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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Retour vers l'Angleterre du 19e siècle. Je sais qu'en plus du voyage dans le temps, je ferai un voyage dans le style "classique" de cette époque, de jolies phrases, de belles tournures. A cela s'ajoute une peinture de la société de l'époque. Ici le cas des "filles-mères" comme on disait, ces filles séduites, abandonnées, humiliées leur vie entière.
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Ruth est une jeune fille d'une grande beauté. 16 ans, l'innocence. Après avoir perdu très tôt sa mère, elle se retrouve orpheline à 12 ans et travaille dans un atelier de couture. Pas de mère pour lui expliquer la réalité de la vie, surtout concernant l'autre sexe. Et ce qui devait arriver, arriva : un bel aristocrate, la séduction, une grossesse, une fuite.... et le déshonneur, l'abomination pour la jeune fille....
Quel sort difficile avaient ces pauvres filles !
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Ce récit est celui du déshonneur définitif, même pas compensé par une vie de bonté et d'empathie.
La religion prend ici une grande place. On sent qu'Elizabeth Gaskell est fille et femme de pasteur. le personnage du pasteur est magnifique par sa réflexion, son féminisme avant l'heure qui passe en fait par le pardon et l'humanité.
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Une étoile en moins je l'avoue car j'ai trouvé la rédemption de Ruth trop chère payée....
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19e siècle, Angleterre.
Ruth est une jeune orpheline. A l'âge de 16 elle tombe amoureuse d'un jeune gentleman qui la séduit, l'amène au pays de Galles avant de l'abandonner. Très vite Ruth apprend qu'elle est enceinte, suite à cela elle va rencontrer M.Benson et sa soeur qui vont la prendre sous leur aile et l'aider. On va suivre la vie de Ruth dans une période qui considère qu'être enceinte sans être mariée est un déshonneur absolu ; l'auteur nous décrit la vie et les habitudes de cette époque.
J'ai beaucoup aimé ce roman car l'histoire est bien menée et surtout comme l'auteur décrit fidèlement la réalité de son temps, cela me permet de voyager et d'être transportée dans une autre époque.
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Ruth, c'est l'histoire d'une jeune orpheline dont la mort a rappelé trop tôt ses parents avant qu'ils n'aient eu le temps de lui enseigner la morale qui prévaut à l'époque ou de la protéger des avances d'un jeune homme de la haute société, Mr Bellingham.

Avec ce roman, Elizabeth Gaskell nous décrit une nouvelle fois le portrait d'une héroïne qui va se dresser contre les codes de la société victorienne pour atteindre son idéal. Pour Ruth, le but à atteindre est la respectabilité que son erreur de jeunesse lui a fait perdre. En effet, quelques mois après leur rencontre, Ruth est abandonnée enceinte lors d'un séjour au pays de Galles. En état de choc, elle est recueillie par le pasteur Brenson et sa soeur. Commence alors une longue période de rétablissement où Ruth va apprendre à comprendre et reconnaître sa faute tout en essayant de s'en faire pardonner aux yeux de Dieu. Cependant c'est la naissance de son fils qui va être le déclencheur du combat qu'elle va désormais mener pour se libérer de toutes ses fautes ultérieures et retrouver la pureté de son âme.

Les passages du roman concernant la rédemption de Ruth sont nombreux et montrent l'influence du milieu pastoral dans lequel vit l'auteur. En effet, Ruth ne cherche qu'à obtenir le pardon divin et jamais celui des hommes même si elle en souffre. En outre, la thématique de la rédemption par la religion qu'elle aborde ici est loin d'être un sujet commun dans la littérature victorienne. Elizabeth Gaskell défend à travers le portrait de Ruth, le droit à une seconde chance pour toutes les femmes qui ont enfreint le code de conduite seyant à la femme convenable (liaison hors mariage, prostitution...) et qui sont mises au banc de la société.

Au fil des pages, Ruth perd sa naïveté et son romantisme de jeune fille pour acquérir une personnalité forte où la grandeur morale domine et dont les actes vont jusqu'à la sainteté forçant ainsi le respect de ses contemporains.

