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sur 6797 notes
Nick, jeune homme de tout juste trente ans, vient de s'installer à West Egg, New York, et rencontre grâce à son amie Jordan le mystérieux Gatsby, son voisin.
Chez ce voisin, des fêtes sont organisées tous les soirs et rameutent ce qui il y a de plus riche, de plus m'as-tu-vu et fêtard des années folles: on y boit, on y danse, on y médit et on y flirte sans souvent même avoir rencontré l'hôte, qui reste distant. Pourtant, Nick devient vite proche de Gatsby et pour cause, les deux jeunes hommes ont une connaissance commune: Daisy, que Gatsby voudrait revoir.

Les cinq personnages, Gatsby, Nick, Jordan, Daisy et son mari Tom viennent de l'autre côté de l'Ohio, le middle west et se retrouvent, dans leur jeunesse, embarqués dans les années folles de la côte est. Sont-ils inadaptés? se demande Nick dans le roman, est-ce l'explication à tout ce qui s'est passé? Ont-ils été entraînés malgré eux?
Gatsby reste tout au long du roman un personnage mystérieux qu'on ne découvrira jamais tout-à-fait, tout comme les quatre autres personnages, malgré une apparente frivolité, garderont pour moi une part de solitude, comme s'ils n'avaient plus qu'eux pour continuer à vivre.
Il y a beaucoup de cruauté dans ce roman à l'écriture encore une fois magnifique qui laisse une mélancolie vaporeuse derrière lui.
Tendre est la Nuit reste quand même mon préféré de Fitzgerald, peut-être parce que c'était mon premier?
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Dans l'Amérique des années 20, le narrateur, Nick Carraway, a quitté son Middle West natal pour venir s'installer à New York et apprendre le métier de courtier en valeurs. Préférant ne pas vivre en ville, Nick emménage dans le quartier de West Egg, à Long Island. Une banlieue chic où son plus proche voisin, Jay Gatsby, organise de somptueuses fêtes dans sa non moins somptueuse villa. Gatsby est un personnage mystérieux. Certains affirment qu'il a été espion à la solde des allemands durant la première guerre mondiale. D'autres ont entendu dire qu'il mène des activités douteuses. Personne en tout cas ne sait réellement d'où vient sa fortune. Devenu rapidement l'ami et le confident de Gatsby, Nick comprend surtout que si cet homme multiplie les réceptions extravagantes, c'est dans le but d'attirer chez lui la belle Daisy Buchanan, un amour de jeunesse aujourd'hui mariée à un autre et qu'il souhaite ardemment reconquérir.

Gatsby est le chef d'oeuvre de Fitzgerald. Un roman à ranger parmi les classiques de la littérature américaine. C'est surtout une satire mordante de l'égoïsme d'une partie de la société obnubilée par la gloire et l'argent. le récit est traversé par l'amertume, la mélancolie et le constat de la vacuité de l'existence. Sur le personnage de Gatsby plane l'ombre du désenchantement. Il représente une sorte d'homme-enfant bercé par la nostalgie de ses souvenirs amoureux d'avant guerre.

La construction du roman et son découpage en neuf chapitres ne relèvent pas du hasard. Dans les quatre premiers Fitzgerald célèbre la jeunesse, l'espoir, l'éclat de la fête. Dans les chapitres six à neuf, c'est la mélancolie qui l'emporte. Gatsby réalise son rêve mais il perd ses illusions, le drame se noue, il pleut quasiment tout le temps. le changement d'atmosphère est radical. Entre ces deux parties très différentes se trouve le 5ème chapitre, point central où tout bascule. C'est celui des retrouvailles entre Gatsby et Daisy, celui à partir duquel l'amoureux transi va doucement glisser vers son funeste destin.

Fitzgerald a écrit son roman pendant un séjour en France, à un moment où Zelda, l'amour de sa vie, le trompe avec un autre. Une situation qui le poussera dans une crise sentimentale extrême. Il déclarera d'ailleurs : « J'ai arraché Gatsby le magnifique de mes entrailles dans un moment de détresse. » Que retenir de ce texte magnifique ? Peut-être simplement une vérité trop souvent vérifiée : « Tout s'écroule lorsqu'un rêve poursuivi pendant des années devient une réalité. »
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Eh! bien moi je l'ai vraiment bien aimé ce James Gatz dit Jay Gatsby.

