Le Pays aux longs nuages

« le pays aux longs nuages », c'est l'Ombrie, une région d'Italie. Là-bas, se trouve le village de Palazzo, où vont se rencontrer trois femmes aux horizons plus que différents et qui ont pour seul point commun d'être des cuisinières hors pair, chacune à leur façon.

Acia est une jeune cuisinière italienne. Elle n'a plus de travail et n'a nulle part où aller jusqu'à ce qu'elle rencontre le Chat. Ce chat « des bas quartiers, qui en a vu des vertes et des pas mûres » (et pas très beau) va lui montrer la voie en la menant à un mystérieux carnet de recettes. Ce carnet la conduira ensuite à Palazzo…
Là-bas, elle fait la rencontre de Nebbe, la patronne d'une osteria délabrée. le bras blessé, en plus d'être en fauteuil roulant, la vieille femme sèche et mordante, ne peut malheureusement plus cuisiner et n'a pu sauver son établissement de la décrépitude à elle seule. Face à un tel constat, Acia trouve là un nouveau but dans la vie : redonner vie à l'osteria malgré les réticences de la propriétaire au mauvais caractère !
Le hasard va aussi amener à l'osteria Kamar et sa petite fille Hana. Réfugiées syriennes, elles ont fui leur pays et la guerre à bord d'une embarcation de fortune. Un périple qui aurait rendu muette la petite Hana, apeurée par tous les malheurs qu'elle a traversé avec sa maman au grand coeur.

Toutes ensemble, elles vont alors redonner vie au restaurant, dans l'espoir d'un avenir meilleur. Pour elle-même, pour Hana, pour leurs proches. Un exploit qu'elle ne pourraient réussir sans leur gentillesse, leur empathie et le partage, notamment de leurs bons petits plats semblant tous aussi savoureux les uns que les autres.

Loin d'être un coup de coeur, le pays aux longs nuages m'ait toutefois apparu beaucoup plus approfondi et ses personnages plus attachants, en comparaison à Mamma Maria de Serena Giuliano, assez proche dans l'histoire et les thèmes abordés à ce roman-ci, et qui m'avait malheureusement déçue.

Mille mercis à Babelio et les éditions La Belle Étoile pour l'envoi de ce roman, ainsi que pour l'organisation cette superbe rencontre avec l'auteure au mois de septembre dernier. Je lirai certainement d'autres de ses romans.

Le pays aux longs nuages.
Christine FERET-FLEURY

Deux femmes.
Deux pays.
Une passion commune.

Acia se retrouve une fois de plus désoeuvrée quand son patron au restaurant s' enfuit du jour au lendemain.
Cuisinière émérite elle se demande ce qu'elle va bien pouvoir faire de sa vie…
Un petit chat rencontré devant le restaurant va l'emmener vers un banc où elle va découvrir des objets laissés là pour la poubelle.
Et sur le banc il y a un livre de recettes écrit à la main avec le prénom de plusieurs personnes et surtout un lieu : Palazzo.
Accompagnée du chat et du livre, Acia décide de se rendre dans ce village…
Kamar pour sa part s'apprête à un voyage elle aussi : un voyage qui peut sauver sa vie ou la stopper puisqu'il s'agit de monter à bord d'un canot avec sa fille pour fuir la guerre en Syrie.
La malchance lui collant au corps, le canot est arrêté, Kamar et sa fille placées dans un centre de rétention.
Une petite ouverture va lui permettre de tenter le tout pour le tout direction Palazzo.
Et c'est là que ces deux femmes avec leurs passés si différents vont se découvrir autour de la cuisine qu'elles maîtrisent si bien pour en faire un art.

Un très bon roman qui mélange subtilement les deux destins pour les réunir sous le signe du partage, de la cuisine et de la transmission.
Les paysages, les personnages et les ingrédients prennent comme une délicieuse sauce.

J'ai découvert le pays aux longs nuages dans le cadre du Prix du meilleur roman 2024 des éditions Points. J'étais curieuse de le lire car j'ai beaucoup lu Christine Féret-Fleury lorsque j'étais ado voire pré-ado !

L'autrice nous emmène en Italie dans ce roman, et plus précisément en Ombrie. Nous y rencontrons trois femmes, que rien ne lie au départ, mais qui vont former un joli trio. Après avoir perdu son travail, Acia se retrouve totalement démunie et ne sait plus quoi faire de sa vie. Lorsqu'elle tombe sur un livre de cuisine avec, à l'intérieur, un nom de village en Ombrie, elle décide de s'y rendre. Elle tombe alors sur Nebbe, la propriétaire d'un restaurant laissé à l'abandon ; la vieille dame n'est plus assez en forme pour s'en occuper. Acia va donc apporter un coup de main pour aider Nebbe à remettre son restaurant sur pieds. Elles seront rapidement rejointes Kamar et sa fille, qui ont fui la Syrie ; les deux italiennes prenant les deux réfugiés sous leur aile.