Loin de se contenter de focaliser le roman sur Ruth, Elizabeth Gaskell nous offre à travers les descriptions de son entourage un tableau de la société anglaise d'une ville provinciale du début du XIXe siècle avec une attention toute particulière sur la bourgeoisie locale incarnée par la famille Bradshaw. Leur mode de vie, leurs relations amicales, leurs richesses, les conditions des femmes de la famille, tout y est scrupuleusement décrit et analysé. Ruth deviendra la gouvernante des filles de la famille mais aussi le témoin bien malgré elle des enjeux des élections politiques auxquelles participe son amour de jeunesse....

Un roman d'Elizabeth Gaskell que j'ai apprécié mais moins que d'autres notamment Nord et Sud ou Les confessions de Mr Harrison en raison de la place trop prégnante de la religion dans le roman même si elle un témoignage de l'importance qu'on lui accorde à l'époque.
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Ruth est orpheline. Très jeune, trop jeune, histoire banale: elle est séduite, enceinte et abandonnée. le roman sera l'histoire de sa vie, de sa rédemption, recueillie par un pasteur et sa soeur. Ruth ne souhaite que le pardon de sa "faute". Et Elizabeth Gaskell excelle à nous embarquer dans les hypocrisies des notables bien-pensants, des politiciens corrompus, des jeunes filles en quête d'un parti convenable. La religion occupe une grande place dans la vie quotidienne, elle imprègne la société, souvent avec hypocrisie et simple respect des convenances, parfois sincérité et charité sincère.
Un beau roman, une femme remarquable: l'aspect moralisateur est présent , mais le personnage de Ruth force le respect.
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Ruth est orpheline et travaille dans un atelier de couture pour gagner péniblement sa vie. C'est à l'occasion d'une soirée où elle se tient en coulisses pour réparer les accrocs des robes de ces dames qu'elle est remarquée par le charmeur Henry Bellingham. Il commence alors à la courtiser sans qu'elle y voie le mal, n'ayant plus aucun parent ou ami pour l'alerter des dangers et des conséquences d'une telle compagnie. Même lorsqu'elle et renvoyée de son travail pour avoir été vue sans chaperon au bras de Bellingham, Ruth ne voit d'autre remède que de s'en remettre à son séducteur, qui l'emmène en voyage au pays de Galles. Et à ce moment-là, même si on anticipe la suite des événements, j'avoue que Bellingham m'inspirait une certaine sympathie : à aucun moment l'auteur ne tombe dans une vision tranchée du monde, où le bien et le mal seraient immédiatement détectables en chacun de ses personnages. La pluie s'invite lors de leur séjour et le gentilhomme (à défaut d'être gentleman) tombe gravement malade. C'est sa mère Lady Bellingham qui vient prendre soin de lui. Horrifiée d'apprendre qu'il n'est pas seul, elle fait tenir Ruth à l'écart et ramène en secret son fils chez elle. Ruth, désespérée, est recueillie par un pasteur, Mr Benson, qui apprend bientôt qu'elle est enceinte.

C'est là que l'histoire diffère de celle de Tess d'Urberville : contrairement à Thomas Hardy pour qui Tess expiera sa faute durant toute son existence, lui refusant même l'espoir d'un bonheur durable avec Angel Clare qui se détournera d'elle, Elizabeth Gaskell fait de ce pasteur l'instrument de la rédemption de Ruth. Au mépris des us et croyances de la société, Benson décide de l'accueillir chez lui avec sa soeur Faith (Foi), et même de mentir à son entourage pour la faire passer pour une veuve respectable de sa famille. Ce secret pèsera longtemps sur sa conscience, mais la vue de Ruth reprenant goût à la vie sera sa plus belle récompense. Il ira même jusqu'à la dissuader de se suicider pour qu'elle se consacre à son fils Léonard, ce fils qui n'aurait aucune existence reconnue en tant que bâtard. Véritable mater dolorosa, Ruth va racheter cette faute originelle par une vie exemplaire, jusqu'à ce que son passé ne la rattrape.

