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3,78

sur 388 notes
Encore un volume des aventures de l'inspecteur Thomas Lynley l'aristocrate et de sa comparse Barbara Havers, surnommée la mocheté du Yard.
Dans cette enquête, c'est séparément qu'ils travaillent, suite à une mesure disciplinaire concernant Barbara.
Deux jeunes gens sont retrouvés assassinés sur la lande, une jeune femme qui étaient en vacances dans sa famille et qui randonnait, et un homme, probablement un motard, dont on ne sait rien.
J'ai eu bien du mal à m'habituer aux noms et surnoms de tout ce petit monde car en Angleterre, Nicola est un prénom féminin et Julie est le diminutif de Julian, prénom masculin, je ne vous parle même pas de Sam qui est le diminutif de Samantha et de Jule qui là encore sert à nommer le fameux Julian....

L'enquête comporte de très nombreuses ramifications, et une des personnes assassinées avait tellement d'ennemis potentiels qu'on en arrive à se demander comment elle a réussi à rester vivante jusqu'à maintenant, et honnêtement, j'en venais même à me dire que sa mort n'était finalement pas bien grave au vu de l'antipathie qu'elle m'inspirait.
Ce volume est assez long, il comporte des détours interminables et des encarts sur l'aspect psychologique d'un certain nombre de personnages très secondaires qui ne servent pas à grand chose.
Les rapports très tendus entre Lynley et Havers apportent un peu de changement bienvenu dans la série.
L'enquête en elle-même est assez complexe et ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.
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Excellent roman policier. Cette auteure Américaine connaît si parfaitement l'Angleterre que l'on pourrait croire qu'elle est Britannique. On se croirait vraiment, hormis quelques intermèdes situés à Londres, dans cette campagne pluri-millénaire du centre de l'Angleterre. Les meurtres sont commis dans un haut lieu préhistorique. Le décor est planté. Pour les crimes, les amateurs du genre ne seront pas déçus. C'est tordu et sanglant à souhait. Et bien sûr, on rencontre tout une galerie de portraits, pour la plupart suspects présumés. On passe du milieu aristocratique au proxénétisme sadomaso, en passant par le monde de l'art moderne londonien. Côté enquête, c'est également très bien troussé, sur fond de règlement de compte entre un inspecteur et son adjointe qui vient d'être rétrogradée suite à une bavure. On avance par petites touches, à la manière d'un puzzle. Les différentes équipes œuvrant à différents endroits simultanément, on reste un peu perdu au début, mais tout finit par s'imbriquer magistralement. Bref, on avale ces 750 pages en quelques jours avec impatience. Du très grand art.
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David King-Ryder, un compositeur britannique, se suicide le soir de la première de son nouveau spectacle, une comédie musicale adaptée du Hamlet de Shakespeare. Pourtant, King-Ryder semblait enfin avoir retrouvé le succès après lequel il courrait depuis plusieurs années...

Quelques jours plus tard, l'inspecteur Linley doit se rendre dans le Derbyshire afin d'enquêter sur la mort de la fille d'un ancien collègue du Yard. Nicola Maiden était partie camper dans la lande autour de Maiden Hall, la propriété de ses parents, mais n'est jamais rentrée chez elle. Pourtant, cette étudiante modèle n'avait, selon ses parents, aucun ennemi ; bien au contraire, Nicola était tellement gentille que tout le monde l'adorait.

A quelques pas du cadavre de la jeune fille, on retrouve le corps d'un jeune homme tout de noir vêtu. Personne ne peut l'identifier et, d'après les Maiden, il ne faisait pas partie des fréquentations de Nicola.

Linley, furieux contre Barbara Havers qui a perdu son grade de sergent, décide de choisir Winston Nkata pour le seconder durant cette enquête qui s'avère délicate. Mais Havers et Nkata n'en font qu'à leur tête et Barbara se joint tout de même à eux, au grand regret de Linley.



De nombreux événements anime ce roman assez long mais passionnant d'Elizabeth George. Entre le suicide du compositeur et les déboires de son fils, l'ancienne carrière d'Andy Maiden au sein du Yard, les mensonges de Nicola Maiden, la rétrogradation de Havers, le cadavre du jeune inconnu... le récit est finalement très dense. Pourtant, on ne s'y perd jamais. La personnalité des différents personnage est clairement décrite dès qu'ils apparaissent, ce qui facilite la compréhension de l'intrigue.

