AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,15

sur 1083 notes
5
36 avis
4
34 avis
3
6 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bandini est le premier roman publié de John Fante. Il met en scène son personnage d'Arturo Bandini, qui revient dans 4 de ses romans.

Dans celui-ci Arturo a 14 ans. Son père Svevo est maçon et il a du mal à faire vivre sa famille. L'hiver, où le travail est rare, est particulièrement dur et les dettes s'accumulent. Sa mère Maria trouve la consolation dans la religion catholique. Arturo est plutôt solitaire, il semble avoir des difficultés à nouer des relations avec les autres, même avec Rosa qu'il présente pourtant comme sa petite amie.

Un livre intense, dans lequel l'enfance est loin d'être un paradis. Toute la complexité des relations d'Arturo avec ses parents est restituée avec force. Cette façon qu'aura toujours son héros d'être en décalage avec les gens qu'il rencontre et le refuge qu'il aura dans l'imaginaire se mettent en place. le personnage de John Fante est toujours solitaire, refuse la sentimentalité, même dans son histoire avec Rosa. le monde est complexe et hostile, et Arturo sait d'instinct qu'il aura du mal à y trouver sa place et qu'il lui faudra se débrouiller seul.
Commenter  J’apprécie          63
Chronique de la vie d'une famille d'immigrés italiens dans le Colorado au début du XXème siècle, les Bandini. Svevo, le père, souffre du manque de travail lié à sa profession de maçon l'hiver : au-dessous de certaines températures, il n'est pas possible de construire quoi que ce soit qui tienne. Son épouse, fervente catholique, sentimentale et déprimée, l'aime avec adoration, mais se trouve brisée quand elle découvre son infidélité. Les trois enfants, fort différents, tentent de se construire dans la pénurie, les contradictions, la violence et les différences. On voit les choses particulièrement à travers les yeux du fils aîné, Arturo, douze ans, déjà pétri des contradictions de son héritage et de son âge.