Le pays aux longs nuages est un joli roman sur l'entraide et la sororité. Ces trois femmes ne se connaissent pas et pourtant, elles ne vont pas hésiter à s'aider et à se faire confiance. Elles ont un caractère bien différent mais leur trio trouve son fonctionnement et elles arrivent ainsi à redonner vie au restaurant de Nebbe. Si la relation entre elles est jolie à découvrir, je ne me suis pas attachée particulièrement à elles. Je pense qu'elles ont manqué légèrement de profondeur pour que je puisse réellement les apprécier. de même, la plume de l'autrice ne m'a pas spécialement émue.

Finalement, je crois que ce que j'ai le plus aimé dans cette lecture, c'est la passion pour la cuisine que partagent les personnages. J'ai adoré tous les passages où elles cuisinent ensemble, où le fait d'éplucher des légumes ou de faire mijoter une sauce, leur fait ressentir d'intenses émotions. Adorant moi-même cuisiner, tous ces passages m'ont parlé.

En résumé, le pays aux longs nuages a été une lecture agréable sans pour autant qu'elle soit une lecture marquante.

Une lecture à déguster sans modération 

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Dans mon ressenti de lecture, un livre peut se démarquer et me toucher sous 2 aspects bien différents. Tout d'abord son histoire, singulière, émouvante ou encore captivante, que sais-je.

Et par sa plume.

Celles-ci, quelle beauté ! Elle m'a conquise dès les premières lignes. Aucune phrase n'est simple, toutes sont enveloppées dans un écrin d'images poétiques. Toutes plus belles les unes que les autres. 

Cette lecture a été une fuite au pays de l'imaginaire, celui suggéré par l'autrice dans lequel j'ai plongé, séduite. Il m'est arrivé de relire plusieurs fois la même phrase pour m'en imprégner, laissé monter en moi ce qu'elle évoquait. La vivre.

L'histoire, celles de deux puis trois femmes est touchante. Chacune la raconte, entre pudeur, déception et désillusions. 

Le tout enrobé dans un univers de cuisine italienne fidèlement retranscrit. Les goûts, les odeurs et les saveurs sont au rendez-vous des papilles.

Que celui qui n'a pas l'eau à la bouche en lisant ce livre, me jette la première pizza au visage !

Bonjour,


d'abord merci à Babelio et aux éditions La belle étoile de m'avoir adressé ce livre que j'ai aimé en... pointillé!

Beaux destins que celui de ces 4 femmes, du chat...

Fabrizio... contre-héro des temps modernes peut-être ?

Les couples se reconstituent sauf pour Acia, et Kamar fait face à sa vie et finit par trouver une juste milieu face à la disparition de son mari.

Bon livre que j'aurais souhaité plus détaillé dans cette rencontre de plusieurs générations : les Vieux, la toute jeune Hana, et entre les deux... les cuisinières bien sympathiques.

Le Chat nous fait bien tchatté...

Et pourquoi le titre n'a-t-il pas figuré dans le texte ... Les nuages longs mais pour qui ?

Merci encore.

Dans ce roman dont l'histoire se déroule en Italie, Christine Féret-Fleury donne la voix à chaque personnage féminin, par alternance. Les vies d'Acia-récemment licenciée- et de Kamar- réfugiée-sont dévoilées petit à petit.
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✍️Voici une lecture que je n'ai pas aimée à cause de l'écriture de l'auteure. Les choix relatifs aux mots et registre ainsi que le ton sont primordiaux. Vous pouvez me raconter ce que vous voulez, ce qui importe est la façon dont cela sera fait.
Or là, j'ai levé les yeux au ciel, ri à plusieurs reprises tant le registre lexical m'a paru ridicule, incongru. de plus, le style est trop souvent lourd alors qu'il se voulait
peut-être poétique...Je ne sais pas.
L'auteure fait trop souvent des comparaisons qui nuisent à chaque fois à son début de phrase. C'est lourd, alambiqué.

➡️"Il y avait bien eu cette bousculade quand nous avions dû quitter le canot pour ce bateau dont l'étrave ressemblait à une épée nue dressée sur la mer..."

➡️"Minute après minutes , je me sentais glisser dans une sorte de rêve éveillé : j'étais couchée sous un ciel débordant de nuages qui rasaient la terre et les collines, me couvrant de leur ombre. Je pouvais presque sentir leurs lourdes panses gonflées de pluie accrocher mes genoux et répandre en moi une semence humide."

✍️Parallèlement à ces comparaisons qui me laissent coite (il y en eut d'autres), trop de poncifs, de petites phrases qui n'apportent rien voire qui ne sont pas toujours justes.

"Et la vérité n'est jamais tendre" (si, si, la vérité peut être tendre).
"Ce sont souvent les innocents , les maladroits qui payent pour les véritables coupables" .

✍️Un fait important de l'histoire est très mal conduit. J'ai relu les deux chapitres concernés car je ne comprenais pas. Il m'a alors semblé trop facile pour être plausible..

