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Dans ce dernier roman, Scott Fitzgerald s'intéresse à un milieu qu'il connaît bien, celui du cinéma. le personnage de Monroe Stahr, est directement inspiré par Irvin Thalberg décédé quelques années auparavant. Souffrant d'une anomalie cardiaque, ce producteur de cinéma connut une ascension fulgurante, véritable bourreau de travail, et fut marié à la star du studio. Ici Monroe Stahr est arrivé au sommet, veuf, usé, il doit se battre pour assurer sa position. Lors d'inondations, il sauve deux jeunes femmes, l'une d'elle ressemble étrangement à son épouse disparue. Il tient absolument à retrouver cette jeune femme mais l'histoire ne prend pas la tournure escomptée. Comme dans Gastby, l'histoire nous est racontée par une tierce personne, Cecilia Brady, fille d'un producteur et secrètement amoureuse de Stahr. Dans ce décor d'Hollywood où comme tous les écrivains de son époque ont travaillé, mais où contrairement à son héros il n'a pas réussi, Fitzgerald décrit les coulisses, le travail ingrat des scénaristes, le rôle des syndicats. le personnage de Monroe Stahr tient tout autant de Gatsby que de Dick Diver, il partage le désir fou du premier de retrouver cet amour perdu, et la fragilité psychologique, le désenchantement du second.

On ne peut que regretter que ce roman soit inachevé, tous les thèmes traités dans Gastby et Tendre est la nuit sont présents et auraient peut-être trouvé ici un aboutissement. L'éditeur et ami de Fitzgerald, Edmund Wilson a choisi de publier ce roman, avec les notes de l'auteur, un an après la mort de celui-ci. Même s'il nous a laissé ses plans, ses ébauches, Fitzgerald n'a pas eu le temps d'unifier son roman, qui devait s'intituler The love of the last tycoon : a western, et célébrer ainsi la lutte pour la conquête à la fois d'Hollywood, et celle de la femme. Fitzgerald avait déjà écrit La Fêlure, nouvelle qui peut passer pour le chant du cygne, le Dernier nabab, ce roman particulièrement touchant, se présentait comme son oeuvre la plus aboutie, le roman du cinéma.
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Après avoir refermé ce livre, je n'ai qu'un regret : que l'auteur n'ait pu le finir. Même s'il nous reste ses plans, ses ébauches, preuve s'il en est que Fitzgerald savait pertinemment où il voulait en venir, il manquera toujours the director's cut, pour employer le champ lexical du cinéma. Aurait-il modifié le début de son roman, permettant ainsi au lecteur de connaître dans quelles circonstances Cecilia raconte son histoire ? Aurait-il bouleversé le dénouement prévu ?
Fitzgerald connaissait bien le milieu du cinéma, il n'a pas eu besoin de se documenter laborieusement. Il le connaissait même intimement, puisqu'il a travaillé dans ce milieu. Monroe Stahr engage d'ailleurs des écrivains reconnus comme scénaristes – même s'ils ne semblent pas vraiment de bons scénaristes.
Je n'ai pas pu m'empêcher de voir un lien entre Monroe et Gatsby : tous deux sont à la recherche de leur amour perdu. Mina semblait être la seule à pouvoir canaliser Monroe, à lui demander d'être raisonnable – à quoi bon être raisonnable quand on se sait condamné ? Monroe, veut, ayant atteint le sommet, met tout en oeuvre pour y rester et pour y défendre son idée du cinéma.
Nous croisons des vedettes, ici et là – Gary Cooper, Claudette Colbert. Nous croisons surtout ceux qui font le film, comme ce chef opérateur dont Monroe sauvera la réputation. Nous voyons aussi les tragédies individuelles – et le premier chapitre est de mauvais augures pour la suite du roman. Cécilia, la narratrice, a perdu sa soeur, Monroe a perdu sa femme. Quant à Kathleen, l'amour impossible de Stahr, elle paraît incapable de prendre son destin en main, incapable de dire ce qu'elle désire réellement, elle qui a toujours été sauvés par un homme – ou pour un homme. Cecilia, la narratrice, apparaît complètement désabusée, en dépit de son jeune âge – être la fille du rival sans scrupules de Stahr, Brady, n'est pas sans conséquence.
Le dernier Nabab est un roman à lire pour tous ceux qui aiment Fitzgerald et le cinéma.
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De très jolies scènes nimbées de la douceur typique de Fitzgerald, non exempte de clichés, mais que l'auteur se réapproprie grâce à une forte présence, et quelques subtils dialogues qui émaillent le récit et maintiennent l'attention.
On regrette donc que l'auteur n'ait pu le mener à terme, car cela aurait sans doute donné un nouveau grand roman, tout à fait dans la lignée de ses deux précédents, si les ébauches avaient tenu toutes leur promesses.
En attendant, malgré l'absence d'unité et surtout l'inachèvement du récit, nous avons accès au cabinet de travail d'un écrivain qui avait lié son oeuvre très étroitement à sa vie, ce qui en fait un ouvrage fascinant, éclairant de sa lumière crépusculaire le reste de la production de Fitzgerald.
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Voici le dernier roman de l'immense Francis Scott Fitzgerald. Dernier mais inachevé car l'écrivain a été terrassé par une deuxième crise cardiaque fatale en 1940 alors que son travail commençait à être bien avancé.
Depuis quelques années, l'auteur de Gatsby vivait à Los Angeles où il travaillait pour les studios hollywoodiens. L'homme était certes diminué physiquement mais je trouve qu'il avait acquis une nouvelle dimension littéraire. le dernier nabab est là pour en témoigner. L'histoire de Monroe Stahr, patron de studio se révèle passionnante. Pour la première fois (peut-être), Fitzgerald ne raconte pas sa vie à travers des personnages de fiction. La peinture de Hollywood est saisissante. Scott savait sentir son époque comme personne.
La fin n'est constituée que des plans que le romancier avait préparés avant d'être lâché par son coeur. C'est dommage car je pense qu'il était en train d'écrire le plus beau livre de sa carrière.
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C'est le dernier roman du talentueux auteur américain Francis Scott Fitzgerald, roman malheureusement inachevé car l'écrivain mourut brutalement en 1940, sans l'avoir terminé.
J'avoue que j'ai eu du mal à me plonger dans cette histoire, du moins au début, mais au fil des pages, ma lecture est devenue captivante.
Francis Scott Fitzgerald nous fait découvrir la vie de Monroe Stahr, directeur de production de l'un des plus importants studios de cinéma. Il évoque aussi l'univers d'Hollywood, ses coulisses, ses paillettes et ses faux semblants. Grand connaisseur de cinéma depuis toujours, il nous décrit ce monde avec passion et réalisme.

