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3,92

sur 2018 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sandra Jones a 23 ans, une petite fille de 4 ans , Clarissa surnommée Ree.
Bien jeune et déjà mariée à Jason Jones, plus âgé qu'elle, Sandra est professeure dans un collège de Boston et son mari journaliste .
Ils ont tous deux des horaires qui s'adaptent à la vie de la petite fille pour ne pas devoir la confier à une personne étrangère.
De ce fait, ils ne se voient presque pas, ils se croisent la plupart du temps.
Un soir, Sandra est seule comme à l'habitude.
Après ses corrections, elle se couche et le lendemain matin, elle a disparu.
Sa petite fille est toujours là dans son lit.
D.D. Warren, jeune dame, commandante de police est chargée de l'enquête et va la mener avec beaucoup de persévérance.
Les soupçons se portent sur le mari, anormalement calme et maître de la situation.
Ensuite, un jeune voisin délinquant sexuel remis en liberté conditionnelle va être inquiété.
On va aussi interroger Ethan Hastings, un jeune élève.
Reviendra du passé et vers la fin le père de Sandra que l'auteure va nous amener à soupçonner.
On s'aperçoit que ce jeune couple, sous des apparences normales cachait de part et d'autre un passé douloureux et trouble ainsi qu'une vie de couple pas classique du tout.
Les chapitres écrits en italique appartiennent aux confidences que nous livrent Sandra sur son passé, sur son couple, sur ses doutes au sujet de Jason, son mari.
La petite Ree est mise en évidence comme témoin. Elle a retenu et entendu beaucoup d'éléments difficilement identifiables car elle est restée cachée dans sa chambre.
Le thriller est admirablement mené. La narration est vraiment agréable à lire jusque la fin. C'est un livre qu'on doit lire à fond car des faits nouveaux se produisent sans arrêt.
Pas question de bâcler la fin : un rebondissement inattendu nous attend.
Un écrit surprenant et haletant !

Challenge pavés 2017 contre l'illettrisme.

