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Deux vies de femmes, l'une en Turquie, qui veut fuir avec sa fille, et l'autre en Italie, serveuse dans un restaurant qui vient de fermer car le propriétaire est parti avec la caisse.
Ces deux femmes que tout oppose mais qui finalement que tout va rapprocher, vont se retrouver à oeuvrer ensemble, chez Nebbe.
Ce sont de beaux moments partagés entre ces 3 femmes. Quand les destins se croisent, cela produit de belles choses.

Ce roman, par moments, me fait penser à "mange, prie, aime", de par les détails dans la cuisine. Je me projète tout à fait avec ces femmes derrière les fourneaux !
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Pour fuir la guerre et les bombardements qui ravagent la Syrie, Kamar a dû faire un choix difficile. Celui de tout quitter et d'emmener sa fille Hana, avec elle, direction l'Europe. Un voyage éprouvant et dangereux, qui les mènent à Izmir où elles s'apprêtent à embarquer à bord d'un canot de fortune avec d'autres malheureux cherchant la paix promise des kilomètres plus loin. En Italie, Acia est totalement déprimée depuis qu'elle a perdu son emploi. le patron de l'osteria où elle travaillait a disparu avec l'argent de la caisse, la laissant seule et sans perspectives d'avenir. Par une série de hasards et de rencontres, les deux femmes qui ne se connaissent pas vont se croiser chez Nebbe, une vieille restauratrice qui décide de leur tendre la main. Sous sa protection, elles vont ensemble tenter de surmonter les drames et leurs blessures respectives au travers de leur passion commune pour la cuisine et les saveurs oubliées.



Je n'en dis pas plus comme l'histoire est très courte (environ 200 pages) mais vous l'aurez compris l'autrice nous présente trois tranches de vie, trois destins féminins marqués par des épreuves difficiles (et pas comparables). L'une fuit son pays, la seconde tente de se reconstruire après avoir perdu son travail et la troisième je vous laisserai découvrir. Les voir se réunir autour d'une passion commune, celle qui rassemble les êtres aimés autour d'une table et les voir apprendre à se connaître et se lier d'amitié m'a beaucoup touchée. Chacune apporte son expérience et les saveurs de son pays, guidée par l'espoir de jours meilleurs. La plume est douce, poétique et pleine de couleurs, à l'image de ces spécialités que l'on découvre avec appétit et j'ai apprécié cette douce nostalgie qui se dégage au travers des pages entre l'Europe et l'Orient.



J'aurais aimé connaître l'après pour chacune de ces femmes, car l'autrice décide de ne pas en dire plus. Mais j'ai tout de même passé un bon moment de lecture aux côtés des personnages et je vous conseille de lire ce livre pour une petite parenthèse gourmande et émouvante !
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Il était prévu que je rencontre l'auteure de ce très joli roman à une soirée Babelio, mais ma pratique des sports extrêmes  (descendre du fauteuil du barbier) m'en ayant empêché je vais quand même vous en parler... 😉

Un très joli roman, disais-je, et n'y voyez rien de péjoratif,  plein de sensibilité,  d'émotion et de poésie. Un texte naturellement poétique qui est un vrai plaisir. Et un titre magnifique qui m'a d'emblée attiré. 

Trois femmes et une fillette, 4 douleurs, 4 destins...

Acia, 37 ans, serveuse et cuisinière française, travaille dans un petit restaurant de Naples jusqu'au jour où le patron part avec la caisse. Elle se retrouve à la rue, fauchée. Alors, elle part. Elle ne sait pas bien où ni pourquoi. Elle rencontre un chat qui, lui, sait où il va, où il la mène. Et en chemin, elle trouve un recueil de recettes de cuisine,  une sorte de compilation faite et annotée par des passionnés, elle se met alors en tête de le rendre à sa propriétaire. 

Kamar fuit la Syrie avec sa fille de 8 ou 9 ans Hana. Son mari, l'amour de sa vie,  a été tué. Réfugiée, elle va entreprendre le dangereux et douloureux parcours de tous ceux qui risquent leur vie en mer. Elle n'emporte pratiquement rien, mais dans sa tête les recettes de sa famille.

Nebbe, très âgée et en fauteuil roulant, tient une osteria très décrépite. Elle est rude, mais comme on dit dans son village : un cactus ça a de longues épines mais dessous c'est tendre et sucré.

