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3,47

sur 1129 notes
Comme le dit avec pertinence la babeliote Ophelien sur ce livre Canada :.. “Comme on sait ce qui va se passer à l'avance (le braquage ainsi que l'histoire avec Remlinger), tout est un peu gâché. L'auteur nous dit la fin au tout début et j'ai été un peu déstabilisée par ce procédé, j'avoue. du coup, tout a tendance a paraître long (vu qu'on sait vers quoi toute action tend)... “
A tel point même que j'ai quasiment escamoté les 250 premières pages, c'est -à -dire la première partie puisque l'auteur divise son livre en deux parties. Par contre chapeau, pour le second round de ce livre. On rentre dans la peau de cet ado de 15 ans très facilement, le décor de ce Canada du bout du monde, ses proches très inquiétants , ses frayeurs, son travail , ses conditions de vie pénible , tout est décrit avec un luxe de détail jamais ennuyeux et participant à la création d'une ambiance saisissante .
Donc oui bizarrerie de cette première partie mal foutue ! mais grand écrivain ! une dizaine de livres à son actif à découvrir..
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Vaste fresque, récit initiatique dont le narrateur a son existence bouleversée lorsque ses parents - un couple désuni mais très ordinaire - sont arrêtés pour avoir braqué une banque. La première partie explique ce qui a précédé ce forfait, qui apparaît comme la conséquence d'un concours de circonstances pour le moins fâcheux. Alors que sa soeur jumelle fugue pour échapper aux services de protection des mineurs et à l'orphelinat, le narrateur se laisse embarquer par une amie de sa mère qui le conduit au Canada, aux bons soins de son frère, personnage mystérieux qui tient un hôtel louche. Une fois encore, le narrateur voit son destin régi par un enchaînement d'événements dont il n'est que le témoin, mais qui vont néanmoins l'obliger à partir. Roman singulier, très ancré dans le paysage - l'Amérique du Nord et la frontière avec le Canada - et qui fait la part belle aux personnages secondaires, des hommes brutaux, des malfrats sans envergure. Une réflexion sur la manière dont les événements extérieurs peuvent infléchir notre destinée, sur le sens de la vie, sur ce qu'est la vérité. Magistral.
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Canada de Richard Ford

Argent

Quelques longueurs dans ce roman qui retrace comment une famille somme toute classique en est arrivé à dérailler. le narrateur, Dell, est un adolescent de quinze ans quelque peu atypique dont les parents s'improvisent braqueurs, faisant au passage voler en éclat le noyau familial. Si la première partie est présentée de manière très naïve, la seconde, quant à elle, montre un personnage beaucoup plus mature et réfléchi, qui n'a eu d'autre choix que de grandir. L'écriture est absolument somptueuse, mais, à mon sens, le roman manque un peu de rythme, tourne en rond, dans la première partie en particulier, se répète beaucoup. Malgré cela, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire, l'estomac serré en suivant les événements narrés par Dell.

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En lisant ce livre de Richard Ford, j'ai passé un long moment aux côtés du personnage principal Dell . Pendant cette tranche de vie déterminante pour toute une vie, à côté de lui et en même temps, dans ses pensées.
A la fin du livre, je suis devenu Dell.

Quelle belle écriture ! Fluide, douce, précise qui a toujours du sens. Merci à Josée Kamoun pour ce travail de traduction qui donne au texte français tant d'agrément.

J'ai visité récemment la région de Calgary au Canada. Bien qu'en dimensions restreintes comparé au Saskatchewan, j'ai vu des plaines immenses avec des champs de blé à perte de vue et j'ai croisé les trains sans fin du Pacific Railway.
En lisant Richard Ford, j'avais ces paysages, ces lumières, ces sons en tête et la lecture fut comme un nouveau voyage.

