Les pantoufles

J'avoue avoir été intriguée et étonnée par ce court roman vivement recommandé avec tellement d'enthousiasme par la libraire.
Je l'ai donc ouvert sans être sûre de ce que j'allais lire. Bien m'en a pris, ce court roman au titre aussi improbable qu'intriguant est une petite pépite.
Le narrateur, jeune homme tête en l'air et assez banal, se retrouve par mégarde coincé en pantoufles hors de son appartement avec les clés à l'intérieur. Décidant de vivre sa journée comme si de rien n'était, il va contre toute attente ralentir petit à petit son rythme de vie et prendre goût à la vie peinard-pantoufles.
Ce livre est un éloge à la vie tranquille et délivre ce message :" sortez du lot ".
Une belle découverte.

Dans "Les Pantoufles", le narrateur, perturbé par sa situation maritale vacillante, sort de chez lui en claquant la porte et se retrouve enfermé dehors, des charentaises aux pieds. On pourrait s'attendre à ce qu'il s'excuse au bureau, prétexte une migraine intense pour régler son problème de chaussons. Qu'il sorte acheter des chaussures dans le premier magasin ouvert. Qu'il passe quinze appels pour se faire ouvrir la porte.

Mais non. Notre anti-héros va décider de sortir et de vaquer à ses occupations habituelles en charentaises. S'il se laisse porter au début et peut paraître un peu mou du genou (ou du talon), il affirme progressivement son choix et met finalement un point d'honneur à porter fièrement ses charentaises. Il s'installe à l'hôtel pour quelques jours. Va travailler en chaussons, fait une partie de tennis, se rend à une soirée chic où son ex l'a prié de se présenter, entre autres activités.

Même un peu cabossés et odorants au bout d'un certain temps, les chaussons changent tout ou presque : aussi bien l'attitude du narrateur, qui devient de plus en plus assuré, que le regard des autres. Il y a bien sûr les ricanements, du mépris, mais aussi ceux qui, déroutés, perdent de leur assurance en sa compagnie. Et enfin, ceux qui voient là un éclair de génie, une manifestation artistique ou une affirmation identitaire remarquables. Qu'elles portent chance ou l'inverse, ces charentaises ne laissent vraiment pas indifférent !

Contre toute attente, j'ai eu plus de mal que je ne le pensais à me laisser happer par le texte. Néanmoins, j'ai adoré le principe et savouré avec plaisir la deuxième moitié. J'ai aimé l'originalité du sujet, les décisions parfois malicieuses du narrateur et surtout, les réflexions que cela engendre sur le regard de l'autre dans notre pays sommes toutes extrêmement conventionnel. le contraste avec l'Angleterre et ses villes est d'ailleurs frappant. Luc-Michel Fouassier utilise avec délectation l'imparfait du subjonctif, pour notre plus grand bonheur, même si je n'ai pas toujours goûté les pointes d'humour – je sais que nombreux sont ceux qui se sont régalés, je suis parfois passée un peu à travers.

Quoi qu'il en soit, si vous cherchez un texte atypique, qui donne de bons coups de pied dans le bien pensant et le conservatisme, n'hésitez pas à aller chercher du côté des éditions de L'Arbre vengeur, munis de vos plus belles pantoufles !
Lien : http://www.myloubook.com/202..

Et mince ! Cet idiot claque la porte de chez lui alors qu'il a encore ses pantoufles aux pieds. Et comme de bien entendu, les clés sont restées à l'intérieur. Bon tant pis, il part au travail ainsi faisant fi des regards narquois des gens qu'il croise à la poste ou dans le métro. Et à la réunion de son entreprise, il réussit à faire de cet handicap une force en déroulant un discours sur la nécessité de retrouver une certaine proximité mêlée de convivialité avec les clients de la boite et il remporte l'adhésion de la cheffe au grand dam de ses collègues. Se sentant bien dans ses pantoufles et décidant de continuer l'expérience, il ne rentre pas chez lui, prend une chambre d'hôtel, part faire un tennis avec un ami ainsi chaussé, devient la coqueluche d'un galeriste voyant en lui un artiste avant-gardiste et finit par être invité par le réceptionniste de l'hôtel (qui ressemble étrangement à Buster Keaton) à rejoindre la Confréries des Farfelus..
Les pantoufles est un joli petit roman lunaire, souriant et sans prétentions à placer sur ses étagères entre Marcel Aymé, Emmanuel Bove ou encore Raymond Queneau.
Masse Critique Babelio
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..

