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Petite discussion avec une momie (Edgar Allan Poe)

Un combat philosophico-scientifique afin de connaître le plus accompli des peuples : l'homme du 19ème siècle ou les Égyptiens.
Très intéressant point de vue avec l'analyse d'un drôle de Comte face à une société de directeurs d'un Museum.
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Quelle belle ode à Pompéi ! Quiconque déambule à Pompéi peut ressentir l'étreinte du passé antique qui se présente à lui !
Dans cette nouvelle fantastique de Théophile Gautier, le jeune Octavien qui découvre les douceurs de Naples et de la côte amalfitaine avec quelques amis, s'éprend d'une belle pompéienne en découvrant en premier lieu l'empreinte de son buste au musée. Puis il se laisse glisser dans l'atmosphère de Pompéi au travers d'un récit fantastique comme l'affectionne Théophile Gautier. le réel se mêle au rêve et nous voilà projetés dans la vie quotidienne à Pompéi. La description d'une sortie au théâtre, avec cette foule antique flamboyante, est tout à fait magique.
Magnifique nouvelle qui fait échos à l'émotion que nous pouvons ressentir face aux traces archéologiques de nos ancêtres, dans cette humanité qui traverse les millénaires.
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Trois amis passionnés d'antiquité et d'archéologie se rendent à Pompéi. Deux d'entre eux bons vivants profitent également des plaisirs immédiats, contemporains, font bonne chère et bonne chair.
Octavio lui rêve, il ne peut s'accommoder du quotidien, de son époque positiviste. Il admire un sein moulé dans les ruines de Pompéi. La nuit, pendant que ses amis font bombance, il se rend dans les ruines et vit une histoire d'amour avec la belle Arria Marcella. Hélas, il faut bien revenir au réel qui le dégoûte.
Un mélange de fantastique, de pittoresque, une abolition du temps.
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très beau conte nous plongeant dans les rues de Pompéi et rempli de belles phrases sur l'amour. Une histoire vraiment touchante !
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C'est la première fois que je lis Théophile Gautier. L'écriture est très belle et j'ai pris plaisir à découvrir la ville de Pompéi avec ces belles descriptions. Une très belle histoire mais j'aurai aimé un dénouement moins triste.

