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4,01

sur 1945 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Zulu, titre déconcertant et accrocheur en même temps. Rien qu'à ses sonorités exotiques, lointaines. À lui tout seul, il nous projette en pleine Afrique du Sud, un pays emblématique à nos yeux d'Européens : celui de l'apartheid, mais aussi d'une possible résilience, menée et envisagée avec fierté par Nelson Mandela, entre autres.

Une première de couverture sombre, à l'image de ce visage imprimé, tordu par un cri silencieux, animal. le ton est donné dès les premières lignes : un douloureux et insupportable mélange de souffrances, de violences gratuites, de haines enracinées par-delà des générations, un amas d'obscurantisme et cet irrépressible besoin de vengeance, de justice, d'équilibre.

Tel est l'aiguillon de Neuman, chef de la police criminelle de Cape Town. Animé d'une force admirable, d'une foi en un renouveau de son pays, il pourfend jour et nuit le Mal, ne lui laissant aucun répit. À ses yeux, toutes les vies volées se valent : cet enfant mort dans un tunnel, des suites d'une maladie mystérieuse ou cette jeune femme blanche, au crâne fracassé, défigurée à coups de masse. Deux morts sans aucun lien apparent, et pourtant … Il arpente alors, inlassablement, les rues des quartiers les plus défavorisés en quête de vérités, toutes plus abjectes les unes que les autres. Une véritable descente aux enfers pour nos coeurs chavirés. Neuman en est conscient, lui : dans ces bas-fonds en constante extension, une vie ne vaut rien, et celle d'un enfant noir et orphelin, encore moins, surtout quand les puissants, toujours plus cupides, oeuvrent dans l'ombre et rêvent d'une société future, glaçante.

Cette enquête, chemin jonché de cadavres à peine refroidis, est celle aussi d'une quête identitaire, celle de Neuman. Son passé et les non-dits refont surface et le consument. Un moyen, plus ou moins conscient, de trouver une paix intérieure … peut-être.
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Tout a déjà été dit, je ne m'étendrais pas sur ce roman parfaitement construit et documenté. C'est le récit d'une enquête policière en Afrique du Sud sur fond d'Apartheid. Emporté du début à la fin, je n'ai pas boudé mon plaisir. Comme avec Mapuche, je reste scotchée.

L'auteur maîtrise le sujet, c'est une évidence. le pays fait peur, la folie des hommes s'y exprime sans qu'aucune loi ne les arrête. Corruptions, meurtres ; tortures, viols, c'est un creuset d'horreur sans nom. Je lis un Caryl Férey de temps en temps tant cette vision lucide du monde est effrayante.
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Un bon polar, qui se déroule en Afrique de Sud.

Un thriller sombre, violent, brutal, où l'on va suivre trois policiers et amis dans une enquête autour de meurtres particulièrement sanglants et violents.

L'histoire est racontée avec en toile de fond tout le contexte politique et social de l'apartheid, de la corruption, de la misère...
Le lecteur est plongé dans l'enquête autour des crimes, mais découvre également une culture, un paysage social tragique hérité d'une histoire douloureuse et complexe.

On retrouve les codes classiques de l'enquête policière, mais la dimension politique et sociale fouillée amène un réel plus au roman.

J'ai trouvé le livre réussi dans l'ensemble.
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L'Homme est un Zulu pour l'Homme

Le livre débute par une séance traumatisante qui va expliquer le parcours d' Ali Neuman qui est aujourd'hui le chef de la police criminelle de Cape Town, chargé d'une enquête difficile.

Au delà de l'intrigue -un policier noir et ses assistants doivent résoudre l'assassinat d'une jeune fille blanche de la bonne société de Cape Town et la mise à jour d'un incroyable complot -, c'est la formidable impression de réalité rendue qui fait la force de ce roman.

Je ne connais pas l'Afrique du Sud, mais je suis tout à fait disposé à en accepter l'image qu'en donne Caryl Ferey : violence, pauvreté, combines cyniques, SIDA, jeunesses gâchées, racisme toujours présent, luttes entre milices, laborieuses populations du Cap...Bienvenue en Afrique du Sud.

Les policiers, comme le pays, sont tous abimés : Ali Neuman traine un lourd secret, ses assistants sont déboussolés par des problèmes familiaux : Brian Epkeen doit affronter un divorce, et la haine que lui voue son fils, Dan Fletcher est terrassé par le cancer qui frappe son épouse.

Le style de Ferey aussi, semble s'inspirer de ce pays bancal. le roman est prenant et agaçant. L'écriture est souvent forte, le récit bien mené, puis, sans qu'on se l'explique, glisse vers des facilités, des approximations, délaisse certains personnages avant de les remettre en lumière. Les réflexions sociales et politiques qui naissent judicieusement sous la plume de l'auteur se confondent avec des passages sanglants discutables qui s'échouent paresseusement sur une fin qui s'étire.