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Louche cette affaire ! Disparue, enlevée, Sandra est absente quand Jason rentre de son boulot, la nuit, il est journaliste. La petite Ree dort dans sa chambre, le chat, M. Smith, sur le lit, à ses pieds.
Le mari a pris son temps pour prévenir les flics. Cela en fait-il un suspect ? Faut voir !
Drôle de bonhomme le mari, pas accablé, absent, les yeux autre part, dans les nuages, la petite endormie dans ses bras. Pas de doute il sait plus qu'il ne veut en dire pense D.D. Warren, commandant de police judiciaire à Boston, chargée de l'enquête.
Faut fouiller et on fouille, poubelles, ordinateur, I.Pod, console de jeu, etc. enfin tout ce qui a une puce et dans lequel on peut cacher des données, on en a vu d'autres, on maîtrise. Pas tant que ça, en fait. Oh, certes on découvre quelques trucs, Sandra est enceinte, elle avait, peut-être une liaison, avec un mineur, avec un flic ?
Non, m'dame, je ne sais pas, dit le mari.
Cela ne nous avance pas tout ça. Heureusement le voisin a des choses à dire, c'est certain, ancien tôlard emprisonné pour viol sur mineure, c'est sûr, on le tient ! Coupable ? Hmmm !
Le grand-père qui débarque en force : j'veux voir ma petite fille ! Non dit Jason. Non ? Non ! On verra !
Et il obtient, papy, un droit de visite au grand dam du père abattu, mort de fatigue, déboussolé, protégeant sa fille de tout ce brouhaha, ce remue-ménage, ces journalistes, ces flics et, en plus, la petite qui réclame sa mère, jusqu'à vouloir participer à une battue. On craquerait pour moins, s'pas ?
Il y a quelque chose qui ne va pas. On accumule les mensonges, les uns après les autres, qui dit la vérité, qui ment ? le temps passe, c'est sûr la mère est morte, trop d'incertitude, de doutes ; pas de corps, pas de demande de rançon, la mer si proche, alors ?
Eurêka, l'ordi du Monsieur, à poil l'ordi ! Dont acte...
Dans cette plongée au coeur d'une famille sans histoire, avec autant d'éclaboussures qu'un éléphant sautant dans une piscine, car elle en laisse des traces la D.D., indélébiles pour certains, elle bouscule, rouleau compresseur, pas le temps de tergiverser, oh que non, le temps c'est de la vie, fissa, jamais elle se pose, elle bouge et veut comprendre, tempête dans un crâne, y arrivera, y arrivera pas, Gardner nous sort une écriture à trois voix.
Une petite en italique pour la maman. On part de loin et on ira au bout.
Une autre à la première personne du singulier, celle d'un homme aux abois, un type vivant mais mort depuis un bout de temps dans sa tête et qui s'accroche à l'air qu'il respire, pour qui, pour quoi, à quoi bon. Impuissant devant ce qu'il est devenu et devant ce qu'il représente aux yeux des autres.
La dernière, celle de l'intrigue, de l'histoire, des flics, des journaleux, du père, Jason, du grand-père, Max, à la troisième personne. Là on voit, on est informé, on sait, on suit et on essaie de comprendre, de deviner, pour autant que l'on puisse car elle ne fait pas dans le simple la D.D., torturée qu'elle est par ses rêves de bouffe et son absence de sexe, bref la brasse coulée.
Chaque voix, chapitre après chapitre suit son chemin et de trois lignes parfaitement parallèles au début du bouquin, elles commencent à se rejoindre au fil de l'avancée dans l'histoire pour terminer en une seule et même ligne où le dénouement, la vérité, la vraie nous est révélée à la dernière page.
Cette intelligence d'écriture n'est certes pas une première, elle a, cependant, ici, le mérite de donner une intensité supplémentaire à l'intrigue, une dimension surprenante dans la découverte des destins et du passé des personnages. Ce stratagème ajoute du suspense au suspense généré par le récit lui-même. le lecteur acquiert, avec l'avancée de sa lecture, une crainte quant-à ce qu'il lit, ne sachant si on ne le trimballe pas, comme un bateau dans une tempête, d'un côté et de l'autre de la vérité.
Tu acceptes le récit à la troisième personne, l'italique te le percute pleine tête, tu sais plus, plus du tout et c'est fichtrement malin et bien joué de la part de Gardner !
Livre plein de rebondissements et d'incertitudes, obligeant le lecteur à faire travailler ses méninges, ce que je n'aime pas, suis pas flic moi, au dénouement dit et accepté, avalé et digéré par D.D et autrement révélé. Bel ouvrage, belle écriture simple, ronde, lisse, efficace, du dialogue policé (dommage quelquefois, un peu de muscle aurait pas été mal) et riche, beau travail de recherche, bref que demande le peuple ?
Qu'est-ce qu'on dit ? Merci Lisa.
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une nouvelle histoire pour cette semaine: un thriller!
J'avais oublié depuis le temps que j'adorais littéralement ce genre ! j'ai passé une très bonne semaine accompagné par ce livre que je trouve très bon. Je suis vite rentrée dans l'histoire haletante de cette disparition, à la vivre au jour le jour avec D.D.
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J'ai été déçue par " le saut de l'ange" mais cette "maison d'à côté" m'a réconcilié avec Lisa Gardner.
Un excellent page turner, des personnages mystérieux, je retrouve aussi avec plaisir ma pote le commandant DD Warren. Un très bon roman que j'ai adoré.
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Sandra, maman de vingt-trois ans, disparaît en pleine nuit, sans trace d'effraction ni d'effusion de sang. Jason, le mari, devient rapidement le principal suspect, mais un délinquant sexuel du voisinage attire aussi l'attention des enquêteurs. Que s'est-il passé ? Fugue de la jeune femme qui aurait abandonné sa fillette de quatre ans ? Peu probable ! Enlèvement ? Meurtre ?... Quid du stoïcisme de l'époux et des mystères autour de son passé ?

