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3,5

sur 876 notes
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un Astérix et Obelix. Ce tome trainait chez mes neveux. Je n'ai pas résisté et j'ai retrouvé avec grand plaisir nos deux héros, le village gaulois, les pirates...

Ce tome est résolument ancré dans notre monde actuel car les enfants font des stages d'observation. Il est question de surconsommation, de prélèvement à la source.

Bref c'est un moment plaisant de lecture.
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« Les voyages forment la jeunesse », dit le dicton, mais « après un voyage, retour au village », dit la règle tacite appliquée à chaque parution d'album. le 38ème album de la série, le 4ème signé Ferri et Conrad, a donc pour cadre de village. L'album sort en octobre 2019, soit 60 ans tout juste après la création d'Astérix, et 2 ans après le précédent, c'est désormais le rythme officiel des parutions.

Les auteurs historiques avaient pour habitude de choisir un thème sociétal pour alimenter chacune des intrigues locales (les élections, le féminisme, la paternité…). Dans le cas présent, le thème retenu par Ferri et Conrad est « l'éducation ». Quelles valeurs doit-on transmettre aux jeunes ? à quel avenir peuvent-ils prétendre ? que veulent les ados ? faut-il les écouter ? Comment faut-il les former ? sont les questions sous-jacentes de l'album, qui vont servir de fil rouge à l'histoire. L'humour de Ferri, qui a bien retenu la leçon de Goscinny, émerge ainsi spontanément de la transposition de problématiques très actuelles dans l'univers d'Astérix.

Un autre sujet, complémentaire au premier et tout aussi essentiel à l'histoire est « l'esprit de résistance ». L'analogie entre l'occupation de la Gaule par les Romains et l'occupation de la France pendant la Seconde Guerre Mondiale avait été faite depuis longtemps. le thème a déjà été largement exploité dans différents albums d'Astérix (Astérix et les Goths, le Combat des chefs, Astérix chez les Bretons, par exemple), mais il fait ici l'objet d'un rebondissement bienvenu. Ces deux fils conducteurs tissent une solide trame de fond. L'histoire peut donc commencer. Musique !

Trois cavalieeeeers qui surgissent hors de la nuit (♫♪) courent vers le village au galop. Arvernes rusés qui entrechoquent leurs bois, farceurs, ils le font à chaque fois (♫♪), et se dirigent vers la maison d'Abraracourcix. Les deux premiers sont les chefs du FARC (Front Arverne de Résistanche Checrète), Ipocalorix et Monolitix, le troisième est une cavalière, dont le visage reste caché dans l'ombre, c'est leur petite protégée, Adrénaline, la fille de Vercingétorix. En fuite depuis la défaite d'Alésia, les deux chefs arvernes ont sauvé Adrénaline des griffes de César et veulent regagner Londinium (Londres) en Bretagne pour organiser la résistance et préparer la reconquête de la Gaule. Ils confient la garde d'Adrénaline au village, le temps de trouver un bateau pour traverser la Mare Britannicum. Astérix et Obélix sont chargés de surveiller Adrénaline, mais celle-ci, éprise de liberté et peu encline à jouer le rôle qu'on lui attribue, ne tarde pas à fuguer…

Cet album n'apporte pas la confirmation toujours attendue d'une reprise en main totalement réussie des aventures d'Astérix. Pour résumer, il laisse une impression de trop peu sur l'ensemble des fondamentaux de la série, et ce, malgré une excellente idée de départ. Je vais illustrer mon propos sur quatre niveaux : 1er) le scénario, 2e) l'humour, 3°) les jeux de mots et 4e) les personnages.

1. le scénario ne tient pas réellement ses promesses. Les personnages liés à l'entourage de Vercingétorix, une réelle innovation dans la série, accumulent les occasions manquées et le thème de l'esprit de résistance et de reconquête qui les anime aurait mérité un développement plus abouti. Leur histoire ne se conclut pas et reste en suspens. L'avenir de la fille de Vercingétorix emprunte par ailleurs un chemin bien étrange qui se traduit par une vraie déception en fin de lecture de l'album.

2. le comique de situation, habituellement très présent dans la série, est quasiment absent de cet album. J'ai noté cependant, et cela m'a quand même bien fait rire, les encombrants casques des Arvernes supportant des bois de renne ou d'élan qui s'entrechoquent en émettant des petits sons (pages 5, 6, 31 et 45), soulignés par la remarque « Ton cachque ! » (Ipocalorix, page 6).

