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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voyageur impénitent, Caryl Férey est bien connu pour ses romans noirs sur fond de critique sociale, dans des pays encore endoloris par leur passé récent, qu'il s'agisse de colonisation, d'apartheid ou de dictature. Il revient cette fois de la Namibie et de ses immenses réserves d'animaux sauvages, avec un ethno-polar qui s'attaque au trafic d'espèces animales protégées, quatrième commerce illégal le plus lucratif au monde.


L'Okavango est un fleuve endoréique : ses eaux se perdent dans le désert du Kalahari après avoir serpenté entre Angola, Namibie et Botswana. Dans cette région d'Afrique australe, de vastes réserves s'efforcent de protéger une faune menacée par la bêtise et la cupidité humaines, alors que devenues rares à force d'extermination, certaines espèces recherchées pour l'ivoire, la kératine soi-disant aphrodisiaque de leurs cornes, ou la simple possession de trophées, voient leur cote croître toujours plus haut sur les marchés noirs du braconnage et des trafics internationaux. Pour cet « or à sang chaud » se battent de vastes organisations criminelles dotées de puissants moyens de persuasion, entre armes lourdes et corruption. C'est donc à une véritable guerre, opposant d'un côté les rangers et la police, de l'autre un groupuscule commandité par un ancien chef militaire, dit le Scorpion, qu'un premier meurtre commis sur les terres de Wild Bunch, la réserve du riche écolo misanthrope John Latham, va insensiblement mener.


Au beau milieu du conflit, une femme ranger, Solanah Betwase, va devoir faire le tri entre vrais et faux appuis. Non seulement l'argent peut retourner n'importe qui parmi les misérables populations locales, mais les alliés les plus évidents réservent aussi leurs lots de surprises. Ainsi le propriétaire de la réserve, au passé bien trouble, et même le propre époux et supérieur de notre justicière, égaré dans sa jalousie. Entre polar et roman d'aventures distillant nombre d'informations édifiantes sur cette région d'Afrique, sur le triste sort de sa population martyrisée et sur les enjeux qui continuent à décimer une faune pourtant protégée, la tension s'installe dans une ambiance d'emblée sanglante, les plus grands fauves ne s'avérant pas forcément ceux que l'on croit.


Indéniablement addictif, le récit qui, à mesure que l'action s'emballe jusqu'à son dénouement guerrier, abandonne peu à peu les nuances au profit du grand spectacle, de la romance assez convenue et d'une justice pour le moins radicale, se commet sans doute à vouloir trop plaire et divertir pour demeurer totalement convaincant. S'il conjugue suffisamment d'intérêt didactique, d'action cinématographique et de bluette sentimentale pour satisfaire honnêtement un large public, on pourra largement lui préférer le très documenté et bien plus crédible Ivoire de Niels Labuzan, davantage holistique dans son approche de la même thématique.


