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EAN : 9791097273453
424 pages
Poisson volant (28/11/2022)
4.65/5   10 notes
Résumé :
PRIX DES AMIS DE L'ACADÉMIE D'AIX
GRAND PRIX LITTÉRAIRE DE PROVENCE

Au Tribunal, c'est un coup de tonnerre : le célèbre bâtonnier Florens est mort. Calme et discret, le juge Carrouge n'a pas le temps de s'épancher. Dans une lettre posthume, le vieil avocat le somme de prononcer son éloge funèbre. Sans doute pour l'inspirer, il lui fait remettre trois mystérieuses enveloppes. Rechignant à cette écorne à la tradition, le juge se penche tout de m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Reçu hier et déjà terminé , j'ai passé une partie de la nuit à le lire , impossible d'arrêter , je le termine à l'instant , éblouie par sa qualité .
Il y a longtemps que ça ne m'était plus arrivé d'être à ce point prise par ma lecture .
J'ai relu les dernières phrases deux fois .
La canne , oui la canne , les lecteurs me comprendront , cette canne va rester gravée longtemps dans ma mémoire .
Quel beau plaidoyer sur …je ne dévoile pas .
Des personnages profonds , un livre qui fait réfléchir , voilà des ingrédients qui me plaisent beaucoup .
Un livre que je recommande vivement .
Je suis très très contente de mon choix lors du dernier Masse critique, j'avais lu les rares critiques qui m'ont donné envie de le lire .
Merci à Babelio et aux éditions Poissons volants pour ce beau partage .
Un véritable coup de coeur .
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« Il n'y a pas d'action innocente, et agir, c'est nuire ou détruire. Dès que j'ai commencé d'agir , je suis devenu malfaisant. » Anatole France.

Apprendre à toujours se méfier ! À l'instar de Prosper Mérimée.
Tel est l'adage de ce roman crissant comme de la glace. « Mort de Peine » est serré comme un café fort. Intuitif, de plusieurs degrés, nous sommes dans une histoire plausible, contemporaine, sombre et existentielle.
Rémi de Gaulle est avocat côté ville. Ce premier roman est une mise en abîme d'un monde où pourtant tout devrait être irréprochable. Quid de la justice. le masque tombe. le célèbre et renommé bâtonnier Florens vient de décéder. le narrateur, le juge Carrouge était son confident. Ils passaient du temps ensemble entre aléas des jugements et complicité. Ils se rencontraient dans un rituel où le vieil avocat mine de rien cachait bien son jeu.
Dans une lettre posthume remise par sa nièce au juge Carrouge il doit faire l'éloge funèbre. Pour se faire, il doit dépasser le protocole et contrer sa hiérarchie. de fil en aiguille il apprend qu'il doit se rendre chez le notaire car ce dernier à trois enveloppes à lui remettre de la part de Florens. Pourquoi ? Que contiennent ces lettres ? Qui était le bâtonnier Florens ?
« Mort de Peine » est une plongée psychologique, irréversible. Ce récit pointe du doigt les faux-semblants, les double-personnalités. L'arbre que cache la forêt. Trois lettres dont je ne dirai rien, mais qui doivent être lues impérativement avant l'heure de l'éloge. Ici, c'est l'escalier en spirale. Les dés sont lancés et la vérité va éclater comme un ballon de baudruche.
le bâtonnier Florens explique ses faits et gestes, trois lettres qui bousculent l'intégrité, l'équité, le sens même de la justice. Où se situe la raison ? Quel est le sens profond d'un règlement de compte ? le juge Carrouge rassemble l'épars. Lis et relis les missives. Ce roman trouble est judicieux. Un coup de maillet sur nos consciences.
C'est un tour de force. Subtil, éclairant, il force notre regard. Il incite le lecteur à trouver ses propres vérités. Tout acte est-il bon ? Il somme l'auditoire à l'écoute de ses propres actions. Olympien, ce quasi thriller (et pour cause ) est une sacrée réussite. On ressent les questionnements existentiels, les procès d'intention, ce qu'il faut taire au monde et garder secret.
Où se situe la rectitude ? Ce roman est un kaléidoscope sur ce que l'on croit savoir et qui s'avère faussé. La traversée d'un miroir jusqu'au profond d'une justice. Mais laquelle ?
Sommes-nous ce que nous sommes ?
Ce récit est une salle de tribunal. Les pas perdus ignorent les quêtes intérieures. Qui était le célèbre bâtonnier Florens en fin de compte ?
Les relations humaines sont à l'instar d'un jeu de cartes. On ne sait jamais où se situe et l'as de coeur et l'as de pique. Trois lettres pour atteindre la rive de la rédemption.
Brillant. Un jugement humaniste. Publié par les majeures Éditions Le Poisson Volant.
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Un ovni ce roman dans le paysage actuel. Tour d'abord par la construction narrative qui semble un peu, empesée au premier abord mais qui se révèle très efficace. Alternance du présent et de documents retraçant des événements passés.