Un polar très efficace ! Les personnages - notamment l'enfant -, leurs émotions et leurs relations sont parfaitement bien décrits. Les thématiques sont abordées de manière pertinente et intéressante : informatique, paternité, couple, délinquance sexuelle, passé douloureux... le suspense ne lâche pas le lecteur et les questions qu'il se pose sont multiples. La fin est un peu théâtrale, mais pourquoi pas.

Quoi qu'il en soit, j'aurais aimé pouvoir dévorer non-stop ces cinq cents pages scotchantes.

PS : un peu dommage de retrouver d'un polar à l'autre les sujets qui font recette depuis quelque temps : crise conjugale et/ou disparition et/ou stigmates d'une enfance traumatisante (cf. 'Jusqu'à ce que la mort nous sépare' de cette même auteur, 'Les apparences' de Gillian Flynn, 'Comme ton ombre' de E. Haynes... et beaucoup d'autres). du coup, le G.F., visiblement écrit après les autres, vient de "perdre" beaucoup de points à mes yeux !
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Sandra Jones et son mari Jason forment un couple pélican entièrement investi dans l'éducation de leur petit trésor: leur fille Clarissa, 4 ans, surnommée Ree.
Vivant dans une banlieue tranquille de Boston, Jason travaille de nuit en tant que journaliste fait-diversier pour un quotidien bostonnien, tandis que Sandra est enseignante dans un collège à dix minutes de chez eux. Les parents se relaient pour s'occuper de Ree au mieux et n'estiment personne d'autre qu'eux , capable d'assumer ce rôle auquel ils tiennent jalousement.
Leur petite vie bien réglée comme du papier à musique dérape un soir où Jason rentre dans sa maison bouclée à triple tour et aussi imprenable que Fort Knox. Il trouve sa fille endormie dans sa chambre mais il a beau faire le tour de sa demeure, sa femme a bel et bien disparu sans prendre son sac ni sa voiture. Après un temps de prostration mêlé de l'espoir de revoir le bout du nez de sa charmante épouse, il se résout à faire appel à la police.
L'enquête est confiée au commandant D.D. Warren, femme efficace et énergique qui va mettre tout en oeuvre pour retrouver la maman de Ree. le mari est malheureusement le premier à être suspecté et loin de faciliter la tâche des forces de l'ordre, on sent bien qu'il a de nombreuses choses à cacher, y compris sur la nature de la relation qui le lie à sa jeune et énigmatique épouse.
Lisa Gardner a l'art de démêler l'intrigue fil à fil. Un roman qu'on a du mal à lâcher!
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Premier roman de cette auteur, emprunté à la bibliothèque, le résumé m'ayant bien plu. Je n'ai pas été déçue. Lisa Gardner nous balade d'un bout à l'autre du roman. La construction du roman est atypique avec pour chaque chapitre, un narrateur différent. Ce qui nous donne plusieurs points de vue, sème le doute dans notre esprit et fait planer le mystère. Un personnage peut nous apparaître sympathique puis l'instant d'après nous mettre mal à l'aise et nous inquiéter.
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Une fois de plus un très grand Lisa Gardner !

Dans celui ci une mère de famille disparaît, le seul témoin est sa fille de quatre ans!

Une enquête menée par D.D Warren ou tout le monde deviens suspects !
On rentre directement dans le feu de l'action des les premières pages pour un dénouement inattendu !
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La Maison d'à côté est un polar psychologique : pas d'intrigue de grande dimension, pas de meurtres en série, pas de courses-poursuites effrénées. L'inspecteur Warren, qui apparemment mène là sa 4e enquête (mais cela ne gêne absolument pas la lecture de ne pas avoir lu les autres titres avant), à affaire à une famille au demeurant parfaite, trop parfaite ? dont l'épouse et mère a disparu. L'époux sait-il quelque chose ? L'enfant a-t-elle été témoin de la scène, ou d'autres dérangeantes ? Que cache cette famille en apparence modèle ? Si le lecteur a quelques pistes distillées au fur et à mesure l'enquête peine à avancer au début, faute d'indices. Faut-il chercher dans la vie présente des membres du foyer, ou s'intéresser au voisinage qui a des côtés suspects, comme le délinquant sexuel fiché de la maison attenante ?