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C'est LA nouvelle qui m'a donné envie de faire des études de Lettres Classiques pour devenir archéologue. Des années après, jamais je n'aurai imaginé que bien loin d'être Indiana Jones, je suis écrivain et que c'est tout aussi bien...
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Arria Marcella. Souvenir de Pompéi. /Théophile Gautier (1811-1872)
Alors qu'ils visitent le musée des Studii à Naples en attendant de se rendre à Pompéi, trois amis tombent en arrêt, stupéfiés, devant le moule en lave cendrée d'un corps où l'oeil exercé d'un artiste eût aisément reconnu la coupe d'un sein admirable. Il est indiqué que l'empreinte a été trouvée dans la maison d'Arrius Diomèdes.
Octavien en particulier, lui le romantique, est troublé par les formes d'une existence évanouie et pourtant conservée intacte.
Les trois amis, Octavien, Fabio et Max ne se doutent pas que l'un d'entre eux va vivre « une aventure bizarre et peu croyable, quoique vraie. »
Avec le talent qu'on lui connait quant au style et au choix des mots, Théophile Gautier très instruit d'art et de culture antique, nous promène durant des pages à travers les vestiges de Pompéi qu'il connait bien (voyage de 1852), à travers les trois amis accompagnés d'un guide.
Lors de la nuit qui suit le temps de la visite, Octavien est pris d'insomnie et part à l'aventure à travers les ruines. Et pour lui, la roue du temps va sortir de son ornière, « et son désir vainqueur choisit sa place parmi les siècles écoulés ! Il se trouve face à face avec sa chimère , une des plus insaisissables , une chimère rétrospective . »
Il rencontre alors une belle pompéienne : elle se présente à lui : « Je suis Tyché Novoleja , commise aux plaisirs d'Arria Marcella , fille d'Arrius Diomèdes. »
Et Octavien parvenu chez la maîtresse de Tyché « ne voyait plus que l'oeil noir et profond d'Arria Marcella et cette gorge superbe victorieuse des siècles que la destruction même a voulu conserver…Au fond de la salle sur un biclinium ou lit à deux places, était accoudée Arria Marcella dans une pose voluptueuse et sereine… Elle était brune et pâle ; ses cheveux ondés et crêpelés, noirs comme ceux de la Nuit, se relevaient légèrement vers les tempes à la mode grecque, et dans son visage d'un ton mat brillaient des yeux sombres et doux, chargés d'une indéfinissable expression de tristesse voluptueuse et d'ennui passionné ; sa bouche, dédaigneusement arquée à ses coins, protestait par l'ardeur vivace de sa pourpre enflammée contre la blancheur tranquille du masque ; son col présentait ces belles lignes pures qu'on ne retrouve à présent que dans les statues. Ses bras étaient nus jusqu'à l'épaule, et de la pointe de ses seins orgueilleux, soulevant sa tunique d'un rose mauve, partaient deux plis qu'on aurait pu croire fouillés dans le marbre par Phidias ou Cléomène. En regardant cette tête si calme et si passionnée, si froide et si ardente, si morte et si vivace, il comprit qu'il avait devant lui son premier et son dernier amour, sa coupe d'ivresse suprême. »
« Elle fit signe à Octavien de s'étendre à côté d'elle sur le biclinium et de prendre part au repas… » Et Arria de s'exprimer ainsi : « Lorsque tu t'es arrêté aux Studii à contempler le morceau de boue durcie qui conserve ma forme, dit Arria Marcella en tournant son long regard humide vers Octavien, et que ta pensée s'est élancée ardemment vers moi, mon âme l'a senti dans ce monde où je flotte invisible pour les yeux grossiers ; la croyance fait le dieu, et l'amour fait la femme. On n'est véritablement morte que quand on n'est plus aimée ; ton désir m'a rendu la vie, la puissante évocation de ton coeur a supprimé les distances qui nous séparaient . »
Octavien venait de vivre un jour sous le règne de Titus et de se faire aimer d'Arria Marcella , fille d'Arrius Diomèdes , couchée en ce moment près de lui sur un lit antique dans une ville détruite pour tout le monde .
le réveil d'Octavien lui laisse un goût amer : il raconte à ses amis qu'il a eu la fantaisie de vouloir voir Pompéi au clair de lune et qu'il a été pris d'une syncope.
La plume sublime et poétique de Théophile Gautier nous offre un très culturelle visite des vestiges de Pompéi et la belle histoire d'Arria Marcella. Magnifique !
J'ai eu la chance de visiter Pompéi il y a bien longtemps. C'était en juillet 1963 et il n'y avait personne . J'ai rêvé comme Octavien à cette époque reculée, mais je n'ai pas vu Arria Marcella...









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Si je mentionnais déjà dans ma critique de la nouvelle La Morte Amoureuse à quel point la femme joue un rôle clé dans les récits fantastiques de Gautier, ce ne serait qu'effleurer la surface du propos si je ne parlais pas de son incursion favori quand il s'agit d'introduire des femmes dans son histoire qu'est l'amante imaginaire.

Fantasmées, idéalisées, parfaites, voilant même le soleil de leur aura... mais surtout inaccessible et existant par delà le temps et l'espace. Voilà le genre de femme qu'aime à décrire Gautier dans Omphale, dans La Morte Amoureuse, mais aussi dans Arria Marcella. Alors qu'un jeune homme s'éprend de ce qui n'est qu'un corps de femme fossilisée dans la lave de la célèbre éruption de Pompéi, il fait pourtant un retour dans le temps durant une balade nocturne, et se retrouve nez à nez avec celle qu'il désirait tant rencontrer.

Cet amour enivrant, bien qu'éphémère, met dans tout ses états notre pauvre protagoniste, ressemblant à s'y méprendre à cet archétype du jeune homme transi d'amour mièvreux et naïf qu'on retrouvait déjà dans Omphale et la Morte Amoureuse, dévoilant à quel point Gautier aime narrer des histoires d'amour impossible.

L'autre point d'excellence de ce récit court d'une trentaine de pages, c'est bien sûr cette facilité à nous ancrer dans un lieu avec force de détails, certes techniques, mais qui renforce notre impression de se trouver à même le lieu décrit et d'y ressentir les émotions du protagoniste.

Une des plus lettre d'amour qui ait pu être faite à Pompéi.
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Une étonnante histoire d'amour, ce jeune homme a -t-il rêvé tout éveillé?
J'ai passé un très agréable moment de lecture.

lu en 2010.
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Émouvante nouvelle fantastique de Théophile Gautier parue d'abord dans La Revue de Paris, puis en librairie. Un jeune homme qui visite le musée de Naples tombe amoureux d'une belle femme prise dans les cendres de Pompéi et il la retrouve...!
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