Le crépuscule et l'aube

Dans la vie réelle, nous les femmes, devons nous contenter de ce que nous pouvons avoir.

Les esclaves n'étaient généralement pas enchaînés. Ils pouvaient s'enfuir, et certains le faisaient, mais on les reconnaissait facilement à leurs haillons, à leurs pieds nus et à leur accent étranger. La plupart des fugitifs étaient rattrapés et rendus à leur propriétaire en échange d'une récompense.

Dans la vie réelle, nous, les femmes, devons nous contenter de ce que nous pouvons avoir.

- Tu diras bonjour de ma part à Brioc et Eleri.
- Tu te rappelles le nom de mes parents !
Il haussa les épaules.
- J'ai trouvé ces noms jolis.
- Je raconterai à tout le monde ce que tu as fait pour moi.
Elle déposa un baiser sur sa joue.
- Tu as été un ami, ajouta-t-elle. Mon seul ami.
Il n'avait fait que la traiter humainement.
- C'était peu de chose.
- C'était tout pour moi.

Pourquoi avez-vous refusé que le père Godmaer le trépane ? demanda alors Gytha.
Parce que Wilf a déjà un trou dans le crâne. Vous n’avez pas besoin de deux trous dans le derrière, et Wilf n’en a pas besoin de deux à la tête. »

« C'est à moi que le peuple a l'habitude de payer ses redevances, dit-il. Le père draca vous le confirmera. »
Il regarda fixement le prêtre, qui parut terrifié.
« L'évêque dit vrai, parvint-il à répondre.
– Père Draca, qui est le seigneur du Val d'Outhen ? demanda Ragna.
–Milady, je ne suis qu'un pauvre curé de village...
–Vous savez cependant qui est le seigneur de ce village.
–Oui, Milady.
–Dans ce cas, répondez à ma question.
–Milady, nous avons été informés que vous êtes le nouveau seigneur d'Outhen.
–À qui le peuple doit-il donc c'est redevance ?
–À vous, marmonna Draca.
–Plus fort, je vous prie, afin que les villageois vous entende. »
Draca n'avait pas d'échappatoire.
«C'est à vous que le peuple doit ces redevances, Milady.
–Merci. »

C'était étrange, mais il n'était pas rare que les malfaiteurs démasqués s'indignent à grands cris, comme si le vrai délit était sa révélation et non le forfait qui l'avait provoquée.

Cette liberté de battre, violer ou même tuer faisait ressortir ce que la nature humaine avait de pire.

En régle générale, une épouse de rang aristocratique devait être assurée de disposer d'un revenu suffisant en cas de décès de son mari. Si ses enfants étaient susceptibles d'hériter la fortune ou le titre de leur père, certaines clauses pouvaient imposer qu'ils soient élévés dans son pays, même s'il mourait. Dans certaiens cas, l'approbation du roi était également nécessaire. Un accord matrimonial était parfois aussi aride qu'un contrat commercial.

- Calme-toi, Dreng, dit Leaf. Tu fous bien deux femmes - est-ce pour autant que tu es une catin mâle?
- Voilà un moment que je ne t'ai pas foutue, toi.
- Une grâce dont je remercie le ciel tous les jours.