Voilà un roman qui nous parle de trois drôles de dames !
En effet, il était une fois trois filles superbes qui avaient décidé de s'engager dans la police... euh dans l'immobilier... euh non en fait elles n'ont rien décidé c'est Charlie, pardon Hazel , une personne de petite taille comme on dit de manière politiquement correcte, qui avait le génie des affaires et qui avait décidé de les recruter.
La première, Ethel Clipp, épouse quittée par son mari et élevant seule ses deux enfants, a travaillé plus de 56 ans avec Hazel. Âgée de 88 ans en 2008, les chevaux teints en mauve, misanthrope, acerbe, critique, vivant seule et parfaitement heureuse avec ses deux chats persans, c'est le personnage que j'ai trouvé le plus hilarant du livre.
La seconde, Brenda est une femme afro américaine, en surpoids ,( toujours dit de manière politiquement correcte). En 2008, elle se réjouit de la victoire d'
Obama, et ambitionne de devenir la première femme Noire maire de Birmingham. En attendant elle cohabite tant bien que mal , et finalement plus bien que mal avec ses soeurs. Bien qu'étant au régime, n'hésite pas à assommer un voleur à coup de pot de glace géant et à devenir ainsi une héroïne bien malgré elle. Un personnage que j'ai trouvé truculent .
La troisième est Maggie, ex-miss Alabama , élue à en des temps troubles et douloureux. Embauchée par Hazel au moment de son retour dans sa ville natale où elle est venue s'occuper de ses parents vieillissants et malades après une déception sentimentale. Âgée de 60 ans en 2008, très soucieuse de l'image qu'elle projette, elle a un talent certain pour faire passer son indécision pathologique et sa naïveté pour de l'élégance. Mais en 2008 Maggie décide de mourir et va élaborer un plan pour arriver à ses fins à une date précise. C'est un personnage qui m'a , au départ, beaucoup agacé, mais son évolution est bien construite et révèle un personnage sensible et imaginatif.
Dans le rôle de Charlie, enfin je veux dire du mentor génial et généreux, nous avons donc Hazel, décédée depuis quelques années, et enterrée dans un costume de lapin de Pâques. Elle dont l'absence résonne si fort dans la vie de chacune ... Son départ a laissé ses collaboratrices et amies dans la peine, chacune le vit à sa manière, mais toutes sont en deuil.
Le méchant de l'histoire est une méchante, une pure psychopathe, cynique, amorale, ambitieuse, sans scrupules ni savoir vivre ... une réussite de méchant. Elle m' a fait penser à Cruella d'Enfer.
Une intrigue : l'histoire rocambolesque d'un squelette dans un placard, à la fois cocasse et touchante.
J'ajouterai en points positifs
- des anecdotes amusantes qui ponctuent un récit bien construit, je suis fan de Leroy, j'ai adoré la scène des sacs et l'histoire du tee shirt de Maggie.
- une réflexion sur l'histoire des droits des Noirs et des femmes aux U.S.A.
- une approche en douceur du lâcher prise et du questionnement du sens de la vie.
Des points négatifs je n'en ai pas trouvé, d'où, pour moi, une lecture 5 étoiles.