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EAN : 9782742792481
165 pages
Actes Sud (20/10/2010)
3.92/5   13 notes
Résumé :

En se replongeant dans son ancien journal intime, une femme revit par le souvenir une période turbulente de sa vie. En 1990, elle quitte Stockholm pour aller étudier dans l'école d'art d'une petite ville située au bord de la mer, au nord du pays. Là-bas, elle connaîtra de nombreux doutes quant à sa vocation artistique, tiraillée entre les voies contradictoires de la peinture de paysage et de l'art contemporain. Mais... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Point forts de cette BD ; l'originalité du graphisme et la finesse des dialogues.
Dès le prologue, et avec beaucoup de concision le lecteur est informé qu'il s'agit du journal intime d'une jeune femme l'année au cours de laquelle elle va décider de son devenir.
Elle se destine à l'Art, avec un grand "A", vient de se faire abandonnée par un homme qu'elle aimait et vient suivre un cursus d'un an pour préparer ses concours d'entrée dans les meilleurs écoles d'art d'Europe. Mais très vite, elle perd pied plus préoccupée de ses amours que de cet avenir qu'elle s'était...assigné. A la fin de l'ouvrage, elle fera son choix après mûre réflexion. Quant à l'épilogue, deux pages pour un dialogue apaisé .
Le ton sonne juste mais c'est, pour moi, cette technique mélangeant des graphismes différents (peinture et croquis semblant à première vue un peu frustes) qui fait toute l'originalité de cette auteure.
Les peintures captent la lumière, comme son absence, sans jamais inquiéter. Au fil des pages, la lumière revient jusqu'à l'éblouissement du printemps quand les anémones tapissent les sous-bois et que l'été n'est que fluidité des éléments, des animaux.
Le trait est nerveux, vif ; il retranscrit efficacement, dans un regard, dans une attitude toute une personnalité.
Et puis il est fort rare de trouver un livre qui nous fasse entrer dans ce milieu un peu mystérieux des écoles d'art.
Une BD sans faux-semblant qui permet d'accompagner ces jeunes artistes et leurs espoirs. Une sincérité qu'il est rare de rencontrer dans ce genre de littérature.
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Hélène, une femme d'une quarantaine d'années, se replonge dans le journal intime qui retrace son année 1990. La première page commence en septembre, alors qu'elle vient de quitter Stockholm pour aller étudier dans une école d'art au nord du pays, et la dernière page boucle ses confidences en juillet 1991.

Logée chez une vieille dame qui a aménagé le haut de sa maison pour des locataires, elle liste des codes de bonne conduite et se promet de rester concentrer sur son travail. Mais dès le premier jour d'école, elle fait des connaissances et se rend compte qu'il lui sera difficile de tenir ses nouvelles résolutions.
Elle raconte le paysage qui dans un premier temps ne l'enchante guère, la lumière particulière, Iris sa logeuse, Irène sa nouvelle amie, ses professeurs, Evald, un vieux peintre bohème qui parcourt les rivages en quête d'inspiration, et Lauri Stenman, un peintre reconnu qui vient passer trois semaines dans son école… Elle parle aussi d'une question qui la taraude : « Qu'est-ce que l'art ? ». Peu sûre d'elle, à la recherche d'un style, d'une oeuvre à réaliser, elle admire l'impétuosité et la détermination d'Irène. Son destin semble encore incertain et rempli de doutes. En tant que femme, en tant qu'artiste, quel chemin doit-elle prendre pour s'épanouir ?
En se relisant, elle s'aperçoit que ses écrits tournent plus autour de ses amours que de ses peintures. Entre Irène et Lauri, son coeur déjà abimé par une relation malheureuse n'ose se donner pleinement.
L'année fut riche, les souvenirs reviennent et peut-être quelques regrets.

