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Citations sur Le siècle, tome 1 : La chute des géants (206)

En ce début d'été, la journée était belle et ensoleillée, on entendait les oiseaux chanter. Dans un verger voisin jusqu'ici épargné par les tirs, des pommiers courageux étaient en fleur. L'homme était le seul animal à exterminer ses congénères par millions ; il avait fait de cette campagne un terrain vague criblé de cratères d'obus et hérissé de barbelés. Peut-être la race humaine finirait-elle par s'effacer toute seule de la surface de la terre et par abandonner le monde aux oiseaux et aux arbres, se dit Walter, emporté par des réflexions apocalyptiques. Et peut-être serait-ce une excellente chose.
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Mon sort repose entre les mains de deux monarques, songea Walter, le tsar et l'empereur. Le premier est stupide, le second est sénile, mais ils vont décider de la destinée de Maud, de la mienne, et de celle de millions d'Européens. Quel argument contre la monarchie!
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Savoir écouter les gens intelligents qui ne sont pas de votre avis est un talent rare
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L'homme était le seul animal à exterminer ses congénères par millions.
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Quel territoire l'Allemagne réclame-t-elle? Aucun ! Et l'Angleterre est le seul autre grand pays européen qui puisse en dire autant! Dans ce cas pourquoi devrions-nous nous faire la guerre un jour?
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"-Ben quand même, qu'est-ce qui leur donne le droit de régner sur d'autres peuples?
-Et nous, qu'est-ce qui nous donne le droit de régner sur le Nigeria, la Jamaique et l'Inde?
-Nous, on est britanniques, c'est pour ça."
Billy hocha la téte. George Barrow, qui n'avait jamais vu un atlas de sa vie, se jugeait supérieur à Descartes, Rembrandt et Beethoven. II n'avait rien d'exceptionnel. Ils avaient tous subi des années de propagande à l'école, où on ne leur parlait que des victoires militaires de la Grande-Bretagne, jamais de ses défaites. On leur expliquait la démocratie qui régnait à Londres, mais jamais la dictature imposée au Caire. Quand on leur enseignait la justice telle qu'elle était pratiquée en Angleterre, on oubliait de mentionner les flagellations en Australie, la faim en Irlande, les massacres en Inde. Ils apprenaient que les catholiques brúlaient les protestants sur des búchers, et étaient tout étonnés de découvrir, s'ils en avaient l'occasion, que les protestants n'avaient jamais laissé passer une occasion d'en faire autant aux catholiques. Ils n'étaient pas nombreux a avoir un pere comme Da, capable de leur expliquer que le monde qu'on eur décrivait à l'école n'était qu'illusion.
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Iakov fut celui qui marqua le plus l'auditoire. Debout sur la table à côté de Grigori, ce grand type à carrure d'ours avait les larmes aux yeux. "Quand ils nous ont dit de tirer, je n'ai pas su quoi faire", dit-il. Il était manifestement incapable de hausser la voix, et un profond silence s'établit. Chacun tenait à l'entendre. "Je me suis dit : "Seigneur, sauve-moi et protège-moi. Guide-moi dans cette épreuve." J'ai eu beau écouter du fond de mon cœur, Dieu ne m'a pas répondu." Personne ne pipait mot. "Alors j'ai épaulé mon fusil, poursuivit Iakov. Le capitaine hurlait : "Tire ! Tire !" Mais sur qui est-ce que je devais tirer ? En Galicie on savaient qui était nos ennemis, parce qu'ils nous canardaient. Mais là, sur cette place personne ne nous attaquait. Les trois quarts des gens, c'étaient des femmes, certaines avec des gosses. Même les hommes n'avaient pas d'armes."
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"La classe ouvrière est beaucoup plus nombreuse que la classe dirigeante, et plus forte. Ces gens-là dépendent entièrement de nous. C'est nous qui produisons leur nourriture, qui construisons leurs maisons, qui fabriquons leurs vêtements. Sans nous, ils sont morts. Ils ne peuvent pas se permettre n'importe quoi, sauf si nous les laissons faire. N'oublie jamais ça."
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Le facteur s'avança vers Minnie Ponti. Elle ne cria pas, mais son visage était baigné de larmes. «Lequel des deux ? demanda-t-elle d'une voix brisée. Joey ou Johnny ?
- Je ne sais pas, madame Ponti, répondit Geraint. Il faut lire ce qui est écrit. »
Elle ouvrit le télégramme. « Je n'arrive pas à voir ! » dit-elle entre deux sanglots. Elle se frotta les yeux pour chasser les larmes qui lui brouillaient la vue et regarda encore. « Giuseppe ! Mon Joey est mort. Ah, mon pauvre petit garçon ! »
La maison de Mrs Ponti était presque la dernière de la rue.
Ethel attendit, le cœur battant, se demandant si Geraint monterait jusqu'à celle de ses parents. Billy était-il vivant ou mort ?
L'employé de la poste fit demi-tour, abandonnant Mrs Ponti en larmes. De l'autre côté, il aperçut Da, Mam et Gramper qui le fixaient avec angoisse. Il fouilla dans sa sacoche et releva la tête : « C'est tout pour Wellington Row », annonça-t-il.
Ethel faillit s'évanouir. Billy était vivant.
Elle regarda ses parents : Mam pleurait, Gramper essayait d'allumer sa pipe sans y parvenir, tant ses mains tremblaient.
Da avait les yeux rivés sur elle. Son expression était indéchiffrable. [...]
Il fit un pas vers elle.
Ce n'était pas grand chose, mais cela suffit. Lloyd dans ses bras, elle courut vers lui.
Ils s'étreignirent tous les deux. « Billy est vivant, et toi aussi.
- Oh, Da ! dit-elle. Je suis tellement désolée de t'avoir déçu.
- Ça ne fait rien. Ça ne fait plus rien maintenant ! »

XVIII, 2.
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S'arrêtant sur le seuil, il se retourna : "Je vous en conjure, ne vous conduisez pas ainsi en présence du roi et de la reine. Vous ne pouvez pas frapper vos domestiques de la sorte.
- Je ne l'ai pas frappée. Je l'ai piquée avec une épingle, pour lui donner une leçon."
C'était fréquent chez les Russes. Quand le père de Fitz s'était plaint de la paresse du personnel de maison de l'ambassade de Grande-Bretagne à Saint-Petersbourg, ses amis russes lui avaient fait remarquer qu'il ne corrigeait pas assez ses serviteurs.
Fitz insista : "Le monarque serait extrêmement gêné d'assister à une scène pareille. Cela ne se fait pas en Angleterre, je vous l'ai déjà dit."
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