Aux bémols près de ses aspects les plus racoleurs, Okavango reste un polar instructif et efficace, sur les beautés d'un monde sauvage condamné par l'idiotie et la rapacité des hommes.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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C'est confirmé : Caryl Férey a un bilan carbone de merde. Remontons seulement aux cinq dernières années : Colombie, Sibérie et maintenant Namibie. Ça en fait des Miles ! Tant pis pour la couche d'ozone, tant mieux pour nous, hypocrites lecteurs.
C'est confirmé : Caryl Férey est un écrivain talentueux. Une nouvelle fois, le lecteur est immergé dans un ailleurs qu'il rend rapidement tangible. Les personnages sont nombreux, complexes et les liens entre eux se font, se défont. L'heure d'éteindre la lampe est reculée, une petite voix susurre « Il est minuit docteur Schweitzer ! » mais celle de Reiser répond « Oh ! Encore un petit coup ! »…
C'est confirmé : Caryl Férey est un militant. La disparition de la faune sauvage imputable aux prédateurs à deux pattes est le sujet central de ce roman engagé. Pour dénoncer l'ignoble trafic animal, Férey, comme à son habitude, a longuement potassé son sujet et les mécanismes qui conduisent à ces crimes contre l'animalité sont parfaitement documentés.
Okavango, pendant plus de 400 pages, est davantage un roman d'aventures, voire un western, qu'un thriller. du western, il possède cette nature aussi magnifique que dangereuse, ses desperados et ses tribus. Férey nous permet de découvrir la complexité de ces cultures lointaines, la façon dont s'opèrent les interactions entre ces peuples dont on se demande lesquels peuvent prétendre à l'adjectif « civilisés ». Férey pose avec intelligence les problématiques liées au postcolonialisme. Dans ce coin du monde, où l'Afrique du Sud apparaît comme une puissance incontournable, Férey nous amène dans une région frontalière où les mémoires s'affrontent encore : celles liées aux guerres de décolonisation ou encore celles liées à l'apartheid.
Okavango, pendant plus de 400 pages, est un très grand livre…
Et puis, Okavango, devient un thriller. le rythme s'accélère, les personnages sont désormais plus caricaturaux, les nuances laissent place à des couleurs tranchées. Les intrigues sentimentales se sont exacerbées, le pathos a définitivement supplanté l'ethos. L'écriture reste efficace alors la lecture est toujours aussi alerte…
Cette conclusion hollywoodienne aurait pu n'être, par conséquent, qu'un défaut véniel imputable à la passion de l'auteur pour son combat louable, des effets de manche excusables parce que jugés indispensables pour une nécessaire indignation partagée…
Je souscris à 200% à l'indignation soulevée par cette prédation révoltante, cette preuve supplémentaire que l'appât du gain est souvent le point de départ de toutes les saloperies qui ont cours sur cette planète. le réquisitoire du procureur Férey n'est pas discutable sauf quand il devient un Fouquier-Tinville, un croisé de cette guerre écologique.
Dans sa postface, Férey confesse « Je voulais être tueur de braconniers quand j'étais petit. Je le veux toujours. » Mais, t'as grandi depuis Christian Zuber, Caryl !
Les braconniers sont des sous-merdes, certes.
Et les terroristes ? Et les meurtriers de femmes, d'enfants ?
Alors, on fait quoi ? Retour du talion ? Dégraissage de la guillotine ? La nostalgie du Far West, camarade ?
Pour ma part je préfère m'en tenir aux propos du petit curé de chez nous et déclarer avec lui « Mort à toute peine de mort ».
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Les lions, les zèbres, les antilopes, les rhinocéros… et le braconniers. C'est à une lutte sans merci et inégale que Caryl Férey nous convie. Comme d'habitude dans ses romans, le récit est noir, brutal, et sans concession.

Des raisons à ce carnage, il y en a et Caryl Férey les explique longuement dans son texte : les cendres encore chaudes de la guerre en Namibie et en Angola, la fin de l'Apartheid en Afrique du Sud, le pillage auquel les Occidentaux se livrent depuis des siècles, plongeant les Africains dans une misère noire, le changement climatique, et pire que tout, l'appât du gain. Il y a des raisons oui, mais sont-elles compréhensibles pour autant ?

C'est cet aspect que je retiens de la lecture de ce polar : la colère de Caryl Férey, qui, enfant, souhaitait être chasseur de braconniers pour mettre fin aux massacre des animaux sauvages, coupables de rien sinon d'être trop libres. C'est la dénonciation d'un système inégalitaire qui continue à mettre à terre des autochtones qui ne sont plus maîtres de leur terre ancestrale ni de leur destin, englués dans une pauvreté qui leur colle aux basques et qui les pousse à participer au braconnage pour s'en sortir (je pense au misérable destin d'un pisteur qui braconne pour avoir l'argent de monter sa propre affaire d'éco-tourisme, tragique paradoxe). Alors certes les exposés de Caryl Férey m'ont souvent semblé un peu moralisateurs, mais n'est-ce pas entendable ?

Cette colère face à une injustice totale, et qui nous concerne tous même si elle nous paraît loin, a cependant le désavantage d'écraser une intrigue pourtant solide : un pisteur est trouvé mort dans la réserve de Wild Bunch, en Namibie, fondée par John Latham, un autodidacte dont la fortune provient de l'exploitation d'une mine de diamants, et qui souhaite redistribuer au pays un peu de sa richesse en préservant ses animaux sauvages. Que faisait là ce pisteur ? N'aurait-il pas été envoyé par le Scorpion, un cruel trafiquant d'animaux qui souhaite mettre la main sur la corne des rhinocéros du parc, dont la kératine ne monnaye à prix d'or ? Solanah Betwase, la ranger du parc voisin de Bwabwata, accompagnée de son équipier Seth Chikongo, mèneront cette enquête, qui les entraînera forcément plus loin que ce à quoi ils s'attendaient.