3. Les jeux de mots tiennent la route et on peut même noter plusieurs pépites : « le mien n'a pas le bac, mais il suit une vraie formation ! » (Cétautomatix, évoquant le bac de poisson d'Ordralfabétix, page 12) ; « Mais papa, j'ai déjà beaucoup de bulots » (Blinix, page 16) ; « Tu veux voir monter le thon ? » (Ordralfabétix, page 17) ; « C'est hic ! la montée d'Adrénaline » (un pirate, page 28) ; « – Qu'est-elle allée faire dans cette galère ? – Bah ! Encore une fourberie des pirates ! » (dans la langue de Molière, dialogue entre Abraracourcix et Astérix, page 30) ; « Ce n'est pas un poste élevé, mais j'y tiens ! » (Baba, page 33) ou encore « J'en connais quelques-uns qui vont sauter ! » (Strictosensus, alors que des Romains sont expédiés vers le ciel au cours d'une bagarre, page 39).

4. Les caricatures de personnages célèbres, qui font traditionnellement le sel de la série, sont inabouties ou non assumées. On notera en particulier : les chefs arvernes Ipocalorix et Monolitix qui empruntent les silhouettes et attitudes de Winston Churchill et de Charles de Gaulle sans en être véritablement les caricatures ; le traître Adictosérix qui a le torse, les muscles et le nez fendu de Gérard Depardieu et qui, comme lui, est Biturige (Berrichon) (page 23), mais ces points communs ne semblent pas officiellement assumés par les auteurs. On notera des allusions à Orelsan (Simplebasix évoque les paroles « Simple, basique » de son tube, page 20) ou à John Lennon (« vous pouvez dire que je suis un rêveur », traduction des paroles de Imagine « You may say I'm a dreamer », page 31) mais sans réelle ressemblance des personnages. Seul Charles Aznavour en nouveau membre de l'équipage des pirates est complètement revendiqué en tant que caricature officielle par sa ressemblance et par les chansons qu'il fredonne (« La Bohème », « For me formidable », « Emmenez-moi » et « Je m'voyais déjà », pages 19, 27, 36 et 43).

Les thèses développées par l'album sur l'éducation sont assez conventionnelles, mais finalement brouillées par un épilogue étrange (mais certainement assumé) et une pirouette scénaristique. In fine, on ne comprend pas le message porté par les auteurs.

Oui, le rôle des parents, et surtout des parents d'adoption, en ce qui concerne Adrénaline, n'est pas simple : « Mais prends garde, elle fugue ! » (Monolitix, page 7, relayé par Abraracourcix, page 8, puis par Adictosérix, page 9) ; « Soyez délicats, ne l'effarouchez pas ! L'adolescence est un âge difficile ! » (Panoramix, page 16) ; « Tu sais Astérix, je me demande si je ne préfère pas les missions à l'étranger… » (Obélix, page 19) ; « Elle a fugué ! » (Bonemine, page 21) ; « – Ah la la, ces enfants ! Quel souci ! – M'en parle pas ! Sitôt grands, ils nous échappent… » (Ordralfabétix et Cétautomatix, page 22).

Et les difficultés de l'adoption ne concernent pas uniquement Adrénaline : « Vois-tu Ocunexcus, ce n'est pas tous les jours facile d'élever à la romaine un petit Goth… » (Strictosensus, page 26) ; « Par Toutatis, c'est la dernière fois que je voyage avec trois ados ! » (Astérix, page 33).

Il est difficile d'équilibrer la permissivité et la fermeté ? Quelques pistes sont avancées : « La violence ne sert à rien, rappelez-vous, le dialogue uniquement ! » (Panoramix, page 16) ; « Tu sais très bien qu'avec les enfants, la violence ne sert à rien ! » (Astérix à Ordralfabétix, page 17) ; « Puisqu'on vous dit que la violence ne sert à rien !!! » (insiste Obélix, page 17) … On ne peut être plus clair.

Il faut également tenir compte de la sensibilité de nos ados à l'écologie et au développement durable, si l'on veut éviter les conflits de génération : « Et les sangliers, au rythme où on les chasse, bientôt y en aura plus ! » (Selfix, page 15) ; « Ça devient systématique : ils consomment et après, Hop ! ils jettent ! » (Selfix, page 33) ; « C'est un peu comme la surconsommation des sangliers ! » (Blinix, page 33). Obélix fait les frais de cette nouvelle tendance et se sent complètement désavoué : « Les autres adolescents ne m'aiment pas ! » (page 15), lui qui pensait être proche des ados, car comme le dit si bien Astérix : « C'est toi le plus adolescent de nous deux. » (page 14).

