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3,91

sur 719 notes
Un livre au sujet de la musique classique, un roman très bien documenté par Hélène Gestern, une très agréable lecture.
Grégoire Coblence découvre une partition dans la doublure d'un étui et se plaît à rêver que cette partition n'est autre que la 556ème partition de Scarlatti. Mais une fois déchiffrée, celle-ci disparaît et les 5 personnages / narrateurs se lancent à sa poursuite. Une espèce d'enquête mélomane au dénouement pas tout à fait inattendu en ce qui me concerne.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Chaque personne intervient comme s'il écrivait son journal : on pourrait se demander pourquoi, d'autant que chacun d'eux écrit dans le style de l'auteur et non dans un style qui lui serait propre.
A début, on se laisse emporter dans cette intrigue mystérieuse - même si à son terme, on n'est nullement surpris. Les caractères sont peints avec moins de subtilité que dans "Eux sur la photo", entraînant une certaine déception.
Enfin, des cinq personnages principaux :
Grégoire : faible, se laisse séduire
Giancarlo : joueur en addiction, séducteur lâche, malhonnête
Manig : grande interprète de Scarlatti, lucide, grande personnalité
Alice : future grande pianiste, volontaire et entreprenante
Rodolphe : spécialiste de Scarlatti ne pensant qu'à sa renommée
Joris : collectionneur d'oeuvres d'art jouissant de sa fortune pour utiliser les autres dans sa quête de collectionneur
Flo : c'est elle qui tire les ficelles de l'intrigue
Conclusion : comme on le voit, tous les personnages masculins collectionnent les défauts, à rebours des personnages féminins : un roman évidemment misandre !
D'où mes deux seules étoiles !

Ce roman m'incite à réécouter les sonates de Scarlatti, mais surtout et d'abord au piano d'Horowitz !!
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J'avais beaucoup aimé "Eux sur la photo". J'ai été déçue par "555". le sujet sur la musique était pourtant alléchant mais ... En le lisant, j'ai eu l'impression d'un mécanisme huilé, un peu trop, pour faire saliver le lecteur. Et j'ai parfois trouvé le temps long, surtout dans la seconde partie du livre. Tout ça pour un final qui se laisse facilement deviner.

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Ce roman est avant tout une ode à Domenico Scarlatti. Vous ne connaissez pas sa musique ? Ce livre vous donnera envie de (re)découvrir ses 555 sonates… ou 556, qui sait ? C'est là tout le fond de l'enquête palpitante à laquelle se livrent les 5 personnages qui sont autant de narrateurs puisque le livre est découpé en 13 chapitres de 5 voix.

Grégoire Coblence, ébéniste, meurtri par le départ sa femme deux ans plus tôt, tente de se reconstruire grâce à son métier..
Giancarlo Albizon, luthier, côtoie de grands solistes internationaux, passe d'une fille à l'autre, perd de l'agent au jeu et collectionne les dettes et surtout les créanciers. La seule lumière de sa vie, c'est la création d'un violon « parfait ».
Manig Terzian, claveciniste de renommée internationale et spécialiste de Scarlatti, a enregistré les 555 sonates reconnues à ce jour.
Joris de Jonghe est un collectionneur veuf et fortuné, dont l'épouse aimait Scarlatti.
Rodolphe Luzin-Farge, musicologue et professeur, a dédié sa vie à Scarlatti et tente de trouver la reconnaissance.

L'atelier de Grégoire jouxte celui de Giancarlo qui profite des chantiers de rénovation d'instruments pour donner du travail à son ami lorsque celui-ci le concerne. C'est ainsi que Grégoire trouve une vieille partition dissimulée dans la doublure d'un étui de violoncelle qu'il rénove. Sa réaction est, bien entendu, de prévenir son ami Giancarlo afin qu'il la restitue au client. Mais cette partition pourrait être un inédit pour clavecin de Scarlatti, et le luthier, poursuivi par ses créanciers, voit là l'occasion de peut-être se refaire et éponger ses dettes en la vendant bon prix.
Dans le doute, ils décident de la montrer à Manig Terzian. Dès la première lecture, ses doigts filent sur le clavier. La musicienne est sous le choc. Serait-ce la 556e partition ? L'idée fait son chemin, la rumeur va bon train, mais la partition disparaît de l'atelier avec 2 violons lors d'un cambriolage douteux !
Pour des raisons très différentes, Luzin-Farge et de Jonghe sont très intéressés par cette partition.


