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3,01

sur 235 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un einième livre... avec comme noyau central la passion des livres, de lalecture et celle encore plus grande de "transmettre et partager" !

Une jeune femme , Juliette,dans une sorte d'existence bien rangée,bien planifiée prend le métro quotidiennement, la ligne 6, le métro aérien; elle a un plaisir "caché": celui d'observer les passagers qui lisent, d'imaginer leurs vies, et par là-même, à travers ces inconnus lecteurs, elle s'évade de la sienne... qu'elle trouve trop "plate" !

Un jour, elle change son itinéraire habituel... et son existence va être bousculée par une rencontre insolite...Elle tombe sur une haute porte
de métal rouillé, maintenue "ouverte" par un livre qui la maintient ouverte... En plus de cette observation, elle décrypte une plaque de métal émaillé, qui l'intrigue, annonçant un univers prometteur et plein
de mystère , "LIVRES SANS LIMITES"

Elle se retrouvera chez Soliman, passeur de livres et poète, élevant seul sa petite fille, Zaïde... qui va l'entraîner dans son domaine d'activité d
des "Livres-voyageurs"

Je n'en dirai pas plus long; lecture qui fait du bien, s'accorde parfaitement au temps ensoleillé du moment, et le jardin de Vendée ... où je le termine
en ce lundi de Pâques !...

Lecture faussement légère car on accompagne Juliette dans ses questionnements, coups de coeur en livres [ ce qui nous vaut des suggestions de lectures variées et sympathiques, sans oublier une proposition de bibliographie, in-fine, qui m'a
d'autant plus accrochée, que j'ai retrouvé des auteurs adorés , dans des temps lointains, comme Anna kavan, Maya Angelou, Ahmadou
Kourouma, Janet Frame, etc]

Ce roman m'a rappelé une très agréable lecture sur un autre passeur de livres, fort sympathique, celui de "La Tournée d'automne" de Jacques Poulain..., auteur canadien, dont j'affectionne l'univers et la mise en avant des livres, et de leur magie...

-" (...) Vous nous voyez comme ça, des... espèces de médecins de l'âme (...)
Comment lui dire que oui, c'était un peu ça ? Qu'elle avait fini par croire, non, par acquérir la certitude que dans l'épaisseur des livres se cachaient à la fois toutes les maladies et tous les remèdes ? Qu'on y rencontrait la trahison, la solitude, le meurtre, la folie, la rage, tout ce qui pouvait vous prendre à la gorge et gâcher votre existence, sans parler de celle des autres, et que parfois pleurer sur des pages imprimées pouvait sauver la vie de quelqu'un ? Que trouver votre âme soeur au beau milieu d'un roman africain ou d'un conte coréen vous aidait à comprendre à quel point les humains souffraient des mêmes maux, à quel point ils se ressemblaient,et qu'il était peut-être possible de se parler- de se sourire, de se caresser, d'échanger des signaux de reconnaissance, n'importe lesquels-pour essayer de se faire un peu moins mal, au jour le jour ?" (p. 152)
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Cela faisait longtemps que ce livre était dans ma PAL et j'ai enfin eu l'occasion de le lire. Un joli feel-good sur le plaisir de lire et de donner cette envie aux autres. Bien sûr, il y a des tas de livres sur cette thématique mais celui-ci m'a beaucoup plu. Etait-ce le bon moment de le lire ? Une envie de douceur et de bien-être, comme enveloppée dans un plaid à côté d'une source de chaleur.
Juliette prend le métro tous les jours à la même heure pour se rendre à son travail, et ce qu'elle aime plus que tout, c'est d'observer "les gens" qui lisent et bien sûr quels livres lisent-ils...C'est un de ses seul plaisir, avec la lecture qu'elle s'accorde. Elle travaille dans une agence immobilière mais sans aucun entrain. Un matin, elle descend deux stations plus tôt et croise une petite fille Zaïde. Cette rencontre va changer sa vie qui jusque-là était plutôt morne.
Un livre qui fait du bien, fantaisiste et amusant. Je vous le conseille bien volontiers.
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Un bon livre, trouvé un peu par hasard et dont je n'avais pas spécialement entendu parler.
J'ai apprécié ce livre aux apparences de feel-good, mais qui nous fait découvrir une galerie de personnages décalés, décalés et grands lecteurs, décalés et vivants ...
L'amour des livres est bien présent dans ce conte moderne, l'amour des livres mais aussi le pouvoir des mots, des livres, pour nous faire réfléchir et nous faire changer, évoluer, au-delà de nos peurs, de nos routines ... Une sorte de bibliothérapie, à laquelle Juliette croit d'abord peu, mais qui va progressivement s'imposer à elle, s'imposer dans sa vie, et changer sa vie.
J'ai bien aimé le personnage de la petite Zaïde (oui, Zaïde - il y a bien des personnages variés et un métro mais pas de Zazie, il s'agit de Zaïde). Zaïde qui vit avec son père Soliman, rêveur, poète exilé, retranché derrière ses livres. Zaïde qui rêve de voyages, lit déjà beaucoup, et met des feuilles de menthe dans un vieux "coucou" ... Un livre original et à découvrir !
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Dans ce roman, nous suivons Juliette, une jeune femme à vie bien réglée! Elle est passionnée de lecture depuis toujours, travaille dans une agence immobilière et prend le métro. Avant elle lisait dans le métro mais depuis quelque temps, elle aime regarder ses compagnons habituels de voyage qui lisent aussi. Elle les connaît presque par coeur : leur démarche, leur arrêt, leur type de lecture préféré. Elle aime observer leurs réactions quand ils lisent pour découvrir ce que la lecture peut leur apporter à eux aussi…


