Un jeune kabyle au début du 20ème siècle peut aller à l'école grâce aux efforts de sa famille et à son statut de fils aîné d'une grande fratrie. Ses efforts et son intelligence alliés aux possibilités offertes aux enfants par la troisième république lui permettront d'intégrer l'école normale d'instituteurs, seul débouché offert aux indigènes par l'administration coloniale française.
Un livre touchant et permettant d'appréhender l'aspect algérien de l'école de la troisième république. Impossible de ne pas penser à
Amadou Hampâté Bâ au Mali, à
Per Jakez Helias en Bretagne ou même à
Marcel Pagnol à Marseille. Un côté attachant du livre tient à la description de la mentalité et de la culture Kabyle. Ce récit sans doute très autobiographique est un éloge à l'instruction.
Mouloud Feraoun y donne à voir le personnage d'un enfant d'une lucidité et d'une maturité étonnante observant les adultes autour de lui et nourrissant une très grande admiration pour ses parents, leurs qualités et leurs faiblesses.