C'est un roman à la première personne, on ne connaît pas son nom. Il semble plus important pour lui que l'on sache qu'Astrée l'a quitté.

On va donc suivre le parcours de cet homme qui se retrouve par inadvertance hors de chez lui en pantoufles, pas n'importe lesquelles des charentaises. Celles qui vont incarner l'esprit français (du moins pour les japonnais qui vont le photographier).

On va le voir faire un pas de côté et se permettre des libertés qu'il ne se serait pas autorisé sans ces pantoufles. À plusieurs moments il nous dit bien qu'il aurait pu changer le cours des choses en s'achetant des chaussures, des tennis, mais non il décide que non.

Il va faire des rencontres surprenantes grâce à elles. Tantôt salué voire encensé, tantôt mis plus bas que terre et moqué. Il va être pris pour un artiste génial et subversif, ou un sdf au bout du rouleau, voire un pauvre d'esprit.

Ce qu j'ai apprécié c'est que chaque scène ou aventure à un lien avec la chaussure, ce ne sont pas juste des situations gag.

Très rapidement, il va prendre confiance en lui, sous couvert d'humour, on peu y voir une satire de la société. (Blog)
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Qui n'a pas déjà rêvé de sortir de chez soi en chaussons ? Et bien c'est exactement ce qui est arrivé au héro de ce court roman hors du commun. Sachant qu'il s'est aussi retrouvé coincé à l'extérieur de son domicile, ayant oublié ses clés à l'intérieur...
Qu'à cela ne tienne ! Au lieu d'appeler un serrurier ou d'aller s'acheter des chaussures, il décide de garder ses pantoufles aux pieds, d'honorer confortablement tous les rendez-vous prévus dans son agenda, et de louer une chambre d'hôtel.
Bien entendu, où qu'il aille, il se fait de suite remarquer. Difficile de passer inaperçu même en arrivant à pas feutrés...
Aussi surprenant que cela puisse paraître, de deux choses l'une : soit les barrières tombent, soit elles s'érigent. Ou comment une simple paire de charentaises peut tant changer les comportements, les regards et les réactions ? Grâce ou à cause d'elles, il va vivre des situations très particulières, de l'utile, à l'agréable, en passant par quelques désagréments...
Quelle bonne idée d'avoir écrit cette histoire. Ce roman est un régal, limite trop court, suscitant de multiples sentiments. Il est moelleux comme ses personnages principaux : les chaussons. Ceci étant dit, il n'est pas de tout repos. Il m'en a fait voir de toutes les couleurs pour mon plus grand plaisir. Surprenant et amusant, mais pas que... Chaussez donc vos charentaises et lancez vous dans cette lecture fabuleuse !

https://littelecture.wordpress.com/2023/10/30/les-pantoufles-de-luc-michel-fouassier/

Un petit livre drôle, léger et spirituel !

Quoi de mieux pour réveiller une vie ronronnante que de partir au travail les charentaises toujours aux pieds et les clés oubliées dans l'appartement fermé ?

Une situation non préméditée dont le narrateur va assez facilement s'accommoder, bercé par le moelleux de ses chaussons. Grisé par l'énergie née du côté inédit de la situation, capable de dépasser toutes les situations, il va partir expérimenter partout où c'est possible cette nouvelle façon d'être, à contre-courant. Travail, métro, hôtel, partie de pêche et boîte de nuit, il n'y a plus de frontière !

Un monologue réjouissant sur une situation rocambolesque ! Mais aussi un beau retournement de situation : là où il aurait pu exister de la gêne et du ridicule, on trouve de la revendication et une liberté d'être et de vivre comme on l'entend ! Là où n'existait qu'un drôle de situation indépendante de sa volonté, il décide d'en revendiquer la paternité, d'assumer et de chérir ses précieuses charentaises, devenues le symbole du non-conformisme ; voire de prendre du plaisir à cette improbable scénario qui ne laisse personne indifférent, le dédain côtoyant l'admiration.. l'occasion pour le narrateur de vivre des expériences uniques, de rencontrer des gens inattendus et de lancer une nouvelle mode !!

Comme quoi même de simples chaussons peuvent devenir subversifs...

Une histoire à méditer et à déguster, rions un brin avec le narrateur ! Un joli pied de nez aux gens trop pressés, trop disciplinés ; à la vie à 100km/h qu'on nous impose trop souvent.

Un texte vraiment audacieux, légèrement insolent où l'humour de l'auteur fait mouche et nous fait passer un très agréable moment de lecture. On en ressort le coeur léger, presque tentés nous aussi de dégainer notre paire de chaussons préférée !