Et puis un jour, elle décide de ne pas emprunter le même trajet que d'habitude. Elle ne descend pas au même arrêt et de promène à pied dans le quartier. Elle tombe nez à nez avec un livre qui tient ouverte la porte des "Livres sans limites". Choquée du traitement infligé à ce pauvre livre, elle entre dans la cour pour savoir de quoi il retourne. Elle fait la connaissance de Soliman et de Zaïde.


C'est alors que l'aventure commence. Juliette n'aura de cesse de relever de nouveaux défis. Cette rencontre aura complètement changé sa vie bien organisée, elle va découvrir de nouvelles émotions, vivre autrement, devenir "passeuse"...


J'ai passé un bon moment. La lecture est très rapide. Les personnages sont assez marginaux mais attachants, ils apportent de belles visions humanistes. le personnage principal, Juliette, vit ici une étape majeure dans sa vie, une transformation, c'est un parcours initiatique que l'auteur nous offre porté par de belles amitiés.
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Une lecture très agréable pour tous les passionnés de lecture.
Le Livre est au coeur du roman, en tant qu'objet qu'on transmet , à l'image des passeurs de livres ... le but étant de le transmettre à la bonne personne, celle qui à coup sûre l'appréciera ...
Comment me direz-vous ? A vous de le découvrir !
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Les livres sont des passeurs de vie. C'est ce que nous révèle Juliette, l'héroïne du nouveau roman de Christine Férêt-Fleury, La fille qui lisait dans le métro.

Triste Juliette, au départ, dans sa voiture brinquebalante sur la ligne 6 du métro parisien. Plus que lire, durant ses trajets, elle scrute les autres lecteurs et lectrices. Trois particulièrement. le premier s'intéresse à la nature, la seconde à la cuisine et la troisième à l'amour. Au meilleur de la vie, en somme. Ils la fascinent par leurs gestes de dépit, leur sourire, leurs larmes. Ces manifestations d'émotions, dans un espace où l'on se frôle ou se bouscule sans pourtant nouer de contacts, sont le premier indice que la vie est dans les livres. Comme un visage s'illumine par la grâce d'un écran rétro-éclairé, les yeux et les mains des lecteurs de métro s'animent en réaction aux univers que leurs ouvrages contiennent.

Bien sûr, ce serait trop simple si Juliette comprenait ça d'un seul coup. Face à ses dossiers mesquins, dans son agence immobilière, ou seule dans son studio, le soir. Il va falloir un périple, une sorte d'initiation, pour qu'elle s'en aperçoive. Et d'abord une rencontre. En souffrant pour un livre coincé dans une porte, Juliette pénètre dans une caverne.

Ok, rembobinons un petit coup. En souffrant pour un livre coincé dans une porte ? Oui, c'est comme ça. Il reste en Juliette, à part l'amour des autres dans le regard, une propension à ce que l'on appelle l'animisme. Pour elle, les livres ont une âme. Une existence propre. Ils se cachent quand ils ne veulent pas être lus, enflent pour vous protéger… Décident de leur destin et vibrent, en somme de toute la vie qu'ils contiennent (mais bon, ça, Juliette ne l'a pas encore compris, retour à la caverne).

La caverne dans laquelle Juliette pénètre n'est pas celle de Platon (oui, on a des lettres), mais ce n'est pas loin. Les ombres qui y sont projetées ne sont pas celles des formes du monde extérieur. Dans la caverne, les ombres soulignent ce qui est absent au dehors. le temps, par exemple. Dans la caverne, on prend le temps, on se respecte, on boit du thé ensemble en se donnant l'occasion de se connaître, on est pudique et aimant à la fois. Et l'amour, on est d'accord, n'est pas ce qui est le mieux distribué dans le grand marché de l'univers, là, à l'extérieur.

La caverne est bâtie de livres (franchement, vous vous attendiez à quoi – on parle de Juliette, tout de même). Ils forment ses murs, son sol, dessinent l'espace dans lequel on circule.

Elle est tenue et habitée par un ermite, volontairement coupé du monde. Soliman (le Magnifique, demandez-vous, certes, certes). Soliman est un exilé. Il connaît la coupure d'avec ce qu'on connaît, la rupture, le déchirement, la tentative d'enracinement ailleurs. Il connaît, ce qui ne veut pas dire qu'il supporte. Mais pour Soliman aussi (c'est pour ça qu'il va bien avec Juliette), les livres sont vivants. Il en a même carrément fait le terreau dans lequel il s'enracine et qui le nourrit.