Une belle oeuvre qui apporte au lecteur ce que l'on est en droit d'espérer : du plaisir
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Impossible d'arriver au bout, cela m'arrive assez rarement, de ce roman dont j'attendais beaucoup compte-tenu des critiques plutôt positives. Trop long, sans rythme, les aller retours de l'auteur m'ont lassée. On sait depuis les premières lignes que les parents de Dell Parsons ont commis un hold up : pourtant, avant de savoir vraiment ce qu'il s'est passé il faut attendre une centaine de pages... Je n'ai pas vraiment réussi à rentrer dans l'histoire et je suis donc passée au bouquin suivant, non sans avoir eu l'impression que j'aurais sans doute du persévérer !
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479 pages très bien écrites et très ennuyeuses. L'auteur nous prend en otage en nous dévoilant les évènements clés de ses deux premières parties dès le début pour la première et assez vite pour la deuxième alors que ses longs, longs discours philosophiques commencent à devenir fatigants. 27 pages pour la troisième et dernière partie où la soeur qui n'a pas vu son narrateur de frère depuis près de 40 ans lui donne rendez-vous alors qu'elle est en phase terminale d'un cancer. Un roman pas vraiment réjouissant, bien placé pour les prix littéraires.
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Le narrateur de ce livre fait tout ce qui est en son pouvoir (limité d'adolescent de quinze ans) pour accéder à une vie normale et être heureux. Seulement voilà, les éléments se déchaînent à chacun de ses pas et nous sommes sans cesse ballottés par ces tentatives répétés de se reconstruire. Jusqu'au terme de sa vie, la menace de "nullification" se profile.
Cette quête permanente se livre sur fond de "passions" américaines" peintes en filigrane ce qui donne à ce roman en même temps l'étoffe d'une vaste fresque des Etats-Unis (et à contre-jour du Canada) des années baptisées curieusement les Trente Glorieuses.
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Ce livre m'a plu. D'abord, j'ai aimé que Dell raconte et analyse les faits. Il est adulte, et revient sur son passé. Il raconte ce dont il se souvient, et l'analyse du point de vue de l'adulte. Ainsi, il explique le comportement de ses parents, le sien, celui de Berner. La première partie est assez longue, car elle est consacrée à ce récit. Il plante le décor, parle de l'état d'esprit de ses parents, de la raison pour laquelle sa famille était atypique, de ce qui poussa son père à braquer cette banque... Je ne sais trop quoi penser de la mère. Elle veut protéger ses enfants, mais ne fait pas tout ce qu'il faudrait. Elle n'a pas le courage d'agir. Dell et Berner réagiront différemment à ce qui fut le tournant le plus important de leur vie. le récit pose certaines questions délicates: jusqu'à quel point faut-il pardonner un acte qui causa tant de remous? Si les personnes ont agi par inconscience, sont-elles moins blâmables que si elles avaient été machiavéliques?... Il m'est difficile de trancher, et je comprends la réaction de Dell et de Berner.
[...]
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Je crois que je vais aller à contre-courant des commentaires piochés ça et là qui évoquent un livre ennuyeux et plein de stéréotypes. le fait d'habiter loin du Canada me l'a fait ressentir différemment car j'y ai au contraire trouvé beaucoup de dépaysement.

Great Falls, Montana dans les années 60. Dell a 15 ans et a une soeur jumelle prénommée Berner. Leurs parents sont très mal assortis : l'un est un fameux gaillard un peu rustre, l'autre est une Polonaise plutôt malingre tombée enceinte beaucoup trop tôt. Ils emménagent ensemble contre l'avis de tous. Pour donner raison à tous, Bev (le père) traficote dans des larcins impliquant des Indiens et voués à être découvert. Un jour, une idée folle leur traverse l'esprit : commettre un hold-up dans une banque du Dakota du Nord pour rembourser des dettes.

Ils sont tous deux rattrapés et envoyés en prison, laissant deux enfants promis à l'Assistance sociale. Berner fuit et Dell, grâce à la complicité d'une voisine, se réfugie au Canada chez un proche (...de la voisine).

La première partie se déroule aux États-Unis, quant à la seconde, elle suit le séjour chez Arthur Remlinger, propriétaire bienfaiteur qui l'a pris sous son aile. Il travaille, copine avec Charley Quarters l'assistant du boss et essaie de survivre sans se faire repérer.

Après le drame de la séparation infligée par l'emprisonnement des deux parents, intervient un autre drame qui secouera d'autant plus le jeune homme.

C'est un roman ponctué de grands désordres, de petites tragédies jalonnés de divers affrontements. Les adultes semblent prendre des décisions d'enfants (rester entre eux malgré l'entourage, le hold-up) quand les enfants eux-mêmes sont mis en position d'adultes (se débrouiller seuls, fuir, penser au futur).
Richard Ford nous livre un portrait de famille brillant car, bien que soudée, les frontières spatiales séparent ceux qui s'aiment presque bien plus que la prison qui retient les parents.

"...] je crois que, quand on meurt, c'est qu'on y consent. On cesse de lutter. C'est comme de rêver. Ça fait du bien. Vous n'imaginez pas que ça puisse en faire ? de céder, tout simplement. de plus lutter, lutter, lutter. L'inquiétude viendra à la fin, avec le regret." (p. 475)

J'ai pris volontairement un passage situé à la toute fin du livre car c'est vraiment celui qui m'a le plus bouleversée. Cette écriture parcellaire, toute en délicatesse clôt le livre à merveille et m'a laissé une impression d'achèvement tant stylistique que fictionnel.
Cette rentrée littéraire de septembre recèle bien des trésors... en littérature française et surtout dans le domaine étranger !
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Canada est un roman fleuve qui ne raconte que 2 histoires : celle d'un couple d'Américains ordinaires qui brisent leur vie et hypothèquent lourdement celle de leurs 2 enfants en braquant une banque, celle d'un homme diplômé de Harvard qui commet 2 meurtres, lorsqu'il se sait poursuivi pour un précédent homicide dont il est à peine responsable. Entre nord des Etats-Unis et Canada, en 450 pages (pas moins !), le narrateur -qui est le fils du couple braqueur- nous raconte tout juste quelques semaines de la vie de ces petits délinquants sans envergure. Il faut de la patience pour aller jusqu'à l'épilogue, (page 449 ! ) qui nous entraîne quelque 40 ans plus tard, c'est-à-dire dans les années 2000. Et cet épilogue ne vaut guère la peine
d'avoir consacré des heures à cette fastidieuse lecture, puisqu'il est attendu, le narrateur nous laissant trop souvent entrevoir la suite par de fréquentes prolepses.
Bon courage aux futurs lecteurs : le souci du détail, les descriptions interminables, les énumérations, les redites, les longues digressions ne devraient pas rebuter un bon lecteur… que je ne suis pas.
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