A New York dans les années folles,

Long Island et ses demeures somptueuses,

Fastueuses réceptions où se pressent toute une foule d'invités ou de non invités, pour la plupart riches, séduisants, élégants et parfois millionnaires,

Chez Gatsby sa demeure illuminée attire plus d'un "papillon" dont il ne connaît, bien souvent, pas la moitié ; mais il est charmant et cherche surtout à éblouir une seule personne Daisy (femme d'un héritier millionnaire) dont il est amoureux depuis des années.

De son voisin Nick il va se faire un ami agréable, et celui-ci
sera là pour lui jusqu'au bout.

Sur des airs de jazz , une coupe de champagne à la main l'auteur nous emmène dans les salons de cette Société qui met à nu le rêve américain.

Par contre je n'ai pas du tout aimé la fin.





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Waouhhhh quel livre ! J'ai toujours remisé sa lecture, je n'ai pas vu le film, mais là, je regrette d'avoir attendu aussi longtemps. Un roman qui m'a happée littéralement, complètement emportée par l'écriture et l'histoire.
L'Amérique des années 20, un régal à découvrir ou redécouvrir, et le personnage de Gatsby et son très cher, à tomber !

Une histoire époustouflante, menée avec brio et énergie. Magistral, je n'ajouterai rien de plus hormis de vous précipiter sur ce roman si vous ne l'avez pas encore lu.
Pour ma part, j'ai choisi la version récente éditée chez Pol craignant une traduction trop étriquée des précédentes sorties.

Un pur régal.
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Gatsby le Magnifique de Scott Fitzgerald aurait pu figurer parmi les Contes Cruels de Villiers de l'Isle Adam (à découvrir ou redécouvrir), tant la cruauté des hommes ou la dureté de notre condition humaine imprègne le récit de Scott Fitzgerald, récit autobiographique mais aussi pamphlet au vitriol contre cette société fondée sur la naissance.

Cruels ces invités de Jay Gatsby, dont Fitzgerald va dresser une liste noire pour ne pas les oublier, certains ne vont ils pas se reconnaître, se voir épinglés au tableau d'honneur des enfoirés, trois pages de noms connus ou très en vus. La grand bâtisse au bord de l'eau, véritable palace ou palais médiéval, une telle splendeur ne peut être que suspecte, pourtant ils sont tous là, tous les soirs, les uns pour être vus, tel " le pensionnaire", les autres pour jouer et faire la fête, à écouter le Jazz et les groupes les plus branchés de Manhattan. Cruel est le monde de ces riches familles, par jeu, vont et viennent douloureux, les rumeurs et les ragots qui enflent derrière son dos, « on dit même qu'il a tué un homme ».

Cruel cet amour fou de Jay Gatsby pour Daisy, ce palais c'est pour elle, pour la faire venir chez lui à East Egg, subjuguer sa duchesse, il n'ose pas l'aborder cette fois, elle habite à l'autre extrémité de Long-Island à West Egg, il voit sa maison, il la contemple à distance au soleil couchant elle s'embrase chaque soir, la lumière verte à l'extrémité de la jetée, lui, il est à l'autre extrémité de Long-Island.
Il a changé de nom.
Des semaines après, des années après, cette rencontre où il est tombé amoureux d'elle, il était jeune soldat, ce qu'ils ont échangé elle ne peut l'avoir oublié, malgré le temps malgré sa pauvreté. Depuis ce jour elle deviendra son obsession, son nirvana, sa délivrance, il en est fou d'amour.
Comme un désespéré il demande à son voisin devenu ami, Nick, d'organiser la rencontre fortuite, cette rencontre devient l'ultime espoir de la rencontrer. Cet amour le hante et cette désespérance ne l'a jamais quitté, comme tout ce qu'il a entrepris de plus extravagant est fait pour l'éblouir, de sa richesse de sa réussite et la reconquérir, jusqu'au jour où tous les deux dans cette voiture si belle, elle conduisait trop vite.

Cruels ces meurtres parfaits, comme le légitime sort de ceux qui n'ont pas de fortune ou de fortune légitime. Meurtres car l'une tue Wrinkel Wilson la maîtresse de son mari, et le mari de Wrinkel Wilson tue son amant par procuration ! Deux imbéciles aurait dit Tom. Lui "en dehors de son garage il ne voyait rien", sauf ce jour là ! Où bien plus tard à Nick il dira « ce type l'avait cherché, c'était une crapule ». La vérité était autre mais cela n'était pas dicible » 


Cruelle cette mort dans l'indifférence, il n'était pas de leur monde. Seul Oeil de Hibou l'invité tombé amoureux de la somptueuse bibliothèque de Gatsby où il avait pris l'habitude de se réfugier, est présent le jour des obsèques. Pas un de ses « amis », ceux de la longue liste des intimes ne se retrouve là, les seuls noms que Nick a connu ne veulent pas se montrer, n'étaient ils pas tous là avant hier. A côté de son père il y aura le prêtre et Oeil de Hibou puis Nick son seul ami, la Bérézina.

