To buy or not to buy?
L'achat-qui-expire-(à-cause-d'un-interdit-bancaire)...
C'est du "Chick lit", de la comédie romantique, littérature pour public féminin (ne me giflez pas avec vos "Gants in the loop" de chez Hermès!) ...
C'est une des définitions officielles pour ces livres, mettant en scène de jolies héroïnes, vers la trentaine (comme Vous!), dans un quotidien désespérant...
Becky est journaliste financière, mais elle aimerait plus de Glamour, dans son travail un peu terne. Elle achète les plus beaux vêtements, le maquillage le plus cher et des escarpins à la mode.
Oh mon Dieu! Regardez moi ces "Louboutin Clare", en cuir de veau, talon de 80 mm et cette petite robe noire Chanel. Combien?
Elles sont en solde? Je les prends, et cette écharpe de chez "Denny and George".
" Son velours soyeux est imprimé d'un bleu plus pâle, parsemée de perles irisées "...
Becky achète sans compter, ment sans vergogne à son banquier (elle va le rencontrer par hasard, dans un passage jubilatoire!) et ne s'occupe pas des relances de sa banque, au sujet de son découvert jusqu'à...
l'Humiliation suprême.
Becky veut régler pour 365 livres sterling d'achats impulsifs et ses cartes de crédit sont bloquées, en caisse. Toutes ses cartes, même la carte privilège du magasin !
Tout le monde, derrière elle, la regarde et chuchote, la caissière garde ses cartes de crédit, et "elle est carrément hostile"!
Becky a le chic ...
Que des mésaventures, car un Tarquin est intéressé par elle, et Becky ne sait comment le repousser (pourtant, Tarquin a de l'argent, beaucoup d'argent!)
Elle postule chez William Green, un cabinet de chasseurs de têtes, en gonflant son CV, ( elle parle finnois parfait, maintenant, personne ne va vérifier ça, hein?) Un passage hilarant!
Elle lorgne sur Luke Brandon, le "Brandon" de Brandon Communications, "classé parmi les chefs d'entreprise les plus doués de sa génération."
Et bel homme!
Le "Chick-lit" se différencie de la Romance, par son ton ironique, léger et humoristique!
Nos jolies jeunes femmes espèrent toujours rencontrer leur Prince Charmant, mais vont de catastrophe et catastrophe jusqu'à ce que...
Souvenez vous de " Sex in the City" et du "Journal de Bridget Jones."
Becky a un faible pour Luke (qui a une petite amie). Quelle déception! Et non pas pour Tarquin... Becky va piquer quelque fard et beaucoup rougir...
Va-t-elle réussir à trouver un travail mieux payé, et rembourser ses dettes?...
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Je ne m'attarderai pas trop sur cette critique.
En choisissant ce livre je me suis dit que ça allait être une lecture facile, de détente... le moins que l'on puisse dire c'est que j'ai été très déçue !
Il y avait quelques bonnes trouvailles au début du roman, mais plus on avance dans dans l'histoire et plus l'auteure en fait trop. TROP , mais vraiment trop !! Trop de clichés. Les situations souvent trop tirées par les cheveux deviennent vite lassantes.
La protagoniste à force de se faire une montagne de pas grand chose, avec des réflexions dignes d'un croisement entre un canari et un poisson rouge. Un peu ça va, mais merci !!
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« Rebecca Bloomwood, journaliste, voudrait travailler pour Alette, un magazine de mode mais se fait embaucher par un magazine financier alors qu'elle est complètement accro au shopping et poursuivie par les créanciers. »
Une histoire loin d'être parfaite mais qui amène une certaine fraicheur! Même si, je pense, un public féminin aura bien plus d'atomes crochus avec ce roman, qui propose un univers un peu strass et paillettes, avec pleins de jolis vêtements, chaussures... et surtout qui soulève un véritable problème, celui de cette faculté à l'achat impulsif !
Rebecca Bloomwood a une fiche signalétique bien définie: entre vingt et trente ans, éditrice, journaliste, sévissant dans le milieu de la mode, elle a du style et un solide coeur d'artichaut! Elle lutte pour son succès professionnel, amoureux et contre ses névroses! Elle se débat parfois un peu à contre-courant, mais ce dynamisme et les différentes situations cocasses qui s'enchainent sont très agréables. Mais, surtout, elle n'est pas dupe et, en racontant, jette un regard amusé et tendre sur les femmes d'aujourd'hui. Car ce roman trouve aussi sa force en prenant appui et en se moquant des nouveaux comportements contemporains, la boulimie consumériste pour palier à la confiance intérieure.
J'ai donc été agréablement surprise, je m'attendais à beaucoup plus terre à terre, la curiosité étant initialement la seule motivation à me tourner vers ce roman! Les situations sont inventives et le scénario est bien ficelé. Ajoutez un petit pic envers les milieux d'affaires, la mode, la frime, le regard d'autrui, et finalement, la vie à crédit, et vous obtenez un équilibre à la fois surprenant et rondement mené.
