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sur 1127 notes
Tableau précis, réaliste, d'une famille américaine moyenne et d'une Amérique des années 1960, accompli sous le regard critique d'un adolescent tranquille qui subit une rupture radicale après l'emprisonnement de ses parents.
Dell Parsons est le narrateur. Né en 1945, il a quinze ans, une soeur jumelle qui s'appelle Berner, et des parents qui forment un couple assez mal assorti, le grand, beau et solide Bev, né en Alabama (État du Sud qui lui a donné un accent remarquable) et de nature liante, et la petite, “binoclarde“, aux “cheveux d'immigrée“ Neeva, bohème, hostile au monde, cultivée mais triste, d'origine juive mais laïque. La famille s'est installée à Great Falls dans le Montana, depuis quatre ans quand en 1960 s'est déroulée le drame qui a déterminé l'éclatement de la famille.
Bev est un retraité de l'armée de l'Air, il vend maintenant des voitures et participe à un trafic de viande de boeuf avec des Indiens. Neeva est institutrice. Dell est un bon élève, curieux et intelligent.
Ses parents braquent une banque, acte totalement improbable pour ces gens ordinaires, pour éponger une dette vis-à-vis des Indiens. Ils s'y prennent comme des débutants et sont rapidement identifiés et emprisonnés. Dell et sa soeur, pour ne pas être emmenés par les services sociaux, s'échappent. Berner part à Détroit. Dell est conduit au Canada chez le frère d'une amie de sa mère, Arthur Remlinger, un être mystérieux, distant, qui possède un hôtel où se retrouvent des chasseurs d'oies et des paysans primaires.
Dell grandit, se construit pendant toute cette période insolite. Bien que nostalgique de la vie de lycéen qu'il menait à Great Falls, il observe la région où il a atterri, et les êtres qui l'entourent, Arthur, américain comme lui, qu'il voit assez peu, mais chez qui il décèle l'existence d'un secret qui a déterminé son installation dans ce coin perdu, sa compagne Florence, artiste-peintre, qui devient une amie pour Dell, et Charley Quarters, un drôle de gaillard, un peu difforme, mais futé, avec qui il est en contact permanent et qui l'initie à beaucoup d'aspects pratiques de la vie à la campagne.
Le secret d'Arthur finit par se dévoiler. Son anti-syndicalisme l'avait amené à être le responsable indirect de la mort d'un homme aux États-Unis, quand il était étudiant. Des décennies plus tard, il est poursuivi par deux hommes qui veulent savoir la vérité. Mal leur en prend. Arthur est un homme décidé qui veut passer outre cet homicide, même non volontaire. le jeune Dell assiste à l'exécution des “enquêteurs“, deuxième moment capital de sa formation.
Dans ce roman, un adolescent en recherche de vérité et de plus de sagacité, veut comprendre ce qu'il lui arrive, mais aussi saisir cette Amérique au seuil de la modernité, du gigantisme, du bien-être de chacun. Bien-être dont il comprend qu'il est exclu quand il voit ses parents tirer le diable par la queue, quand il réalise qu'il lui faut oublier ses passions pour les échecs et l'apiculture.
Son passage du stade d'un enfant innocent, naïf, à celui d'un adulte lucide, autonome dans ses appréciations et ses actions, passe par de multiples questionnements, étonnements, sentiments, qui lui font comprendre la nécessité de se taire et de s'adapter pour survivre ou pour vivre, simplement. L'objectif est-il d'être heureux ? Bien sûr, mais avant ce souhait utopique, il est plutôt de s'accomplir, de se libérer du poids de la perte, du deuil, de donner un sens à son existence.
Roman ambitieux, qui atteint ses objectifs, modestement, délicatement.
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Comment vous dire... je ne vais pas être dithyrambique sur ce roman. Il m'a paru long, très long, trop long. Je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage principal, le jeune Dell. Il m'agaçait, il m'ennuyait. A un moment j'aurai voulu qu'il se révolte, prenne les choses en mains! Mais non. Sa soeur Berner a plus de punch mais pas suffisamment mise en avant. Les parents restent une énigme pour moi. Je ne comprends absolument pas leur attitude.
Ce roman a de grandes qualités indéniables, un vrai style, un soucis du mot juste, une vraie réflexion autour de la stabilité familiale, de la construction de l'adolescence, de la différence entre les jumeaux... Mais je me suis ennuyée. C'est dommage.
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Que j'ai mis du temps à le finir! Et pourtant impossible d'abandonner malgré une première partie qui tourne un peu en rond: un moyen pour l'auteur de montrer que son héros aurait aimé que cette époque ne finisse pas de la façon qu'il a connu? Peut être, mais ça je l'ai envisagé en refermant le bouquin.

Une seconde partie aussi déstabilisante pour moi que pour le narrateur, à se demander où on va. Et une troisième et dernière partie qui commence et finit trop vite pour avoir plein de questions.

J'attendais probablement davantage d'"action" pour une cavale, ayant occulter l'âge du héros, et surtout son non choix. Avis mitigé donc, je ne le relirai pas, sans regretter de l'avoir fait, et le conseille volontiers à ceux qui apprécient la littérature américaine (j'avoue ne pas y être forcément réceptive ).
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1960, Great Falls, Montana. Notre narrateur, Dell a quinze ans, une certaine difficulté à se sociabiliser, une soeur jumelle et des parents plutôt ordinaires : Bev, un bel homme de la campagne, un peu roublard, viré de l'armée et Neeva, une institutrice introvertie.