Cet album est une deuxième incursion dans l'univers d'Anneli Furmark. J'ai donc abordé l'histoire avec plus de facilité que pour la première, sensible à l'ensemble, histoire-graphisme-colorisation. J'ai beaucoup apprécié les paysages déclinés dans les différentes saisons, ainsi que la personnalité d'Hélène qui déploie ses ailes doucement. Si elle semble fragile au départ, on s'aperçoit qu'elle a aussi un tempérament terrien, bien ancré dans son monde.
Poétique, nostalgique, chargée des espoirs et des doutes de la jeunesse, cette chronique sans emphase, toute simple, éclatante de couleurs, a été une belle lecture.
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Les planches en aquarelle m'ont un peu rebuté au début. Puis, petit à petit, je suis rentré dans le récit auto-biographique d'une artiste finlandaise qui a grandi en Suède. Elle est à la fois peintre et auteure de bande dessinée. La plupart de ces albums ont d'ailleurs une dimension autobiographique. Son travail a été primé à deux reprises au festival de Kemi en Finlande. C'est toujours intéressant de voir le travail d'auteurs de pays scandinaves. Il y a toujours une autre approche, différente donc originale.

Hélène n'a pas un physique très séduisant car elle a un peu de poids. Cependant, cela attire toujours certains hommes. Pour autant, elle sera hésitante sur ses orientations sexuelles. Elle connaîtra également de nombreux doutes quant à sa vocation artistique, tiraillée entre les voies contradictoires de la peinture de paysage et de l'art contemporain. Bref, elle aura des difficultés à trouver son identité. Cela sera pour elle une année assez riche en enseignements.

Cette tranche de vie sera assez prenante à lire malgré l'austérité du graphisme. Cela fait penser au Journal de Fabrice Néaud dans la démarche. L'auteure dévide avec acuité le fil des interrogations d'une jeune femme moderne en quête d'elle-même.
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Yoyo de l'inspiration à l'école d'art, clapotis de la vie intime d'une artiste, le manque, puis un amant, une amante, le manque encore.
Peindre sur le rivage est l'expression très sensible de cette jeune femme, sur fond de paysages très beaux du nord de la Suède,
au moment où elle peut prendre racine ou prendre le large.
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Cet album est l' autobiographie de jeunesse de Anneli Furmark, la dessinatrice finlandaise qui le présente ainsi dans un prologue d'une page, en noir et blanc :
(...)

En 1990, Hélène a quitté Stockholm pour une petite ville du nord de la Suède. Elle y passe une année dans une école d'art de seconde zone. Elle doute beaucoup d'elle-même, vient de rompre une liaison qu'elle s'efforce d'oublier et se fixe quelques règles :
(...)
Naturellement, toutes les promesses ne seront pas tenues et son année sera riche de relations et d'apprentissages aussi bien amoureux qu'artistiques. D'abord hésitante quant à son orientation sexuelle au début de son séjour, elle apprend à mieux se connaître et à s'affirmer davantage, elle qui doutait tant d'elle-même. Une année riche en rebondissements par conséquent !
Au début, autant l'histoire me plaisait autant les dessins me rebutaient puis je m'y suis habituée et j'ai fini par apprécier certaines planches à l'aquarelle concernant les paysages. Les portraits, eux, demeurent très rudes et toujours en noir et blanc sur fond de couleurs vives
L'ensemble cependant m'a séduite et j'ai terminé avec intérêt et sympathie l'histoire évoquée par cette jeune femme bien décidée à trouver sa voie malgré ses doutes et ses faiblesses. Rien à faire : c'est vraiment ce genre de BD que je préfère.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Nous avons eu trois professeurs hommes jusqu'ici. Pourquoi on n'a jamais de femme ?
- Eh bien...mais si, nous en avons...
- Qui ? Quand ?
- C'est à dire...Je ne raisonne pas dans ces termes...
- Ah, et comment alors ?
- Nous invitons des artistes qui semblent intéressants pour vous, sans prendre garde à leur sexe.
- Donc, il n'y a pas de femme intéressante ?
- Ce n'est pas ce que j'ai dit.
- Bon, mais vous devez bien vous poser la question. Nous avons eu 100% d'intervenants mâles, alors que les deux tiers des étudiants sont des filles.
- Qu'en pensent les autres ? Quelqu'un a-t-il un avis ?

Personne ne veut s'impliquer.
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Relire mes anciens journaux me donne des sueurs froides. Est-ce que j'étais vraiment à côté de mes pompes ?
Et si centrée sur moi-même ?
Sur le plan politique, je ne vivrai sans doute jamais plus d'époque aussi turbulente. Et il n'en paraît rien dans ces journaux.
Au lieu de ça, 90% est consacré à mes amours compliquées et 9,9% à l'art.
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On ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir. Chacun a besoin de l'autre pour se révéler.
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