Pourtant, le livre s'avère au final, davantage réussi qu'UTU du même auteur, qui proposait à peu près les mêmes ingrédients, mais dans le contexte maori (on peut préférer la vision de Tamahori dans l'âme des guerriers), avec toutefois selon moi, moins de maîtrise.

Je ne sais pas si Caryl Ferey (dont on a du mal à croire qu'il n'est pas un auteur américain), envisage de visiter toutes les nations de rugby, mais j'attends avec impatience, sa rencontre avec Rébus en Ecosse, ou avec Jack Taylor en Irlande.
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Zulu commence par une scène violente. Très violente. Qui donne le ton.
On est en Afrique du Sud, pays d'excès. D'excès de violences en particulier. Il y a des enjeux financiers avec la drogue, des enjeux de pouvoirs, de politique avec des rapports de force entre ethnies.
Notre héros, Ali Neuman n'a pas été épargné par la violence dans sa vie, dès son enfance ; ça en a fait un dur à cuire. Ses coéquipiers n'ont pas non plus été dorlotés par la vie et ils seront aussi mis à rude épreuve (rarement vu des personnages aussi malmenés tout de même…)

Intéressant, prenant, mais un peu complexe et un peu hard par moments.
Une voix particulière que je retiens pour la suite.
Au suivant donc !

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Portait noir ( sans jeu de mots ) et sanglant de l'Afrique du Sud
post-apartheid .
A l'évidence , Caryl Férey n'a pas été sponsorisé par l'Office du Tourisme sud-africain !
Racisme , misère , délinquance , criminalité , drogue , sida ,
rivalités entre gangs , trafics et industriels mafieux
sont au coeur de l'intrigue .
Les affrontements ethniques perdurent et anéantissent l'espoir
de réconciliation nationale .
Une écriture sans fioriture , un style percutant et très réaliste ...
"Zulu" est mon premier Caryl Ferey
mais assurément pas le dernier !
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Outre le récit haletant (et très violent), la plongée dans l'univers violent des bidonvilles et le témoignage d'un Apartheid toujours présent malgré son abolition rendent ce livre captivant et intéressant. Sous couvert de roman au style et à la construction maîtrisée, Caryl Ferey dépeint une réalité journalistique, comme en témoigne le dénouement basé sur des faits réels. Et qui donnent froid dans le dos.
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Je découvre Caryl Férey avec ce roman. Il se situe en Afrique du Sud à la fin des années 2000. On découvre un pays en souffrance, rongé par la drogue, la corruption et la violence. Dans ce contexte, Ali Neuman et ses hommes sont chargés d'enquêter sur le meurtre sauvage d'une jeune femme.
Enquête qui nous montre ce qu'est devenu ce pays avec des ressorts beaucoup plus complexes que ce qu'on peut penser au premier abord.
Une histoire très violente avec des personnages écorchés vifs qui nous révèle une Afrique du Sud très abîmée.
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défi ABC 2021-2022

Afrique du Sud, post-apartheid: âmes sensibles, s'abstenir. La violence est insoutenable, dès la scène inaugurale.
L'intrigue ensuite se déroule, magistralement, avec des policiers magnifiques, des hommes blessés, cassés, traumatisés. En face, des bandes d'une violence inconcevable. Des trafics en tout genre, sur fond de corruption, de rivalités, de SIDA et d'intérêts qui dépassent les codes du banditisme.
Un livre haletant, un billet d'avion pour les townships, le désert, là où vous n'irez probablement jamais.
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À l'Aube de la coupe du monde 2010 l'Afrique du Sud essaie de nettoyer ses rues de la violence et de la folie qui gangrènent les townships.
Les années d'Apartheid résonnent encore en chacun et les clivages ont la peau dure !
Ali Neuman est zoulou et chef de la crim' ! Lorsqu'une jeune héritière blanche est retrouvée dans un parc, sauvagement assassinée et peut-être violée une course contre la montre commence pour empêcher l'étincelle d'enflammer tout le pays. Avec l'aide de son ami Brian, enquêteur Afrikaner aux moeurs légères Ali va plonger corps et âme dans ce que son pays a de plus ignoble....

Une fois de plus la plume de Ferey m'a happé dès les premières pages! Il est probablement l'un des auteurs de polar français les plus trash ! Il n'a aucun tabou, aucune limite ce qui promet toujours des scènes d'une violence dingue ! Sa description de d'Afrique du Sud donne tout sauf envie d'y aller en vacances 🤣 l'enquête est hyper bien développée, un mélange de drogue, de sexe, de vaudou, de science, de vengeance et malgré tout d'amitié et d'amour ! Tres intéressante !
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