L'intrigue m'a parue assez lente à se mettre en place, l'auteur étant plus occupé, comme je le disais un peu plus haut, à planter le décor historique et politique de l'Afrique australe. Cela m'a un peu déroutée, et gênée dans la compréhension globale de l'intrigue, Caryl Férey la faisant en outre aller un peu dans tous les sens : des histoires d'amour se mêlent au polar ethnographique et social, et si l'auteur est doué dans ce dernier aspect, son écriture se faisant âpre, en revanche j'ai senti que le premier aspect était moins son truc, sa plume devenant un peu mièvre à cette occasion.

Mais « Okavango » est loin d'être une bluette, et Caryl Férey s'en souvient bien, puisque son roman reste très noir, lucide sur une humanité allant à sa perte par sa propre faute ; il n'y a ni gagnants ni perdants, comme le prouve sa fin magistrale et amère, laissant bien songeur sur le futur qui nous attend, nous qui ne savons même plus protéger les richesses et les beautés de ce monde.
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Dieu qu'il est difficile d'éteindre des étoiles au ciel d'un auteur pour lequel on a une tendresse particulière !
C'est le cas de Caryl Ferey depuis le tout début, et la sortie d'Okavango me réjouissait grandement.
Notre écrivain baroudeur a une fois de plus changé de continent, quittant le froid mordant du Grand Nord ou Lëd etait né pour le sud de cette Afrique australe que j'ai le bonheur de connaitre pour avoir pas mal bourlingué entre le Zimbabwe, le Mozambique, la Namibie et l'Afrique du Sud.
Alors, bien sûr, remettre un pied dans les couleurs de la savane et croiser nouveau cette faune unique et mythique m'a comblée.
Parce ce que c'est vrai que rencontrer le regard d'un éléphant vous arrache des larmes. Parce qu'on peut rester des heures à s'éblouir de la grâce d'une girafe, de la fragilité d'un impala, de l'agilité d'un springbok. Parce qu'il est indéniable que la puissance des grands fauves vous terrasse littéralement et qu'à ces instants vous vient l'envie de remercier tous les créateurs aux cieux de toutes les croyances...
Mais je m'égare même si je sais gré à Monsieur Ferey de m'avoir replongée dans ces éblouissements.
Incontestablement, l'auteur a une fois de plus bossé son sujet, et, fidèle à son habitude, il inscrit son roman dans le contexte historique et sociologique de la région.
Dans Okavango toutefois, cet ancrage m'a paru bien léger. Si la "guerre de la frontière " est longuement évoquée; si l'apartheid et la colonisation sauvage et avide sont bien présents, ils n'effleurent qu'en surface une géopolitique tellement complexe qu'elle donnerait un torticolis à n'importe quel suricate un peu curieux.
J'ai eu souvent l'impression que ce contexte ne servait que de décor à un thriller efficace mais qui n'avait pas cette "patte" propre aux précédents romans de Caryl Ferey.
Je l'avoue, j'ai parfois eu le sentiment de lire une "arlequinade" sophistiquée où le mâle blanc aux yeux verts, misanthrope et solitaire, foudroie de son charme la femme farouchement libre et indépendante qui se pâme enfin de désir.
Et puisqu'il est question des hommes, parlons en.
Il y a des millénaires, Khoï et San vivaient déjà sur ces terres. Chasseurs cueilleurs, les Bochemans, ou bergers Hottentots, ils seront chassés dès le 1er siècle de notre ère, non par les les blancs, mais par les Bantous principalement Xhosa. Désormais, les derniers survivants de l'antique civilisation sont cantonnés aux régions hostiles comme le Kalahari. Au-delà de l'arrivée des blancs, ces migrations venues du centre de l'Afrique ont totalement bouleversé la région et sont au coeur de tous les foyers guerriers.
Tout entier tourné vers l'urgence écologique de préserver une faune que l'on sait précaire, Caryl Ferey a quelque peu oublié de s'immerger dans les souffrances bien humaines qui ravagent toujours ce coin du monde.
Je fais donc un bilan en demi-teinte de cette lecture, conquise par le décor mais en manque d'un "quelque chose en plus " qui viendrait parfaire le voyage.
Il n'en reste que suivre le cours de l'Okavango et s'immerger dans les mystères du Kalahari reste un très beau périple.
