Si je ne m'étais pas donné comme défi de terminer ce livre, j'aurais sans doute abandonné à l'un ou l'autre de ses bis repetita.
Car je l'ai trouvé très long, non seulement par manque d'action, par fadeur des personnages, manque de nouveauté par centaine de pages, mais aussi par une tendance de l'action à revenir sur les mêmes lieux, à parcourir les mêmes chemins, et à radot... euh répéter sans cesse les mêmes choses. du coup les chapitres de la fin chargés en action et en émotion sont bien vite terminés.
C'est un livre qui capitalise sur un public déjà acquis, les fans de lecture (il faut l'être pour commencer ce pavé), pour parler de lecture, et qui commence chacun de ses chapitres par une citation de classique de livre jeunesse (pour donner des idées de lecture et empirer le cas de ses lecteurs ?). le roman aggrave la consanguinité en faisant des livres, des lecteurs, des auteurs, des bibliophiles, des relieurs, et des personnages de livre son sujet principal. J'attends un roman qui incitera à lever le nez des pages.
D'ailleurs dans ce livre il y a les gentils tous fans de lecture (ou écriture), les méchants tous analphabètes, et les entre-deux qui déchiffrent ou apprennent à lire. J'ai trouvé drôle que
Cornelia Funke écrive un livre dont les héros sont des lecteurs, mais dont tous les personnage de livres dans le livre sont analphabètes.
Aussi, les personnages de son roman ne se rendent pas compte qu'ils vivent eux-mêmes dans un roman. Manque de pespicacité de leur part. Il est vrai que des personnages échappent un peu à leur auteur, une fois sous les yeux de lecteurs, mais jusqu'à un certain point. Il faudrait écrire une fan fiction pour leur donner un peu plus de libre-arbitre.
C'est aussi une histoire qui nie la multiplicité des langues, et ignore les possibilités offertes par la numérisation.
Reste une belle histoire pour un public jeune. Et un bon livre à lire pour un apprenant intermédiaire de l'allemand. Quand on apprend une langue, la répétition est plutôt bienvenue.
Lu en allemand. Tintenherz.