Les derniers chapitres ne sont constitués que d'ébauches et de brouillons laissés par l'auteur.
Cette oeuvre n'est pas ma préférée, mais j'estime que c'est un joli présent offert par ce romancier, parti trop tôt…
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The Last Tycoon, série découverte sur A.Prime avec Matt Bomer et Lily Collins m'a donné envie de lire le roman original dont elle est l'adaptation. La dernière histoire de Fitzgerald, mort bien trop jeune, histoire inachevée mais avec un plan narratif déjà établi (ouf, merci) et inséré à la fin du livre.

S'il avait pu le terminer, ce livre aurait été une perle. J'ai parfois décroché, son style n'étant pas entièrement à mon goût. Mais il connait son sujet, il nous fait entrer dans le monde d'Hollywood avec ses paillettes mais aussi ses travers. Les personnages n'ont pas pu être totalement développés mais ils promettaient d'être intéressants.

Nous n'aurons jamais la version avec les mots de Fitzgerald mais il laisse derrière lui d'autres romans et de nombreuses nouvelles pour nous satisfaire.

(Je reviens rapidement sur la série qui m'a donné envie d'en connaître + sur cet auteur. le fond (personnages et décors d'Hollywood) est inspiré du roman mais l'intrigue très peu. Il ne faut pas du tout s'attendre à une adaptation fidèle. Je recommande néanmoins la série qui offre de magnifiques décors, de jolis costumes et toilettes, de belles images en perspective. Série non renouvellée malheureusement).
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Qu'un seul regret, ce livre inachevé puisque l'auteur est décédé d'un crise cardiaque. En revanche, les éditions Folio ont édité en fin de livre des notes de l'auteur et surtout un tableau récapitulatif qui correspond au découpage du livre : les chapitres, les épisode et le nombre de caractères, ainsi qu'une étude des principaux protagonistes du roman. Même si Fitzgerald est un auteur hors du commun, j'avoue que j'ai une préférence pour la partie explicative de ce drame que n'aurait pas renié Shakespeare.
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LE DERNIER NABAB de FRANCIS SCOTT FITZGERALD
Hollywood, juillet 1935, un tremblement de terre provoque une inondation dans des studios de cinéma. Monroe Stahr, un des grands producteurs de l'époque va venir en aide à deux jeunes femmes et les sauver. L'une d'elles ressemble à son épouse disparue, ex star du studio, dont il était très amoureux. Cécilia Brady, fille d'un producteur est la narratrice et va nous faire entrer dans les coulisses de la gestion d'un studio de cinéma et de ses célébrités. le dernier Nabab, c'est la recherche d'un amour perdu, qui n'est pas sans faire écho à Gatsby le magnifique. Passionnant du début à la fin, c'est l'ultime roman( inachevé hélas) de Fitzgerald, très bien documenté puisqu'il a lui même travaillé avec l'es studio d' Hollywood. À lire, que du plaisir!
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Lu par curiosité ! Ce livre n'est pas a la hauteur des deux chefs d'oeuvre de Fitzgerald ... Intéressant néanmoins quand on s'intéresse à l'auteur ! Evidement, The last tycoon n'est ni l'oeuvre la plus connue, ni la plus appréciée de Fitzgerald;.mais j'aime le style et a description personnelle de l'amour perdue, de l'amour retrouvée... Fitzgerald est le "Proust américain", chacun de ses livres nous plongent dans nos névroses et comment notre passé ne cesse de se se répéter inconsciemment dans nos rencontres fortuites...
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Ce dernier roman inachevé nous emmène dans le Hollywood des années 30. Outre la "romance" , comme nous raconte dans la quatrième de couverture, c'est tout un univers qui s'ouvre à nous grâce à la plume de Fitzgerald qui nous refait vivre les journées d'un studio de cinéma. Ce sont ces pages, ces descriptions qui m'ont le plus absorbées. L'histoire de Monroe/Minna/Kathleen est dramatique car Fitzgerald a l'art et la manière de nous plonger dans les tourments d'une relation et de l'être humain tout en compensant par une certaine douceur.

Après lecture des notes sur la suite probable de ce roman, je ne suis pas convaincue que cela m'aurait plu. Il manque quelque chose, c'est sûr, mais je pense qu'il aurait pu s'arrêter là peu près là volontairement.

Et pour terminer, pour avoir lu quelques titres de Fitzgerald, j'y ai vu une évolution dans sa manière d'écrire. Certes, il garde un côté très "rêveur" (je ne pense pas que ce soit le terme adéquat mais j'éprouve une certaine difficulté à mettre des mots sur son style), côté que j'ai retrouvé dans pas mal de ses nouvelles, mais la maturité, le changement de train de vie s'en font ressentir à travers ses mots.
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