Le siècle, tome 1 : La chute des géants

Mon sort repose entre les mains de deux monarques, songea Walter, le tsar et l'empereur. Le premier est stupide, le second sénile, mais ils vont décider de la destinée de Maud, de la mienne et de celle de millions d'Européens. Quel argument contre la monarchie !

Un enfant, c'est comme une révolution ; on le met en route, mais on ne sait pas ce que ça va donner.

-Nous sommes tous des idéalistes, intervint Lord Silverman pour apaiser les esprits en bon maître de maison. Les gens sans idéal ne se donnent pas cette peine. Mais nous sommes obligés de tenir compte des réalités électorales et de l'opinion publique.

-Je vous remercie de votre franchise, mon colonel, dit Fitz. Mais je suis entré dans l'armée pour remporter des batailles et non des promotions.

De toute évidence, il était dans les intentions de Dieu que les Fitzherbert règnent sur leurs prochains et vivent sur un grand pied. Il arrivait pourtant à Fitz de songer qu'il n'avait encore rien réalisé pour justifier cette faveur divine.

Il n'était pas raisonnable de garder de l'argent : le salaire touché le matin pouvait n'être plus suffisant pour acheter une miche de pain le soir...

Aujourd'hui la miche de pain coûtait cent vingt-sept milliards de marks.
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Comme tous les magnats de la presse, il croyait aux imbécillités qu'il publiait. il savait comme peu d'autres donner aux préjugés les plus stupides et les plus ignorants de ses lecteurs une forme apparemment sensée, qui permettait de faire passer l'ignoble pour respectable.

- Je connais la réputation du professeur Rathbone, votre médecin londonien. C'est un médecin de grand renom, j'en conviens, mais je crois pouvoir affirmer, sans risque d'erreur, que j'ai pratiqué plus d'accouchements que lui.
- Des enfants de mineurs.
- Oui, pour la plupart. Mais savez-vous, au moment de la naissance, ils ne sont pas très différents des petits aristocrates.

Et bien, fit Billy lorsqu’ils arrivèrent sur le quai, deux chocs dans la même journée. Toi d’abord, et puis Da.
- Dire qu’il a gardé ça pour lui durant toutes ces années, dit Ethel. Pas étonnant qu’il soit aussi strict. Je lui pardonnerais presque de m’avoir chassée.
- Pas moi, répliqua Billy. Notre foi nous enseigne la pitié et la rédemption, pas la condamnation et le châtiment.

La Chambre des communes. C’était là que siégeait le gouvernement souverain de l’Empire britannique. (...) La majorité et l’opposition se faisaient face sur des rangées de bancs séparées par un espace qui – à en croire la légende – correspondait à deux longueurs d’épée, afin que les adversaires politiques ne puissent pas croiser le fer.