Hana ne parle plus...

Ces 4 là vont se trouver, se raconter, se soigner...

Un livre qui fait du bien. Pas un feel good. Il y a de la douleur, des deuils, de l'angoisse mais c'est aussi plein d'espoir, de force et.... de gourmandise. Je parie que vous finirez les derniers chapitres la larme à l'oeil. Une magnifique lettre d'amour referme cette histoire...
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Découverte de l'auteur dans le cadre d'une rencontre avec Babelio.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui me rapelle deux livres qui se seraient entremêlés Eldorado de Laurent Gaudé et Mamma Maria de Serena Giuliano.
J'ai bien aimé l'histoire.
Beaucoup de phrases sont des merveilles à retenir comme citations.
Les sentiments sont profonds et bien décrits dans le roman.
J'ai beaucoup apprécié la référence à de nombreuses spécialités culinaires.
Une belle découverte !
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Reçu dans le cadre de la masse critique Babelio, Le pays aux longs nuages de Christine Féret-Fleury est un véritable coup de coeur qui fera partie de mon top lecture de 2022. Ce court roman, c'est deux voix :
Kamar et sa fille Hana qui fuient la Syrie en guerre. Entre les souvenirs, le deuil, la peur et l'amour parental, elles m'ont profondément touchée. L'autrice parvient à transmettre énormément d'émotions, de mettre des mots sur la dureté des camps de réfugiés, sur la traversée et sur le dur silence d'une petite fille qui en a trop vu pour laisser sa voix chanter. D'Alep à Izmir pour la belle Italie, Kamar et Hana partagent avec nous un bout de chemin, de souvenirs. C'est aussi des petits moment simples du passé où les saveurs syriennes vous titillent et enivre votre imaginaire.
 Acia, non loin de la quarantaine, pas épargnée par la vie, prends la route comme une échappatoire. Du jour au lendemain à la rue et sans emploi, la route d'un chat "un peu moche" l'envoi en Ombrie, petit village proche d'Assise. Elle y rencontre Nebbe et ses mystères, un cactus pourtant si doux et sucré à l'intérieur. Une vieille dame à l'histoire dessinée sur chaque trait de son visage. Moins touchée par Acia, j'ai cependant été transportée avec ses doutes, ses peines, son passé.
Dans ce roman de vie aux chapitres courts qui alternent les points de vue, nous finissons envoûtés, les émotions en vrac. La plume de l'auteure est soutenue et rythmée. Le point commun entre Kamar et Acia se fait naturellement avec coeur et authenticité. Même s'il aborde des sujets difficiles, j'ai aimé ressentir cet espoir naissant au fil de l'histoire. Christine Féret-Fleury nous offre des paysages, des odeurs, des couleurs... Conteuse aux mots magiques ! 

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Il arrive lorsque l'on débute un roman que l'on sache d'emblée qu'on ne le lâchera pas. C'est ce qui m'est arrivé avec le pays aux longs nuages de Christine Féret-Fleury! 🙏

Un roman choral qui débute par le départ de Kamar et de sa fille Hana, quittant la Syrie avec l'espoir d'un avenir meilleur, et son adieu muet à son oncle.
" Il y a tant de façons de dire adieu, celle-là était la pire, rester muette, mon enfant serrée contre moi, ne pas trouver un seule larme à lui offrir, pas un mot, même pas un semblant de sourire... J'ai peut-être posé le front sur la toile rêche de sa veste, respiré une dernière fois son odeur de vinaigre et de cumin, l'odeur de ma cuisine et celle de ma tante; j'ai peut-être trouvé là, dans ce souvenir des jours heureux, de quoi mouiller mes yeux."

Voilà, le ton est donné, une écriture toute en poésie, finesse, non-dits si bien évoqués, une mélodie de mots que l'on désire écouter ardemment, une mélopée tellement sensible et poétique, une comptine de recettes récitées, un refrain aux accents d'émotions, de pensées, de souvenirs,...

Voilà, j'ai embarqué de suite avec Kamar et Hana, j'étais avec elles! 🧡

Kamar, qui n'a plus rien ou presque rien, mais qui emporte avec elle une cuillère à long manche qui a appartenu à son arrière grand mère. Une cuillère en bois de frêne, sculptée de roses stylisées et d'un soleil par son arrière grand père. Une cuillère utilisée par quatre générations de femmes dans la famille. Une cuillère témoin de plus de cent ans de tablées joyeuses ou affligées.

