Citations sur Le siècle, tome 1 : La chute des géants (202)
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Il en était allé ainsi constamment au cours de ces deux dernières semaines, songea Maud avec tristesse. Dans tous les pays, les adversaires de la guerre avaient perdu la partie : les Autrichiens avaient attaqué la Serbie alors qu’ils auraient encore pu s’en abstenir ; les Russes avaient préféré la mobilisation à la négociation ; les Allemands avaient refusé de participé à une conférence internationale qui aurait pu régler la crise ; les Français s’étaient vu offrir une chance de rester neutres et ils l’avaient laissé passer ; et voilà que les Anglais allaient intervenir dans le conflit alors qu’ils auraient pu conserver un rôle d’observateur.
Quand il pensait aux menaces de guerre, il s’inquiétait avant tout pour Maud, son pays passait ensuite. Il avait honte de son égoïsme, mais ne pouvait rien y faire. Le risque de la perdre lui paraissait pire que les dangers que courait sa patrie. Il était prêt à mourir pour l’Allemagne… mais pas à vivre sans la femme qu’il aimait.
C'était idiot, mais les gens avaient besoin de haïr quelqu'un et les journaux étaient toujours disposés à satisfaire ce besoin.
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Ce fut Isaak qui formula les doutes qui le taraudaient. "Notre armée à déjà du mal à nous nourrir alors que nous n'avons pas encore tiré un seul coup de feu, dit-il à voix basse. Comment pouvons nous affronter des gens si bien organisés qu'ils abritent leurs cochons dans des bâtiments de pierre ?"
Je viens de terminer le dernier roman de ken Follet. Ce n'est pas "les piliers de la terre" mais plutôt un grand récit historique sur le déroulement de la première guerre mondiale. On apprend une "foultitude" de détails sur ces terribles événnements qui ont secoué le monde. Les personnages fictifs cotoient sans aucun problème les protagonistes réels de l'Histoire. Je trouve un peu dommage que le point de vue français n'ait pas été traité.Follet est décidement un grand écrivain accessible à tous et pour ma part j'attends le second volet de cette saga avec impatience
Le prince s'adressa aux villageois : "Cette prairie appartient à la princesse Bea. Personne ne peut y faire paître du bétail sans son autorisation. Agir ainsi, c'est voler l'herbe de la princesse."
Un murmure de ressentiment s'éleva de la foule. Les villageois n'acceptaient pas ce principe de propriété, en dépit de ce qu'on leur racontait tous les dimanches à l'église. Ils adhéraient à une moralité paysanne plus ancienne selon laquelle la terre était à ceux qui la travaillaient.
Vous connaissez sûrement ce proverbe : « Si tu dois cent dollars, la banque te tient, mais si tu dois un million de dollars, c’est toi qui tiens la banque." »
La guerre, avait-il découvert, consistait en une longue inactivité entrecoupée de plages d'agitation frénétique.
Maud avait été aussi offusquée que Walter ds conditions de paix draconiennes imposées aux Allemands. L'objectif de la conférence de Paris était de créer un monde différent, juste et pacifique, et non de permettre aux vainqueurs de se venger des vaincus.
Il croyait en la monarchie et en la tradition militaire.
Walter n'était pas moins patriote que lui, mais il estimait que l'Allemagne devait se moderniser et devenir plus égalitaire. Comme son père, il était fier des réalisations scientifiques et technologiques de son pays et de son peuple laborieux et efficace ; néanmoins il pensait qu'ils avaient beaucoup à apprendre des autres nations - la démocratie des américains libéraux, la diplomatie des artificieux britanniques et l'art de vivre des élégants français.