Le rendez-vous de Valparaiso

Je devais me rendre, par air, bien entendu, de Mexico à Santiago du Chili. L'organisation d'un tel voyage se révéla tout de suite un véritable casse-tête. Cette liaison en effet est impossible en un seul vol et il faut s'adresser à plusieurs compagnies aériennes. (...)
L'étude du problème, avec l'employée d'Air France, avait exigé une bonne matinée de calculs. Mais cette employée était charmante, aimable et fort jolie, ce qui était bien fait pour tempérer mon impatience. Elle s’appelait Geneviève; elle était blonde et il émanait d'elle comme un parfum des quais de la Seine au printemps. Finalement j'avais adopté la solution qu'elle m'offrait parce qu'elle paraissait la plus simple et la plus rationnelle à condition qu'il y eut des places disponibles sur les différents avions.
Un premier coup de téléphone nous apprit que la Braniff affichait complet. Mais par bonheur il restait encore une place sur la Guest, une seule. La Guest m'emmènerait donc à Panama. A Panama, la Braniff pourrait me prendre en charge jusqu'à Lima. A Lima, j'aurais le choix entre l'Asa du Pérou et la Lan-Chile. Encore fallait-il faire coïncider les heures d'arrivée et de départ en évitant le plus possibles les longues attentes. Trois heures d'exercices de mathématiques de ce genre avaient créé entre l'employée et moi une certaine complicité et partant une sorte d'amicale intimité (...)