Kamar qui récite mentalement pour oublier, qui récite pour ne pas sombrer, pour protéger sa fille, pour tenir le coup sur ce canot de fortune.

Kamar qui récite les recettes de cuisine du cahier de sa mère. "Dans un grand bol, tu mélangeras l'oignon, le bourghol et le sel, l'eau et la viande, et tu travailleras le tout jusqu'à ce que tu obtiennes une pâte souple, n'oublie pas de mouiller tes mains, ma fille."

Et puis, il y a Acia, qui pleure, dont les larmes et la pluie qui s'abattent sur Naples lavent le visage de toute trace de maquillage.
Acia, passionnée de cuisine, de senteurs,... qui vient de perdre son emploi au restaurant et ne sait où aller.
Acia qui savoure les moments en cuisine comme une poétesse, "savourer le staccato du tranchoir, les grésillements des encornets qui valsent dans la poêle avec les légumes à peine blondis, le chant adouci de la pulpe de tomates fraîches mijotant avec du vin blanc et de l'ail, .... pour grapiller quelques secondes de délices, quelques précieuses secondes qui donnent le courage de supporter tout le reste..."

Acia qui n'a rien, ou presque rien, mais qui garde précieusement, où qu'elle aille, la cocotte en fonte qui lui vient de sa grand mère, le seul objet qui la relie à certaines chaleurs, aux premiers plats qu'elle a cuisinés. L'abandonner, ce serait s'abandonner elle-même...

Et puis, il y a le Chat, qui débarque d'on ne sait où, dont le miaulement couvre le tambourin obstiné de la pluie.
"Un chat des bas quartiers, qui en a vu des vertes et des pas mûres, qui trône sur la pierre lézardée comme si celle-ci avait été le socle d'une statue antique."
Ce Chat qui la rejoint et décide de faire un bout de voyage avec elle.
Ce Chat qui l'accompagne dans cette Italie aux paysages si poétiques.

Et puis, il y a un cahier de recettes, trouvé sur un banc.
Un cahier rempli de photos, d'ingrédients, de petites notes de ci de là, de recettes d'abord écrites à la main, puis à la machine, rempli de prénoms de femmes et de deux hommes.
Un cahier qui s'est transmis au fil du temps, incomplet, qui attend que quelqu'un prenne la suite, la relève de la transmission...

Et puis, il y a... Une magnifique histoire, faite de rencontres, de hasards, de rendez-vous...
Pourquoi le destin met il ces deux femmes sur le même chemin?
Pourquoi atterrissent elles toutes deux chez la vielle Nebbe, au caractère affuté, à l'esprit vif et piquant, restauratrice de son "osteria" aux 1001 merveilles.

Un rendez-vous humain entre ces trois femmes là et la petite Hana, un rendez-vous culinaire, un rendez-vous où l'on s'apprivoise, où les silences en disent plus longs que les paroles, un rendez-vous tout en sensibilité.

Il arrive parfois que des recettes de cuisine sauvent les vies, comme ce fut le cas de Kamar. Il arrive aussi qu'un cahier sur lequel on écrit de nouvelles recettes sur ses pages vierges permette de rassembler, de construire, de relier des vies à un fil solidement, de prendre une nouvelle direction dans la vie, de garder l'espoir.

Il arrive qu'un roman nous offre une partition dédiée à la vie.
C'est le cas au pays des longs nuages 🙏

Merci à Babelio et aux Editions La Belle Etoile de leur confiance ✨
Lien : https://www.facebook.com/La-..
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J'ai été jurée du meilleur roman 2024 des éditions Points, ce livre était dans la sélection. Voici ma fiche de retour de lecture. Ce livre est une découverte d'une plume et un coup de coeur .
Voici les questions auxquelles j'ai répondu


Question
- "En quoi ce roman se démarque-t-il des autres titres de la sélection ? Quels sont vos retours sur la construction narrative ? "

Réponse
Par la qualité de son écriture. Un style littéraire gouteux comme celui de l'écrivaine Colette, très bien écrit, une lecture à haute voix. Ce livre est lumineux sur la forme et le fond. (Soleil, saveurs, solidarité, style littéraire…).
«-… c'est beau
- Goûteux, répète Nino » page 106
Une construction narrative, un livre choral qui donne du vivant, une mélodie à plusieurs voix, plusieurs voies qui amènent à un seul lieu : ce village.
 

