Le crépuscule et l'aube

Les héroïnes de Ken Follett n'ont pas la vie facile, et Ragna, bien que son histoire commence presque comme un conte de fées ne fait pas exception.
Reprenant les éléments qui ont fait le succès des piliers de la Terre, on retrouve ici une femme de la noblesse, un moine et un constructeur dont les chemins se croiseront pour tisser une histoire où l'amour, le pouvoir, la justice et l'avidité s'entremêlent.
Aux alentours de l'an mil, alors que les vikings multiplient les pillages sur les côtes anglaises, les luttes de pouvoirs au coeur de la noblesse sont sanglantes et impitoyables.
J'ai tout d'abord apprécié les personnages de ce roman :
Edgard pour sa constance, son intelligence et son évolution de jeune homme enflammé à homme sage;
Ragna pour ses capacités à manoeuvrer dans le panier de crabes dans lequel elle se trouve puis ses capacités de résilience quand les choses tournent mal
Aldred pour son esprit d'équité et ses principes moraux
J'ai adoré détester Winstand et son esprit sournois, malveillant et sa capacité à se tirer des pires situations en faisant retomber la culpabilité sur d'autres. Les personnages secondaires sont inintéressants et dignes d'intérêt.
L'époque décrite n'était pas tendre et l'auteur a su rendre la violence qui était certainement de mise à l'époque en quelques scènes particulièrement sanglantes mais très efficaces nous plongeant dans un moyen-âge qui n'a rien de romantique. Les moeurs de l'époque y sont décrites sans concession : esclavage, bigamie, prostitution, prêtres mariés en concubinage ou simplement fornicateurs, répudiation, brigandage, détournements de fonds, manque d'hygiène... bien que l'église et le roi tentent d'y mettre bon ordre, leur pouvoir se limite au bon vouloir de leurs représentants.
J'ai été un peu déçue par le contexte historique et politique que j'ai trouvé plus léger que dans les piliers de la Terre mais il est vrai que le roi Ethelred n'a pas laissé une grande trace dans l'histoire apparemment et l'événement marquant de son règne n'intervient qu'après l'histoire qui nous intéresse. Les descriptions des techniques de construction me semble également moins abouties que dans les piliers, peut-être également parce qu'on sait moins de choses des constructions en bois de l'époque.
Mais je chipote car encore une fois c'est une histoire qui m'a captivée sur plus de 800 pages.

Le crépuscule et l'Aube (2020) est un roman historique de Ken Follett. Il s'agit du 4e tome de la Fresque de Kingsbridge, préquelle aux trois premiers tomes.
Autour de l'an mil dans le comté de Shiring, Edgar, apprenti charpentier de marine, Ragna, noble normande fille du comte de Cherbourg et Alfred, moine de l'abbaye de Shiring tentent de s'émanciper de la main mise d'une famille brutale qui contrôle la région en développant un hameau isolé. Un roman dense et riche, aussi réussi que les précédents, et qui se lit avec beaucoup de plaisir.

Toujours aussi réussis les pavés romanesques et historiques de Ken Follet. Il souffle le chaud et le froid sur le destin de ses personnages avec autant d'habiletés, on est tenu en haleine, on frémit, on tremble pour les héros et héroïnes, on apprend des tas de détails sur la vie quotidienne au Haut-moyen âge, un régal comme d'habitude, je ne m'en lasse pas même si l'auteur use un peu des mêmes ficelles pour la trame de ses romans depuis les piliers de la terre jusqu'à celui-ci.
Ça ne fait pas de mal de se faire du bien, vivement le prochain !

C'est toujours un plaisir de lire un livre de Ken Follett et celui-ci ne déroge pas à la règle. On y apprend énormément de choses sur la vie en cette fin du 10ème siècle, sur les droits des uns et des autres, sur les alliances politiques, sur l'organisation et les instances religieuses de l'époque, etc... tout en suivant une histoire bien construite et prenante. Toujours superbement bien documenté, Ken Follett nous fait croire à son histoire et on y plonge totalement. le style est fluide et le rythme soutenu, ce qui fait qu'on a du mal à lâcher le livre. Bref, une réussite de plus de ce grand auteur.