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Avec Caryl Ferey nous ne sommes jamais déçus. le polar sous acide change de décor et nous transporte aux confins de l'Afrique australe, dans une savane en proie au braconnage de grande ampleur. La documentation et le reportage de terrain sont la marque de fabrique de l'auteur, alliée à un sens du rythme très soutenu. Il semblerait que cette fois-ci, force est de constater que le souci du détail nuise quelque peu à un suspense étiré à l'infini. Les descriptions multiples s'accumulent sur le milieu naturel, les techniques de braconnage et les différents acteurs nés de la dislocation du régime d'apartheid, et la reconversion des sbires y ayant participé. La guerre d'indépendance de l'Angola rajoute une touche historique et un décryptage très personnel de l'auteur.
L'enquête initiale est accessoire, les morts se succèdent, dont on connaît très tôt le commanditaire. Celui-ci disparaît du roman, les méandres menant à sa réapparition se multiplient, et quelques historiettes sentimentales alourdissent une intrigue qui aurait gagné à être plus affutée.
La lecture de ce type de roman est haletante, une centaine de pages de moins l'aurait rendu plus efficace, avis personnel.
A lire pour plonger dans les horreurs du braconnage d'animaux que l'on croyait éternels. Si l'on donne crédit à Caryl Ferey, les lions et autres éléphants ne seront plus que des souvenirs d'ici la fin du siècle, la postface de l'auteur montre la violence de ce qu'il a vu et ressenti lors de ses enquêtes de terrain.
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Un livre bien conçu et très agréable à lire pour l'intrigue policière, un thriller très très mâtiné d'aventures, mais irritant pour le sujet: l'extinction inéluctablement programmée des animaux, un sujet pénible.
Férey utilise les recettes indémodables de notre époque, recettes dans l'air du temps: des animaux en péril et donc dénonciation des problèmes écologiques, des femmes fortes et donc des hommes-soja ou/et des hommes blancs mais méchants et des noir.e.s et donc des problèmes de racisme et inévitablement du colonialisme sans parler, en filigrane, des vilains chinois porté sur les ingrédients, poudres variées de perlimpinpin, d'une bonne virilité et bien entendu sur une trame historico-politique africaine.
Voilà
Ceci dit pour l'intrigue un début un peu coulant mais peu stressant qui se perd dans diverses directions les personnages à poser, un contexte géopolitique qui découle de l'indépendance, pas très éloigné, de la Namibie et ses séquelles encore fraîches, un état des lieux des implantations des réserves et de leurs animaux avec un coté documentaire assez bien fourni, récent et séduisant. Et les enjeux pour la cohabitation hommes animaux et forcement les prédateurs, plaies de l'humanité: les braconniers. Tous ces éléments sont bien proportionnés et intercalés les uns après les autres ce qui rend la narration très accessible.
Les personnages sont plutôt typés les méchants et les gentils: on les reconnaît assez facilement même si Férey essaye de nous embrouiller on sait toutefois qui va se faire bouffer par les lions (non je ne dirait rien!): Policièr.e.s, ranger.e.s sont des noir.e.s des fonctionnaires, les proprios, riches, sont des blancs, les méchants, les afrikaners, mot qui à lui seul évoque la colonisation sauvage et cruelle de l'Afrique australe, enfin en théorie.
Des idylles très fleur bleue, du sentimental, de l'épanchement à petite dose pour dynamiser ces personnages et donner une petite intensité dramatique, des personnages attachants avec des femmes fortes un ton au-dessus des hommes bien pâlots et gentillous même les méchants.
J'ai particulièrement apprécié Priti jeune femme qui n'a pas la langue dans sa poche et les échanges verbaux avec son cousin sont très drôle, un moment de douceur et d'humour dans cette savane. Férey aime les femmes et leur donne le beau rôle.
Un petit coté Bob Morane, aventure en Afrique et surtout cela m'a rappelé Daktari et le Dr Marsh Tracy, Clarence le lion mais sans Judy la facétieuse guenon .
L'aspect historico-politique est assez bien traité Il aborde l'essentiel, les afrikaners, les réserves animalière et les diamants sans trop entrer dans les détails juste pour justifier ses personnages et leurs comportements .