Sa vie va changer le jour où ses parents, en difficulté financière, et pris d'une pulsion étrange, décide de tenter le braquage d'une banque. Tout ne se passera pas comme prévu et Dell va être contraint de fuir lorsque ses parents seront arrêtés.
Emmené au Canada, il devient l'homme à tout faire dans un hôtel miteux au milieu de nulle part.

Dell raconte son histoire tout en essayant de l'analyser et de prendre un certain recul sur les événements.

Je n'ai pas été complètement emballé par ce roman dont j'attendais beaucoup après avoir lu un nombre faramineux de critiques élogieuses, même si la construction et les personnages sont intéressants, je me suis sentie parfois lassée par le questionnement du jeune Dell.
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L'histoire m'intriguait et j'avais lu d'excellentes critiques sur ce livre, j'avais donc hâte de le lire. Et j'ai été déçu ! par le style d'écriture surtout, très lent et quelque peu redondant aussi (j'ai une bonne mémoire, si on me dit, à la page 4, que le personnage est brun, en générale je m'en souvient à la page 16 !) il y a ce genre de répétitions un peu partout et tout le temps, ce qui est fatiguant à la longue.
En somme, je me suis ennuyé.
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Que se passe-t'il pour vous lorsqu'à 15 ans, vos parents, à l'existence jusqu'ici ordinaire, décident de braquer une banque? Que se passe-t'il encore lorsque, suivant les dernières directives maternelles vous vous retrouvez dans un nouveau pays, entouré d'inconnus plutôt taiseux et coupé de toutes les ambitions et perspectives naissantes autour desquelles vous aviez commencé à articuler votre vie? 50 ans plus tard, Dell Parsons revient sur les éléments constitutifs de sa vie, sur ce qu'elle a été, sur ce qu'elle aurait pu être, sur les raisons qui l'ont conduite à être telle. Canada est une histoire jalonnée de frontières. Celle entre les Etats-Unis et le Canada bien sûr, mais aussi celle entre la vie normale et la vie criminelle, entre l'insouciance d'une enfance structurée par les parents et la nécessité de trouver seul sa place dans le monde.
Servi par une écriture agréable et constitué de chapitres courts et aérés, ce livre se lit très facilement bien que la première partie m'a semblé souffrir de quelques longueurs.
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C'est un roman d'atmosphère comme je les aime, un peu lent bien sûr mais qui décrit parfaitement les personnages, les lieux et les situations. Richard Ford nous entraîne dans une aventure étrange qui est le résultat d'une folle insouciance de la part des parents... Un ouvrage déroutant qui oscille entre la joie de vivre et la difficulté pour un enfant de se construire dans un tel environnement. Il faut reconnaître un grand talent à cet auteur qui nous comte une histoire tragique sans jamais tomber dans le pathos.
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: Sentiments mitiges après avoir termine la lecture de ce pave. l'histoire m 'a bien plu et les retrouvailles entre Dell et sa soeur jumelle sont même franchement émouvantes Mais, pour en arriver la il faut passer outre les (trop) longues descriptions de cet auteur. Pas franchement un coup de coeur pour moi donc!
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C'est bien parce que ce roman fait l'objet d'un Prix et a reçu de très bonnes critiques que je me suis accrochée. Parce que ça partait mal : des redites, beaucoup, un rythme à faire s'endormir un insomniaque, un personnage principal qui ne comprend rien à ce qu'on lui dit et à ce qu'il se passe autour de lui, tout pour me plaire.

Le récit à commencé à m'intéresser dans sa seconde partie, au Canada. Des hommes rudes, un mystère qui plane, et le personnage d'Arthur insaisissable. Seuls quelques indices nous permettent de l'entrevoir, si peu.

J'ai, à ce propos, trouvé l'auteur meilleur dans ses réflexions sur la vie dans cette seconde partie. Il nous démontre ainsi que notre vie telle que nous la vivons n'est faite que de petits instants sans rapports les uns aux autres, s'enchaînant tout simplement dans le temps. L'absence de temps est d'ailleurs l'une des constantes de la vie du personnage au Canada.

Malgré son Prix Femina en 2013, je ne suis pas certaine qu'il me restera grand chose de ce texte d'ici quelques semaines.

L'image que je retiendrai :

Celle de Dell enterrant les deux américains sous l'oeil d'Arthur, ce qui scellera son abandon par celui-ci.

Quelques citations :

« le prélude aux drames est parfois dérisoire. Charley l'avait dit, mais il pouvait aussi être seulement banal, sans rien de saillant. » (p.412)

« (…) moi étant la constante, le raccord, le coeur de cette logique. Avant de me dire que je bricole, que je bidouille pour inventer une logique, réfléchissez combien le mal est proche de pratiques ordinaires qui n'ont rien de commun avec lui. » (p.440)
Lien : http://alexmotamots.wordpres..
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Vraiment j'ai eu beaucoup de mal à le finir, j'ai même eu envie d'arrêter en cours de lecture. L'histoire peut être intéressante mais le héros dit qu'il s'ennuie et le lecteur aussi. le temps passe mais il ne se passe pas grand chose. La deuxième partie est légèrement mieux, mais vraiment rien de passionnant.
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