Babelio m'a proposé de lire
Portrait au couteau de
Malika Ferdjoukh. J'ai évidemment accepté après avoir lu le résumé et découvert qu'il s'agissait d'un roman ado écrit par une autrice que j'avais envie de découvrir. Malika Ferdoukh a en effet écrit Quatre soeurs et Broadway Limited qui me tentent pas mal. A défaut,
Portrait au couteau allait me permettre de faire connaissance avec la plume de l'autrice, ce qui me semblait être un bon début.
Ce roman commence en 1910. Marie Legay, jeune danseuse à l'
Opéra de Paris est modèle pour le peintre Odilon Voret. Elle ne l'aime pas vraiment, le surnomme l'Ogre, mais ce travail lui offre un salaire plutôt correct, alors elle passe des heures à prendre la pose, sans bouger, parfois dans le froid de l'atelier. Un vendeur de marrons qui l'aime beaucoup s'arrange pour être souvent sur son chemin pour la croiser et discuter un peu. C'est vrai que Marie Legay est gentille et très jolie avec son grain de beauté au dessus des lèvres. Un soir, alors qu'elle sort de l'atelier d'Odilon Voret, Marie est assassinée, on la poignarde à cinq reprises. Odilon Voret, qui n'a jusqu'alors pas réussi à percer dans le monde de l'art va connaître un succès fulgurant avec son portrait de Marie gisant dans une mare de sang, immortalisée alors qu'elle pousse un cri silencieux.
Une centaine d'années plus tard, un jeune modèle, Flavie, pose pour des étudiants en école d'arts. Elle a cinq cicatrices au niveau du coeur. Antonin, sous le charme de la jolie danseuse (comme par hasard) fait le rapprochement entre Flavie et le tableau d'Odilon Voret. Ensemble, Flavie et Antonin vont tenter de résoudre le mystère qui relie Flavie à Marie. Ils vont pour cela recevoir une aide surprenante…
J'ai été assez surprise qu'il y ait une pointe de fantastique dans
Portrait au couteau, moi qui m'attendais à une enquête plus classique à base de recherches d'archives et d'allers-retours entre passé et présent. J'avoue ne pas être une grande fan de l'utilisation d'artifices du genre que je considère un peu comme une grosse flemme de la part des auteurs. « Comment je vais pouvoir expliquer la fin et que ça colle avec l'intrigue… Et si j'ajoutais un revenant, un passeur d'âme ou un truc du genre ? Génial, pas besoin de chercher un vrai truc qui colle, c'est parfait ! Je vais aller boire une petite bière pour fêter ça. »
J'exagère un peu, je me doute, mais bref, tout ça pour dire que vraiment, je n'aime pas ça, je me sens trahie. Dans
Portrait au couteau, bon, j'avoue que ça passe, puisqu'un objet va servir de lien entre les deux périodes et permettre à Marie de communiquer avec Antonin. Enfin, communiquer est un bien grand mot. Je ne sais pas si vous avez déjà joué à Mysterium, mais c'est un peu le même principe. Un fantôme essaie de communiquer avec les enquêteurs afin qu'ils découvrent son meurtrier, mais sans parler et avec l'aide d'illustrations aussi poétiques qu'incompréhensibles. Et bien là, avec Marie, c'est un peu pareil…
Portrait au couteau est un roman agréable à lire en tout cas. Pas un coup de coeur, mais quand même sympa. Mon petit bémol concerne cette pointe de fantastique que j'ai moyennement appréciée, même si je comprend son intérêt dans l'histoire. Je suis contente d'avoir découvert
Malika Ferdjoukh en tout cas et je gare en tête les livres d'elle que j'ai bien envie de lire. Un jour. Quand ma Pile à lire ne ressemblera plus à une cloison de ma maison, lorsque j'empile tous mes romans en souffrance… A ajouter sur ma wish list de livres que je n'aurai sans doute pas l'occasion de lire. #frustration #déception
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