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J'ai lu le premier roman de Dalie Farah en fin de nuit et achevé aux premières lumières de l'aube. C'est un livre qui mérite mille fois les premiers instants du jour. Une pure merveille. Les enfances ne se ressemblent pas et pourtant ceux qui racontent la leur trouvent souvent celles des autres: c'est le cas de ce roman. Aussi différente de celle de Dalie que soit mon enfance - encore que nous ayons indirectement l'Algérie en commun et le même voyage scolaire sur les traces du Grand Meaulnes - j'ai trouvé dans ce livre bien des émotions, bien des situations que j'ai moins même connues. C'est là le sceau des grands romans: atteindre l'universel en parlant du particulier. Ce roman mérite encore les premières lueurs du jour parce qu'il marque l'aurore d'une nouvelle écrivaine, lumineuse et sans doute un peu malicieuse dans sa façon de jouer avec les mots: ce n'est pas tous les jours que cela se produit!
De même, ce n'est pas non plus tous les jours que l'on a envie de dire merci après avoir terminé un roman.
Merci donc.
Lien : http://www.transhumances.eu
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Rencontrer les mots de Dalie FARAH fût une révélation. Depuis bien des années je ne lisais plus vraiment de roman, sans doute saturé par les flots d'informations venus du numérique ou déçu par des romans désincarnés. Impasse Verlaine, je l'ai lu en quelques heures, goulument, captivé par un style unique, une histoire que se lie à mes sensibilités. Chaque mot est soigneusement pesé, pas de superflu ni remplissage, c'est brut et fort, sensible et positif. Depuis, je relis avec un plaisir non dissimulé et retrouve mon imaginaire d'enfant. Pour tout cela, merci Dalie Farah.
Je souhaite que votre talent s'exprime encore plus fort pour les années à venir.
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Quel talent de raconter une enfance difficile avec autant d'humour et de poésie , très beau livre , on a envie d'en souligner les phrases pour se les remémorer tellement elles ont du sens et de l'humour. Beaucoup de réalité , un peu de romance et Une si jolie écriture en font un roman atypique que je recommande pour découvrir les conditions des femmes berbères et de leurs descendances.
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Ce premier roman est un bijou. Un bijou brut, sans détour, qui décrit avec honnêteté et pudeur une enfance dans un milieu populaire issu de l'immigration Algérienne.
C'est l'histoire d'une petite fille qui rêve de s'extraire de la famille qu'elle n'a pas choisie. Vendredi, la mère de la narratrice porte en elle l'ambivalence d'une femme devenue mère trop jeune, aux valeurs fortes, parachutée en Auvergne à la suite de son mariage avec un homme plus âgé. Son amour de femme et de mère se manifeste avec ambiguïté. Cette vie à la Française, parfois joyeuse, souvent cruelle, nous plonge dans une époque pas si lointaine où l'autorité parentale fait loi, la crainte de ses parents remplace le respect et où l'école ferme les yeux sur ce que l'on nommerait aujourd'hui de la maltraitance.

L'écriture de Dalie Farah est précise, l'humour est présent pour contrer le malheur et l'histoire mêlée de deux femmes, la mère et la fille, est mêlée de paradoxes pour exprimer un amour filial que l'on ne doit pas montrer.
La fierté se cache dans les gifles, la reconnaissance dans le mépris et le partage dans les humiliations.
A priori, c'est une histoire banale dans le sens sacré du terme : banal, car il s'agit de la vie ordinaire, celle de tous les jours, d'une famille habitant un HLM dans une impasse qui porte le doux nom de Verlaine.

Percutant, serait l'adjectif le plus approprié pour cette lecture aussi passionnante que dérangeante.
Lorsque l'on comprend que la seule issue de la narratrice pour échapper aux coups et aux incompréhensions familiales est la fuite, l'espoir est permis. Grâce à la poésie raffinée et efficace dont est ponctuée le récit, on attend fébrilement la libération.
La littérature tient une place prépondérante dans la vie de cette jeune fille dont les parents ne savent ni lire ni écrire ; très tôt c'est elle qui est chargée de remplir les papiers administratifs de la maison. Les grands classiques sont un réconfort dans ce monde violent où les retards, l'insolence et la fainéantise ne sont pas permis, ils sont pour la narratrice comme une armure invisible dont elle se pare pour se sentir forte et protégée.