Ce roman historique commence en 997 après J. C et se termine en l'an 1007. Nous sommes au temps des vikings en Angleterre, qui pillent, violent et tuent.
Entre guerres intestines, pouvoir politique, Ken Follett retrace l'histoire d'Edgar, charpentier, fils de charpentier dans l'Histoire de ce moyen-âge où il ne fait pas bon vivre si on ne naît pas noble avec de l'argent.
J'ai adoré "Les piliers de la terre", alors forcément je me suis jetée sur celui-ci avec, peut-être, de hautes attentes. J'ai d'abord, été un peu déçue de savoir qu'entre les deux romans il y a avait plus de cent ans d'écart. Mais j'ai vite été prise dans l'histoire… car l'auteur sait attirer le lecteur par un style fluide, clair : on lit deux cent pages presque sans s'en rendre compte. J'ai bien aimé, mais j'ai quand même trouvé la deuxième moitié un peu longue et sans véritable surprise donc petite déception à ce niveau-là mais dans l'ensemble je ne regrette pas cette lecture.

Angleterre, jeudi 17 juin 997. Alors que le jeune Edgar, âgé de dix-huit ans, s'apprête à quitter la maison de ses parents en pleine nuit, pour les beaux yeux de sa petite amie Sungifu (Sunni, de trois ans son ainée et terriblement mariée !) il découvre avec horreur avant le lever du soleil que des vikings sont sur le point d'attaquer son village, le bourg de Combe. Edgar, qui tentera vainement de prévenir les habitants, va tout perdre . Son père, sa bienaimée et son travail de charpentier de marine. En compagnie de sa mère et de ses deux frères, il lui faudra se résoudre à l'entretien d'une ferme, dans le hameau de Dreng's Ferry.

Afin que ce type d'attaque ne se reproduise plus, trois frères : Wilwulf (earldorman de Shiring), Wynstan (évêque de Shiring) et Wigelm – qui vivaient notamment des redevances du bourg de Combe – vont tenter d'obtenir les faveurs des normands (descendants des vikings dans la ville française de Cherbourg) afin que ces derniers ne les laissent plus accoster sur leurs plages. Wilwulf y rencontrera la belle Ragna qu'il épousera.

Ainsi débute ce passionnant roman de Ken Follett.

Dreng, Cwenburg, Blod, Degbert, Hubert, Geneviève, Guillaume, Aldred, Gytha, Bern le géant, Face de fer le voleur (sans oublier le chien Brindille) : autant de personnages – touchants, agaçants ou détestables – qui partagent le quotidien des principaux protagonistes au cours de ces huit cents pages (et des poussières) sur fond de passion, de haine et de trahison … L'intrigue se déroule sur près de dix années (juin 997 à janvier 1007), un bon siècle avant celle des « Piliers de la terre » (Edgar étant un des premiers bâtisseurs de Kingsbridge) Il s'agit en quelque sorte d'une préquelle de l'oeuvre originale (et culte !) de l'auteur.

Ken Follett n'a pas son pareil pour captiver ses lecteurs, c'est indéniablement un conteur né ! Toutefois, mon enthousiasme pour ce volet est un peu plus modéré que pour le premier, probablement parce que la magie de la découverte est un peu passée … Un très grand moment de lecture néanmoins et je n'ai pas boudé mon plaisir !

Déception.
J'ai adoré les Piliers de la Terre, j'aime le Moyen Âge, je suis émerveillée par la Tapisserie de Bayeux (dont Ken Follet affirme s'être bcp inspiré). Bref, je me suis jetée sur "Le Crépuscule et l'aube" avec gourmandise et un a priori très favorable. La déception n'en est que plus grande. Certes, on ne s'ennuie pas vraiment malgré les 850 pages (ce n'est pas rien, certes !) et il est clair que Ken Follett s'est abondamment documenté sur l'époque, la justice et les institutions de ce temps. MAIS... Comment croire à ces personnages invraisemblables ? Comment croire à la romance d'Edgar et de Ragna ? Et surtout comment se satisfaire de personnages à ce point caricaturaux ? Un récit de 850 pages s'étalant sur plusieurs années, cela devrait permettre de la finesse, des revirements, des personnages fouillés, qui évoluent... Eh bien non. Les méchants sont très très méchants et le restent jusqu'au bout (et bien sûr ils meurent de façon ignominieuse), tandis que les gentils sont parfaits (et tout se termine bien pour eux).
Ken Follet a mis beaucoup moins de temps à écrire ce récit que les précédents et cela se sent ; pour ma part, j'attendais bien plus d'un tel romancier et je vais de ce pas 1/ relire les Piliers de la Terre ; 2/ retourner admirer la Tapisserie de Bayeux.

