AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 183 notes
5
6 avis
4
11 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ah la famille Fante !
Des sacrés numéraux.
Bruno Dante se rend à Los-Angeles où son perd est en train de mourir.
Il sort de trois cures de désintoxication mais n'a pas pour autant renoncé à l'alcool, loin de là.
C'est une vraie descente aux enfers.
Alcool, drogue, sexe à presque toutes les pages.
Une véritable dégénérescence, de l'auto-destruction.
Au début, j'ai failli renoncer, tellement c'était glauque, mais j'ai continué parce que c'est quand même bien écrit.
Littérature underground, c'est bien ce qui qualifie ce livre.
Mais c'est aussi une auto-biographie, celle d'un homme paumé, mal dans sa peau, malheureux, qui rend, malgré la noirceur des situations, un bel hommage à son père.
Bien qu'il se diminue lui-même à ses propres yeux, il y a beaucoup de John dans Dan.
Et bien que son comportement soit insupportable, on referme le livre avec de la tendresse pour lui.
Commenter  J’apprécie          270
Attention, changement radical de genre littéraire sur mon compte avec ce titre déniché en boîte à livres. Bien qu'il se termine à la veille de Noël, nous sommes loin du conte. Vous connaissez, j'imagine John Fante, dont j'ai lu pour ma part Mon chien stupide et Demande à la poussière. Dan Fante est son fils, et ce n'est pas un détail lorsque l'on lit ce roman qui tourne autour de la figure paternelle et est bourré de références à John Fante… Bruno Dante, le narrateur sort un 4 décembre d'une énième cure de désintoxication. Il est alcoolique et a déjà rechuté à maintes reprises. C'est Agnès, sa femme, qui vient le chercher. Il ne reste plus grand chose de ce mariage mais Agnès est encore là pour lui apprendre que son père, Johnathan Dante, est sur le point de mourir. Bruno retrouve la maison paternelle, son jeune frère Fabrizio, et le vieux chien Rocco. A peine sorti de sa cure, Bruno recommence à boire, sans cas de conscience. Il faut bien affronter la mort prochaine de l'écrivain célèbre, devenu scénariste pour Hollywood, personnage acariâtre et imbuvable. Mais lorsque Bruno boit, tout peut partir en vrille. Surtout que lui vient l'idée rocambolesque d'emmener le vieux chien Rocco à l'hôpital pour voir son maître avant de mourir, traînant pour ce faire le cadavre putride d'un écureuil, dernier trophée du chien. S'ensuivra ensuite un road trip étonnant dans le décor d'un Los Angeles ayant la gueule de bois, un road trip dans lequel Bruno, en compagnie du vieux chien Rocco, semblera chercher à la fois à se perdre et à se retrouver… Je dois dire que j'ai aimé, avec ce titre, changer de style de lecture, bien que ce roman soit très (trop) trash. Ce livre n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains. Mais son écriture est superbe, étourdissante, empreinte d'une poésie rude. La chute de Bruno Dante semble inexorable, et elle est particulièrement éprouvante pour le lecteur qui lit le récit d'un type, bourré 24h/24. C'est un livre qui parle pour le coup très bien de l'alcoolisme, de ce que ceux qui en sont atteints sont prêts à faire pour une bouteille, de ce qu'ils tentent de noyer. Et puis, il y a la relation au père, et on referme le roman en ayant l'impression d'avoir lu une sorte d'hommage désespéré de Dan Fante au sien.
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          90
Les chiens ne font pas des chats et Dan Fante est bien le fils de son père. Même plume au vitriol et absence de filtres pour décrire son mal-être et sa descente aux enfers, rien ne nous sera épargné.

C'est drôle si on arrive à faire abstraction de la souffrance derrière et comme c'est impossible, au final c'est un récit très éprouvant dans lequel Dan Fante arrive à nous filer ses gueules de bois.

Auto-centré, le roman n'a pas l'envergure de ceux de Fante père mais sa sincérité absolue m'a sidéré. Ses livres suivants en sont des déclinaisons un peu redondantes et si vous ne devez en lire qu'un "Les anges n'ont rien dans les poches" est celui-là.

