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2,5

sur 118 notes
Comment se fait-il que de très bons auteurs restent dans l'anonymat le plus triste et que d'autres moins talentueux trouvent un éditeur et des lecteurs ?

Ce qu'il y a de plus intéressant dans le livre de Nicolas Fargues c'est le titre.

Pour le reste, histoire banale d'un écrivain qui a dégringolé de l'échelle du succès pour se retrouver à Pondichéry où il ne chérit rien non plus.

Quatre pages pour commenter un match de tennis qui passe à la télé, une demi page pour expliquer que son lave-linge est propre, des longueurs répétitives et un langage ampoulé à tout bout de champ, je ne désire pas prendre plus de temps pour lire ce petit opus de 167 pages.

Même si l'auteur "relève les muscles corrugateurs de ses sourcils pour exprimer son impuissance", je m'arrête à la page 87 en plein milieu de Pondichéry.

Ici, point de litotes mais des hyperboles à loisir. Je suis peut-être tombée sur le mauvais numéro. Je désire lui donner une deuxième chance de me convaincre. Si vous, Babéliotes avez des suggestions à faire, j'écouterai volontiers vos propositions.
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Assez déçue par la lecture de ce livre, je dois l'admettre. On dit que la première impression est souvent la bonne et que l'on sait d'emblée si un livre va nous plaire ou pas et c'est ce qui s'est passé avec moi pour cet ouvrage, bien qu'il y ait eu un moment où je croyais que j'allais me laisser envahir par l'histoire.

Celle-ci est celle d'un homme, la quarantaine, divorcé et père de deux enfants adolescents. Écrivain qui a connu ses heures de gloire, il a été mis sur la touche, faute de n'avoir plus rien publié ni plus rien écrit depuis près de deux ans. Il décide donc de s'exiler en Inde, à Pondichéry où il espère retrouver quelque chose mais quoi exactement ? L'inspiration, la rage de vivre ? Nul ne le sait et je ne crois pas que le narrateur le sache lui-même.
Entre son frère Sylvain et son épouse, son ex-femme Nathalie, ses enfants Stanley et Rita et enfin ses parents, le narrateur se sent étranger à ces gens qui lui sont pourtant proches et qu'il chérit. Il se rend compte que dans la vie, on est tout le temps tout seul...

Roman extrêmement bien écrit mais dans lequel j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs et parfois même, des phrases interminables qui m'ont légèrement déroutées sans pour autant que cela me fasse perdre le cours de l'histoire.
Un autre reproche que je pourrais faire à ce livre est que j'ai parfois eu l'impression que l'auteur nous racontait de courtes scénettes avant de reprendre le déroulement chronologique de l'histoire et je n'ai pas trop compris ce qu'elles pouvaient lui apporter.