Ceci est fort dommage car le sujet était intéressant tout autant que les vies personnelles de ces femmes.

Ce récit choral nous plonge dans l'enfer de la Syrie en guerre d'une part, et celui du deuil et de la solitude d'autre part. Deux destins vont se croiser et se soutenir pour survivre à l'indicible, à la douleur que l'on porte en soi constamment. Deux vies déchirées, deux âmes en peine qui vont, à travers l'entraide, la reconnaissance des fêlures, la cuisine et la nature, se reconstruire ensemble et apporter une compagnie très appréciée à une vieille dame. Beaucoup de douceur, de fragilité dans ce roman éloquent et touchant, au cours duquel nos héroïnes vont trouver leur « pays aux longs nuages », leur nouvelle terre promise.

« Pour Hana, je devais me durcir, comme la lame d'un couteau, capable de percer et trancher, de nous ouvrir une voie. Vers quoi ? Je n'arrivais même pas à l'imaginer. Un abri où respirer, écarter la peur. »
« – Tout ira bien, kbida. Je suis là, tout ira bien.

La proue arrondie est maintenant dirigée vers la pleine mer. Je refoule mes propres angoisses. Là-bas nous serons en paix et en sécurité. Là-bas, les enfants ne jouent pas à quelques pas des cadavres ; ils ne passent pas leurs nuits dans des caves, leurs écoles ne sont pas bombardées, ils ont à manger, on ne les enlève pas pour les torturer. Là-bas, Hana pourra rire et courir dans des jardins toujours verts.

Là-bas. »

Une très belle histoire de résilience et d'amitié.

Une bonne découverte.

La rencontre de trois personnages au passé bien compliqué, des personnages attachants, émouvants, et très intéressants, qui sont très bien dépeints, dans un paysage italien des plus charmants.

Avec ça un récit sur fond avec des thématiques assez sensibles et difficiles à aborder comme l'immigration, la guerre, ...mais c'est fait tout en finesse, pas de pathos, de surenchère, ou d'excès.

Tout est dépeint avec subtilité, avec un récit plaisant à lire, une plume efficace, qui n'innove pas le genre (que ce soit dans la syntaxe à proprement parler ou dans la narration) mais qui arrive à nous faire ressentir toute une panel d'émotions.

Malgré toutes les qualités de ce roman, je n'ai pourtant pas adoré, il me manquait le petit truc en plus, qui le rendrait mémorable. Et c'est finalement une bonne lecture, comme on pourrait en trouver bien d'autre, mais sans plus.

Deux vies en parallèles qui vont se rejoindre, un roman que l'on dévore du début à la fin. Un livre poignant sur la destinée d'Acia, Kamar et sa fille Hana. On tremble, on espère, on vit au travers de ses trois personnages qui vont découvrir l'espoir à la sortie du tunnel et une surprise... Je vous conseille cet excellent ouvrage que j'ai eu le plaisir de lire dans le cadre de la Masse Critique Babelio.
Lien : http://binchy.canalblog.com/..

Mon avis
Je remercie BABELIO (babelio.com) et les Editions La Belle Etoile de m'avoir donné l'opportunité de lire, dans le cadre masse critique privilégiée, « Le Pays aux longs nuages » et ainsi de découvrir la très jolie plume de Christine FERET-FLEURY.

Je me suis de suite sentie happée par les si jolis mots de l'auteure qui nous offre un roman choral à trois voix, nous permettant de suivre le destin de trois femmes : Kamar, migrante Syrienne, Acia, jeune femme cuisinière vivant en Italie, sans emploi ni domicile fixe et Nebbe, vieille femme cuisinière en fauteuil roulant, demeurant également en Italie.

Nous découvrons donc que ces trois femmes, qui sont de bien belles personnes, ont un point commun : la passion pour la cuisine.

Christine FERET-FLEURY décrit à merveille les protagonistes de son ouvrage tant sur le plan physique que psychologique, les rendant authentiques et attachants. Il en est de même en ce qui concerne leurs pensées et leurs états d'âme. Nous percevons également aisément la peur, la tristesse, la sensation de faim et de soif... Nous sentons les odeurs des plats, le pain chaud, la menthe, les épices..

L'auteure aborde divers thèmes tels que, outre la cuisine, l'exil, le deuil, la guerre, les secrets, les souvenirs, le lien mère-fille...

Parmi les personnages de ce livre il ne faut pas oublier de citer le « Chat », boule de poils sans maître, lui aussi écorché par la vie, qui s'accroche à Acia avec l'espoir d'une existence meilleure et qui a sa place dans ce récit.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman ponctué d'une touche de poésie, beau, dur et tendre à la fois, fort émouvant, empli d'espoir et totalement addictif. Je l'ai lu d'une traite, ne pouvant me résoudre à le refermer, tant il m'envoutait et me passionnait.

Une bien belle découverte qui m'a procuré un joli moment d'évasion et de lecture.

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