Commenter  J’apprécie          60
Cette autobiographie du fils de John Fante m'a plu par certains cotés mais déçu par d'autres. Aux prises avec un alcoolisme sévère, le narrateur n'arrive pas à faire face à la mort de son père et se réfugie bien évidemment dans ses bouteilles et tous les comportements insensés qui vont avec. On assiste à la descente aux enfers, un peu à la Bukowski, mais en plus sordide m'a-t-il semblé.C'est cru, dérangeant, décourageant, on se lasse un peu de ce voyeurisme auquel il nous convie. Dans le dernier quart, toujours aussi sombre, le récit s'approfondit quelque peu et j'ai bien aimé notamment l'allégorie avec Rocco, le chien de son défunt père. C'est écrit simplement, l'ambivalence du fils envers son père passe bien, la fin est joliment ficelée même si on ne croit pas un seul instant à l'espoir qui apparaît bien factice.
Commenter  J’apprécie          40
Dan Fante me semble plus proche d'un Bukowski, pour l'alcool, pour son attitude punk, pour sa fausse-vraie bonhommie et pour un bon-fond parfois palpable parfois en contrepoint invisible à des comportements de merde... il ressemble plus à Bukowski qu'à son père. Dans ce "roman"-ci toutefois il touche, par moments, dans la librairie quand il cherche à acheter un livre de son père et à le faire lire par le libraire qui ne le connaît pas, ou lorsqu'il commence à s'occuper et même aimer le chien de son père... Globalement ce livre n'est pas extraordinaire, surtout en comparaison avec le paternel tant adoré (par moi), mais pour ces quelques moments où il s'en rapproche, j'accorde un quatre étoiles, un rien forcées.
Commenter  J’apprécie          40
Alors qu'il sort d'une cure de sevrage, Bruno doit se rendre au chevet de son père. Il prend l'avion pour la Californie avec sa femme. Rendu là, il est incapable de faire face à ses émotions ; il se remet à boire et s'embarque dans toutes sortes d'histoires loufoques. Il reproche à son père —un brillant scénariste— d'avoir troqué son talent d'écrivain contre l'argent d'Hollywood. Cette prise de conscience l'amène à réfléchir à sa propre vie, lui-même ayant délaissé l'écriture pour une carrière dans la vente. Alors qu'il sombre dans un délire éthylique et que le vieux chien de son père est à l'agonie, il réalise que seule l'écriture peut le sauver.

Premier roman de Dan Fante, Rien dans les poches est bien écrit et on y pressent son talent de conteur. Fante est particulièrement habile pour rendre crédible des scènes loufoques, pour exprimer la psychologie et pour transmettre le désarroi que lui fait vivre la mort de son père, ce rital plus grand que nature. C'est un livre intéressant ne serait-ce que pour la relation ambiguë entre les deux écrivains. Celui qui meurt et celui en train de naître.
Lien : https://alaincliche.wordpres..
Commenter  J’apprécie          40
On ne sait pas trop, avec ce roman, où est la fiction et où est l'autobiographie. du coup c'est très intrigant, et on dévore les pages dans l'avidité d'en savoir un peu plus, après avoir vite fait effectué quelques recherches googueliennes sur la véracité des propos tenus sur le père (John Fante, l'écrivain) ou sur la vie du fils (Dan Fante, mais le héros du livre se fait appeler Bruno).
Le style est intéressant aussi et le bouquin se lit tout seul. Il y a une atmosphère particulière, où à la fois on comprend très bien ce que fait, et pourquoi il le fait, le héros ; et à la fois on se dit "purée mais il est dingue ce mec!" ;-)
Oppressé par un père castrateur, il refuse au début d'aller le voir mourir à l'hôpital ; alcoolique invétéré, il passe son temps à ingurgiter des bouteilles pour mettre ses émotions en sourdine... quitte sa femme, en ramasse une dans la rue, trouve un travail puis le quitte aussi, il sort d'une énième cure... c'est le foutoir dans sa vie, et finalement la mort du père y remettra un peu d'ordre, mais il faudra tout le roman pour ça ;-)
Commenter  J’apprécie          30
Le livre est marquant et poignant sans aucune sensiblerie... On aime et on déteste à la fois le héros de l'histoire, sans réellement le comprendre on tremble pour lui et avec lui... 160 pages de suspense
Commenter  J’apprécie          30
Après avoir lu John, je découvre Dan et les Editions 13e note. Je dévore tout ce qui sort de cette maison. Puis vient la mort de la petite aventure éditoriale,… fait chier. Bon, j'ai du stock d'avance, alors je prends le temps de lire le reste. Cela me prend 2 ans.

Puis vient le temps de la carence : mercredi 21 septembre 2016.

Je suis dans mon lit, il est 23 heures, je ferme mon dernier 13e note « de sueur et de sang » de F.X. Toole. Je pose le livre et laisse mes quelques neurones restant en activité divaguer. D'un bond, je me lève et ramène mon smartphone. Que peut bien faire ce diable de Dan Fante en ce moment ? M'a t'il tricoté de la dentelle avec du fil barbelé, incrusté la plus belle perle sur une breloque en tôle d'acier ?
Je lance donc le navigateur, puis tape son nom. J'appuie sur entrée. J'attends un peu. Tiens, c'est un peu long, comme si Google (ne pouvant y mettre les formes) hésitait à me balancer la nouvelle en pleine gueule !
Je reste un moment figé, ne croyant pas ce que je lis dès les premières lignes :
Dan Fante est mort !
– Ben, je sais, je te l'ai déjà dit, me répond ma femme plongée dans un thriller historique à la mode. Je t'ai dit ça un jour au p'tit déj, tu n'm'avais même pas répondu !
– Putain, mais qui me kidnappe mon cerveau dès 6h du mat, bordel ?

Enfin, avant de sombrer dans l'abîme de la narcose, un sentiment d'inconfort m'envahit : Dan, tes uppercuts vont me manquer !
Commenter  J’apprécie          20
Magnifique livre, c'est bien le fils à son défunt père dont j'aime tant l'écriture. le même univers retranscris de la plus belle des façons, à savoir Dante-sque
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (429) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1721 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}