Quelques méthodes d'éducation ou de formation sont brièvement évoquées, telles que la surveillance discrète, les stages, les séminaires, l'accompagnement renforcé, les échanges scolaires : « On se pose là et on surveille. » (Astérix, page 11) ; « On est en stage d'observation chez nos parents (Blinix, page 11) ; « Vous irez avec Astérix et Obélix pour les aider à réparer votre bêtise ! » (Abraracourcix, page 30) ; « Tsk tsk ! Pas bon, ça, de couver trop les enfants » et « Mon fils, un surdoué hyperactif… on échange ? » (Strictosensus, page 40).

Mais les résultats obtenus peuvent ne pas être à la hauteur des attentes des parents : « Comme ch'est curieux ! on dirait qu'elle n'aime pas la guerre. » (Monolitix, page 44), « Nous avons raté l'éducachion de chette enfant ! » (Ipocalorix, page 44).

Plus loin, certaines erreurs d'éducation et d'orientation sont reconnues : « Ch'est ma faute, jamais je n'aurais dû la forcher à apprendre à manier la hache ! » (Ipocalorix, page 45) ; « Tu plaisantes, Ch'est moi ! J'étais trop chtrict ! … Et fais pas chi et fais pas cha… » (Monolitix, page 45).

En l'occurrence, il est question ici pour les Arvernes de la possibilité de reconquérir la Gaule et de chasser les Romains, avec l'aide symbolique de la fille de Vercingétorix, ici totalement instrumentalisée. Adrénaline doit-elle se ranger à la cause de ses « deux papas arvernes [qui] ne pensent qu'à se battre » (Adrénaline, page 18) ? Bien sûr, ce scénario n'est (paradoxalement) nullement transposable à l'époque d'Astérix et serait un contresens historique, mais il l'est d'une certaine façon à l'époque de de Gaulle et de la France libre, où de nombreux jeunes ont répondu à l'appel du 18 juin.

Laisser faire Adrénaline, lui donner le champ libre est-ce finalement le bon choix ? : « Je veux plus qu'on se serve de moi et de mon torque pour faire la guerre ! » ; « C'est décidé ! à la nuit tombée, je pars ! » ; « J'irai aider les enfants sans parents, comme moi. Je les emmènerai sur une île lointaine située au-delà des terres connues... » (page 18). Les idées d'Adrénaline flirtent avec l'utopie de la non-violence, du « Flower Power » et du mouvement hippie des années 60, parfaitement personnifiée par Letitbix, qui ne va pas tarder à entrer en scène.

Letitbix représente le choix opposé à celui qui est proposé par Monolitix et Ipocalorix. Non pas la soumission, la résignation face à l'ennemi, mais une sorte de fuite vers une non-réalité (Adrénaline est qualifiée à plusieurs reprises de « fugueuse »), vers un avenir imaginaire, une utopie post-soixante-huitarde qui ne se cache même pas d'en être une (comme le Flower Power, cf. les fleurs que peint Letitbix sur la proue de son bateau, page 45).

Tout ça, c'est super, mais se traduit finalement par un rêve éveillé (et peut-être même artificiel) où des enfants multiethniques se baladent avec Adrénaline, Letitbix et la petite dernière Dopamine, sur une île inconnue, paradisiaque, qui peut certes faire penser à une chanson de Casimir (L'île aux enfants : « C'est le pays joyeux des enfants heureux - des monstres gentils - oui c'est un paradis »), à une chanson des Beatles en plein délire psychédélique (un « Magical Mystery Tour »), ou au Pays imaginaire de Peter Pan (le Neverland créé par J. M. Barrie, « un lieu imaginaire où tout est parfait », celui qui accueille les Enfants Perdus), d'ailleurs, Letitbix a un petit air de Peter Pan, je trouve. On peut y croire un instant, mais à un moment donné, il faut bien devenir adulte, et le principe de réalité finit par s'imposer.

Oui, il faut écouter les ados et tenir compte de leurs besoins, leur apprendre l'autonomie, mais sans pour autant leur mentir sur ce qui les attend. C'est sur ce point précis que l'épilogue un peu étrange, un peu onirique (mais dont la qualité poétique plaira sans doute à des esprits moins cartésiens que le mien, qui veulent croire en leurs rêves), brouille le message, après les quelques conseils avisés.

On terminera l'analyse par un clin d'oeil qui nous ramène de fait à une réalité plus terre à terre : choisir une bonne orientation, c'est aussi se donner les moyens de trouver un premier job. On reste dans le thème. Blinix et Selfix sont les mieux placés pour en parler.