Une très belle écriture cependant et un livre très vite lu !
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Petite baisse de régime pour Nicolas Fargues qui nous avait habitué à mieux. Sa cuvée 2012 est un ouvrage mineur.
L'auteur vieillit, et son héros avec lui : il a désormais 43 ans, deux enfants qui le méprisent, un divorce derrière lui et une carrière d'écrivain raté.
Il décide de partir à Pondichéry se ressourcer, ou peut-être refaire sa vie.
Et puis il rentre.
Et puis c'est tout.
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Le narrateur, quadragénaire sans amis,écrivain "sur le déclin", "attentif à une convivialité réussie" a décidé, comme par le passé et malgré les contraintes "de se donner un peu de mal" pour ceux qu'il aime en les invitant à un repas juste avant son départ pour Pondichery.
Poli, son langage chatié, son érudition et son goût de la syntaxe contrastent quelque peu avec celui de son fils Stanley, étudiant écolo au sourire "patelin", celui de Maud la fade petite amie de ce dernier, les manières de sa fille Rita (qu'il suspecte de vomir son dîner dans les toilettes),de Sylvain son frère, de sa fiancée Hidaya et de Dorothée sa voisine de palier et "partenaire occasionnelle de coït".
Agacé, il ne perd jamais le contrôle de lui même, analysant les moindres faits et gestes de chacun. Dédaigneux, il affronte même les critiques de son père alors qu'il "n'a rien publié depuis un moment".
Impassible, les malentendus quant à sa location en Inde l'affectent peu.
Mais qui donc le fera sortir de ses gonds et passer La ligne de courtoisie fixée?
A lire!
De l'humour, une écriture (ici) très alambiquée pour coller au personnage et beaucoup de réflexions sur les écrivains propulsés en haut de l'affiche et retombant dans l'anonymat, sur les rapports familiaux et amicaux, la maîtrise de soi,la solitude,le désir de bien faire, la pédanterie et ... le panier de crabes littéraire.
J'avais adoré Tu verras de Nicolas Fargues (romancier français contemporain à succés) j'ai vraiment apprécié La ligne de courtoisie!
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Une nouvelle fois, un sentiment mitigé à la lecture du dernier Fargues. le narrateur est un écrivain qui après de jolis succès n'a rien publié depuis trois ans, la source s'est tarie. Il entretient des rapports courtois mais distants avec ces enfants Stanislas et Rita, idem avec son frère Sylvain et sa compagne, pas mieux avec ces parents. Dans cet océan d'indifférence, il décide de quitter la France et de s'installer à Pondichéry en Inde.
Fargues nous décrit un type au bord de la rupture et qui espère renaitre en changeant radicalement de vie. Mais pourquoi Fargues nous oblige t'il à nous coltiner son récit avec le Larousse ou le petit Robert (ne soyons pas sectaire)
pour suivre les aventures de son anti héros ?
Pour nous montrer qu'il est un écrivain ? Je pense qu'on s'en doutait déjà.
Dommage car le récit est par moment franchement intéressant, le cynisme et l'humour pince sans rire fonctionne plutôt bien (la rencontre fortuite avec un écrivain en vue est très drôle) mais s'il vous plait, cher Nicolas, si vous pouviez arrêter de vous regarder écrire vos livres y gagneraient en légèreté. Et puis, dernière remarque, la fin du roman baclée à mon sens nous laisse songeur.
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Nicolas Fargues... ou comment se dire écrivain sous le prétexte spécieux qu'on sait multiplier les synonymes pour dire une prune, comment on sait rallonger une phrase simple en une complexité labyrinthique de plusieurs lignes, comment on veut mettre du style en guise d'humour et qu'à force de lourdeur le livre vous tombe des mains. Vous l'avez compris, je n'ai pas du tout accroché! Il faudra que je demande à ma bibliothécaire ce qui l'a poussé à le poser sur la table de ses favoris...
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Un écrivain dans la quarantaine, dont l'heure de gloire date de dix ans, en panne d'écriture, quitte tout, famille, amis, voisins, éditeur, pour s'installer à Pondichéry. Mais hélas il n'échappera pas à son passé, en l'occurrence son ex-femme.

Un personnage dans la loose la plus totale, au point que c'en devienne un art de vivre. Tout échoue, mais cela semble glisser sur lui, sans qu'il ne passe réellement cette fameuse ligne de courtoisie.

D'aucuns qui s'y connaissent mieux que moi évoquent Houellebecq, en tout cas c'est quand même assez particulier. La fin me laisse perplexe, mais quelle pourrait-elle être, en fait? L'écriture est travaillée (parfois j'ai dû relire pour comprendre), les petits détails du quotidien sont scrutés, et plane toujours une certaine auto-dérision plaisante. Caustique et pathétique.

