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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Brèves de solitude
Sylvie Germain
roman
Albin Michel, 2021, 210p

J'aime bien Sylvie Germain. J'ai lu presque tous les livres de sa première période. Je l'avais un peu délaissée, puis je l'ai retrouvée avec Brèves de solitude, et décidément l'autrice mérite qu'on la lise.
Brèves de solitude est d'abord un chef-d'oeuvre de construction. Finalement, c'est peut-être ça avant tout, un roman, une construction. L'histoire semble banale : des personnes dans un square. Une vieille dame observe, tout en faisant ses mots croisés, ceux qui s'y trouvent, et parmi eux un jeune homme pas bien propre sur lui, qui dérange un peu. Ce jeune homme aura la place en creux dans ce roman, la place centrale même ; il est la figure du migrant et il reçoit plusieurs appellations. Ce qui arrête la banalité, c'est le moment : nous serons en plein confinement, et donc les promenades dans le square seront suspendues. Quelle place alors pour le migrant. Ce confinement nous permettra de connaître davantage les personnes qui se trouvaient dans le square. Nous accompagnerons un fils qui perd sa mère morte à l'Ehpad, et qui sera enterrée sans les soins mortuaires. Tous regarderont la lune, qui est pleine, avec étonnement.
Sylvie Germain, mine de rien, fait revivre cette période très spéciale, presque exceptionnelle, parle de la vie, des gens, des tracas, et des problèmes humains d'aujourd'hui. Elle est une remarquable observatrice de notre société.
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Il y a des autrices dont je n'aime pas la personnalité mais dont j'apprécie l'écriture et inversement celles que j'aime beaucoup mais dont je n'arrive pas à apprécier les livres. Sylvie Germain fait partie de cette dernière catégorie, j'ai donc toujours un peu de mal à ouvrir ses romans de peur d'être déçue.
Alors que le sujet de ses "Brèves de solitude" en lien avec la période de confinement due à la situation sanitaire de l'épidémie de Covid ne m'emballait pas plus que ça, j'ai été agréablement surprise.
Comme une sociologue elle fait des portraits de personnes qui se croisent d'abord dehors dans un parc et que l'on suit à l'intérieur suite au confinement.
Il n'y a pas de jugement mais des faits ce qui donne un intérêt documentaire à ce roman qui nous rappelle des souvenirs récents d'une crise bien vécue pour certains ou dramatiques pour d'autres.
Sans pudeur, Sylvie Germain évoque les ruptures amoureuses, les chiens alibis pour sortir, les applaudissements du soir ou encore la situation des personnes âgées et surtout de celles qui sont marginalisées.
Il y a un côté kaléidoscopique des propos inspirés par une période qui n'a pas touchée tout le monde de la même façon et Sylvie Germain a su l'observer.


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J'ai aimé retrouver l'écriture de Sylvie Germain au service de son sens aigu de l'observation.
Dans ce livre, l'autrice compose une galerie de personnages dont les chemins s'entrecroisent dans un square de quartier.
Dans la première partie, on fait connaissance avec chacun d'eux, toute la gamme des âges est représentée avec une variété de condition sociale qui compose un kaléidoscope assez réaliste.
Ces gens s'observent ou s'ignorent, chacun dans leur sphère. On sent que l'autrice aime ses personnages, c'est au-delà de l'aspect sympathique ou pas, elle réussit à les faire exister , les incarne, donne une place à leurs corps et leurs pensées.
Dans la seconde partie, la donne change avec le confinement strict lié à la pandémie.
Sylvie Germain s'attache à nous faire partager le sort de chacun de ces personnages , elle les met en scène dans cette période si particulière et nous fait vivre à leur côté l'impact pour chacun de ces moments si particuliers.
Je trouve que sur cette seconde partie , le roman apporte un témoignage assez complet des multiples effets de cette période qui a été sidérante et je suis assez contente de l'avoir lu à une certaine distance de sa sortie.
Les amateurs d'histoires pourront être déçus par ce roman qui se penche essentiellement sur l'intériorité de ces multiples personnages sans action spectaculaire ou scénario ébouriffant.
Mais j'aime cette littérature qui creuse grâce au langage notre condition humaine.