Un 6e personnage anonyme qui semble être l'auteur de l'intrigue ponctue chaque cycle des 5 premiers.
Qui a volé la partition, et pourquoi ? Cette partition mystère est-elle vraie ou fausse ?
C'est à travers les recherches que mènent les personnages qu'on découvre par le menu la vie de Scarlatti, ses différentes périodes, son style (parfois un peu trop, ce qui ralentit l'intrigue).
Et si cette partition n'était pas de lui, qui aurait pu composer une telle sonate qui, à elle seule, possède toutes les structures d'écriture du célèbre musicien.


Merci à Hélène Gestern d'avoir su maintenir le suspense jusqu'au bout. le style est enlevé. La fin de cette enquête menée par tous les personnages débouche sur une vérité déroutante, inattendue.
Lien : https://dominiquelin.overblo..
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C'est grâce à France Musique que j'ai découvert ce livre. Encore une bonne raison de remercier France Musique. A lire en réécoutant Scott Ross. Comme on ne quitte pas facilement Scarlatti, on ne quitte pas facilement le livre. bien écrit, rondement mené. plutôt positif, et comme Scarlatti et/ ou Hélène Gestern : »vive felice« 
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Hélène Gestern fait partie de ces autrices dont j'attends avec impatience le prochain titre, la prochaine publication. Avec 555, je ne suis pas déçue, bien au contraire.
Sur une trame de roman policier (une partition ancienne apparaît, puis disparaît : s'agissait-il d'une authentique composition de Scarlatti, une 556e sonate ?), Hélène Gestern compose une oeuvre chorale à 5 voix (plus une), où chaque personnage, impacté par l'événement, va livrer ses espoirs, ses doutes et ses failles.
C'est un roman sur la musique, certes, mais aussi sur le renoncement, le deuil, l'ambition, la culpabilité.
Il y a là un ébéniste, un luthier, une concertiste internationale, un musicologue et un collectionneur d'art. Car chaque vie est incarnée dans un métier qui la modèle et la broie en même temps. Comme dans d'autres romans d'Hélène Gestern, les personnages sont habités par leur métier. Leur vocation est autant un but, un sacerdoce qu'un refuge.
Comme chez Maylis de Kerangal, il y a chez Hélène Gestern cette précision des gestes du travail, de leur impact sur les corps et les esprits, des répercussions de la vie professionnelle sur la vie privée, même si la frontière entre les deux est parfois ténue. A ce titre, les quelques scènes de la vie universitaire sont un pur régal.
Au final, comme dans les meilleurs Hitchcock, on se rend compte que l'argument "policier" n'est pas le plus important. L'important est ce chemin partagé avec des personnages que l'on n'a pas envie de quitter (même l'exécrable universitaire) et surtout, bien sûr, cette ode à la musique (et aussi à l'enquête au travers des archives, sujet qui m'est cher 😉).
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Un très bon roman et original !

Hélène Gestern est une autrice que j'apprécie tout particulièrement. Je l'avais découverte avec Eux sur la photo, que j'avais adoré, et j'avais ensuite beaucoup aimé Portraits d'après blessures et L'Odeur de la forêt.

Ce roman 555 est son dernier roman, qui vient de sortir en poche aux éditions Folio.

C'est un roman choral. Chaque chapitre suit le point de vue d'un personnage et ils seront 5 en tout à raconter l'histoire.
Au départ, nous suivons le point de vue de Grégoire, un ébéniste, qui découvre une partition ancienne en réparant un étui à violoncelles. Il fait part de sa découverte à son associé/ voisin, le luthier Giancarlo Albizon. Tous deux contactent ensuite une claveciniste renommée, Manig Terzian... Grâce à ces trois premiers narrateurs le narrateur comprend que la partition serait celle de la 556eme sonate de Scarlatti, une sonate inédite et donc précieuse... Malheureusement, un cambriolage prive Giancarlo de la partition et l'enquête commence pour la retrouver...