Le narrateur est un jeune juge, Jean-Louis Carrouge, mari aimant, père de deux jeunes enfants qui privilégie les fins de semaine avec sa famille. Il aime à converser dans le bureau de l'ancien bâtonnier de la cour de M. Me Florens a largement atteint l'âge de la retraite mais ne peut se détacher de son métier d'avocat, il ne semble avoir aucune autre attache dans la vie. Malgré la différence d'âges et de rôles dans les prétoires, ils aiment partager un bon whisky sans âge en devisant paisiblement de tout et de rien avec plaisir, excepté de travail.

L'homme, veuf inconsolable, sa toute jeune femme a péri dans un accident de voiture et lui-même était resté handicapé et marchait depuis avec une canne. L'avocat était très admiré et respecté pour sa culture, sa mesure, sa discrétion et son courage depuis qu'il avait rechapé d'un attentat perpétré dans les vestiaires du tribunal dont il fût le seul survivant, mais avait néanmoins été blessé en tentant de désarmer le forcené.

La mort de Me Florens, annoncée le vendredi matin dans la presse et dont la nouvelle bruissait dans tout le Tribunal, attrista beaucoup le Juge Carrouge qui malgré les rapports amicaux qu'il entretenait avec le défunt, n'avait pas idée de la maladie qui le rongeait. Dans la même journée il apprit que son ami avait une nièce qui se déplaça pour lui dire que son oncle tenait à que ce soit lui, le Juge Carrouge, qui fasse l'éloge funèbre lors de ses obsèques à l'encontre de la coutume qui voulait que le bâtonnier de l‘Ordre des avocats s'en charge. Puis le notaire de son ami le contacta et lui demanda de passer à son étude prendre un paquet que lui avait confié Me Florens à lui remettre le jour même de son décès. La cérémonie se tiendrait le lundi après-midi.
Tout le roman raconte ce long week-end très riche émotionnellement que va vivre le narrateur sans qu'il puisse partager avec quiconque selon la volonté du défunt.
Un excellent roman que l'on a du mal à lâcher tant l'intrigue est haletante. Il n'y a pourtant pas de sang, d'injures de grossièretés il est écrit en français ce qui est remarquable dans les romans actuels.
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Happé dès le début par cette histoire située dans le monde judiciaire dans une ville qu'on pense reconnaître. L'amitié qu'on nous annonce entre les deux personnages principaux, un jeune juge et un ancien bâtonnier décédé brusquement, est mise à rude épreuve. Est-il possible de se servir ainsi, aussi cruellement, de ses amis ? Tout ceci débouche sur une fin inattendue qui ne manque pas d'interroger.
Finalement, est-ce que nous connaissons bien les gens qui nous entourent ? Quelle part d'ombre chacun est-il capable de dissimuler aux yeux de tous, y compris de ses amis ? Et tout cela avec nombre de réflexions sur les valeurs, la finalité de la vie, la vanité des hommes...
Bref, une belle réussite. A lire.
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Un livre assez étonnant, qui de prime abord est très attirant. L'intrigue, cet ami, mort, cet héritage, cet éloge funèbre qui tend à arriver....
Puis, un style assez démodé, un peu poussif, des descriptions successives qui ont un peu freiné mon impatience.
Mais, en même temps, difficile de lâcher l'ouvrage, voulant absolument en connaître l'issue, pris au piège dans un remake de cluedo (et le jeu m'énerveeeeeee).
Puis cette fin assez captivante, étonnante, pleine de bon sens.
S'ouvre alors un questionnement très intéressant sur les relations, les rumeurs, les croyances, l'innocence, la justice...
Un brillant exercice de style!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il avait dû payer des fortunes des supposées œuvres d’art, du genre que l’on nomme abusivement « peintures », « sculptures » puisque ni pinceaux, ni burins n’avaient été utilisés pour les réaliser : des collages hideux, des amas d’objets usuels hétéroclites voire de détritus en tous genres, des néons colorés et autres « installations » qui nécessitent généralement de longues explications pour que l’on puisse simplement faire mine de comprendre la « démarche de « l’artiste »… Page 324
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Les ragots, il ne les colportait pas, d'accord, mais il était à l'affut de tout ! Les petits secrets, les vilaines manies, les travers de toutes sortes, les vices les plus épouvantables, les misérables petites hontes. Il traquait tout ça avec délectation, il s'en repaissait, il en jouissait même ! Ah, le malin, il la connaissait bien, la nature profonde de l'homme !
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