Voilà une lecture imprévue pour moi, qu'une rencontre imprévue met entre mes mains. J'ai dévoré ce roman difficile du point de vue des vécus qu'il rapporte et âpre quant à la forme : Fante ne se soucie pas du propret et du joli, ni de nous rassurer quant à ses bons sentiments. Mais c'est très efficace et captivant.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
Commenter  J’apprécie          60
John Fante raconte dans Bandini (son premier roman publié) le passage de l'enfance à l'adolescence d'un jeune garçon italien, Arturo Bandini, qui va devenir son double dans beaucoup de ses romans à venir.
Un jour, le père d'Arturo ne rentre pas et se réfugie chez une riche maîtresse. Sa famille abandonnée, Arturo se trouve alors confronté à la pauvreté et au profond désespoir de sa mère.
Entre émotion et humour, John Fante décrit la vie quotidienne de cette famille d'origine italienne dans le glacial Colorado des années 30.
Commenter  J’apprécie          60
Mon premier roman de J. Fante et une furieuse envie de lire la suite "Demande à la poussière"...
Un roman autobiographique qui raconte l'histoire d'une famille italienne émigrée dans le Colorado.
Pas d'histoire de mafia, mais des rapports à la famille très intéressants...
Un père maçon qui se retrouve au chômage technique l'hiver, une mère bigote, des garçons turbulents. Des sentiments ambivalents, le père et la mère, l'aîné et sa mère, l'aîné et son père, c'est pathétique, poignant, triste beaucoup d'émotions dans un seul et même livre !
De l'amour à l'italienne, on s'aime et son se déteste, de l'honneur à la colère en passant par l'infidélité, toute l'Italie condensé en 300 pages...
Un régal !
Commenter  J’apprécie          60
C'est l'histoire d'Arturo Bandini, un adolescent , fils d'immigrés italiens dont le père, à l'occasion maçon, est surtout buveur et coureur, et dont la mère, catholique fervente, est le portrait type de la femme au foyer, gentille, passive, soumise.
Ce roman, maniant l'humour noir, permet d'imaginer la vie de ces classes populaires issues de l'immigration .
Il ne me reste plus qu'à relire les autres romans de Fante ...
Commenter  J’apprécie          50
J'ai trouvé cet opus moins jouissif que La route de Los Angeles. Moins barré aussi. Il faut dire que j'ai été un peu surpris par la descendance des parents Bandini. Dans La route de Los Angeles, Arturo - 18 ans - n'a qu'une soeur, tandis que dans Bandini, le même Arturo mais 14 ans cette fois-ci n'a plus de soeur mais 2 frères.... Etrange non? Mais qu'importe après tout... L'histoire du père Svevo m'a moins passionnée que celle d'Arturo. Pour autant le livre regorge de bons passages notamment ceux sur le désir amoureux d'Arturo et le final est savoureux. Me reste à lire Ask the Dust, je m'y colle de suite !!
Commenter  J’apprécie          50
L'histoire d'une famille italienne aux Etats-Unis dans les années 30, pour une fois, ne faisant pas partie de la mafia (ce qui est assez rare pour le préciser). Des vies sans reflet que l'amour (d'une mère, d'une voisine, de Dieu, d'un chien, d'un travail ou d'un poulet, zic) va transformer en véritables tornades. Les personnages passent par tous les sentiments simplement grâce à une écriture sans fioriture et très efficace. Très attachant !!!
Commenter  J’apprécie          50
Premier roman de John Fante, Bandini raconte le quotidien d'une famille d'immigrés italiens dans une ville proche de Denver, Colorado. Personnage largement autobiographique, le petit Arturo Bandini, quatorze ans, vît mal la pauvreté du foyer. Menteur, voleur et violent, le jeune garçon nourrit des sentiments ambivalents à l'égard des membres de sa famille, ses parents ainsi que ses deux jeunes frères. Obnubilé par le l'Enfer et le péché, il passe son temps à se confesser de ses mauvaises actions, profitant à fond de cette faille du christianisme lui permettant de laver son âme. Peu avant Noël, son père quitte la maison, laissant la famille dans le désarroi ...
Commenter  J’apprécie          40
Qu'il est difficile de devenir américain lorsque l'on est issu d'une famille italienne imprégnée de catholicisme, arrivée aux États-Unis depuis une génération. Et ce d'autant plus si l'on est pauvre, avec un père instable (Svevo), coureur, alcoolique et joueur, mais aimé des siens, et bon maçon lorsqu'il travaille, et si de surcroît on n'a pas fait d'études.
Malgré ses efforts, Arturo est systématiquement rattrapé par ses origines, comme si un élastique l'y ramenait violemment. Comme beaucoup d'immigrés et enfants d'immigrés, il est aussi tiraillé entre ses aspirations américaines et le souvenir fantasmé de l'Italie.
Arturo, bien sûr, c'est John Fante lui-même qui nous raconte sa vie, sa famille, ses petits boulots et ses galères, ses amours, ses délires et ses rêves dans ces quatre romans du "cycle Bandini" :
- Dans "Bandini", écrit en 1938, Arturo est jeune et nous raconte la vie à Denver de son père Svevo, vue par lui ;
- Dans "La Route de Los Angeles", écrit en 1936, ayant quitté ses études prématurément, il vit de petits boulots et partage la vie des laissés pour compte dans un port de la côte californienne ;
- "Demande à la poussière", écrit en 1939, nous le montre jeune écrivain en galère à Los Angeles, pas encore reconnu, avec ses amours agitées avec Camilia Lopez ;
- Dans "Rêves de Bunker Hill" (1982) il est déjà reconnu comme écrivain et vit à Los Angeles.
Tout cela est raconté avec verve, gouaille même, dans un style nerveux et imagé, bien mis en valeur par la traduction de Brice Matthieussent, style précurseur indiscutable de la "beat generation" et faisant penser, plus tard, à "Sur la Route" de Jack Kerouac. À ce titre, il a tout pour "choquer le bourgeois", ce qui explique que les premiers opus n'ont pas été publiés immédiatement. Un style à tendance déjantée donc, imprégné de rage, qui a mûri au cours de la vie de l'auteur en s'assagissant légèrement (pas complétement, bien heureusement).
Le premier écrit de ces ouvrages, "La Route de Los Angeles", comporte quelques enfantillages de jeunesse, mais est le plus déjanté et le plus spontané, ce qui fait de lui mon préféré, même si cette opinion est peu partagée ("Demande à la Poussière" étant le plus reconnu, à juste titre bien sûr).
Toute l'oeuvre de John Fante, dont naturellement le "cycle des Bandini", est à recommander chaudement à tout amateur de littérature américaine et, plus simplement, de très bonne littérature.
Commenter  J’apprécie          31
Plongée dans une famille d'immigrés italiens installés aux États-Unis. Bandini est maçon, il a une femme et 3 garçons. La vie est dure, l'argent manque cruellement et Bandini est un homme rude. C'est son aîné, Arturo qui se livre ici entre les interrogations d'un jeune adolescent rêveur et la colère d'un enfant voyant ses parents se déchirer. Un court roman largement autobiographique dans lequel Fante se remémore sa jeunesse comme seul lui sait si bien le faire ! C'est émouvant, triste, drôle aussi mais loin d'être un coup de coeur comme l'avait été pour moi “Mon chien stupide“.
Lien : http://alittlepieceof.fr/mes..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (2769) Voir plus



Quiz Voir plus

"Demande à la poussière" de John Fante

En quelle année a été publié le livre de John Fante aux USA ?

1935
1939
1945
1951

15 questions
140 lecteurs ont répondu
Thème : Demande à la poussière de John FanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}