Question
-" Que pensez-vous du style de l'autrice ? de son écriture ? Avez-vous eu le sentiment d'être immergé(e) dans un imaginaire, un univers, un lieu, une époque ?"

Reoonse
-Une écriture style qui se goûte, très généreuse en détails sur la nature, les sentiments…Comme Colette

« J'aimerais. Me retourner, moi aussi. Vers l'enfance, la vie, les couleurs, les voix et les corps disparus. » page 139

« Ces mots-là ont glissé sur ma langue comme une cuillerée d'huile tout juste pressée ; l'espace d'une seconde , s'arrondit dans ma bouche le volume parfait d'une olive mûre. » page 106

« Dans la cuisine d'Esther, j'ai compris que les mots pouvaient être doux, sucrés, acides, piquants. » page 139

Je m'exclame devant cette écriture page 109 en disant «  waouh », page 118 en disant « c'est superbe »
 

Question
- "Les thèmes majeurs abordés dans ce roman vous ont-ils particulièrement touché(e) ? Et si oui, pour quelles raisons ?"

Reponse
- C'est un livre sur les corps.
« pour me confondre avec la terre » page 136
Les migrants, la maternité, la terre de l'Italie et sa nourriture, le goût (les saveurs), les déplacements…

Le corps des « nuages » aussi :
« Les nuages , très longs dérivaient doucement. » page 136

Histoire du féminin : trois femmes se rencontrent, une absente est évoquée, une fillette renait. Des histoires qui se fondent (chapitre 15, rencontre de Kamar, Hana et Acia)

« le temps coule sur moi comme sur ces femmes. Et sur Hana. Ici, nous avons nourri les corps et les ames ; là-bas, les armes continuent de dispenser la mort. Qui sait demain, dans un an, où et avec qui nous serons ;
Mais ce soir, je suis là , avec elles. Dans cette cuisine. Dans ce village ; Dans ce pays où les nuages ressemblent à de lents vaisseaux, peu pressés d'arriver au port.
Je leur souris.
Buvons au présent. A l'instant. » page 194 

 

Question
- "Les personnages sont-ils bien construits ? Vous êtes-vous identifié(e) à l'un des personnages ? "

Reponse
- Oui, tous les personnages sont crédibles. J'ai aimé suivre la vie indépendante de Acia.
 

Question
"Quel est l'intérêt de lire ce roman selon vous ? le recommanderiez-vous à votre entourage ? Si oui, à qui et pourquoi ?"

Reponse
Ce livre est une caresse, celle de l'espoir et de l'amour. de belles qualités humaines sont dans ce livre. L'accueil des migrants y est noble.
Oui, je le recommande pour son histoire sur la filiation, la migration, l'Italie avec son soleil et ses saveurs, et surtout pour son écriture qui est superbe, du grand art littéraire.
Et, pourquoi n'ai-je pas découvert auparavant cette autrice à la plume superbe !
C'est un livre que j'ai envie d'offrir à toute personne.
 
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Signé Christine Féret-Fleury, le pays aux longs nuages met en scène trois voix de femmes, chacune ayant son propre parcours marqué par la souffrance et le chagrin. Kamar fuit la Syrie avec sa petite fille, Acia se retrouve à la rue suite au départ de son patron avec la caisse du restaurant, et Nebbe sera celle qui les accueillera. Malgré leurs différences, elles partagent une passion commune, l'amour de la cuisine, et même, la cuisine de l'amour.

Christine Féret-Fleury dévoile les histoires de ces femmes, mêlant les saveurs de l'Italie et de la Syrie, ainsi que les émotions de la vie. le roman explore avant tout le thème du partage, de la grâce et du plaisir de donner et de recevoir, sans contrainte ni jugement. le Pays aux longs nuages est un roman qui promet un voyage émotionnel, où la cuisine devient un symbole puissant pour explorer les thèmes de l'amitié, de la résilience et de l'humanité. Cependant, si ce roman avait tout pour me plaire à la lecture de la 4ème de couverture, il m'a manqué un petit quelque chose pour que l'histoire soit moins convenue. Les personnages manquent parfois de profondeur et au cours de ma lecture, j'ai également eu cette impression de déjà lu. L'histoire est agréable mais ne brille pas vraiment par son originalité. C'est un chouette roman feel-good auquel il manque un peu de profondeur.

