Les attentats ont secoué la quiétude du monde. Ils ont bouleversé les routines familiales. Ils ont créé des absences pour des personnes pleines de vie. Les attentats ont poussé à se souvenir de l'être aimé et à en parler difficilement au passé. Les attentats... Une plaie dans le tableau social et sociétal. Une plaie aveugle, indigne et monstrueuse qui fait douloureusement supporter la perte de celui ou de celle qui ne sera plus. Une plaie béante qui ôte la vie à ceux qui souhaitaient vivre.
Mickey Mouse Project raconte, à travers les mots de Patrick, les lendemains d'attentat. Les jours tristes où la douleur est muette de stupéfaction. Une douleur lourdement silencieuse. Viscéralement forte. Une douleur faite de cris muets. Une douleur où l'absent est si présent. C'est une pièce de théâtre qui parle des terribles lendemains où les gestes sont si durs. Des lendemains où il faut préparer l'après alors que le présent est si terrible. Pourquoi? Comment vivre sans l'être aimé? Comment ne pas éprouver ce sentiment de culpabilité d'avoir continué sa vie routinière? Comment parler de son amie Nadia au passé alors que les souvenirs sont si vivaces? Si présents? Alors que les souvenirs hurlent l'évidence d'une absence qui met à mal ceux qui restent et qui peinent à faire le deuil?
Mickey Mouse Project, une pièce de théâtre qui raconte une histoire vraie. Une pièce de théâtre qui, malgré la douleur, tire la langue à ces êtres sans coeur qui tuent aveuglément. Qui fait un pied de nez au destructeur, à l'assassin. Malgré le silence assourdissant des autorités indiennes face aux questionnements de Patrick. Malgré la colère de ce dernier et de la famille de Nadia. Des personnes qui tentent de se reconstruire. Des personnes qui font une place à l'absente tout en reprenant une vie pleine de questions sans réponse. Une vie pleine de larmes où la culpabilité est si présente. Culpabilité de ne pas avoir été là. Culpabilité d'être encore en vie. Une vie de résilience après le
Mickey Mouse Project.