"Son rêve avait du lui sembler si proche qu'il ne pouvait plus manquer de l'empoigner. Il ne savait pas que le rêve était déjà derrière lui, quelque part dans la vaste obscurité au-delà de la ville, où les champs noirs de la république s'étendaient toujours plus loin dans la nuit."P202
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Tu commences Gatsby et le temps s'arrête, un monde de mystères, des mots étonnament choisis.

C'est Nick Carreway qui raconte, son richissime voisin Gatsby dont on ne saura quasi rien sinon qu'il a fait construire son manoir en face de la rive où vit Daisy à la voix ensorceleuse (cousine de Nick, quel hasard!), Daisy dont le mari Tom Buchanan la trompe avec Myrtle, la femme de l'inconsistant garagiste Wilson, Daisy dont l'amie golfeuse, Jordan, ne laisse pas Nick indifférent.

Plus que l'histoire, c'est l'ambiance et l'écriture qui m'ont envoûté, une magie des mots fort redevable à l'excellente traduction de Jacques Tournier qui m'a conquis et j'ajoute 'Tendre est la nuit' à ma pal!

Amusante, la correspondance avec son éditeur comme cette lettre du 27 octobre 1924 qu'il envoie de Saint Raphaël: 'Je crois que mon roman est probablement le meilleur roman américain jamais écrit.'
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Un tout petit roman mais à la teneur d'un coup de point! Un livre magnifique et surprenant comme Gatsby lui-même le magnifique! Gatsby le richissime, Gatsby, l'hommes aux soirées somptueuses et affolantes avec des invités poids lourds, ici ne se baladent que des gros poissons mais qui est ce Gatsby? La question résonne en un grand échos, nul ne saurait douter que Gatsby a un grand secret, Gatsby a un amour secret, Gatsby a eu un amour, un amour de jeunesse, Gatsby est magnifique, c'est une forme de vengeance mais se voiler la face peut s'avérer à un moment très dangereux...

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Un fameux flop pour moi … impossible de m'enflammer pour ce chef-d'oeuvre, je suis passée complétement à côté. Et les préface de l'auteur et postfaces (Bernard Frank, JF Revel et Antoine Blondin, quand même) n'y ont rien changé !

Je m'y suis terriblement ennuyée, perdue au milieu de ces personnages vains, hypocrites, pédants, intéressés, racistes, machistes,… Probablement qu'il m'a manqué de la romance ? Ou les personnages ne m'ont-ils pas été suffisamment sympathiques ? Ou ce roman est-il définitivement trop sombre pour me plaire, pour me faire rêver ?

Ou tout simplement peut-être y avais-je mis trop d'attentes ?
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Le film absolument somptueux de Baz Luhrmann, avec Leonardo Dicaprio, m'a conduit à ce texte incontournable comme lecture d'été et objet immanquable à dévorer en tant que fan absolu du film (vu au moins 3 fois, avec le même plaisir). Mais là où le film mettait l'accent sur l'histoire d'amour tragique Gatsby-Daisy, la sublimant dans les outrances les plus néo-romantiques qui puissent retourner mon coeur, le roman, lui, est davantage dans la critique hyper-caustique de la haute société américaine des années 20, plus précisément à New York. C'est ainsi que le fameux adage de Nick, le narrateur, "On ne peut pas revivre le passé", et sa fameuse dernière phrase où nous ne sommes que "barques à contre-courant" tentant toujours de réaliser le même vieux fantasme en vain, ne s'applique plus qu'à Gatsby enfermé dans son rêve éternel, mais à l'échec écrasant de tous les personnages dans leur vie. Nick Carraway, par son regard acerbe mais plein d'acuité, dépeint un monde hallucinant, où tous se vautrent dans l'argent, la richesse, le luxe, les villas, les fêtes, les mondanités, l'alcool à n'en plus finir... Mais tous sont en réalité blasés, malheureux, tristes, obsédés plus que tout par le maintien des apparences, superficiels, insatisfaits au possible mais maintenant une hypocrisie de rigueur. Jordan Baker, Daisy et Tom sont tous, à leur manière, caractéristiques de ces symptômes : ils ont tout, mais en réalité, ils n'ont rien. Et surtout, comme en avertira Jordan tôt dans le roman dans sa voiture, ils se déchargent de toute responsabilité dans leur conduite (double-sens voulu de ma part), se détachent de la réalité dès qu'elle les importune, lâcheté enfantine et capricieuse qui débouchera forcément sur la fin du roman. Là où Lurhmann a fait exploser la très belle histoire d'amour du roman en un Moulin rouge II de mille feux, F.Scott Fitzgerald dressait en réalité un portrait très dur de la condition de ses contemporains. L'acidité de Nick demeure seulement dans sa narration, et de par son sens des convenances et son éducation, il se garde bien d'intervenir durant certaines scènes-clés où pourtant, peut-être, il aurait pu infléchir la tragédie. Lui aussi finit révulsé par une destinée où l'on fait cadeau du champagne, mais où les rêves restent des rêves, qui prennent la poussière. de l'échec des rêves de jeunesse quels que soient les moyens financiers, pourrait-on renommer Gatsby le magnifique.