Et même s'il a tendance à accumuler les clichés, j'ai trouvé le tout tellement drôle que ça passait tout seul! Becky Bloomwood déborde de vie et porte à bout de bras cette comédie, son personnage est bien travaillé et il caricature vraiment bien le thème qui est: L'accro au shopping!
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Une acheteuse compulsive, dépensière, menteuse et assoiffée de nouveaux produits. Becky, vingt-cinq ans n'a pas peur des nombreuses factures que sa banque lui envoie. Conseillère financière ? Elle ? HAHAHAHA. C'est l'hôpital qui se fout de la charité ! J'ai dévoré ce livre en deux jours. Ce n'est pas de la grande littérature classique, mais le style est très personnel et très fluide. Ce livre se lit très facilement, et l'héroïne est très attachante, elle qui en achetant un cardigan gris, un livre de cuisine ou trois paires de lunettes de soleil à l'impression de faire un "bon investissement". Entre ses parents, sa meilleure amie, son patron et ses amours, Becky ne sait plus où donner la tête mais n'oublie en aucun cas son occupation favorite : le shopping. Effectuer ses courses de Noël en mars, se faire virer du magasin où elle est vendeuse au bout d'une journée, il n'y a qu'elle pour faire ça.
Bref, si vous voulez vous détendre et rire, je vous le conseille !
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A cet instant précis, du courrier glisse sous la porte. Je me baisse afin de le ramasser. Pour Suze, il y a une lettre manuscrite et une carte postale des Maldives. Pour moi, deux enveloppes à la fenêtre inquiétantes, l'une émanant de Visa, l'autre de la banque Endwich.
Mon coeur cesse de battre. Pourquoi m'écrivent-ils encore? Que veulent-ils? Ne peuvent-ils pas me laisser tranquille?
Je dépose soigneusement le courrier de Suze dans l'entrée et fourre mes deux lettres dans ma poche. Je les lirai en allant au bureau. Une fois dans le métro, je les ouvrirai et m'obligerai à en prendre connaissance, même si elles sont désagréables.
Telle est mon intention. Sincèrement. Je le jure!
Mais, en m'engageant dans la rue d'à côté, je tombe sur une benne, une énorme benne jaune, à moitié pleine. Les maçons qui vont et viennent y balancent des bouts de bois et de vieux tissus. Des tonnes de détritus, en vrac.
Une pensée insidieuse s'immisce dans mon esprit.
Je ralentis mon allure, puis je l'arrête et regarde la benne comme si les mots inscrits sur les parois me fascinaient. Je reste là, le coeur battant, jusqu'à ce que les ouvriers rentrent dans la maison. Personne en vue. D'un geste vif, je sors les deux lettres de ma poche et les laisse tomber sur le côté.
Pfuit. Envolées.
A ce moment-là, un maçon arrive avec deux sacs de gravats qu'il jette dans le container. Les voilà enterrées! Personne ne les trouvera jamais.
Elles ont disparu pour de bon.
Je reprends ma route. Ma démarche est déjà plus légère et mon optimisme remonte en flèche.
Si vous entrez dans une pièce avec ce journal (le Financial Times) sous le bras, les gens vous prennent au sérieux. Munie du FT, vous pouvez parler des choses les plus superficielles et au lieu de vous considérer comme une idiote, vos interlocuteurs pensent que vous êtes une intellectuelle de poids, aux centres d'intérêts variés.
L'instant où vos doigts se replient autour des poignées d'un sac lisse et brillant et que toutes les choses splendides se trouvant à l'intérieur vous appartiennent. A quoi les comparer ? C'est comme ne pas manger à sa faim plusieurs jours de suite puis se bourrer de toasts chauds au beurre. C'est comme se réveiller et réaliser que c'est le week end. Ou comme un orgasme. Tout le reste est expulsé de votre esprit. C'est du plaisir à l'état pur.
Depuis des années, je fonctionne selon un cycle informel de shopping. Un peu similaire au système de rotation des cultures agricoles. Mais au lieu de blé-maïs-orge- jachère, le mien correspond à vêtements-maquillage-chaussures-vêtements (en général, je fais l'impasse sur la jachère.) Le shopping ressemble beaucoup à l'exploitation d'un champ. Il est indispensable de varier ses achats, sinon l'ennui vous gagne et le plaisir n'est plus au rendez-vous.
J'ai l'impression d'avoir effectué le parcours du combattant. Je pense que le shopping devrait figurer dans les risques cardio-vasculaires. Mon coeur ne bat jamais aussi fort que lorsque je vois un panneau "soldé à 50 %".
Sophie Kinsella : "Je suis de nouveau tombée amoureuse de Becky..."