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Agréable découverte de cette rentrée littéraire, ce roman dont je n'avais pas entendu parler m'a accrochée grâce à sa quatrième de couverture. Elle suffit amplement à planter le décors et donner envie d'en savoir plus. Et je n'ai pas été déçue. Bien écrit, le suspense est maintenu, et le sujet donne à réfléchir.
Un auteur à suivre...
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Livre lu dans le cadre d'un Comité de Lecture
Le livre retrace la parcours de Sébastien Armant, violoniste alto à l'Opéra de Paris, à partir du moment ou, dans un geste de révolte, il va se lever et tourner le dos au chef d'orchestre, Louis Craon qui vient de faire le salut nazi. Son geste va très vite lui apporter une notoriété qu'il ne cherchait pas. D'abord auprès de l'Opéra qui va s'en servir pour promouvoir ses spectacles, puis de la presse voire la presse à scandales, auprès des médias pour ensuite s'attirer la haine de groupuscules politiques et retomber dans l'oubli.
Très intéressante histoire qui montre, dans notre monde actuel, comment on fabrique une vedette, comment sa vie ne lui appartient plus. Qui est-on vraiment dans un moment de médiatisation, qui sont nos amis, nos vrais amis.
Mais on se rend vite compte que sa vie ne lui appartient plus, il n'est qu'un objet que l'on jettera aussi vite qu'il a été pris, une fois que le monde aura trouvé un autre centre d'intérêt. Tout n'est qu'éphémère et puéril.
J'ai beaucoup aimé ce récit. L'écriture est très agréable, fluide et nous fait bien ressentir les sentiments du personnage principal, ses doutes, ses questionnements, ses observations et même s'il perd parfois pieds sa lucidité aussi.
La fin est un peu décevante car sans réelle réponse mais a-t-on besoin de réponse car le geste de l'un, l'attitude de l'autre ne sont que les alibis pour nous retracer les conséquences d'un geste réflexe d'humanité et la docilité du héros face à ses manipulateurs.....
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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L'Effroi, même pas peur ! Bon, je suis d'accord, elle est facile ! Tout ça pour dire que je ne suis pas parvenue à entrer dans la peau de ce pauvre altiste, que j'ai trouvé l'enchaînement des faits invraisemblable, les motivations, réactions et ratiocinations des uns et des autres convenues, peu naturelles. le récit est comme lissé, alors que le clash de départ était à même d'enfanter une fable moderne sur tous nos travers actuels : la communication de crise, le marketing institutionnel, l'emprise de l'univers médiatique, moloch jamais repu, dévorant chaque jour les proies que ses fidèles lui offrent en sacrifice, le sacrifié marchant d'ailleurs de lui-même au sacrifice ! Oui, l'outrance aurait été bienvenue, mais non cette retenue de bon aloi, qui fait que la famille elle-même du héros fait de la figuration : pas de crise de nerfs de l'épouse trompée, pas de révolte des adolescents, et des fanatiques qui rentrent dans le rang au premier coup de semonce. Une distorsion me semble-t-il entre l'idée et la réalisation.
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Une histoire contemporaine.Opéra de Paris.Mozart.Cosi fan tutte. Un chef d'orchestre mondialement connu fait de façon incongrue et incompréhensible le salut nazi avant de commencer le concert . Un des musiciens, altiste brillant mais anonyme, se lève tourné le dos et refuse de jouer. À partir de cette entame, comment écrire un vrai roman en évitant tous les lieux communs.J'étais curieux de lire François Garde sur un terrain bien éloigné du remarquable Ce qu'il advint du Sauvage Blanc, roman savoureux et original .
Un bon point:le roman se lit très facilement.Comment la vie de cet altiste va se modifier à partir de son geste de refus perçu comme un acte de résistance.Comment l'entourage familial et personnel bien tranquille va être bouleversé par le maelström médiatique et politique ainsi créé
Bien sûr, tout cela m'a semblé un peu factice , l'analyse psychologique est intéressante, l'analyse politique un peu simple
Il reste ,malgré ces défauts, un roman plaisant mais qui ne marquera pas l'histoire de la littérature
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Lors d'une représentation retransmise à la télévision, le chef d'orchestre fait le salut Nazi. Un altise se lève et lui tourne le dos dans un réflexe indigné.

De ces premiers instants télévisés, le livre suit la lente descente du musicien, enivré par sa soudaine renommée, apeuré par des menaces néo-nazies, déstabilisé par des pressions professionnelles, abandonné par le reste de l'orchestre et dépassé par les sur-interprétations de son geste, ne trouvant du réconfort qu'au sein de sa famille. A cet instant, sa vie avait basculé.

Un style magnifiquement maîtrisé dans une construction chronologique qui suit la chute et le désarroi d'un homme emporté dans l'élan de son effroi.
Lien : http://noid.ch/leffroi/
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Un peu tirée par les cheveux, la trame du livre glisse vers une description assez juste des médias, de l'artificiel qui le gouverne, des victimes du "quart d'heure de célébrité" qui use et détruit nombre d'égos qui ne voient pas venir la fin de la récréation. Etre en haut de l'affiche contre son gré sans souffrir de surexposition médiatique et se faire virer juste parce que l'on a agi selon sa conscience, incroyable dans cet univers cynique, tel est l'aventure d'un musicien anonyme de l'Opéra de Paris.
La question est : Pourquoi ce chef d'orchestre fait-il le salut nazi en criant Heil Hitler en pleine représentation télévisée ? C'est le point de départ du roman, la question qui nous hante tout au long de l'ouvrage. La frustration liée à une réponse éventuelle va crescendo jusqu'au dénouement et à une explication pour le moins hasardeuse et qui ne justifiait pas cette plongée dans le Paris politico-médiatique et les affres (un peu naïves) du héros malgré lui. Il est trop gentil cet homme-là, il n'existe pas et même perdu dans son univers musical, on n'imagine pas un seul instant qu'un tel personnage puisse exister.
Roman frustrant qui ne répond pas aux attentes de son entame.
Dommage
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François Garde, L'effroi - 2016

Le salut nazi d'un chef d'orchestre réputé au début d'un concert entraîne la réaction d'un altiste qui, dans un geste spontané et senti, lui tourne le dos. Et voilà la gloire et les dérives de celui qui devient le héros d'un jour. Un geste et notre vie peut basculer...