Mais parlons de Gatsby, qui est tout de même exactement comme dans le film. Un éternel adolescent auréolé de lumière, éperdument amoureux, généreux, certes menteur, ayant fabriqué de A à Z son personnage, ses origines, son manoir de fastes et de contes de fées Disneyiens, mais à la seule et unique fin de parvenir à conquérir sa dulcinée, Daisy. Son histoire est... magnifique, reprenons le nom français du roman. S'il est un escroc, qu'importe, il est la plus belle âme de l'oeuvre, qui a parcouru les États-Unis pour retrouver sa bien-aimée, celui chez qui absolument tout le monde se ramène sans invitation (insistons là-dessus) parce que c'est à la mode, profitant des fêtes et de la nuit avinée, mais sans le moindre respect pour l'hôte, médisant sur son compte, et se moquant éperdument de l'individu, venant échouer sur un récif de plus dans leur mal-être existentiel. Gatsby n'attend de ces folies rabelaisiennes qu'une seule récompense : le coeur de Daisy. Son seul véritable ami et confident est Nick, et la tristesse de l'enterrement en dit long, Luhrmann l'ayant encore accentuée. Gatsby est peut-être la métaphore la plus directe du message de Fitzgerald, mais tout le monde en est contaminé, jusqu'au couple Wilson.

Je vois aussi ce roman comme un anti-Agatha Christie. Certes, Agatha se moquait de ses contemporains, mais on la lit pour se faire du bien, pour se retrouver au milieu de gens éduqués, en vase clos, dans un monde à la fois intellectuel et mathématique, qui fleure bon l'idéal passéïste, la quête d'un retour aux valeurs perdues contre un mal qui les foule aux pieds et qui sera puni. Tous mes collègues fans devraient se reconnaître là-dedans. Alors que Fitzgerald démonte ce regard perpétuel en arrière, mais surtout livre le portrait d'un mal-être insoutenable du présent presque pré-beckettien, et qui fait malhereusement écho aux problèmes sociaux d'aujourd'hui. En 2016, presque cent ans après, on réévalue constamment nos désirs les plus fous et les plus anciens à la baisse, apprend à les oublier, sous le joug du néolibéralisme et de la précarité, mais sans le déchaînement festif pour oublier... Quoique? L'alcoolisme des jeunes, toussa toussa.

Bon, j'arrête les parallèles déprimants. Excellent roman, avec de sacrées citations à relever, pour peu que l'on tombe sur une bonne traduction. La mienne, celle de Philippe Jaworski, était vraiment sympa, pleine de beaux passages, même si j'ai relevé un étrange va-et-vient entre tu et vous à un moment. À lire, et pour ceux qui n'ont pas vu le film de Luhrmann, FONCEZ!! Enfin, surtout pour les néo-romantiques...
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C'est toujours difficile de faire une critique constructive sur un livre quand beaucoup de lecteurs l'ont fait avant moi (199 ce n'est pas rien !!).
je me contenterais juste d'exprimer rapidement mon resenti.

Tout d'abord j'ai vraiment apprécié la façon d'écrire de Fitzgerald, certaines de ses descriptions sont empruntes de poésie.. et franchement c'est très agréable.
Ensuite bien évidemment, ce livre n'est pas anodin et a travers une critique de la société nous montre les travers de l'être humain face a l'argent, a l'amour, a la vengeance.... et malgré tout à l'humanité en elle même.
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