Dans le style histoire pour filles je trouves qu'on ne fait pas mieux.
C'est sur, c'est un roman de filles.
Tout de même des fois ça fait du bien de lire un livre facile qui nous fait rire.
Les hauts et les bas de l'héroïne sont parfois risibles, parfois drôle et parfois ils nous ramène au ridicule de nos propres péripéties.
Mais c'est léger. C'est l'histoire d'une célibataire, de ses amis et de leur quête de l'amour. Girly? oui mais agréable à lire.
C'est comme un plaisir coupable et amusant.
Moi, j'ai adoré.
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En fait, je n'ai pas lu tout le livre... Je me suis arrêtée, car je ne me reconnaissais aucunement dans cette histoire, disons-le plate, et même à travers les personnages. Je ne vois tellement pas la vie de la même manière que ces personnages, certains même grossiers. MAIS l'écrivaine a un style d'écriture que j'adore, si au moins elle pouvait écrire des livres plus intéressants. Bref, je n'aime tout simplement pas ce genre de livre.
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Je suis littéralement tombé sous le charme de l'écriture de Rafael Germain. Étant moi-même un trentenaire à la recherche du grand amour, avec un cercle d'ami(e)s aux personnages colorés, je me suis retrouvée dans ce livre. Rafael Germain sait nous raconter une histoire qui nous touche, dans laquelle l'on se reconnait.
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Quand la vie nous fait parfois des coups croches et que nous avons l'envie de se vider l'esprit en lisant des histoires légères, mais bien écrites, il faut choisir ce roman. Mon seul petit bémol, l'auteure ne serait pas oubligé de faire sacrer autant ses personnages.
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-Gabriel! a lancé Julien en le voyant revenir, tu veux pas être mon Cyrano?
-Hein?
-Ça serait la première fois que Cyrano est plus cute que Christian, a dit Jeff.Julien lui a donné un coup de coude pendant que je me penchais dur l'épaule de Laurent pour rire. «Tu veux pas? a-t-il poursuivi. Juste à te cacher derrière le divan et à me souffler mes répliques.
-Il est sérieux, hein? m'a demandé Gabriel.
-C'est malheureusement possible,oui.
Jeff s'est de nouveau passé une main sur le visage. Il avait l'air fatigué et vaguement ennuyé par nos propos et la situation en général. Il va falloir qu'on se parle, ai-je pensé. On ne peut faire semblant de rien et mettre tout cela derrière nous en espérant que, en ignorant toute l'histoire, nous allons finir par l'oublier. Nous méritons mieux que cela.
Les plats principaux venaient à peine d'arriver quand son téléphone a sonné. Il l'a sorti de sa poche et l'a regardé d'un air intrigué. «C'est ta mère», m'a-t-il dit. Puis, sur un ton légèrement paniqué: «Oh my god,c'est ta mère.» Non, ai-je pensé. Elle ne peut tout de même pas... Frédéric ou Élodie auraient-ils? Non...Laurent et Julien, qui avaient évidemment eu la même idée, regardaient Jeff, qui s'est finalement décidé à répondre.
-Gabriel! a lancé Julien en le voyant revenir, tu veux pas être mon Cyrano?
-Hein?
-Ça serait la première fois que Cyrano est plus cute que Christian,a dit Jeff.Julien lui a donné un coup de coude pendant que je me penchais dur l'épaule de Laurent pour rire. «Tu veux pas? a-t-il poursuivi. Juste à te cacher derrière le divan et à me souffler mes répliques.
-Il est sérieux, hein? m'a demandé Gabriel.
-C'est malheureusement possible,oui.
Jeff s'est de nouveau passé une main sur le visage. Il avait l'air fatigué et vaguement ennuyé par nos propos et la situation en général. Il va falloir qu'on se parle, ai-je pensé. On ne peut faire semblant de rien et mettre tout cela derrière nous en espérant que, en ignorant toute l'histoire, nous allons finir par l'oublier. Nous méritons mieux que cela.
Les plats principaux venaient à peine d'arriver quand son téléphone a sonné. Il l'a sorti de sa poche et l'a regardé d'un air intrigué. «C'est ta mère», m'a-t-il dit. Puis, sur un ton légèrement paniqué:«Oh my god,c'est ta mère.» Non, ai-je pensé. Elle ne peut tout de même pas... Frédéric ou Élodie auraient-ils? Non...Laurent et Julien, qui avaient évidemment eu la même idée, regardaient Jeff, qui s'est finalement décidé à répondre.
«Laurent…» Je savais que Carole n’allait pas faire de scène. Je savais aussi que j’allais sortir par-derrière, comme une maîtresse que je n’étais pas, parce que Laurent, dans sa drôle de petite tête, avait besoin de croire que Carole était mille fois plus jalouse et possessive qu’elle ne l’était vraiment, parce que, sans cela, il aurait perdu une raison de se plaindre, d’angoisser, et de s’empoisonner l’existence. C’était une forme particulièrement absurde de masochisme que Laurent pratiquait sans trop le savoir et qui consistait à truffer son quotidien de drames potentiels qui n’avaient pourtant aucune chance d’éclater, pour la simple et bonne raison qu’ils n’existaient que dans son esprit. Carole, avec raison d’ailleurs, avait un peu de difficulté avec le fait que son chum soit resté aussi proche de son ex, mais elle n’en avait jamais fait de cas démesuré. Laurent insistait pourtant pour nous dire que, oui, il frôlait pratiquement la mort chaque fois qu’elle apprenait qu’il m’avait vue, et il y avait longtemps que nous avions cessé de le contredire.
Il avait terminé ce qui était de toute évidence un mélange de vodka pure et d’un filet de jus de lime avec une énergie que je ne lui connaissais pas. Lui qui était toujours calme et qui avait maîtrisé l’art de la nonchalance jusqu’à en faire un élément de séduction, il avait eu alors des gestes saccadés et rapides qui me faisaient mal et me donnaient envie de lui dire de tout oublier, de laisser tomber, de venir s’asseoir auprès de moi avec sa vodka pure et de faire semblant que tout était comme auparavant. Mais évidemment, tout n’était pas comme auparavant, tout ne pouvait plus être comme auparavant, et il fallait que je cesse de trouver qu’il s’agissait là d’une horrible chose comme le vieillissement prématuré, la possibilité de ne jamais être aimée et l’idée que mon père puisse tout oublier.
Gabriel s’était endormi assez rapidement, en me tenant tout contre lui, un bras autour de ma taille, une main sur mon sein gauche, ses jambes toutes tricotées avec les miennes. J’avais entendu son souffle s’apaiser tranquillement, puis prendre le rythme tendre et docile du sommeil, et j’avais senti son corps s’alourdir et devenir plus chaud, comme celui des tout petits enfants quand ils s’endorment dans vos bras. Moi, je gardais les yeux grands ouverts, fixés sur le plafond blanc de sa chambre, parfaitement consciente que j’allais me réveiller avec au moins vingt-quatre crampes tellement j’étais crispée. Je ne voulais pas bouger, de peur de le réveiller, de peur de briser la trop belle fragilité de ce moment. Il avait dit «reste». Et j’étais restée, trop heureuse d’obéir à ce doux ordre.