On peut avoir du mal à se représenter à quel point la conduite des Benson pouvait être indécente aux yeux de la société : recueillir une fille séduite, élever son enfant, mentir pour la faire passer pour une femme mariée…! Dans Tess d'Urberville, la seule mention de la « faute » de Tess, alors que son enfant est mort, suffit à la rejeter parmi les ombres. Elizabeth Gaskell nous livre donc ici un superbe portrait de femme et une interprétation personnelle de la charité, bien loin des conduites bien-pensantes et hypocrites de l'époque. Une interprétation religieuse certes, mais d'une religion de lumière, d'espoir et d'amour qui ne peut que nous émouvoir par la bonté qu'elle révèle chez son auteur.
Lien : http://passionlectures.wordp..
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"Ruth" est précurseur de "Tess d'Uberville" de Thomas Hardy et d'"Une Vie" De Maupassant...peut être légèrement moins sombre, encore que j'y ai pleuré à chaudes larmes. Car oui, Ruth est l'histoire dramatique d'une toute jeune fille (apprentie couturière) abusée par un jeune homme de bonne famille. Une orpheline perdue, livrée à elle-même dans cette Angleterre du milieu du 19è siècle, et qui se laisse prendre au piège de la relation amoureuse hors mariage. Bien sûr, le bellâtre l'abandonnera et bien sûr Ruth portera son enfant... Commencera alors une vie de rédemption guidée par la religion , mais, la morale du 19è siècle guette dans l'ombre cette proie jadis facile.
Roman psychologique du difficile apprentissage d'une "fille- mère" qui vous touchera sans aucun doute, si comme moi vous aimez les romans anglais de Gaskell, Austen, Hardy et Dickens. Ici, tout est suggéré, pas de scène du péché originel, même pas un " tout fut dit" cher à Zola. Par ailleurs, les descriptions somptueuses de la nature s'accorde avec les sentiments et les émotions des personnages.
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Ruth est le troisième roman d'Elizabeth Gaskell, paru en 1853. Dans ce roman, nous suivons Ruth, jeune fille orpheline placée par son tuteur chez une couturière. Un jour, engagée pour un bal afin d'y réparer les robes, Ruth rencontre un jeune homme riche et fortuné, Henry Bellingham. Henry et Ruth deviennent intimes. Cette situation ne plaisant pas à la patronne de Ruth, cette dernière est renvoyée et part vivre à Londres avec Henry: la réputation de Ruth est perdue. le récit reprend ensuite au Pays de Galles, où Henry tombe gravement malade et quitte Ruth sous l'influence de sa mère. Heureusement pour Ruth, un prêtre et sa soeur vont l'accueillir afin qu'elle puisse recommencer une nouvelle vie, hélas les démons du passé ne sont jamais loin...
Nous suivons au long de ce roman le parcours de Ruth qui veut effacer ses erreurs et recommencer une vie, ce qui sera loin d'être facile mais l'amour, l'amitié et la religion la guideront.

Nous sommes très loin de la gaieté de Cranford ou de la jolie romance de Nord et sud, le sujet est beaucoup plus sérieux et l'introspection, tout comme la religion, prend une énorme place... et j'ai pourtant beaucoup aimé. Les personnages sont attachants et pourtant imparfaits, on ressent énormément l'atmosphère des lieux sans qu'Elizabeth Gaskell s'y attarde et le tout donne un très beau roman. On y retrouve également les critiques sociales chères à l'auteur. de plus, il est intéressant de découvrir l'ampleur du déshonneur des "filles perdues" à l'époque.

Je rapprocherai plus ce roman à Les amoureux de Sylvia, car Ruth comme Sylvia, doit grandir seule et fait des erreurs, mais Ruth a un fond meilleur et n'est pas ambitieuse, ce qui la rend plus attachante. J'ai grandement préféré Ruth.
En deux mots, je dirai que c'est un roman qui m'a touché.
Lien : http://lheureanglobelge.cana..
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Cela faisait pratiquement un mois que je n'avais pas lu de classique et j'ai eu très envie de retrouver ce genre littéraire accompagné d'une plume que je commence à bien connaître. Il s'agit de celle d'Elizabeth Gaskell qui, majoritairement, a su me séduire à l'aide de ses percutantes oeuvres. Je suis plutôt content d'affirmer que Ruth ne déroge pas à la règle et que j'ai apprécié ma lecture grâce à son personnage principal qui se dévoile être une véritable héroïne en devenir.