J'aime beaucoup le titre français du roman, qui me semble très adapté aux diverses situations qui sont décrites par l'auteure. La plupart des personnages que l'on rencontre au fil de l'histoire font justement preuve d'une patience d'ange.

Les Maiden, tout d'abord. Nan Maiden, la mère de Nicola, fait preuve de patience envers sa fille. Les fugues à répétition, les aventures amoureuses incessantes, les excentricités de Nicola, sont tolérées de façon presque surprenante par Nan.

Andy Maiden, quant à lui, a fait preuve d'une extrême patience lorsqu'il a finalement appris la nature exacte des activités de Nicola à Londres. Quel père accepterait d'offrir une somme d'argent colossale à sa fille pour l'empêcher de tomber aussi bas ? Andy est allé jusqu'à s'endetter pour convaincre Nicola de laisser tomber sa nouvelle profession (Attention, spoiler !!!) d'escort-girl pour clients fortunés.

(Fin des spoilers)

Samantha, la cousine de Julian Britton, se dévoue pour aider le jeune homme à rénover le manoir de la famille. Amoureuse de son cousin et souhaitant l'épouser afin d'assurer la descendance des Britton, elle supporte pourtant avec une grande patience la liaison de Julian avec Nicola Maiden.

Barbara Havers, enfin, est excellente dans ce roman. Malmenée par Linley, qui estime que la rétrogradation de Havers au rang de constable n'est pas une punition suffisante pour l'insubordination dont elle a fait preuve, Barbara sert pourtant les dents. Grâce à Nkata, elle parvient à se mêler de l'enquête en cours et finit par suivre les bonnes pistes. Parce que Barbara écoute son instinct. Et même si sa vie privée n'est pas toujours facile, elle parvient à la mettre de côté quand elle travaille ; contrairement à Linley qui rumine une fois de plus ses problèmes de couples. Aveuglé par son admiration pour Andy Maiden, l'inspecteur Linley va passer à côté de nombreux indices importants pour l'enquête. Heureusement pour lui, Havers et Nkata sont là pour sauver les meubles !

Une patience d'ange est donc un très bon polar de la série Havers et Linley. La psychologie des personnages est exploitée à fond par l'auteure qui parvient presque à nous faire oublier que des meurtres ont eu lieu : la police recherche un coupable, certes, mais on a plutôt l'impression d'être plongé dans une analyse sociologique que dans un roman policier, tant les pensées intimes de chacuns des personnages et les différences sociales existant entre eux sont soulignées par Elizabeth George.
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Une patience d'ange est la brique qui manquait dans le mur des romans policiers mettant en scène l'inspecteur Thomas Lynley et Barbara Havers, alors que je pensais les avoir tous lu au moment de leur sortie.
Le sergent Barbara Havers a été rétrogradée au rang de constable suite à sa désobéissance aux ordres donnés par sa supérieure lors du voyage de noces de Thomas Lynley.
Barbara a évité le renvoi, mais ce n'est pas à Lynley qu'elle le doit et celui-ci lui tient rigueur des faits qui ont eu lieu en son absence. Il décide donc de s'adjoindre les services de Winston Nkata quand il est appelé par son ancien chef des opérations sous couverture suite au meurtre de sa fille. Barbara est donc priée de rester à Londres et de travailler principalement sur l'ordinateur à rechercher parmi les trafiquants de drogue quels sont ceux qui pourraient être libérés et vouloir se venger. Mais Barbara n'est pas du genre à rester les bras croisés et se trouve un allié dans Nkata.
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J'ai été longtemps fan des livres d'Elisabeth George, à l'affut des sorties de ses nouveaux romans. La galerie de ses détectives et de leur famille, leur passé, leur vie, leurs choix, rythmaient ses romans avec une grande finesse d'écriture et des intrigues bien ficelées. Mais petit à petit, les crimes se sont rapprochés de ces personnages. J'imagine mal que dans la "vraie vie", les policiers aient à conduire des enquêtes qui les concernent de près ou de loin.

Et quand c'est parti vraiment en vrille, c'est avec un certain soulagement que j'ai arrêté tout contact avec cet auteur, peut-être poussé par l'aspect commercial de l'écriture comme d'autre, du type Patricia C ou Camilla L.

Ce roman, une patience d'ange, est cependant plutôt réussi, et pouvait, par sa richesse, se rapprocher de la grande dame qu'était PD James. Mais leurs chemins se sont ensuite écartés.
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Ce qu'il y a de bien avec les polars d'Elizabeth George c'est qu'il y a une jolie carte dessinée en début de bouquin comme si on lisait du MedFan.
On devrait toujours, quand cela est utile bien sûr, mettre de jolies cartes.