Blinix et Selfix (page 46) font allusion à une « macronade » (i.e. une déclaration du président Macron qui a suscité sa petite polémique) qui raccroche l'aventure à l'actualité politique de l'album sorti en 2019. Ils annoncent conjointement devant leurs pères qui s'écharpent vouloir échanger leur stage respectif : « Ce serait bien, On n'aurait que la rue à traverser ! ». La macronade, dont il faudra se souvenir dans 30 ans pour comprendre le gag est bien sûr : « Je traverse la rue et je vous trouve un travail », prononcée par Macron le 15 septembre 2018 en s'adressant à un horticulteur en recherche d'emploi. C'est très drôle, mais les auteurs prennent ici un double risque, la compréhension peut s'éloigner avec le temps, mais aussi avec la distance, qu'en pense nos lecteurs québécois ?

En conclusion, La Fille de Vercingétorix n'est pas un mauvais album, Ferri et Conrad sont sur la bonne voie, avec quelques gags au top niveau et un dessin qui s'affirme encore un peu plus (comme étant celui de Conrad abouti, un peu différent mais quand même proche de celui d'Uderzo). Il manque cependant un peu de solidité à l'ensemble et au scénario, la pirouette finale et les occasions manquées laissent un peu le lecteur sur sa faim.
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Pour ma part, je n'ai pas retrouvé le plaisir des anciens tomes avec cette nouvelle aventure de notre petit guerrier gaulois.
Intrigue insignifiante, humour capilotracté qui peine à arracher quelque sourire, personnages à cent lieues de leurs origines...
Bref il ne se passe rien, on ne ressent rien. Ne sont pas Uderzo et Goscinny qui veulent...
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César ayant décidé de « romaniser » Adrénaline la fille de Vercingétorix, les deux chefs arvernes, chargés de sa protection depuis la défaite d'Alésia sollicitent l'aide d'Abraracourcix.

Astérix et Obélix sont devoir veiller sur la jeune fille le temps pour ses protecteurs d'aller affréter un bateau qui leur permettra de rejoindre Londonium.

Petit hic… Adrénaline n'est plus une enfant! Elle a du caractère, ne veut pas que l'on décide pour elle et donc fugue dès que possible.

Après le fils d'Astérix, voici un second album mettant en scène des enfants de… l'histoire est gentille, Astérix ne nous emmène pas dans des contrées éloignées, mais l'humour est présent tout comme les jeux de mots.

Assurément pas le meilleur ni le plus dépaysant mais un album restant plaisant à lire.
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•𝔄𝔰𝔱𝔢́𝔯𝔦𝔵, 𝔱𝔬𝔪𝔢 38 : 𝔏𝔞 𝔣𝔦𝔩𝔩𝔢 𝔡𝔢 𝔙𝔢𝔯𝔠𝔦𝔫𝔤𝔢́𝔱𝔬𝔯𝔦𝔵•
Qui n'a jamais lu une aventure d'Asterix, l'irréductible Gaulois ?
J'ai lu ce tome ci il y a quelques années déjà, et j'en garde un mauvais souvenirs. Fichtre ! Pourquoi donc s'entêter à ajouter une femme rebelle alors que cela ne colle pas dans le cadre historique ? Adrénaline est absolument insupportable, inintéressante et totalement ridicule !
C'est un coup marketing pur et simple pour se donner une apparence féministe !
La BD est bourrée de clichés, de blagues pas drôles, et de vide !
Un grand vide, sans histoire, sans aventure, sans intérêt.
Je pense que Ferri et Conrad veulent s'approprier un public féminin et adolescent. Et c'est raté.
Sur ce, bonne lecture !
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Une « aventure » des Gaulois que je n'avais encore jamais lue, peu enclin à découvrir parmi les premiers le dernier tome de ce qui s'apparente désormais à une rente. La nostalgie étant décidément ce qu'elle est, comment ne pas songer avec un point du côté du poumon au Bouclier Arverne ou à Astérix chez les Normands, quand le scénario paraît poussif comme un Diesel polonais dans le Pas de l'Escalette ? L'histoire gallo-romaine n'étant pas extensible, il sera pardonné aux auteurs ces parallèles inévitables et ce délit d'ennui possiblement imputable au lecteur vieillissant que je deviens.
Le talent du duo Ferri/Conrad n'est sûrement pas en cause : ils s'efforcent de répondre au cahier des charges. le décor est toujours bien planté, les personnages conservent leurs caractéristiques principales (nous lasserons-nous un jour de la rivalité entre le poissonnier et le forgeron ? Regretterons-nous les complexes pondéraux d'Obélix ?), certains jeux de mots matchent (Phénicie, aussi !) et les clins d'oeil à l'actualité (l'hommage à Aznavour, le coup de griffe à Macron) arrachent toujours des sourires et entretiennent cette connivence qui dure pour ma part depuis un demi-siècle (la vache !).
Si je n'achète plus le dernier album, préférant le lire chez les enfants en attendant que notre pitchounette soit prête à être conduite à la maternelle comme une Windsor… Si je préfère toujours les vieux aux nouveaux, au moment de refermer le livre, quand le banquet se déroule… j'ai malgré tout un petit sourire, comme un parfum d'autrefois, la réminiscence du vert paradis des amours enfantines.
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Déçue par cet opus que j'ai trouvé particulièrement plat. On perçoit l'approche par les auteurs et l'éditeur d'une nouvelle génération de lecteurs, adolescente, mais l'essai est peu probant de mon point de vue.