Ainsi, j'ai adoré découvrir et suivre la très lente mais conséquente et édifiante évolution de cette jeune femme que la vie n'épargnera nullement et qui, pourtant, se relèvera à chacune de ses chutes pour devenir une femme forte, fière et des plus indépendante. J'ai vraiment été sensible à toute la bonté et la délicatesse dont cette dernière fait preuve tout au long de sa vie. Malgré sa déchéance, jamais cette dernière ne tombe dans la lamentation et la complainte et malgré quelques nuances de regrets dans ses actions ainsi que de certaines doléances, c'est une héroïne débordante de rédemption et de courage qui nous est dévoilée. le purgatoire est partie intégrante de sa riche et complexe psychologie et cette dimension force le respect ainsi que l'empathie. Ainsi et au cours de ma lecture, je n'ai cessé de faire preuve de compassion et de considération envers Ruth, cette jeune fille mère, bien souvent montrer du doigt à cause de son statut social bien loin des us et coutumes puritaines et conservatrices de l'époque.

En s'attaquant à ce difficile et audacieux sujet, Elizabeth Gaskell dresse une pertinente et juste critique de la société d'antan et quand bien même j'ai adoré retrouver sa prise de position, je dois bien admettre qu'il m'a semblé que le ton incisif et percutant – idéalement représenté dans Nord et Sud – de son style m'a quelque fois manqué. Il faut dire qu'une large partie de son oeuvre détient une dimension fortement religieuse et que celle-ci prend parfois le pas sur le reste. Néanmoins et malgré ce léger manque, je dois bien admettre que cette dernière offre un roman poignant, percutant et parfois assez dur à lire. Cette dernière évoque avec toujours autant de finesse et de nuances les forts sujets qui lui tiennent à coeur comme la condition de la femme, les différences des moeurs ainsi que les conséquences que peut porter sur une personne l'hypocrisie sociale de l'époque. Grâce à toute la justesse de sa plume et à l'image de Thomas Hardy qui évoque les mêmes sujets avec son roman Tess d'Uberville, j'ai apprécié que l'auteure ne tombe nullement dans la caricature ou le mélodrame. le résultat reste fortement pertinent et pourrait encore ce juxtaposer à notre époque ce qui lui confère une dimension assez probante. Cette subtilité, l'auteure l'a doit avant tout grâce à sa méticuleuse fresque sociale qu'Elizabeth Gaskell dépeint avec lucidité et perspicacité. C'est pourquoi, j'ai autant adoré que détesté les nombreux personnages peuplant ce roman social aussi délicieux que pertinent à découvrir.

Ainsi et sans être aussi sarcastique et acerbe que Nord et Sud, ce roman social, porté par une héroïne touchante, n'en est pas moins une subtile et juste critique de la société de l'époque en ce qui concerne la place des femmes et plus particulièrement celle des mères célibataires au sein d'un monde puritain et patriarcal dans lequel Ruth parviendra à s'élever avec rédemption.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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Un roman d'une auteure du XIX e siècle qui m'était inconnue. Un mélange entre Jane Austen pour les réunions entre amis dans des riches demeures, et Dickens au sujet de la pression sociale, de la misère et des rebondissements dramatiques.
On suit le personnage de Ruth le plus long de sa vie, et comment elle va tenter de cacher à ses proches et son fils la honte qu'elle a éprouvé dans sa jeunesse, à cause du manipulateur M. Bellingham. C'est une histoire très prenante.
Seul bémol pour moi: c'est un roman particulièrement religieux, ou chaque chapitre a son lot de "Qu'Il me donne la force de continuer" , "Je ferais selon la volonté du Seigneur", "Je ne suis plus digne de rentrer sans une église, aux yeux de Dieu, maintenant que j'ai péché." En général cela ne me dérange pas mais c'était tellement abondant dans ce roman que ça a pu m'irriter un peu...
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Plongée dans les débats intérieurs d'une 'jeune fille perdue', et sa destinée au sein d'une communauté bien pensante de Dissenters. Emouvant, profond, et bien peu habituel, cet ouvrage mène le lecteur moderne sur des chemins peu fréquentés. Très bel ouvrage de Gaskell, qui a su donner un angle novateur à son célèbre regard critique sur la société victorienne, à travers cette parabole qu'elle nous dévide. La raison pour laquelle 'Ruth' a gardé toute sa force littéraire.
Très bon article critique en lien.
Lien : http://www.thefword.org.uk/r..
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