Cette histoire est tout de même émouvante, et l'autrice nous rappelle que la beauté des petits moments de la vie sont des liens précieux entre les personnes et les cultures.
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L'auteure, par son écriture maîtrisée et imagée, offre un beau roman auquel il manque cependant un composant pour lier l'ensemble et rendre ce dernier plus émouvant. En effet, les récits personnels d'Acia et de Kamar sont peu développés, saccadés. Seul ne compte que le moment présent et les difficultés rencontrées à cet instant. Ce point de vue entraine inévitablement de l'empathie envers les protagonistes, mais pas de véritable accroche puisqu'ils manquent de profondeur tout comme les liens créés entre eux. le tout semble succinct et précipité, instaurant un sentiment de manque chez le lecteur qui a des doutes quant à la plausibilité du tout. Il est vrai que le récit prend du temps à se mettre en place avant que les trois personnages se rencontrent et que leur destin se rejoigne. Or, c'est le point crucial, celui qu'attend le lectorat avec impatience suite à la lecture du résumé. Il est donc déçu que celui-ci manque de consistance et de chaleur. Effectivement, les échanges entre Acia et Nebbe sont peu cordiaux et leurs réactions sont parfois incompréhensibles et crispantes. Parallèlement à cela, les difficultés de chacune, y compris de Kamar et de sa fille, trouvent facilement une fin heureuse. Cela fait de ce roman un livre optimiste, mais entache son authenticité.
Ceci étant dit, l'écriture de ce titre le rend agréable et rapide à lire. Présenté tel un roman choral, il donne successivement la parole à Acia, à Kamar et, à la fin, à Nebbe. Cette particularité est ici bien utilisée puisqu'elle permet au liseur de s'immerger totalement dans ce que vivent les divers personnages et, par la suite, d'avoir différents regards sur une même situation. Ensuite, la plume de l'auteure joue un rôle important dans l'appréciation de ce livre. Imagée, elle offre une immersion totale au coeur de l'action ou de la cuisine. Dans ce dernier cas, le lecteur profite des bruits, des odeurs et des sensations d'un tel lieu et cela lui met l'eau à la bouche. Une vraie ode à l'art culinaire. Cet aspect immersif est également présent lors de la traversée en « bateau » de Kamar qui fuit son pays avec sa fille. Dans ce contexte, les choses sont moins savoureuses, plus brutales et engendrent une lecture sensible.
Un beau roman auquel il manque un ingrédient pour faire prendre le tout et le rendre plus poignant, saisissant !
Lien : https://livresratures.wordpr..
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C'è livre est dans la lignée d'un "La tresse", de Laetitia Colombani : aborder des thèmes difficiles avec douceur. Ici nous suivons trois femmes, aux destins différents et parfois marqués par l'horreur comme Kamar. Mais jamais l'autrice ne va dans le détail, ce qui peut convenir ou pas. Je suis plutôt habituée des récits durs et j'ai du mal avec ceux abordant avec trop de distance, du fait souvent de la place de l'auteurice (ici non concernée). Mais comme pour Laetitia Colombani, j'ai accroché, on y sent beaucoup de respect et l'autrice sait où s'arrêter avant de devenir non crédible. Si vous cherchez la cohérence des parcours de vie, que ce soit Acia ou Kamar, passez votre chemin. Un peu comme le "ta gueule c'est magique" propre à la sfff, ce n'est pas ce qui au coeur du récit,qui aborde les émotions, la rencontre et surtout la cuisine. Les pages sont alléchantes !
Bref pour un résumé un beau moment de lecture, ce que ma grand-mère qualifierait de "joli livre", ce qui pour elle désignait des livres aux thèmes de société important, notamment la place des femmes, sans que ce soit dur ou plein de larmes car "la vie n'a pas besoin d'être copiée". Une fois qu'on est au clair avec ça, on peut ouvrir le livre et se faire embarquer.
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