.

Toutefois, il y a un problème de cohérence qui m'a nettement plus dérangée. C'est au niveau des relations entre les personnages. Durant la quête de Zafira, un groupe se forme avec des membres d'autres nations, notamment Altaïr, le général du sultan, et Nasir, le prince héritier. L'autrice essaie de nous faire comprendre qu'une certaine complicité et rapprochement a lieu entre les membres du groupe. Cependant, on a du mal à y croire. On a énormément de mal à comprendre le comportement et les sentiments de Zafira sur la question. Parce qu'il s'est passé un événement grave qui a ébranlé l'héroïne et qui est directement lié à Altaïr et à Nasir. On ne comprend pas l'affection qu'elle ressent pour Altaïr et encore moins l'amour qu'elle éprouve pour Nasir … En toute logique, Zafira devrait se montrer beaucoup plus virulente, glaciale et rancunière envers eux. Au lieu de ça, on a l'impression qu'elle fait l'impasse sur ce qu'ils ont fait. L'autrice en fait mention à plusieurs reprises mais ça n'a pas de sens avec ce qui se passe. La romance n'a aucune raison d'être, hormis l'attirance qu'ils ont l'un pour l'autre. Et une attirance physique, ce n'est pas de l'amour … A aucun moment, il n'y a suffisamment d'échanges importants entre eux pour justifier la naissance de tels sentiments. Cela parait surréaliste tant c'est mal amené. J'aurais préféré que la relation se construise plus lentement et que la romance se développe dans les autres tomes.

Par extension, je ne me suis guère attachée aux personnages. Il arrive parfois certaines choses aux personnages secondaires mais on est tellement peu impliqué émotionnellement qu'on ne ressent rien. Au vu de tout ce que je lisais sur les deux protagonistes, je m'attendais à les aimer et au final, ils ne m'ont fait ni chaud, ni froid. Ce qui leur arrivait me laissait complètement de marbre … ce qui rend, vous en conviendrez, la lecture nettement moins appréciable.

A l'heure actuelle, j'ignore encore si je lirais la suite. Je suis déçue de moi-même d'être passée à côté de cette lecture que j'attendais avec tellement d'impatience. Je n'ai aucun doute qu'elle saura conquérir le coeur d'autres lecteurs et lectrices qui auront une lecture différente de la mienne avec des attentes différentes. Même si je suis frustrée, je souligne que cela n'a pas été une mauvaise lecture. Par conséquent, je vous invite fortement à vous forger votre propre avis et à vous lancer si vous êtes curieux/curieuse !
Lien : https://le-blog-d-eleanara.b..
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Pour ce titre, on peut dire qu'il a fait parler de lui chez nos amis Outre-Atlantique. Je l'avais donc repéré et je me suis précipité en librairie lors de sa sortie chez nous ☺ J'ai mis un peu de temps pour le lire, mais je n'ai absolument pas boudé ma lecture ♥



Dans cet univers, nous sommes dans le royaume d'Arawiya. Zafira tente de survivre comme elle peut et afin de rapporter de quoi nourir ses proches, elle va braver une forêt maudite.... le fait d'y aller et de pouvoir en sortir vivante, sans perdre la tête (ou la vie) est une chose incroyable ! Mais pour ne pas trop attirer l'attention sur cette capacité, elle se cache. Déjà sous des habits d'homme, mais aussi sous le surnom de Chasseur. Elle va devoir quitter cette routine quand une Sorcière d'Argent lui demande d'aller plus loin dans le royaume pour détruire l'Arz et rétablir la magie. Sans cela, il ne restera qu'une année au royaume avant d'être totalement englouti dans les ténèbres.
De son côté, Nasir, alias le Prince de la Mort, doit obéir à son père, un tyranique sultan. Ce dernier l'envoi pour sur les traces du Chasseur. En bon soldat, il s'engage dans cette aventure, mais pas seul, car Altaïr se joint à lui, son général. Une aventure où la mort rôde ...



La plongée dans cette aventure n'a pas été de tout repos ! Je suis passée par différentes phases et cela a commencé par un brouillard total. Les premiers chapitres sont la mise en place de tout le décor, comme chaque roman. Il faut se familiariser avec le royaume, les règles, les personnages, leurs quotidiens et nous avons tout un glossaire sur des termes utilisés très fréquemment par les protagonistes. Je vous laisse imaginer le nombre d'aller-retour vers ce glossaire j'ai pu faire ☺ Je n'avais pas du tout cette envie d'abandonner, car je sentais tout le potentiel de ce roman, mais j'ai pris mon temps pour ne pas me perdre. Il m'a fallu une bonne centaine de pages pour que cela me semble plus facile et pouvoir entrer complètement dans le mood. Par la suite, je me suis simplement laissé porter !