Astérix et Obélix ne tiennent pas une place centrale ni même importante dans cet album qui est très sédentaire : tout se déroule dans le village des Irréductibles. Peu de dépaysement, quelques rares échauffourées avec les garnisons romaines alentours et les pirates familiers. Des jeux de mots lourdingues, sans aucune subtilité qui font à peine redresser les lèvres vers une ébauche de sourire.

Pour moi qui vis à 3km du site d'Alésia, en Côte-d'Or, j'attendais peut-être trop, en tout cas autre chose, ce serait-ce qu'un minimum de souffle aventurier et humoristique. C'est loupé.
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Troisième album de Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, La Fille de Vercingétorix est indéniablement le plus abouti et le plus agréable à lire du nouveau duo.

Grâce au rôle principal d'Adrénaline, cet album permet de s'intéresser à la nouvelle génération avec la présence de Blinix et de Surimix, fils du poissonnier, de Selfix, fils du forgeron, et d'autres enfants. Et au lieu de les représenter comme des adolescents en crise qui reprochent sans cesse leur existence à leurs parents, ce sont finalement eux les plus calmes et les plus pacifiques, à la mode peace and love. La distinction entre nos gaulois et leurs progénitures ne pourrait être plus grande quand on voit les parents se tapant dessus à longueur de journée et les enfants faire leur boulot avec envie sans trop rechigner. L'émancipation de la jeunesse, choisissant elle-même sa voie, est très bien exploitée dans ce tome, à l'instar du reste de l'intrigue sur le bateau pirate.

Pas le temps de s'ennuyer avec les hommes de Jules César aux basques d'Adrénaline et avec nos deux héros gaulois toujours prêts à rendre les coups et à trouver des solutions. L'humour par petites touches fonctionne et la sympathie que l'on ressent pour les personnages nous pousse à les suivre dans leur aventure avec grand plaisir. de plus, les quelques clins d'oeil à Charles Aznavour ajoutent une douceur et une gaieté supplémentaire au milieu de ce périple réussi.
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Effervescence et chamboulements en perspective. La fille du célèbre chef gaulois Vercingétorix, traquée par les Romains, trouve refuge dans le village des irréductibles gaulois, seul endroit dans la Gaule occupée à pouvoir assurer sa protection. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la présence de cette ado pas comme les autres va provoquer moults bouleversements intergénérationnels...

La fille de Vercingétorix est le fruit de la quatrième collaboration entre le scénariste Jean-Yves Ferri et le dessinateur Didier Conrad. le duo, toujours à pied d'oeuvre pour imaginer de nouvelles aventures, s'inscrit dans le fabuleux univers créé par René Goscinny et Albert Uderzo.
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S'il y a bien une raison pour laquelle j'aime particulièrement Astérix, c'est pour les différents niveaux de lecture que permettent les aventures du gaulois. Avec "la fille de Vercingétorix", j'attendais donc particulièrement des références historiques au célèbre guerrier, toujours dans un humour bien dosé.
Malheureusement, j'ai été grandement déçu. Il y a certes des références, mais que j'ai trouvé pour le coup assez grossièrement amené. Les touches d'humour m'ont aussi assez peu emballée. Mais c'est surtout le scénario, comprenant de nombreuses facilités, qui a été en dessous de mes attentes.

Pour autant, cela reste une lecture sympathique, et peut-être d'autant plus s'il n'y a pas d'attentes derrière.
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