Si l'on peut regretter les aspects « grosses ficelles » des explications et d'un certain nombre d'éléments (…) j'ai trouvé que l'ensemble se tenait bien, que le suspense était carrément au rendez-vous, et que la cohérence était présente en termes de choix et réactions des personnages.

Contrairement à d'autres thrillers ou policiers je me suis fait correctement balader par l'auteur, qui je trouve distille savamment ses informations et retournements de situation (ou éléments perturbateurs). Si j'aime bien être capable de faire le cheminement moi-même comme dans certains Agatha Christie j'apprécie aussi ce type de lecture avec la « surprise » du coupable à la fin, ou vers la fin, qu'il est difficile de pointer du doigt avec certitude tant qu'on n'a pas un certain nombre d'informations en main.
Lien : https://croiseedeschemins.wo..
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Dans « La maison d'à côté » à la lecture des premières lignes, l'attention du lecteur est immédiatement accaparée. En effet, figure de style osée, Lisa Gardner fait parler sa victime Sandra Jones. Osée, car la maîtrise de l'auteure réside dans cette capacité à enfoncer le lecteur dans une toile mouvante où chaque phrase lâchée provoque des remous d'interrogations avec un rythme effréné.

Le lecteur devient enquêteur à part entière , comme s'il menait ses propres investigations en parallèle avec l'inspectrice chargée officiellement de l'affaire D.D. WARREN, qui elle-même est confrontée à une foule de suspects qui pourraient tous avoir une bonne raison de faire disparaître Sandra Jones. Mais le « boulot » du lecteur est ardu, car notre machiavélique Lisa Gardner ne se contente pas de nous livrer les pensées de sa victime, elle nous immisce également dans les raisonnements et agissements de chaque personnages, comme pour nous dire : »alors, vous avancez, c'est plus clair ? » Et bien non Madame Gardner, c'est à en devenir carrément paranoïaque, toutes ces confidences ne nous aident pas bien au contraire, on passe du doute, à l'accusation, puis à nouveau au doute, puis à la culpabilité, et puis au final on ne sait plus…

Au fur et à mesure que l'intrigue avance le nombre de suspects potentiels augmente car même si les personnages semblent se dévoiler c'est pour mieux nous faire ressentir le poids de leurs secrets!

Lisa Gardner bâtit son intrigue autour de sujets brûlants, angoissants mais avec beaucoup de classe, de pudeur et de sensibilité. Pourtant l'inceste, la pédophilie, la réinsertion des délinquants sexuels sont des thèmes sordides et difficiles à évoquer sans choquer, l'auteure les aborde avec finesse et beaucoup de justesse.

Le terrible pouvoir du web plane sur le roman, c'est vrai qu'un écran peut devenir un enfer dans certains cas, on ne connaît pas toujours les limites et parfois cela peut devenir un cercle infernal.

Le poids des secrets au tréfonds de certaines familles, ces secrets que l'on garde comme des trésors maléfiques parce qu'on a peur de les affronter. Se pourrait il que l'on vive avec un proche et se rendre compte que finalement on ne sait rien de lui.

Lisa Gardner n'en fait jamais de trop, elle ne s'encombre pas de scènes sordides ou sanglantes pour laisser planer ce climat d'angoisse et c'est là que son écriture est grandiose.

C'est un roman dont j'ai trouvé l'intrigue excellente, intrigue qui m'a tenue en haleine sans aucun point mort, il m'a par certains aspects rappelé les romans d'Agatha Christie, des huis clos où chaque personnage pourrait être coupable, des histoires où les suspects en s'alliant pourraient avoir commis le crime au même moment.

J'ai un tout petit regret pour la fin qui m'a laissée sur ma faim!

Un coup de coeur tout de même pour l'intrigue, originale, toute en finesse et froidement angoissante.

Un grand merci à Partage Lecture, aux éditions Albin Michel .
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