C'est un texte bouleversant où la vie gagne à la fin, la rencontre avec une personnalité hors du commun qui surmonte les épreuves en attendant un geste tendre qui ne viendra pas, sans pathos l'auteure nous entraîne dans une vie vraie que l'on espère plus tendre pour la narratrice dans sa vie d'adulte.
Après ce coup de coeur, j'attends avec impatience de lire à nouveau la plume de Dalie Farah !
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Une écriture magnifique, intense et légère, drôle, couvant l'émotion à chaque page, franche et libre. Ce double portrait irradie l'éclat merveilleux de l'enfance.
Dalie Farah rayonne, infuse son tonus, son talent pour la vie, sa joie, pour notre plus grand bonheur. Les baffes pleuvent, les punitions rivalisent de cruauté et pourtant l'amour est là, immense, puissant, au-delà de tout.
Ma mère, ma passion : un sujet casse-gueule et inépuisable auquel l'auteure n'a pas eu peur de se frotter dans le sillage des plus grands. Avec brio.
J'ai adoré, j'ai dévoré. Un premier roman : vivement le deuxième !
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Je viens de refermer, presque à regret, ce livre... J'ai l'impression de l'avoir lu trop vite, j'ai eu bien du mal à le lâcher.
Quelle vie, mais sublimée, transcendée par une écriture lumineuse et pudique.
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Ce récit autobiographique est l'histoire de deux enfances cruelles et joyeuses, l'histoire d'une mère et de sa fille liées par un amour paradoxal. Grâce à sa plume poétique et pleine d'humour, l'auteure nous raconte son enfance en Auvergne, un texte émouvant et assez poignant, récompensé dernièrement par la société des gens de lettres avec le prix Dubreuil du 1er roman.
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Dans ce premier roman Dalie Farah nous trace le double portrait d'une mère, presque encore une enfant, et de sa fille sur fond de guerre d'Algérie et d'immigration. C'est un sujet rebattu avec tous ses poncifs: guerre d'Algérie, torture, vie dans le Maghreb, difficulté d'intégration, mariage de la mère à 15 ans avec le premier venu, un veuf de 20 ans son aîné, qui l'emmène en France. Mais avec quelle force Dalie Farah nous entraîne dans son récit! Récit que j'imagine assez autobiographique.
La mère, enfant, avait déjà un fort caractère et essayait de se rebeller contre le carcan des coutumes ancestrales. Elle qui fut élevée dans la violence, sans amour maternel, reproduit avec sa fille un schéma similaire. Mais pas de pathos dans ce roman, la narratrice qui dit «je» est vive, enjouée, emplie d'autodérision. Et c'est cette éducation qui fera d'elle une femme libre, au contraire des femmes de sa lignée soumises au mari et aux traditions.
J'estime que ce récit d'une enfance berbère puis de l'intégration est en fait assez universel. On y entend résonner les cris de femmes au verbe haut qui font tout leur possible pour s'en sortir et élever leurs enfants avec l'espoir qu'ils auront une vie meilleure.
J'aurais aimé savoir si les frères et soeurs s'en sont aussi bien sortis que la narratrice.
J'attends aDalie Farahvec impatience le prochain roman de Dalie Farah,
#ImpasseVerlaine #NetGalleyFrance

Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Un premier roman étonnant et époustouflant ! En tout ! Les mots ciselés qui font mouche, les émotions, les descriptions des corps, la violence sourde ou criante, le rire malgré tout, la vie et la joie ...Un roman qu'on ne lâche plus mais qu'on voudrait ne jamais finir, alors j'ai ralenti, j'ai dégusté à petites gorgées pour me délecter de toutes ces saveurs offertes. C'est puissant et c'est à lire.
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J'ai virevolté dans les montagnes et les rues avec les petites filles innocentes. J'ai aimé ça. Ma lecture fut très agréable, je n'ai pas dévoré, j'en avais très envie mais j'ai préféré savourer la pertinence des phrases méticuleusement ironiques et pourtant si franches, j'ai aimé ça. Nos vies se ressemblent. L'écriture de Dalie Farah nous ramène à une enfance commune, elle touche à l'universel car nos enfances sont ce mélange de terrible métamorphosé sous le regard poétique et sublimateur de l'enfant. La petite fille est devenue adulte et sait maintenant retranscrire toutes ses sensations. On ne survit que par soi-même, c'est vrai. "Vivre le pire et le meilleur transforme les jeunes filles en rebelles silencieuses qui pédalent comme des championnes." C'est vrai.
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