À ne pas manquer !


Bonne lecture !
Lien : https://auxpetitespepites.bl..

« Une personne comme vous, finit-il par lâcher. Je lui demandai ce qu'il entendait par une personne comme vous. Une personne qui ne suit pas le troupeau, qui n'hésite pas à lutter contre le consensus ambiant. Bref, un individu qui ne craint pas d'affirmer son originalité, en dépit du regard des autres. C'est un fameux moyen que vous avez trouvé là de vous soustraire, dit-il en désignant mes chaussons de son menton. »

Une lecture légère, au style contemporain empreint d'humour, le personnage va nous entraîner dans ses aventures les plus farfelues.

Par simple étourderie, un homme sort de chez lui en pantoufles ! Pas n'importe lesquelles : “des charentaises”. Comme si cela ne suffisait pas, il oublie aussi ses clés à son appartement. Ou comment bien commencer sa journée !
Notre personnage menait une vie assez banale jusqu'au jour, où les pantoufles vont venir sceller son destin.

Alors, comment feriez-vous si vous sortiez de votre maison dans cet état? Je ne sais pas vous mais moi je pense que je céderais un peu à la panique ! A la honte sûrement ? Voilà le type de réaction même qui nous met sous pression avec les fameuses "que dira-t-on de moi ?”. Il faut se l'avouer, vivre dans une société conformisme, n'aide pas totalement à nous libérer du regard des autres. Et pourtant, il faut s'en détacher coûte que coûte.

Si vous aimez les Frères Jacques, si vous aimez Boby Lapointe, vous aimerez ce très cours roman de Luc-Michel Gouassier. Cet auteur jongle avec les mots comme d'autres artistes le feraient avec des quilles. Un texte satyrique qui use de nombreux subjonctifs. C'est plaisant, distraillant. Ça fait du bien.

Aujourd'hui je vais évoquer Les pantoufles roman loufoque et déjanté de Luc-Michel Fouassier.
Ce court texte débute par une étourderie du protagoniste. Un matin il sort de chez lui sans ses clés et une fois sur le palier il s'aperçoit qu'il a oublié de mettre ses chaussures. Il porte aux pieds ses charentaises et se retrouve dans la rue dans cette situation incongrue. Il n'a pas de double des clés chez la gardienne et sa séparation en cours avec sa femme Astrée complique la situation pour trouver de l'aide ou récupérer des clés. Il prend le métro comme si de rien n'était sous le regard médusé et ironique de ses voisins. Ainsi chaussé il se rend au travail pour une réunion où son accoutrement fait sensation. Il s'absence ensuite prétextant un rendez-vous médical et s'installe dans un hôtel du quinzième arrondissement. Les pantoufles est la narration des jours suivant cette sortie sans mocassins. L'homme pourrait aller s'acheter des chaussures mais il y renonce alors qu'il s'équipe d'une chemise, de sous-vêtements et d'une raquette de tennis. Dans ses mules il mène sa vie habituelle sous le regard souvent éberlué et étonné des passants. Il voit sa fille, va à une soirée où sa femme ne se présente pas, est pris pour un SDF par une patrouille de flics et surtout il sympathise avec le veilleur de l'hôtel. Ce dernier le considère avec sympathie et ne voit dans ces chaussons qu'une rébellion et une volonté de laisser place au confort et à la liberté là où les souliers contraignent. Ce roman sans prétention est drôle et rafraichissant. L'auteur se régale avec humour à utiliser moult expressions liées aux pieds et multiplie les calembours.
Les pantoufles est un roman qui dénonce le conformisme et les normes sociales. A travers cette histoire d'oubli liminaire l'auteur, mine de rien, incite à réfléchir sur la situation ubuesque et décalée décrite il insiste sur le regard des autres et l'impact sur la liberté de chacun.
Voilà, je vous ai donc parlé des Pantoufles de Luc-Michel Fouassier paru aux éditions Livre de poche.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..

Histoire très plaisante à lire. Une belle parenthèse en cette après-midi dominicale ensoleillée.

J'ai pris plaisir à suivre les péripéties et les rencontres de cet homme qui déambule en pantoufles dans la rue, les transports, au bureau…

Prendre le temps de faire une pause dans le traintrain quotidien et improviser au fur et à mesure des événements. Voici en résumé le thème de ce roman, très divertissant.

Idéal pour lire durant les vacances, les doigts de pieds en éventail ou dans de belles charentaises !