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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bob Garcia nous offre avec le Testament de Sherlock Holmes, une histoire qui propose une approche assez particulière des aventures du Grand détective. Il est difficile de qualifier ce roman de pastiche – bien que l'orientation humoristique ne puisse être négligée – car l'intrigue nous plonge dans un enfer noir, digne des polars les plus sombres.

La narration est habile et s'appuie sur une double mise en abîme. Outre un récit contemporain, retracé par la plume du fidèle John Watson, nous assistons à la lecture d'une aventure passée du célèbre détective racontée… par le même Watson (sans oublier un autre écrivain mystère). La narration indirecte colle donc au canon, propose quelques digressions et des moments assez amusants. Certains passages se retrouveront d'ailleurs dans le récit principal.

Rapidement, le style s'éloigne du pastiche et s'égare dans une intrigue sombre et glauque. Les mises à mort (à la limite du soutenables pour certaines d'entre elles) se comptent par dizaines sans oublier des conséquences tout aussi désagréables (manipulations, vengeance, dépression, peines de morts, emprisonnements…).

La surenchère et notamment un épisode bien particulier qui se déroule dans le caveau d'une grande famille ne laisse guère de place au doute : cela n'est pas du Sherlock Holmes. Même en ayant l'estomac bien accroché, ces passages auront de quoi choquer, déranger (même les plus aguerris). D'ailleurs, tout cela lasse assez rapidement d'autant que certaines pistes sont franchement ridicules.

Par voie de conséquence, le récit en souffre assez rapidement. Les trésors d'originalité déployés par l'auteur tombent rapidement à plat. C'est même avec satisfaction que l'on tourne la dernière page de ce roman assez long.

L'écriture fluide et percutante de Bob Garcia, les surprises qu'il nous offre, notamment la participation active de Houdini et de Aleister Crowley, une exploitation originale de la mort du protagoniste, les mises en abîme ne peuvent être oubliées. Dommage qu'elles soient sacrifiées sur l'autel d'une violence déplacée et surdimensionnée.

Il est donc difficile de trouver un public pour ce roman, qui n'est ni mauvais, ni bon, mais entre les deux. Tout dépendra de vos attentes et de quelques nécessaires mises en garde liminaires cela dit.
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Tout débute alors que Watson broie du noir dans son appartement de Baker Street: partout on ne parle que de la mort de Sherlock Holmes le célèbre détective, survenue lors d'une ultime expérience.
Mais le docteur n'aura pas l'occasion de se lamenter durablement sur son sort car il va recevoir une convocation de maître Holborne, le notaire chargé du testament de son ami. Sur place, il retrouvera l'inspecteur Lestrade ainsi que Mycroft Holmes.
Débutera alors la lecture du testament mais également d'une vieille enquête de Holmes au sujet de crimes horribles et sanglants qui occupa celui-ci plusieurs années.
Bob Garcia s'adonne au pastiche de manière plus ou moins convaincante: au fur et à mesure que l'histoire avance et que s'accumule les meurtres sordides, on a l'impression de basculer dans le Grand-Guignol. L'ensemble est teinté d'un humour surtout centré sur le personnage de Lestrade.
Mais j'avoue avoir éprouvé à plusieurs reprises le sentiment que l'ensemble avançait difficilement, et avait finalement un goût artificiel trop prononcé. Et on se demande comment Holmes, ce si fin limier, a mis autant de temps à résoudre cette affaire dont certaines ficelles paraissent pourtant si claires (et les arguments avancés à la fin du roman ne m'ont pas parus très convaincants).
Une lecture agréable, aux nombreux clins d'oeil, mais qui n'arrive pas à la cheville des enquêtes originales.
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Le testament de Sherlock Holmes suppose la mort de Sherlock Holmes, ce qui au départ frôle la faute de goût (les circonstances de la mort de Holmes restent par ailleurs très peu éclaircies). le fameux détective apparaît heureusement dans un récit du Dr Watson, prenant la forme d'un long "flashback" lu à haute voix à la demande de Holmes par le notaire exécuteur testamentaire, chez qui sont réunis Watson, Lestrade et Mycroft Holmes.
Le récit retrace une enquête difficile de Holmes, accumulant des crimes d'une violence extrême. Certaines scènes atteignent l'innommable, laissant le lecteur au bord du malaise. Nous sommes loin de l'atmosphère feutrée des énigmes de Conan Doyle, et c'est à mon avis le défaut majeur du livre (à déconseiller aux âmes sensibles, signale la jaquette du livre).
Nous découvrons un Holmes impuissant qui semble subir l'enquête en ayant toujours un crime de retard, un Dr Watson fiévreux et malade plus souvent qu'à son tour qui ne cesse de faire des cauchemars, un inspecteur Lestrade qui se fourvoie systématiquement et parvient immanquablement à faire condamner des innocents. Des actes de barbarie atroces et impunis se succèdent ainsi pendant 360 pages oppressantes, ce qui finit par lasser. Puis Holmes reprend la main sur le récit, après celui de Watson (il reste encore 100 pages à lire), et soudain, un fil conducteur surgit, les pièces du puzzle se mettent progressivement en place, la vérité enfin éclate.
Une mince lueur d'espoir finale dans l'épilogue éclaire d'un angle nouveau la noirceur du roman : Holmes le manipulateur ne nous aurait-il pas refait le coup des chutes du Reichenbach, pour prendre à nouveau quelques vacances bien méritées ?
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