Je ne dirais pas non à une autre lecture de l'auteur (qui ne fait pas dans le pavé) et vous laisse avec un passage (vous ne pousserez plus jamais de la même façon votre chariot dans les allées de votre supermarché)
"Un saut au présentoir des conditionnements méditerranéens pré-cuisinés, un autre aux modèles fromagers cent pour cent non bactériels, visite des crudités chlorées en sachets à soudure latérale, ponction à même les bacs de quelques fruits de saison inoxydables puis un ultime crochet par la section des médaillés de la technologie viticole, juste avant le passage obligé par les terminaux de cuisson des pâtes à pain à levure express: moins de huit minutes plus tard, je patientais perpendiculairement à l'interminable ligne de caisses, laquelle pouvait, sans trop d'imagination, évoquer un front adverse de fantassins épars et inamovibles."
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Dans le nouveau roman de Nicolas Fargues, le narrateur est un écrivain désabusé, en panne d'inspiration depuis plus de trois ans. Bien qu'ayant connu le succès et la reconnaissance, il est depuis tombé dans l'oubli et a disparu il y a longtemps du hit de ventes. Cet homme de 43 ans, en instance de divorce et père de deux adolescents est alors confronté au vide de son existence et décide de partir s'installer en Inde, à Pondichéry, loin de tous ceux qui lui rappellent ses échecs. le roman s'ouvre sur un ultime dîner familial et décrit une famille désunie, qui ne parvient plus à communiquer ni à s'intéresser aux autres. L'image du père est celle d'un homme maladroit, rendu cynique par faiblesse et manquant cruellement d'autorité. Son voyage sonne comme un nouveau départ, une quête de soi et des autres, même si finalement, seul un retour aux sources sera capable de libérer cet homme plein de colère et de frustration.
Malheureusement, je dois dire que « La ligne de courtoisie » ne m'a pas vraiment emballée… J'ai trouvé le roman artificiel. Nicolas Fargues expédie la narration sous prétexte d'explorer l'intériorité de son personnage. du coup, ce qui aurait pu être une belle aventure humaine et un beau voyage pour le lecteur, se transforme en une courte expédition qui présente peu d'intérêt. le narrateur qui critique une société du profit, trop centrée sur elle-même, est le premier à illustrer ce travers de l'homme. de fait, malgré quelques répliques bien sentie et une réalité bien rendue, il est peu attachant, voire même antipathique. Par ailleurs, j'ai trouvé l'écriture parfois pompeuse et empruntée et manquant cruellement de naturel. Voilà un livre qui ne me laissera pas un souvenir impérissable…
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Tout plaquer et aller vivre à Pondichéry... Voilà la solution que trouve un écrivain en perte de vitesse pour ne plus se faire piétiner par ses semblables. Qui sait, peut-être retrouvera-t-il l'inspiration, une fois posé à l'autre bout du monde ?

La Ligne de courtoisie raconte d'abord les derniers jours à Paris de ce héros au destin ballotté par les conséquences de décisions prises pour plaire aux autres. Il est ensuite question de sa difficile installation en Inde.




➕ Les portraits des personnages sont d'une précision bluffante. Nicolas Fargues est un fin observateur des hommes et sait fort bien retranscrire ces petits détails qui disent tant d'une personne. Son écriture est un modèle à suivre pour qui s'efforce de poser les bons mots sur ses pensées. C'est du bonbon pour les yeux !

➖ Petit bémol. On ne sait pas trop où on va, lorsqu'on lit ce livre. Comme le héros, d'ailleurs _et c'est sûrement fait exprès ! Mais je ne suis pas fan des histoires qui n'ont ni début, ni fin, ni fil rouge reliant les deux..

➖ On a l'impression que le héros se victimise et se lamente plus qu'autre chose. Il se dit brimé par ses enfants, ignoré par son éditeur, floué par les propriétaires véreux... OK, mais quand va-t-il se décider à taper du poing sur la table ?

➕ Heureusement, le réveil aura lieu, tardivement certes, mais jubilatoire malgré tout.

A lire, au moins pour découvrir le style de l'auteur.

Public cible : adultes

Lien : https://pulco-suivezlepapill..
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Après l'émotion de son précédent livre, Tu verras, Nicolas Fargues signe un roman aux antipodes, La ligne de courtoisie, portrait désabusé d'un écrivain en cale sèche et d'une époque médiocre à tous points de vue. Dans la lignée de ses confrères édités par P.O.L, Oster, par exemple, Fargues n'a ici pas d'histoire fracassante à raconter, il n'a que l'envie de fustiger la société de consommation qui nous rend moutonniers, futiles et ridicules. On peut penser également à Jean-Paul Dubois quand l'auteur décrit avec une verve lasse l'importance démesurée que prennent les objets du quotidien dans notre propre existence. Pas plus que Dubois, Fargues ne se ménage dans La ligne de courtoisie en créant un narrateur pusillanime, revenu de tout et à la force d'inertie redoutable. S'il écrit sur presque rien, ce qu'on est en droit de lui reprocher comme dans plusieurs de ses ouvrages antérieurs, il le fait dans une langue superbe, dont la beauté parfois précieuse, avec l'usage fréquent de mots rares, finit par contredire, peu ou prou, sa satire triste des moeurs. Ce n'est évidemment pas le meilleur livre de Nicolas Fargues, bien que son style n'ait jamais été aussi brillant. le genre de paradoxe qui colle bien avec ce roman singulier qui hésite entre suave mélancolie et dépression profonde.
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