J'ai beaucoup aimé ce roman qui est original par son intrigue et sa structure. Chacun des narrateurs a son charme et son intérêt. L'histoire est palpitante. J'avais découvert le principal élément de résolution dans le dernier tiers du roman mais cela ne m'a pas empêchée de beaucoup aimer ce roman, très bien écrit. Il a obtenu deux prix, le Grand prix RTL 2022 et le prix RELAY des voyageurs 2022, bien mérités.
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Un superbe livre. Les chapitres nous permettent de suivre à tour de rôle cinq personnages différents, tous liés. L'intrigue : un restaurateur de boitiers d'instruments de musique, de violons notamment, trouve une partition qui semble inédite. Serait-ce la 556° de Scarlatti ? Très bien écrit, une sensibilité, une humanité dans les personnages.
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Livre long et ennuyeux tournant autour d'une vraie ou fausse 556 ème sonate de Scatlatti. Inutile de m'apesantir sur l'intrigue, je laisse cela aux critiqueurs de BABELIO, dont 80 % de prise de plume sont consacrés à raconter le scénario ...
Donc, vraie ou fausse ? Pas de scrupule à dire qu'elle est fausse tant une intrigue mal bâtie le fait deviner très rapidement. Les personnages sont falots, losers ou, au contraire, sublimissimes, comme l'inconsolable et riche collectionneur, comme la diva du clavecin, âgée et homosexuelle en couple, et sa petite nièce future diva du piano qui court comme une dératée après la braguette du talentueux restaurateur de meubles anciens, inconsolable depuis que sa blonde l'a abandonné il y a deux ans. Mais, où est la blonde ? Ha ha ! En Californie ou ... l'autre côté de la rue ... ? Et puis, l'auteur s'engouffre dans la facilité ou de temps à autre une page en écriture italique nous fait part des états d'âme du manipulateur. Ça c'est une trouvaille !
Mais, trêve de sarcasmes. Ce livre est aussi l'occasion pour l'auteur de vendre sa grande culture (si, si) en matière de musique classique, d'écriture pour clavecin, de musicologie et de lutherie. Et de Scartlatti, bien sûr. Beaucoup ont écrit qu'il n'était pas nécessaire de connaître la musique classique pour lire ce livre. Euh ... Si l'on n'a pas dépassé le "Printemps" des "Qatre saisons" et, surtout n'etre pas arrivé au "Clavier bien tempéré", affirmer cela est une fadaise.
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Préparez-vous à plonger dans le monde envoûtant et mystérieux de la musique et du compositeur italien Domenico Scarlatti… Vous ne connaissez pas ? Et bien moi non plus, mais rassurez-vous, que vous soyez amateur.ice ou non, impossible de résister à cette partition si habilement jouée par Hélène Gestern. L'écriture simple mais élégante de l'autrice nous fait voyager, d'un atelier de luthier parisien, à la bibliothèque d'une université américaine, en passant par les canaux de la ville de Bruges, le tout sur fond de sonates pour clavecin. Sans être passionnée par la musique baroque, j'ai pourtant dévoré ce roman choral aux personnages si émouvants. Avec leurs failles, leurs talents, et cette admiration commune pour Scarlatti qui va les réunir bien malgré eux. Hélène Gestern a fourni un énorme travail de documentation et nous ouvre les portes d'un univers réservé et exclusif, celui des artistes, des compositeurs, des luthiers et des collectionneurs. Mais, au-delà de la beauté de l'art, l'autrice nous dévoile aussi l'envers du décor, ce travail acharné qui isole du reste du monde et de sa propre famille, tout ceux qui veulent consacrer leur vie à leur passion. L'intrigue m'a paru assez simple à démêler : un petit bémol qui n'enlève rien au plaisir de cette lecture aux multiples facettes. J'ai beaucoup aimé ce roman à la thématique singulière et originale, qui se lit comme un policier !
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