L'aspect écolo est un peu convenu et même en forçant le trait on a du mal à comprendre certaines choses notamment les problèmes de protection des espèces animales
Un page tuner avec lequel on passe un agréable moment mais qui ne laissera pas beaucoup de trace!
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Premier polar de Caryl FÉREY pour moi et un sujet qui m'invite à sa lecture : l'Afrique.
Polar que j'ai lu en quelques heures mais qui m'a un peu laissée sur la touche.
L'histoire est addictive : le combat de rangers namibiens pour préserver la faune africaine sauvage en voie de disparition et très convoitée par les contrebandiers. Des gentils et des méchants au milieu de bêbêtes super dangereuses, une piqûre de rappel sur les guerres qui ont animé le sud du continent, sur les enjeux économiques (mines de diamants, trafic d'ivoire, ségrégation et racisme, colonisation..).
Pourtant, j'ai trouvé les 2 premiers tiers du polar un peu mous, pas assez "sous tension" et quelques pages peut-être inutiles parce qu'elles cassent le rythme. J'ai souri aussi au sujet des personnages, parfois à la limite de la caricature (on sait déjà qu'à la fin les méchants vont mourir, où serait la morale dans le cas contraire !!).
J'ai souvent dû relire plusieurs fois le même paragraphe avant de me faire (ou pas) au style de l'auteur, parfois haché (usage des tirets), parfois lent ou maladroit, avec des expressions "littéraires" mal appropriées qui ont ralenti ma lecture et légèrement gâché mon plaisir.
Mais, au final, c'était plutôt pas mal. A voir si je tente un des opus précédents..
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A Wild Bunch, immense espace protégé au coeur de l'Afrique, les rangers enquêtent sur la piste d'un gigantesque réseau de braconnage.
Roman engagé et militant, Okavango utilise tous les codes du polar et se termine par une scène d'action au rythme haletant. Caryl Férey réussit en plus à nous montrer toute la beauté de la savane. Dommage que l'auteur tombe dans le piège du roman documentaire, voulant transcrire toutes ses recherches sur le sujet : le romanesque en souffre et le tempo du récit est régulièrement interrompu.
Une lecture en demi-teinte : pas le meilleur livre de Caryl Férey.
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Après la Sibérie, direction l'Afrique: l'action du nouveau roman de C. Ferey se déroule dans la zone transfrontalière entre Namibie, Angola, Botswana où se trouvent les grandes réserves naturelles de Chobe et Hwange. Dans cette intrigue centrée sur les braconniers, les animaux occupent une place prépondérante avec des scènes tour à tour impressionnantes (mise à mort de la matriarche de la harde d'éléphants), touchantes (mise bas de la femelle rhinocéros) et terribles (évidemment les scènes de braconnage)... Les personnages ne sont pas en reste, avec une vraie épaisseur: la relation entre le jeune ranger Seth et sa grand-mère n'est pas indispensable à l'enquête mais les rend vrais. L'intrigue quant à elle est solide, et l'auteur y ajoute, comme à son habitude, beaucoup d'informations sur le contexte politique, social...ce qui nous fait un peu perdre, de temps en temps, le fil de l'enquête...
"Okavango" est un polar dépaysant, dense et très contextualisé. J'en recommande la lecture.
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Dans la réserve privée de wild brunch, Afrique australe, le cadavre d'un homme poignardé est découvert par des touristes et leur guide. Un pisteur, un braconnier peut-être.
C'est le point de départ d'une enquête menée par un couple de rangers. Une enquête qui passe parfois au second plan, prétexte à de longs et détaillés exposés sur la faune, la flore, l'histoire, le colonialisme, les ravages du capitalisme. C'est intéressant, très documenté, pédagogique. On apprendra par exemple qu'une outarde-kori pèse 18kg, ou les dessous de la guerre en Angola. L'intérêt littéraire est questionné, la psychologie des personnages secondaire, lesquels se divisent en 2 catégories : les protecteurs de la nature (assez misanthropes) et les trafiquants. Ce n'est pas nuancé, mais c'est efficace.
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