Citations sur Le siècle, tome 1 : La chute des géants (206)
livre romancé, très intéressant sur le coté historique : guerre 14/18, vote des femmes en Angleterre, octobre rouge 1917 en Russie.
Bien aimé.
Voilà ce que Maud redoutait: Fitz méprisait le compromis; pour lui, L'Angleterre devait ordonner et le reste du monde obéir. L'idée que le gouvernement doive négocier d'égal à égal avec d'autres nations lui faisait horreur. Malheureusement, il n'était pas le seul à penser de la sorte....
-...L'Angleterre est une puissance mondiale. Une femme ne comprend pas forcement ces questions....
C'était vrai, Lev avait toujours été égoïste. "On n'aime pas ses proches parce qu'ils sont bons et aimables. On les aime parce qu'ils sont de notre famille.
L'armistice fut un moment de profond désarroi. Il avait toujours pensé que la guerre était une grave erreur, mais n'éprouvait aucune satisfaction à avoir eu raison Son pays avait été vaincu et humilié et ses compatriotes mourraient de faim.
- Je suis moins confiant que vous sur ce point."
Gus n'avait pas envie de s'engager dans un débat avec le père de Rosa, mais la Société des nations était un sujet qui lui tenait à cœur. "Je ne dis pas que nous réussirons à éviter toutes les guerres convient-il d'un ton conciliant. Mais je pense qu'elles seraient moins nombreuses et plus courtes, et que les agresseurs n'auraient pas grand-chose à y gagner.
- Je serai assez tenté de vous suivre. Cependant, de nombreux électeurs ne raisonnent pas comme vous : "Qu'importent les autres pays, disent-ils, tout ce qui nous intéresse, c'est l'Amérique. Ne risquons-nous pas de devenir le gendarme du monde ?" C'est une question raisonnable".
Voilà comment les pays créent la paix et la prospérité - ou la guerre , la dévastation et la famine , lui avait dit son père . Si tu veux changer le monde , c'est dans le domaine des relations internationales que tu peux faire le plus de bien - ou de mal .
Il en était allé ainsi constamment au cours de ces deux dernières semaines, songea Maud avec tristesse. Dans tous les pays, les adversaires de la guerre avaient perdu la partie : les Autrichiens avaient attaqué la Serbie alors qu’ils auraient encore pu s’en abstenir ; les Russes avaient préféré la mobilisation à la négociation ; les Allemands avaient refusé de participé à une conférence internationale qui aurait pu régler la crise ; les Français s’étaient vu offrir une chance de rester neutres et ils l’avaient laissé passer ; et voilà que les Anglais allaient intervenir dans le conflit alors qu’ils auraient pu conserver un rôle d’observateur.
Les officiers risquaient leur vie autant que leurs hommes, comprit Billy. Sa colère s'apaisa, laissant place à la honte. Comment l'armée britannique pouvait-elle être aussi lamentable ? Après tous ces efforts, tout cet argent dépensé, tous ces mois de préparatifs, la grande offensive était un fiasco, quelle humiliation !
Grigori courut rejoindre le sergent Gavrik. « J'ai vu un Allemand ! s'écria-t-il.
- Où ça ?
- Par là, dit-il en pointant du doigt. J'étais allé pisser.
- Tu es sûr que c'était un Allemand ?
- Il avait un casque à pointe.
- Qu'est-ce qu'il faisait ?
- Il était à cheval, il nous observait à la lunette.
- Un éclaireur ! conclut Gavrik. Tu lui as tiré dessus ? »
Ce ne fut qu'à cet instant que Grigori se rappela qu'il était censé tuer les soldats allemands et non s'enfuir à leur vue. « J'ai préféré vous prévenir tout de suite, répondit-il, penaud.
- Espèce de fiotte, pourquoi on t'a donné un fusil, à ton avis ? »
Sir Edward Grey, un homme maigre au visage cadavérique, détestait les étrangers et ne quittait presque jamais l'Angleterre : aux yeux des Britanniques, cela faisait de lui un ministre des Affaires étrangères idéal.