Et parce qu'ils l'aident tant, Soliman y croit dur comme fer, les livres pansent les plaies et redonnent goût à la vie, ce goût si sacrément important à partager.

Dans sa voix, Juliette entend un ordre doux : donne les livres, mon amie, disperse le goût des choses, mais avec discernement.

Elle n'est pas la seule à l'entendre. Soliman reçoit dans la caverne des hommes et des femmes qui s'en vont ensuite offrir des livres aux quatre coins de la ville. Mais pas n'importe comment. Car, de même qu'il ne sert à rien de prescrire de la cortisone à un enrhumé, n'importe quel livre n'exhale pas la vie auprès de n'importe qui.

Comment savoir alors ce qui convient à telle lectrice hantée, à ce lecteur grisâtre ? C'est compliqué. Juliette ne se sent pas à hauteur de sa mission. Peu importe, car Soliman va lui en confier une autre, bien plus importante.

N'allons pas plus loin. Il faut lire le roman.


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Juliette prend la ligne du métro 6 tout les jours, à la même heure, pour se rendre à son travail. Elle a l'habitude de regarder les gens, surtout ceux qui ont un livre dans les mains. Chaque jour, elle voit l'homme au chapeau vert, la jeune fille qui pleure à la page 247, la vielle femme et son livre de cuisine, ...
Un jour, elle décide de descendre quelques stations avant son arrêt habituel. C'est là qu'elle découvre un livre coincé sur le portail d'une cour d'immeuble et fait la connaissance de Zaïde, petite fille pleine de vie, et de son père Soliman.
Soliman est un homme qui ne sort quasiment jamais de chez lui où de son bureau qui est juste en dessous. Il est celui qui recueille les livres pour les donner à des passeurs qui se charge de les donner à des personnes. Un peu contre son grès au début, Juliette va se laisser embarquer et devenir elle même un passeur de livres. Mais très vite Soliman lui demande un service : le remplacer et garder sa fille car il doit s'absenter un certain temps.

Un roman rafraîchissant qui se lit tout seul, qui nous transporte du ballotement de la rame de métro de la ligne 6 à la poussière des livres qui s'accumulent jusqu'au plafond dans le bureau de Soliman et Juliette. Ce fut une belle découverte pour moi et un agréable moment de lecture.
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La. Couverture m'a d'abord attirée...et le résumé a fini.de me séduire.
Je suis très heureuse d'avoir passé un moment avec Juliette et sa passion pour les livres papier. Son intérêt, son attention aussi aux personnes qu'elle croise et son goût du partage.
Cette jeune femme vit pour et à travers les livres, c'est en tout cas ce qui la caractérise. Les quelques rencontres qu'elle fera auront une influence sur ces décisions et le sens de sa vie. le livre comme nourriture de l'esprit et nécessité de partage et transmission : un choix très respectable, source de bonheurs et jolis moments.
Un foisonnement de références littéraires qui montre le manque, révèle le besoin et fait grossir la «pile à lire». Merci Christine Feret-Fleury pour ce doux moment.
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Une très jolie histoire d'amoureux de la lecture, des livres. Des personnages attachants. J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce livre.
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Comme dirait Zaïde parler d'un livre s'est compliqué, intime, car on a chacun un point de vu, un sentiment, une émotion, un passé, qui rend notre lecture personnelle.
J'ai aimé ce roman, oui, qui au départ m'a fait l'effet d'Alice dans le terrier du lapin blanc. Je ne comprenais pas où l'autrice voulait en venir, où elle allait m'emmener, j'ai même pensé stopper. Ç'aurait été une grave erreur.
Juliette, un jour, en sortant du métro, décide d'en finir de sa routine et se dirige au hasard pour arriver chez Soliman: le guide des passeurs de livres et Zaïde sa fille. Là commence un nouveau chapitre, voir plusieurs pour Juliette.
Ce livre s'est un poème à la vie, aux lettres, aux mots. À travers chaque livre on y puise un moment de vie, de joie, de crainte, on peut y grandit, réfléchir, rajeunir... Mais garder un livre c'est comme dire à quelqu'un : non tu n'auras pas mon émotion, qu'elle soit bonne ou pas. Par contre le passer, le laisser partir c'est avancer vers d'autres aventures.
C'est vrai qu'on ne se souvient pas de tous les romans parcouru, du moins peut-être un nom, une vague idée, mais c'est comme chaque voyage. Pourtant on en a besoin, l'imagination nous permet de nous envoler, comme Juliette à la différence de Soliman.
Donc je vais le garder un peu puis le passer, le laisser également, pour un ou une autre. Merci pour cette belle écriture, cet univers étrange mais familier, car au fond on est tous une Juliette.
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