Malgré quelques petites longueurs, il est intéressant de voir le travail des médias et des enquêteurs dans cette histoire. Pourtant, je suis restée sur ma faim. J'aurais aimé un peu plus de tonus dans le style et les motivations des personnages. Mais peut-être est-ce cela un geste qui dérive et une réalité qui reprend ses droits une fois le tumulte passé.
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Sébastien Armant est altiste à l'Orchestre de Paris. Un soir de première, il doit jouer « Cosi fan tutte » sous la direction de l'immense Louis Craon qui, à la stupéfaction générale, lance un « Heil Hitler » tonitruant tout en faisant le salut nazi.
Sans réfléchir, Sébastien se lève et lui tourne dos. Ses collègues le suivent dans son geste de défi mais c'est lui qui devient un héros.
D'abord désavoué par son supérieur hiérarchique, le geste courageux est encensé en raison de la notoriété positive qu'il peut apporter à une institution qui ne se distingue pas par ses prises de position audacieuses.
Quant au concertiste, il est entraîné dans une course effrénée à la médiatisation qui ne sera qu'éphémère.
D'abord encensé, le musicien, à la fois flatté et décontenancé par cette soudaine célébrité, va en effet rapidement tomber dans l'oubli.
Dénonciation d'un système médiatique superficiel et hypocrite qui encense de soi-disant surhommes pour mieux les délaisser, « L'effroi » est le portrait caustique d'un homme banal cahoté par des événements qu'il ne maîtrise pas.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Sébastien Armant est altiste dans l'orchestre de Paris, actuellement sous les directives du chef d'orchestre mondialement connu, Louis Craon. le père de famille sans histoire avec un vie plutôt banal s'apprête à vivre le concert qui va changer sa vie. Louis Craon entre en scène et avant de lancer le départ, il fait le salut nazi. Que se passe-t-il ? Est-ce réel ? Une minute passe, personne ne comprend, personne ne bouge, Sébastien est le premier à se lever. Il tourne le dos à son supérieur, l'alto la tête en bas, voilà le geste de son désaccord. Tout l'orchestre le suit, puis la salle, mais tout le monde ne retient que son nom, c'est le nouveau héros, c'est le premier. En une nuit, son geste fait le tour de l'hexagone et pour cause, le concert était en direct à la télévision. Dès le lendemain il est à la une des journaux et on l'attend sur les plateaux télés. Il a du mal à expliquer, comment trouver les mots devant l'effroi ? En effet cet effroi ne le quitte plus depuis ce fameux mercredi soir. Pourra-t-il retrouver une vie "normale" après ce geste ?

Je suis ressortie mitigée de cette lecture. le sujet est extrêmement bien traité, on ressent bien l'indignation, l'effroi et la descente aux enfers du personnage de Sébastien, qui n'a rien demander, qui veut juste faire son métier et surtout pas devenir un héros populaire. On voit bien que sa vie paisible, sans histoire est terminée et j'en ai été vraiment désolée pour lui.

Justement de la création d'un mythe et d'un héros est très important dans ce texte, cela va très vite au détriment de ce que veut Sébastien. Juste parce qu'il a tourné le dos, parce qu'il a osé répondre à ce geste effroyable, sa vie bascule dans les méandres du "showbiz", c'est le revers de la médaille ! Certains passages sont un peu clichés mais on y retrouve la satire de notre société qui consomme et jette immédiatement. L'écriture est fluide et l'auteur utilise beaucoup de suspense, pour faire monter la pression, j'ai été surprise à chaque rebondissement. Malgré tout ces aspects positifs, j'ai trouvé certains passages assez lent.
Lien : https://lesmotschocolat.word..
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Je ne sais pas si vous êtes amateur de propos sur la musique. Mais, même si ce n'est pas le cas, vous apprécierez l'écrin dans lequel l'auteur a placé son alto ... (son alter ego ?). D'entrée, vous êtes pris au milieu de l'orchestre, simple altiste du rang dans la fosse, placé sous la férule d'un chef réputé et implacable. Tout au long de ce roman épatant, vous suivrez le musicien et son orchestre, puis, de loin en loin, son trio et son élève. Voilà pour le cadre.

Alors que vous pensiez passer un agréable soirée à l'opéra, l'interrogation principale ―enveloppée par la suite dans une intrigue quasi policière―, va surgir brutalement dès les premières pages et ne vous lâchera plus. Vous aller assister, au milieu d'une description acérée du monde de la communication , de la politique et du business, au délitement d'une vie professionnelle.

Mais le principal n'est pas là. le personnage central réfute instinctivement une agression outrancière qui ne lui était pourtant pas spécifiquement destinée. Qu'aurions-nous fait, nous lecteurs ? L'enchaînement dramatique (et un peu exorbitant) de réactions sur lesquelles le héros n'aura pas prise, nous conduit à rechercher avec lui la signification de tout cela.

L'orgueil face à la modestie, l'anonymat face aux vedettes, la machinerie médiatique contre la discrétion et, finalement, le mépris qui l'emporte sur la haine : un bon moment de lecture.
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