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Un roman sur la solitude, des personnes qui se rencontrent dans un square , des moments de vie, avec un fil conducteur: la solitude, des gens qui se croisent sans se voir, sans se préoccuper de l'autre, se sont des petites scénettes . Tout se passe à l'extérieur. Et puis la seconde partie du roman: la covid, le confinement; les personnages se centrent sur eux.
Un livre délicat sur le regard que nous portons aux autres et lorsque nous sommes seuls en face en face. Des brèves de solitude. Un roman de réflexion.
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Brèves de solitude ressemble plus à un exercice de style qu'à un roman. Un ouvrage qui a peut-être passionné davantage l'écrivain que le lecteur. Il est vrai que j'apprécie peu les structures éclatées même si l'écriture est exceptionnelle.
Raconter des tranches de vie de plusieurs personnages même s'ils partagent un point commun présente un inconvénient : certains personnages sont attachants et j'aurais aimé continuer l'histoire avec eux, d'autres sont falots et je me suis un peu ennuyée.
Le point commun qui réunit tous les personnages est un square, puis les appartements ou le quartier, les mêmes personnages y sont confinés, chacun le vivant à sa façon.
Beaucoup de thèmes sont abordés dans cet ouvrage : le harcèlement scolaire, le drame des personnes âgées isolées dans leur maison de retraite, ainsi que celui des jeunes filles vendues. Beaucoup trop de thèmes pour qu'ils marquent, à l'exception du sans-abri (Lui), peut-être parce que davantage de chapitres lui sont consacrés, de très courts chapitres, mais qui reviennent régulièrement.
Un livre intéressant, mais sans plus.


Lien : https://dequoilire.com/breve..
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Ce livre est un petit bijou de littérature.
Un petit bijou où chaque chapitre serait comme une nouvelle, ronde comme une perle, polie, parfaite... et où, en même temps, elles formeraient mises ensemble autre chose, reliées par un fil, ou plutôt des fils qui se croisent...
J'ai beaucoup aimé ce ton doux-amer, cette humanité, ce jeu de regard qui amène à aller voir derrière les apparences. Certains personnages m'accompagneront longtemps...
Le Covid est à la fois central et pas du tout, jamais prétexte mais plutôt révélateur de ce qui était caché, en sommeil...
Un très beau livre, vraiment.
Lien : https://www.blogahistoires.f..
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Un parc - Des promeneurs solitaires qui nous deviendront familiers, puis la crise sanitaire et leur solitude de plus en plus grande... Sylvie Germain écrit bien et va droit au but de ce qui constitue l'essence des êtres en situation. Même si le style est un peu ardu parfois, il vaut la peine d'apprécier le ton juste, la sensibilité avec laquelle l'auteure décrit ses personnages en ces « brèves » images non pas fuyantes, mais claires et précises comme une lumière jetée sur les choses obscures.
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Je ne sais pas pourquoi Sylvie Germain a voulu (déjà) écrire sur le confinement. Cela me semble un peu prématuré, d'autant plus que comme on est plongé dedans, on n'a peut-être pas envie de s'en resservir une couche.
Mais, en dehors de cette remarque, j'ai bien aimé (comme toujours) la belle écriture de Sylvie Germain et ses personnages bien campés. On vit avec eux et en cela elle a réussi son pari (comme toujours).
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Ce sont des brèves certes, mais tellement denses ! le style est plutôt brillant, la construction intéressante car certains personnages traversent les "nouvelles", appelées ici "brèves". Les références culturelles enrichissent la lecture, finalement bien plus exigeante que ne le laisse prévoir le début enthousiasmant. Mais on peut les ignorer partiellement, par exemple la description de tableaux inconnus.
Mais au final, c'est le contexte de la pandémie (toujours en cours au moment où j'écris ces lignes) qui m'ont empêchée de vibrer, de m'évader. le prosaïsme covidien me tue déjà assez via les média(s). Je préfère lire autre chose !
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ne pas se fier au titre un peu sinistre. Ce roman sur le confinement met en scen des personnages , observés avec acuité et tendresse , racontee d une plume douce et affutee
ils se croisent , sans se voir ou si peu, par le hasard geographique du square de leur quartier. Sylvie Germain excelle dans la peinture de ces humains, si proches et si différents. l'enfermement chez soi( quand ona un chez soi ) change le regard de son entourage, change le point de vue sur le monde. C est une face attentive et solidaire des personnalites qui se revele, sans angelisme. La solitude parfois , est lumineuse. Un roman actguel, tres fin , tres touchant . Ou quand la pandemie suscite de l excellente litterature
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