Nos héros, Thomas et Barbara sont fâchés, enfin surtout Thomas (et vu la raison, sérieux il est un peu coincé du popotin, je préfère quand il est fin déprimé). C'est le troisième livre de la série que je lis, dans le désordre (même si le dernier que j'ai lu se trouve être le précédent de celui-ci), le hasard des prêts et des occasions, et cette fois encore je ne verrai pas le duo à l'oeuvre puisqu'ils enquêteront séparément au nom de Saint Boudin. J'en souriais au fil des pages de cette lubie de la Fortuna des bouquins de me faire découvrir l'univers ainsi, le duo version solo.

Et donc la lande, véritable héroïne de cet opus, terre qui se drape de vestiges de tout temps, recrache deux corps. A petits pas, comme sait le faire Elizabeth George, on va savoir si les décès de ces personnes sont liés, découvrir le tout qui a provoqué cela, d'affaires pas très nettes aux simples quotidiens et tracas de ceux qui peuplent la lande.

Comme d'habitude, j'ai beaucoup aimé cette minutie dans le récit, l'autrice qui telle une araignée, tisse sa toile et nous attache à chaque nouvelle ramification d'avantage à ses personnages. Et même si les pistes et raisons possibles sont devenues par moment bien rocambolesques, encore une fois pour moi ce fut une chouette lecture.
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Quitte à me répéter, je dirais qu'Elizabeth George ne m'a à nouveau pas déçue sur le plan de l'écriture; elle y prend toujours autant de soin. Pour vous donner un exemple, lorsque Phoebe Neill se promène sur la lande ( ses pas vont la mener à la découverte d'un corps), c'est tellement bien décrit que, comme ce personnage,je n'avais qu'une envie: faire demi-tour. Pas besoin de violence ni de sang pour décrire une atmosphère oppressante.
Par ailleurs, j'ai été contente de retrouver le couple (mal assorti) de policiers Lynley et Barbara Havers. Cette fois-ci, leur relation est plutôt tendue car Barbara est du genre obstiné alors que son supérieur suit les règles à la lettre!
Comme toujours avec cette auteure, l'intrigue est compliquée, plusieurs pistes se croisent, et le lecteur se prend au jeu. Tout n'est pas toujours très crédible, mais c'est fréquent dans les romans policiers,non?
Et comme d'habitude, je ne comprends cette manie des éditeurs français de modifier le titre d'un roman (en anglais In pursuit of the proper sinner, soit A la recherche du véritable pécheur).
J'ai passé de bons moments de lecture et vous en souhaite tout autant.




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C'est indiscutablement l'un des meilleurs romans d'Elizabeth George et un excellent policier . le suspense est maintenu à son plus haut niveau tout au long des 700 pages. L'analyse psychologique de tous les personnages, y compris des enquêteurs, est impressionnante. Leurs émotions et leurs tourments sont vécus en direct par le lecteur !
A tous les amateurs de "polars", ce roman est à lire , c'est un chef d'oeuvre ...
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Inconditionnelle d' Elizabeth Georges je m'attendais encore à passer un formidable moment en sa compagnie ,mais qu'elle déception ! Beaucoup trop de longueur, on a l'impression de faire du sur place !
Je l'ai arrêté puis repris, mais même avec "une patience d'ange " je n'ai pas pu le finir !!!
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J'ai toujours du mal avec les traductions des titres... le "pécheur véritable" à la poursuite de laquelle sont lancés nos enquêteurs est sans nul doute l'auteur du crime au coeur de l'enquête. Il est vrai que nombreux sont les pécheurs croisés au fil du temps sans avoir de fibre meurtrière, mais qui fait preuve d'une "patience d'ange" ? Plusieurs personnages appliquent la patience, notamment des femmes avec l'objet de leur amour, réciproque ou non (Nan, Sam et Helen). Mais d'"ange", vraiment ? Sans compter que ces personnages sont assez secondaires par rapport à l'intrigue principale.
Ceci étant dit, la version originale de ce roman policier est prenante. Long pour un polar, il nous tient en haleine au fil des jours intenses vécus par les enquêteurs et certains de leurs suspects. On découvre au passage une part de la nature humaine que plusieurs personnages préféreraient ignorer (et non, il ne s'agit pas des meurtres, ce serait trop facile :)). Mais surtout, on voit ce que l'avancée de l'enquête provque de ruminations et de remises en question chez les policiers. C'est donc un bon polar.
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