Zafira est une jeune femme qui n'a pas le choix. Ce qui fait qu'elle risque sa vie pour le bien des autres avant le sien et on ressent une culpabilité tenace chez elle. le destin de sa famille s'est joué sur ses propres choix et elle s'en veut ... Donc elle se fait passer à l'arrière-plan. Lorsqu'elle comprend qu'elle risque sa vie pour sauver le royaume complet, elle n'hésites pas. Non sans peur, mais pensant offrir sa vie pour racheter ce qu'elle croit être ses fautes. Elle m'a donc beaucoup touché et son évolution résulte de beaucoup d'étapes émotionnelles, mais nécessaire.
A contrario, j'ai eu plus de mal avec Nasir, ce Prince de la Mort qui n'est qu'un pantin de son père. Bien entendu, au fil de la péripétie, il va en dévoiler un peu plus sur son passé et on comprends rapidement pourquoi il est ainsi. Bataillant avec lui-même pour ne pas être qui il est réellement. On a envie de le secouer en lui disant qu'être le Prince de la Mort n'est pas LA solution !! Heureusement, son général, Altaïr est tout son contraire. Il est une source de punchline a ressortir au quotidien. Il va être le personnage qui aura la petite touche d'humour dans des situations qui ne s'y apprêtent pas. Ne passant pas inapperçu, il sera l'un de mes personnages chouchou ♥
Sur leur chemin, ils vont rencontrer deux personnages fortement attachants : Benyamin et Khifa ♥ Venant d'horizons différents, ils vont tous apporter quelque chose à l'histoire, à l'enjeux de cette mission suicidaire et leurs passés m'a fait verser quelques larmes ...


Une traversée du désert qui aura des pièges naturels et d'autres bien plus surnaturels. Une magnifique manière d'amener tout un folklore arabe. Cette partie m'a fait pétiller les yeux, car en dehors des djins, il faut dire que je n'y connais absolument rien, donc pouvoir apprendre de cette manière est merveilleuse ♥ En prime, il n'y a pas besoin de faire des recherches, les decriptions sont parfaites.
En somme, je ne regrette pas d'avoir pris mon temps pour entrer dans le roman, la magie de la plume d'Hafsah Faizal a fait le reste. Je comprends son succès chez nos amis anglophones et je suis tellement contente que De Saxus ait jeté son dévolu sur cette pépite ♥ Heureusement, le deuxième - et dernier - tome sort très prochainement donc compter sur moi pour continuer cette aventure ☺
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Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation
L'amour est pour les enfant, dit la fille.
La mort est pour les imbéciles, dit l'ombre.
L'obscurité est mon destin, dit le garçon.
L'allégeance est ma perte, dit l'aigle
La souffrance est notre destin, dit la beauté.
Et ils se trompaient tous lourdement
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𝑳𝒆𝒔 𝒈𝒆𝒏𝒔 𝒗𝒊𝒗𝒆𝒏𝒕 𝒑𝒂𝒓𝒄𝒆 𝒒𝒖'𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒕𝒖𝒆. 𝑳𝒆𝒔 𝒈𝒆𝒏𝒔 𝒎𝒆𝒖𝒓𝒆𝒏𝒕 𝒑𝒂𝒓𝒄𝒆 𝒒𝒖'𝒊𝒍 𝒗𝒊𝒕.
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Je vais lui montrer de quoi une femme est capable. Cette pensée, dure et furieuse, la surprit elle-même. Parce que conquérir l’Arz n’était pas suffisant. Elle devait aller sur Sharr.
Elle allait rendre justice à son père. Que les rois et les sorcières soient damnés.
Et quand elle reviendrait, la magie à portée de main, elle placerait une calife sur le trône. Elle donnerait de la magie à Arawiya et obligerait le sultan lui-même à s’incliner devant elle. 
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À une époque, quand un hashashin dansait, les méchants périssaient. Il avait le pouvoir de faire et défaire les fortunes. L'éclat d'une lame pouvait changer le cours du monde. Ils étaient des poètes de la mort. L'honneur faisait partie de leurs valeurs.
Mais c'était bien avant l'époque de Nasir. Il ne vivait pas : il existait, rien de plus. Et pour comprendre la différence entre les deux, il fallait avoir cessé de vivre.
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𝚆𝚎 𝚑𝚞𝚗𝚝 𝚝𝚑𝚎 𝚏𝚕𝚊𝚖𝚎, 𝚝𝚑𝚎 𝚕𝚒𝚐𝚑𝚝 𝚒𝚗 𝚝𝚑𝚎 𝚍𝚊𝚛𝚔𝚗𝚎𝚜𝚜, 𝚝𝚑𝚎 𝚐𝚘𝚘𝚍 𝚝𝚑𝚒𝚜 𝚠𝚘𝚛𝚕𝚍 𝚍𝚎𝚜𝚎𝚛𝚟𝚎𝚜.
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