J'ai souvent entendu parler (en bien !) de KEN FOLLETT. Quand ce livre m'est passé entre les mains, malgré sa longueur, je n'ai pu résister, et bien m'en a pris.
L'action :en Angleterre, un peuple qui a maille à partir avec les Vikings, et dès le début, nous sommes plongés dans l'action, avec Edgar, un garçon doué pour la construction navale., puis, on le verra, pour beaucoup d'autres choses…
J'ai beaucoup aimé ce livre, où l'action, l'intérêt ne faiblissent jamais.
Même si ce livre est long, il se lit très facilement.
Je recommande cette lecture !

le livre attendait dans ma PAL depuis l'été 2022 car j'attendais un moment propice où je pourrais le savourer ! ce moment est arrivé et je me suis délectée de retrouver la plume fluide et talentueuse et l'érudition de Ken Follet, la moitié de son oeuvre m'ayant largement convaincue de ses capacités à m'immerger dans L Histoire sans avoir envie de hurler à l'anachronisme ou au wokisme comme c'est le cas de productions récentes !
Je n'ai pas vu les 1000 pages passer !
J'ai trouvé les deux personnages principaux attachants. Les obstacles pour parvenir au bonheur final (un peu téléphoné/cul-cul-la-praline quand même) sont nombreux et s'enchaînent parfois trop vite mais le contexte explique bien que souvent nécessité fait loi (côté du roi notamment), que les enjeux sont nombreux, qu'il existait un vraie stratégie d'équilibre entre les pouvoirs (Politique, peuple, Eglise divisée entre religieux du siècle et les moines ...). Même s'il n'y a rien de vraiment surprenant dans l'histoire qui est un peu plus "mince" que dans @Les Piliers de la Terre ou @La colonne de feu, ça a été un vrai plaisir de s'immerger dans le monde médiéval anglais!
J'en redemande !

Ce roman n'aura pas atteint le sommet de mon coeur comme avait su le faire Les pilliers de la terre.
Mais il faut dire que celui-ci compte parmi mes livres favoris, alors la barre était haute. Les attentes aussi.

Pour autant j'ai passé un excellent moment de lecture. En fait je l'ai même dévoré ! L'auteur possède ce don d'une écriture fluide au service d'intrigues riches, avec la beauté de destins croisés qui se mêlent si bien ensemble.

Les personnages sont aussi un poil en dessous des Pilliers. Mais pour autant on y trouve les formidables ingrédients qui en font tout de même une petite merveille si on arrive à faire abstraction d'une quelconque comparaison.
D'un côté la perfidie, l'avidité de pouvoir et de richesses avec des êtres licencieux et abjectes au possible qu'on ne peut que mépriser...Et de l'autre abnégation, courage et bonté d'âme avec des personnages auxquels on s'attache inévitablement.

Malheureusement une grande partie du scénario est prévisible et c'est le point qui m'a le plus déçue...Mais j'ai tout de même adoré suivre le destin de Ragna, d'Aldred et encore plus celui d'Edgar, qu'on devine être le possible ancêtre de Tom le Bâtisseur.
Et puis l'intrigue entre l'Angleterre et ma Normandie chérie ne pouvait qu'être un décor propice à me plaire !

Pour résumer ne vous attendez pas à retrouver un roman à la hauteur du chef d'oeuvre que nous avait offert Ken Follett, mais laissez-vous embarquer pour ce voyage dépaysant.